Est-ce mal aux yeux de Dieu de se sentir triste et impuissant ?

Bonjour,
est-ce qu'on déplait à Dieu quand on souffre ?
Dieu nous commande-t-il d'être heureux tout le temps même quand on nous fait mal et peut-on s'y forcer ?
Les "méchants", sont-ce les personnes qui ont mal au dedans d'elles ?
Est-ce qu'on "mérite" les épreuves qu'on traverse ?

Bonjour Philon,
Vaste question. Si vous souffrez, c'est que avez un coeur qui n'est pas de pierre . Vous Etes donc ouvert à la grâce de Dieu. Si vous souffrez, alors présentez lui vos souffrances, exprimez lui votre détresse et votre impuissance en prieres et à la Sainte messe ( l'offertoire sert a cela) . Il se fera une joie de soulager votre croix en vous envoyant des grâces. Aucun n'est méritant des grâces qu'il nous envoie, Les épreuves qu'il nous inflige ne sont pas une sanction mais un moyen de nous élever vers lui et de nous purifier, de diminuer notre temps au purgatoire et de devenir un exemple pour d'autre.

Philon a écrit:Bonjour,
est-ce qu'on déplait à Dieu quand on souffre ?
Dieu nous commande-t-il d'être heureux tout le temps même quand on nous fait mal et peut-on s'y forcer ?
Les "méchants", sont-ce les personnes qui ont mal au dedans d'elles ?
Est-ce qu'on "mérite" les épreuves qu'on traverse ?

Quatre questions courtes qui appellent quatre réponses.... qui ne le sont pas forcément.

J'apporte des éléments de réponse pour la premiere et la derniere question :

- est-ce qu'on déplait à Dieu quand on souffre ?
Ca dépend de quoi l'on souffre. Par exemple souffrir de la joie d'un autre révèle un péché de jalousie et cela n'est pas bon aux yeux de Dieu. On peut aussi souffrir quand quelqu'un nous fait un reproche qui est juste et cela est de fruit d'orgueil ce qui déplait à Dieu. Ainsi si la souffrance est conséquence du péché Dieu en sera affligé.
En revanche si toute souffrance déplait à Dieu alors Jésus aurait déplu à Dieu en étant sur la croix. Ainsi que Marie qui a eu le coeur transpércé. La souffrance est parfois inevitable par exemple une mère qui perd son enfant ne peut que souffrir. Si elle n'en souffrait pas je pense qu'elle commetrait un péché de non amour. Ce qu'il faut c'est comme dit Guillaumec affrir sa souffrance à Jésus. Lui sera l'utiliser pour sa gloire et nous évitera de commettre un autre péché comme en vouloir à Dieu de nous laisser souffrir.
Finalement de qui déplait à Dieu c'est la souffrance qui est fruit de notre péché.


- Est-ce qu'on "mérite" les épreuves qu'on traverse ?
Ca dépend. Par exemple un homme qui se retrouve à l'hopital parce qu'il a conduit une voiture en allant beaucoup trop vite "mérite" son épreuve. Mais il arrive de ne pas mériter son épreuve comme Marie ou Jésus qui en on subit. Job aussi n'a pas mérité son épreuve.
Dieu peut parfois nous mettre à l'épreuve pour nous améliorer. Ainsi, par exemple, la perte d'un proche peut nous aider a nous tourner vers Dieu. L'épreuve n'est pas toujours mériter mais elle est toujours permise par Dieu qui contrôle tout. L'objectif étant qu'a la mort nous soyons prêt et que nous soyons à Lui. Et cela étant ce que Son objectif à lui aussi, tout ce qui nous arrive sera calculé dans cette objectif.

Le défaut qu'on me reproche est un manque de joie de vivre qui "convaincrait" mon entourage non-croyant, qui le convertirait.
A la réflexion, je pense n'avoir que très peu de capacités de ce genre parce que je n'ai pas un tempérament comme ça (ni rayonnant ni sociable ni extraverti) et j'ai des difficultés à préserver, faire grandir ma foi, dans un contexte peu propice : c'est comme si on m'avait reproché le défaut de fertilité alors que je ne dispose que d'une terre aride pour faire pousser quelque chose dessus.
C'est ça qui me blesse car ce reproche vient d'une personne qui me connait et qui sait que je suis "limitée" dans dertains domaines.
Par ailleurs je fais dans le sens d'un espoir de voir mes proches se tourner vers Dieu des prières à Sainte Monique .
Mais cette personne que j'évoquais semble croire que je devrais ramener mes enfants à la foi qu'elles ont perdue ce qui me semble impossible pour mille raisons que je ne peux développer ici. J'ai demandé conseil à une religieuse et à leur prof qui nous connaissent mais mes enfants se butent. Avec leurs copines au contraire elles sont très communicatives.
J'ai donc l'impression d'être une mauvaise chrétienne et une mauvaise mère.

Ce qui me rend triste est de voir mes enfants s'éloigner de Dieu; d'être dans une famille de non-croyants (on se sent un peu seul).
Mais c'est blessant quand des gens me disent que c'est à moi que ça tient, au type de personne que je suis.
On ne se refait pas, je n'ai jamais été du style à savoir se "faire sa pub", ni très liante, ni très chaleureuse. D'ordinaire ce n'est pas trop handicapant pour la vie que je mène qui "me suffit".
Maintenant ce qui concerne mes enfants c'est autre chose. Autrefois je les emmenais au caté, elles ne veulent plus.
J'ai traversé des épreuves il y a 2 ans au plan conjugal, évidemment mes enfants ont senti que quelque chose n'allait pas.Mais là ce n'était pas ma faute.
Une fois de plus je fais cette expérience de me trouver accusée, sans soutien, et chargée d'une mission qui dépasse mes compétences, je ne suis pas la "personne de la situation" !

J'ai souvent tendance à penser que toutes les épreuves que nous traversons n'ont comme but de nous faire comprendre ce dont nous avons réellement besoin pour nous rapprocher au mieux du destin que Dieu a pour chacun d'entre nous.

Pour l'exemple de vos enfants, dites-vous que ce ne seront surement pas les seuls, aussi bien élevés soient-ils. La société est sous le contrôle du malin et les plus jeunes sont tellement influençables qu'ils leur faudrait une immense force de caractère pour ne pas se laisser entrainer.
Mais vous ne devriez pas perdre espoir, Ma Mère m'a vu également m'éloigner de Dieu pendant plus de 15 ans (sans que j'adopte des comportements malsains pour autant mais je n'avais plus la Foi) et elle m'a confié qu'elle avait prié toutes ces années pour mon retour à la Foi.
La patience est une vertue aux yeux de Dieu et Ma Mère à su l'être. Elle aura été récompensée pour cela.

Meme si vous vous sentez surement seule et impuissante face à votre vie, votre situation, dites vous que beaucoup, beaucoup de personnes passent par des épreuves terribles.

Priez, et demandez l'aide de Dieu pour vous aider à comprendre, à avancer toujours dans la Foi.

Est-ce qu'on déplait à Dieu quand on souffre ?
Non au contraire, la souffrance nous rapproche de lui, nous on ne s'en rend pas forcément compte, mais la souffrance nous purifie si on l’accepte.

Dieu nous commande-t-il d'être heureux tout le temps même quand on nous fait mal et peut-on s'y forcer ?
Il est difficile de rigoler et de recevoir des gifles en même temps mais il faut rester ferme et confiant dans ses convictions malgré la douleur.

Les "méchants", sont-ce les personnes qui ont mal au dedans d'elles?
Il n'y a pas de "méchant" qui ne souffre pas, d'y penser aide à pardonner ceux qui nous ont fait du mal.

Est-ce qu'on "mérite" les épreuves qu'on traverse ?
Je ne crois pas que se soit une question de "mériter" comme si Dieu nous réservait des châtiments, je pense que c'est plutôt l"idée de "nécessité". Si Dieu accepte que nous souffrions et traversions des épreuves c'est pour nous fortifier dans la foi et nous guérir. Il sait ce qui est bon pour nous, mieux que nous, qui avons une perception minuscule des choses.

Par contre ce qui déplais à Dieu certainement, c'est plutôt le désespoirs, le découragement, le manque de confiance lui font beaucoup de peine. Lorsque vous souffrez, remettez lui toute vos souffrances. Il faut prier beaucoup et demander à être la "personne de la situation", sans l'aide de Dieu on ne peut rien. Mais si on persévérè on obtient toute les grâces pour affronter ce monde.

Courage!

Votre réponse est vraiment très juste.

Merci infiniment pour ces réponses !
Dieu soit loué de vous les avoir inspirées !

C'était la même personne, j'avais ouvert ce fil sur "l'immoralité" de la souffrance.