Est-ce que ça doit forcément cracher des étincelles ?

Bonjour chers amis,
cette question concerne le couple chrétien.
Je vois autour de moi des gens qui rayonnent et qui réalisent les piliers du mariage chrétien au-delà de ce que je croyais possible !
Mon parcours me mène un peu tard à ces piliers... si bien que je suis tributaire de toute une culture qui les dénigre ou qui les pense impossibles à réaliser et que je me suis "faite à " une vie qui ne crache pas d'étincelles dans ce sens (je n'avais pas trouvé quelqu'un qui adhère et croie à tout ce qu'implique le mariage chrétien).
Tout en m'efforçant de m'en rapprocher dans mes actes et en priant je vois bien qu'on ne doit pas "trop" attendre des autres sur ce plan (surtout les non-croyants, ou ceux qui ne pensent pas que draguer par exemple quand on est marié soit une offense, ou encore ceux que des blessures anciennes conduisent à une certaine réserve).
Bref : je suis en contact dans ma vie sociale avec des "prix d'excellence" du mariage (qui crachent vraiment des étincelles), alors que je me contentais de la moyenne.
Des exemples autours de moi et mes expériences passées m'inclinent à préférer être "petite fourmi" et un couple basé sur l'engagement, l'amitié, des attentes réalistes, je trouve ça sécurisant. L'une de mes tantes s'est mariée sous ces auspices, une rencontre "arrangée", et ça s'est bien passé. Elle n'avais pas de dispositions pour la passion et le coup de foudre.
Est-ce qu'on peut plaire à Dieu quand on n'est pas dans un couple idéalement aimant ?
Idéalement rayonnant ?
Bref, y a-t-il des chances de salut pour les petites fourmis?

Comme je vous l'ai déja dit, ne jugez pas sur ce que vous voyez.
Ce n'est pas parce que les couples ont l'air en parfaite harmonie que cela est forcément le cas. Quand la porte de leur foyer est fermé, vous ne savez absolument pas ce qui s'y passe.

(Qui n'a jamais été surpris qu'un couple modèle de l'entourage de chacun se sépare???)

Arrêtez de vouloir prendre en exemple autrui, faites plutôt en sorte que votre vie soit exemplaire, faite au mieux pour que votre foyer soit heureux.

Vous plairez à Dieu si vous respectez ses commandements, mais en dehors de cela, si vous faites toujours l'effort de vous améliorer et de vous éloigner du péché, de la tentation.
Aimez-vous les uns les autres n'est pas enviez-vous les uns les autres...

Dieu aime chaque être humain, à sa juste valeur. Faites de votre mieux, cela plaira à notre Père.

Oui je pense qu'on doit faire au mieux avec ce qu'ont est.
Hier des voisins musulmans m'invitent avec mes filles à l' anniversaire de leur benjamine, copine des notres.
Ca faisait chaud au coeur, on a apporté des bonbons, des gâteaux....quelle joie de faire une fête où il y a des musulmans et des chrétiens !
La maman a trouvé que j'étais de caractère "très calme", ce qui montre que les apparences ne veulent rien dire(à l'intérieur je me tourmente).
Je trouve difficile de comprendre que l'extérieur et l'intérieur ce n'est pas la même chose car notre époque brouille constamment les deux sphères.
Saint Thomas a besoin de signes extérieurs : les trous des clous, pour croire.
Mais en réfléchissant on peut trouver fastidieux et angoissant pour croire de s'appuyer sur des signes extérieurs car aucun n'est une "preuve". C'est peut-être plus apaisant de se dire "peu importe ce dont l'extérieur a l'air, même si en apparence nous n'avons pas l'air de réussir ni d'être heureux ni de convaincre, croyons tout de même. Croyons même d'autant plus fort que le destin nous est contraire car c'est là que nous trouverons un véritable appui".

Effectivement, je vous rejoins sur le fait que les jugements de valeurs poussés et surtout largement inspirés par ce que nos médias mettent en avant sont liés à la tromperie.
Ne serait-ce que ce rapport entre Chrétiens et Musulmans, pourquoi toujours tout réduire à nos différences au lieu de voir ce qui peut nous rapprocher. J'ai passé un séjour au Marc dans la famille d'une Amie et je peux vous dire que ce que j'ai vu des Musulmans m'a vraiment, vraiment touché. A mille lieu de ces portraits agressifs et anti Chrétiens.

Ensuite Dieu seul juge, et il ne le fait surement pas sur les apparences mais sur notre coeur. Et même si cela est difficile, ne regardez plus l'image que les autres vous renvoient. N'admirez surtout pas autrui puisque, peu importe ce qu'ils sont dans cette société, ce ne sont que des hommes.

Ce n'est pas vraiment l'envie qui me tourmente : ça fait longtemps qu'on se connait, leur rayonnement n'avait pas suscité mon envie mais l'espoir.
Ma blessure vient de ce que l'une des personnes de ce groupe, à qui je confiais certains problèmes privés, liés à mes enfants, s'est permis d'en attribuer l'origine à ce que je suis (tempérament, caractère).
En gros "ben avec vous ça m'étonne pas"
Une fois de plus je fais l'expérience de ne pas être comme il faudrait, de ne pas être acceptée telle quelle. Et pour ce qui concerne mes enfants, le caractère de la mère est loin d'être la seule et unique "explication" si tant est que c'en soit une du problème qu'elles ont (et dénigrer la mère n'arrangera rien!)

Philon a écrit: Une fois de plus je fais l'expérience de ne pas être comme il faudrait, de ne pas être acceptée telle quelle. Et pour ce qui concerne mes enfants, le caractère de la mère est loin d'être la seule et unique "explication" si tant est que c'en soit une du problème qu'elles ont (et dénigrer la mère n'arrangera rien!)

Chère Philon,

Vous souffrez. Je le vois dans tous vos messages. Vous y laissez un peu de votre sang à chaque fois.

Un mariage qui ne vous donne pas satisfaction apparemment et une vision de vous-même extrêmement dévalorisée.

Pourquoi restez-vous dans cette souffrance Philon ?

Y a t-il des raisons économiques, familiales ou de santé qui vous y contraignent ?

Si c'est le cas, imaginez-vous partie, vivant ailleurs et dans de bonnes conditions va sans dire.

Etes-vous plus détendue, mieux dans votre peau, et l'espoir revient-il ? Où êtes-vous à nouveau malheureuse mais les souffrances ont pris une autre nature ?

Je ne pose pas ces questions indiscrètes pour que vous me répondiez mais pour que vous vous répondiez à vous-même.

Dans ma vie j'ai connu un seul couple qui s'aimait "vraiment". Le mari était médecin et la femme, femme au foyer. Il disait : "J'ai du plaisir à travailler pour que ma femme aie du plaisir à le dépenser..." (Et oui ! Ca existe !!!")

Et la femme, même 30 ans encore après la mort de son mari, continuait a appeler spontanément et de prime abord tout ceux qu'elle appréciait du nom de son époux.

Elle me disait " J'ai eu 25 ans de bonheur ! " Et même si par la suite elle a connu la douleur de perdre un enfant et un petit-enfant, seul perdurait ce bonheur inespéré...

Et effectivement, qui peut en dire autant ?

Ces gens (je le sais par une personne qui a vécu avec eux quelques jours) ne se parlaient quasiment pas dans la journée, quand il se faisait qu'ils soient ensemble.
Chacun vaquait a ses occupations... Mais on peut dire, je pense, qu'ils représentaient sur Terre , avec leurs faibles moyens, l'union espérée et attendue de l'Homme et de Dieu.

Philon, ne croyez-vous pas que nous nous faisons une idée très "romantique" de la vie de couple et que la chute est égale à l'étage d'où nous nous jetons.

Pour finir (et je le donne souvent en référence) essayez d'écouter, si cela n'est déjà fait, les homélies, les enseignements du Père Zanotti Sorkine (son site : "delamoureneclats"). Il pourrait vous toucher, je pense.

Bien à vous,

Les ruptures ne sont pas toujours de bonnes choses et surement pas une panacée.
Mon expérience me conduit à ne pas croire qu'après une rupture ça aille mieux, il y a beaucoup de mirages "psy" et inspirés du féminisme (donc : individualiste)à ce propos (qui m'ont conduite à plein d'erreurs passées)
Le mariage est un sacrement, ce  n'est pas un truc qu'on jette quand on traverse des crises : c'est un navire dont les capitaines doivent essayer de maintenir le cap même dans la tempête.
Egalement ce romantisme, je n'y crois pas car il s'appuie sur la déification de l'individu, ce qui est une erreur.
Je ne partage pas cette idée moderne qu'on soit "responsable de son bonheur".
Ce que je déplore c'est que des amis qui étaient des soutiens pour moi me reprochent subitement dans la situation où je suis et où je fais ce que je peux du mieux que je peux pour être au plus près de la volonté de Dieu de ne pas y arriver. L'un d'eux pense apparemment que , seule croyante de ma famille, je devrais être l'outil de sa conversion, ce qui me semble un peu lourd et trop ambitieux !
Mais lui, il s'est vu comblé de grâces en réalité, alors il a peut-être tendance à étendre cela à tout le monde, tant il est vrai que l'on estime "facile" ou "possible" ce que l'on réalise soi-même, sans voir que ce n'est ni possible ni facile pour tous.
L'imagination nous conduit toujours vers de verts paturages
avec un homme idéal, la "liberté", un travail... (pour le plus grand profit des psys) mais la réalité, ce n'est pas cela.
L'important pour moi n'est pas "est-ce que mon mariage me donne satisfaction" mais est-ce que je plais à Dieu.

Philon, loin de moi l'idée de vous conseiller ou de prôner la séparation quand on ne se sent pas bien dans son couple et en ce sens je vous approuve dans tout ce que vous dites dans votre dernier message.

Si je réagissais c'est que j'ai eu le sentiment que votre souffrance dépassait ce qui était acceptable. Si c'était le cas, aucun catholique ne devrait vous laisser ainsi en vous disant juste que vous ne faites pas assez d'effort ...

Personnellement j'envie les couples qui partagent une même foi parce qu'ils sont trois.

Je ne sais pas ce que c'est pourtant, mais je tente de parler de Dieu quand je le peux. Parfois, il (mon mari) écoute, et j'ai l'impression que la graine est tombée dans une bonne terre ce jour là, et puis le lendemain il redouble d'athéisme. Mais qui peut savoir le temps que mettent ces graines à germer...

Ce qui le trouble c'est de me voir heureuse alors qu'il n'en comprend pas la raison, il sait bien que Dieu y est pour quelque chose, mais il s'interroge... C'est cette joie qui lui fait tendre l'oreille... parfois.