TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge
C'est une pure merveille .C'est le premier ouvrage que j'ai eu entre mes mains avec l'IMITATION DE JESUS CHRIST par mon père spirituel moine cistercien des iles de Lérins hélas disparu juste après ma conversion Un vrai cadeau
C'est une pure merveille .C'est le premier ouvrage que j'ai eu entre mes mains avec l'IMITATION DE JESUS CHRIST par mon père spirituel moine cistercien des iles de Lérins hélas disparu juste après ma conversion Un vrai cadeau
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Bonjour Jacob!!!
Moi aussi,le Traité et l'Imitation ont été les premiers volumes que j'ai lu.
Bonne journée Jacob.
Union de prières.
Moi aussi,le Traité et l'Imitation ont été les premiers volumes que j'ai lu.
Bonne journée Jacob.
Union de prières.
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Nous avons besoin d'un médiateur auprès du Médiateur même qui est Jésus-Christ.
83. Quatrième vérité. Il est plus parfait parce qu'il est plus humble, de ne pas approcher de Dieu par nous-mêmes, sans prendre un médiateur.
Notre fond, comme je viens de montrer, étant si corrompu, si nous nous appuyons sur nos propres travaux, industries, préparations, pour arriver à Dieu et Lui plaire, il est certain que toutes nos justices seront souillées, ou de peu de poids devant Dieu, pour l'engager à s'unir à nous et à nous exaucer.
Car ce n'est pas sans raison que Dieu nous a donné des médiateurs auprès de sa Majesté : il a vu notre indignité et incapacité, il a eu pitié de nous, et, pour nous donner accès à ses miséricordes, il nous a pourvu d'intercesseurs puissants auprès de Lui.
En sorte que, négliger ces médiateurs et s'approcher directement de sa sainteté sans aucune recommandation, c'est manquer d'humilité, c'est manquer de respect envers un Dieu si haut et si saint. C'est moins faire de cas de ce Roi des rois, qu'on ne le ferait d'un roi ou d'un prince de la terre.
84. Notre Seigneur est notre avocat et notre médiateur de Rédemption auprès de Dieu le Père.
C'est par Lui que nous devons prier avec toute l'Eglise triomphante et militante.
C'est par Lui que nous avons accès auprès de sa Majesté, et nous ne devons jamais paraître devant Elle qu'appuyés et revêtus des mérites de Jésus, comme le petit Jacob de peaux de chevreaux devant son père Isaac, pour recevoir sa bénédiction.
85. Mais n'avons-nous point besoin d'un médiateur auprès du Médiateur même ?
Notre pureté est-elle assez grande pour nous unir directement à Lui, et par nous-mêmes ?
N'est-il pas Dieu, en toutes choses égal à son Père, et par conséquent le Saint des saints, aussi digne de respect que son Père ?
Si, par charité infinie, il s'est fait notre caution et notre médiateur auprès de Dieu son Père, pour l'apaiser et lui payer ce que nous lui devions, faut-il pour cela que nous ayons moins de respect et de crainte pour sa majesté et sa sainteté ?
Disons donc hardiment, avec saint Bernard, que nous avons besoin d'un médiateur auprès du Médiateur même, et que la divine Marie est celle qui est la plus capable de remplir cet office charitable.
C'est par elle que Jésus-Christ nous est venu, et c'est par elle que nous devons aller à Lui.
Si nous craignons d'aller directement à Jésus-Christ notre Dieu, soit à cause de sa grandeur infinie, soit à cause de notre bassesse et de nos péchés, implorons hardiment l'aide et l'intercession de Marie notre Mère.
Elle est bonne, elle est tendre, il n'y a rien en elle d'austère ni de rebutant, rien de trop sublime et de trop brillant. En la voyant, nous voyons notre pure nature.
Elle n'est pas le soleil qui, par la vivacité de ses rayons, pourrait nous éblouir à cause de notre faiblesse, mais elle est belle et douce comme la lune, qui reçoit sa lumière du soleil et la tempère pour la rendre conforme à notre petite portée.
Elle est si charitable qu'elle ne rebute personne de ceux qui demandent son intercession, quelques pécheurs qu'ils soient.
Car, comme disent les saints, il n'a jamais été ouï dire, depuis que le monde est monde, qu'aucun de ceux qui ont eu recours à la sainte Vierge avec confiance et persévérance, ait été rebuté.
Elle est si puissante que jamais elle n'a été refusée dans ses demandes.
Elle n'a qu'à se montrer devant son Fils pour le prier, aussitôt il accorde, aussitôt il reçoit.
Il est toujours amoureusement vaincu par les prières de sa très sainte Mère.
86. Tout ceci est tiré de saint Bernard et de saint Bonaventure, en sorte que, selon eux, nous avons trois degrés à monter pour aller à Dieu :
Le premier, qui est plus proche de nous et le plus conforme à notre capacité, est Marie.
Le second est Jésus-Christ, et le troisième est Dieu le Père.
Pour aller à Jésus, il faut aller à Marie, c'est notre médiatrice d'intercession.
Pour aller au Père éternel, il faut aller à Jésus, c'est notre médiateur de Rédemption.
Or par la dévotion que je dirai ci-après, c'est l'ordre qu'on garde parfaitement.
http://www.sitedemarie.com/traite/traite4.htm#difficile
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Cher Michael,
encore et encore,
MERCI.
Salut et Paix à vous,
Yossi.
encore et encore,
MERCI.
Salut et Paix à vous,
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
@ Michael
c'est toujours avec joie que je lis tous ces textes
Violaine
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Violaine
violaine- Avec les anges
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Pour aller à Jésus, il faut aller à Marie,
c'est notre médiatrice d'intercession.
Pour aller au Père éternel, il faut
aller à Jésus, c'est notre médiateur de Rédemption.(86)
Que c'est bon de se retrouver en famille au petit déjeuner.
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
@Michael merci pour les roses
Jacob
Jacob
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Il nous est très difficile de conserver les grâces et les trésors reçus de Dieu
87. Cinquième vérité. Il nous est très difficile, vu notre faiblesse et fragilité, de conserver en nous les grâces et les trésors que nous avons reçu de Dieu :
1° Parce que nous avons ce trésor, qui vaut mieux que le ciel et la terre, dans des vases fragiles, dans un corps corruptible, dans une âme faible et inconstante, qu'un rien trouble et abat
2° Parce que les démons, qui sont de fins larrons, veulent nous surprendre pour nous voler et nous dévaliser.
Ils épient jour et nuit le moment favorable pour cela. Ils tournoient incessamment pour nous dévorer, et nous enlever, en un moment, par un péché, tout ce que nous avons pu gagner de grâces et de mérites en plusieurs années.
Leur malice, leur expérience, leurs ruses et leur nombre doivent nous faire infiniment craindre ce malheur, vu que des personnes plus pleines de grâces, plus riches en vertus, plus fondées en expérience et plus élevées en sainteté, ont été surprises, volées et pillées.
88. Ah ! combien a-t-on vu de cèdres du Liban et d'étoiles du firmament tomber misérablement et perdre toute leur hauteur et leur clarté en peu de temps !
D'où est venu cet étrange changement ?
Ce n'a pas été faute de grâce, qui ne manque à personne, mais faute d'humilité.
Ils se sont crus plus forts et suffisants qu'ils n'étaient, ils se sont crus capables de garder leurs trésors, ils se sont fiés et appuyés sur eux-mêmes.
Ils ont cru leur maison assez sûre, et leurs coffres assez forts pour garder le précieux trésor de la grâce, et c'est à cause de cet appui imperceptible qu'ils avaient en eux-mêmes (quoiqu'il leur semblât qu'ils s'appuyaient uniquement sur la grâce de Dieu ), que le Seigneur très juste a permis qu'ils soient volés en les délaissant à eux-mêmes.
Hélas ! s'ils avaient connu la dévotion admirable que je montrerai par la suite, ils auraient confié leur trésor à une Vierge puissante et fidèle, qui le leur aurait gardé comme son bien propre, et même s'en serait fait un devoir de justice.
89. Il est difficile de persévérer dans la justice à cause de la corruption étrange du monde.
Le monde est maintenant si corrompu, qu'il est comme nécessaire que les cœurs religieux en soient souillés, sinon par sa boue, du moins par sa poussière.
En sorte que c'est une espèce de miracle quand une personne demeure ferme au milieu de ce torrent impétueux sans en être entraînée, au milieu de cette mer orageuse sans être submergée, au milieu de cet air empesté sans en être endommagée.
C'est la Vierge uniquement fidèle qui fait ce miracle à l'égard de ceux et celles qui la servent de la belle manière.
90. Ces cinq vérités présupposées, il faut maintenant plus que jamais faire un bon choix de la vraie dévotion à la sainte Vierge. Car il y en a de fausses qu'il est facile de prendre pour des vraies !
Le diable, comme un faux monnayeur et un trompeur fin et expérimenté, a déjà tant trompé et damné d'âmes par une fausse dévotion à la sainte Vierge, qu'il se sert tous les jours de son expérience diabolique pour en damner beaucoup d'autres, en les amusant et endormant dans le péché, sous prétexte de quelques prières mal dites et de quelques pratiques extérieures qu'il leur inspire.
Comme un faux monnayeur ne contrefait ordinairement que l'or et l'argent, et fort rarement les autres métaux, parce qu'ils n'en valent pas la peine, ainsi l'esprit malin ne contrefait pas tant les autres dévotions que celles de Jésus et de Marie, la dévotion à la sainte communion et à la très sainte Vierge, parce qu'elles sont l'or et l'argent parmi les métaux.
91. Il est donc très important de connaître les fausses dévotions à la très sainte Vierge pour les éviter, et la véritable pour l'embrasser.
En outre, parmi tant de pratiques de la vraie dévotion à la sainte Vierge, il faut choisir celle qui est la plus parfaite, la plus agréable à la sainte Vierge, la plus glorieuse à Dieu et la plus sanctifiante pour nous, afin de nous y attacher.
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Mon très cher Michael,si vous me permettez de vous nommer ainsi,
continuez à nous instruire sur la vraie Dévotion à Notre Sainte-Vierge bénie!
afin d'arriver ''saints et saufs''auprès de Notre Seigneur et Sauveur Jesus-Christ!d'être continuellement en état de Grâce,et de ne point nous faire voler ses grâces!!
Avec toute ma reconaissance,
soyez abondement béni,
Yossi.
continuez à nous instruire sur la vraie Dévotion à Notre Sainte-Vierge bénie!
afin d'arriver ''saints et saufs''auprès de Notre Seigneur et Sauveur Jesus-Christ!d'être continuellement en état de Grâce,et de ne point nous faire voler ses grâces!!
Avec toute ma reconaissance,
soyez abondement béni,
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Oh oui Michael, je suis de tout coeur avec Yossi pour vous demander de nous instruire chaque jour un peu plus avec ce traité de la Vraie Dévotion à La Sainte Vierge Marie !
Dans ce "bain" de contradictions et de mensonges où nous sommes plongés malgré nous, en ce moment, il est bien de se replonger dans le Vrai et le Beau !
Soyez encore remercié d'avoir eu la Lumineuse idée de nous "embarquer" chaque jour dans cette Sainte lecture !
Que Dieu vous bénisse !
Françoise.
FrancoiseF- Avec Saint Joseph
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Oh ! qu'on glorifie hautement Dieu quand
on se soumet, pour lui plaire, à Marie, à l'exemple de Jésus-Christ notre unique
modèle.(18)
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
1.FAUX DÉVOTS ET FAUSSES DÉVOTIONS À LA SAINTE VIERGE
92. Je trouve sept sortes de faux dévots et de fausses dévotions à la sainte Vierge.
1° les dévots critiques
2° les dévots scrupuleux
3° les dévots extérieurs
4° les dévots présomptueux
5° les dévots inconstants
6° les dévots hypocrites
7° les dévots intéressés
Les dévots critiques
93. Les dévots critiques sont pour l'ordinaire des savants orgueilleux, des esprits forts et suffisants, qui ont au fond quelque dévotion à la sainte Vierge, mais qui critiquent presque toutes les pratiques de dévotion à la sainte Vierge que les gens simples rendent simplement et saintement à cette bonne Mère, parce qu'elles ne reviennent pas à leur fantaisie.
Ils révoquent en doute tous les miracles et histoires rapportées par des auteurs dignes de foi, ou tirés des chroniques des ordres religieux, qui font foi des miséricordes et de la puissance de la très sainte Vierge.
Ils ne sauraient voir qu'avec peine des gens simples et humbles à genoux devant un autel ou image de la sainte Vierge, et ils les accusent même d'idolâtrie, comme s'ils adoraient le bois ou la pierre.
Ils disent que, pour eux, ils n'aiment point ces dévotions extérieures et qu'ils n'ont pas l'esprit si faible que d'ajouter foi à tant de contes et historiettes qu'on débite sur la sainte Vierge.
Quand on leur rapporte les louanges admirables que les saints donnent à la sainte Vierge, ou ils répondent qu'ils ont parlé en orateurs, par exagération, ou ils donnent une mauvaise explication à leurs paroles.
Ces sortes de faux dévots et de gens orgueilleux et mondains sont beaucoup à craindre et ils font un tort infini à la dévotion à la très sainte Vierge, et en éloignent les peuples d'une manière efficace, sous prétexte d'en détruire les abus.
Les dévots scrupuleux
94. Les dévots scrupuleux sont des gens qui craignent de déshonorer le Fils en honorant la Mère, d'abaisser l'un en élevant l'autre.
Ils ne sauraient souffrir qu'on donne à la sainte Vierge les louanges très justes que lui ont données les saints Pères.
Ils ne souffrent qu'avec peine qu'il y ait plus de monde à genoux devant un autel de Marie que devant le Saint Sacrement, comme si l'un était contraire à l'autre !
Comme si ceux qui prient la sainte Vierge ne priaient pas Jésus-Christ par elle !
Ils ne veulent pas qu'on parle si souvent de la sainte Vierge, qu'on s'adresse si souvent à elle.
Voici quelques sentences qui leur sont ordinaires : À quoi bon tant de chapelets, tant de confréries et de dévotions extérieures à la sainte Vierge ? Il y a en cela bien de l'ignorance. C'est faire une mômerie de notre religion ! Parlez-moi de ceux qui sont dévots à Jésus-Christ ! Il faut recourir à Jésus-Christ, il est notre unique médiateur, il faut prêcher Jésus-Christ, voilà le solide !
Ce qu'ils disent est vrai en un sens, mais par rapport à l'application qu'ils en font, pour empêcher la dévotion à la très sainte Vierge, c'est un fin piège du malin, et très dangereux, sous prétexte d'un plus grand bien.
On n'honore jamais plus Jésus-Christ que lorsqu'on honore la très sainte Vierge, puisqu'on ne va à elle que pour trouver Jésus.
95. La sainte Église, avec le Saint-Esprit, bénit la sainte Vierge la première, et Jésus-Christ le second :
" Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui Jesus. Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de tes entrailles est béni ". Non pas parce que la sainte Vierge serait plus que Jésus-Christ ou égale à lui, ce serait une hérésie intolérable, mais c'est que pour bénir plus parfaitement Jésus-Christ il faut auparavant bénir Marie.
Les dévots extérieurs.
96. Les dévots extérieurs sont des personnes qui font consister toute la dévotion à la très sainte Vierge en des pratiques extérieures, qui ne goûtent que l'extérieur de la dévotion , parce qu'ils n'ont point d'esprit intérieur.
Ils diront force chapelets à la hâte, entendront plusieurs messes sans attention, iront aux processions sans dévotion, se mettront de toutes les confréries sans amendement de leur vie, sans violence à leurs passions et sans imitation des vertus de cette Vierge très sainte.
Ils n'aiment que le sensible de la dévotion, sans en goûter le solide. S'ils n'ont pas de consolations sensibles dans leurs pratiques, ils croient qu'ils ne font plus rien, ils se détraquent, ils quittent tout, ou ils font tout à bâton rompu !
Le monde est plein de ces sortes de dévots extérieurs, et il n'y a pas de gens plus critiques des personnes d'oraison, qui s'appliquent à l'intérieur comme à l'essentiel, sans mépriser l'extérieur de modestie qui accompagne toujours la vraie dévotion.
Les dévots présomptueux
97. Les dévots présomptueux sont des pécheurs abandonnés à leurs passions, ou des amateurs du monde, qui, sous le beau nom de chrétiens et de dévots à la sainte Vierge, cachent ou l'orgueil, ou l'avarice, ou l'impureté, ou l'ivrognerie, ou la colère, ou le jurement, ou la médisance, ou l'injustice etc.
Ils dorment en paix dans leurs mauvaises habitudes, sans se faire beaucoup de violence pour se corriger, sous prétexte qu'ils sont dévots à la sainte Vierge.
Ils se promettent que Dieu leur pardonnera, qu'ils ne mourront pas sans confession, et qu'ils ne seront pas damnés, parce qu'ils disent leur chapelet, parce qu'il jeûnent le samedi, parce qu'ils sont de la confrérie du saint Rosaire ou du Scapulaire etc.
Quand on leur dit que leur dévotion n'est qu'une illusion du diable et qu'une présomption pernicieuse capable de les perdre, ils ne veulent pas le croire.
Ils disent que Dieu est bon et miséricordieux, qu'il ne nous a pas faits pour nous damner, qu'il n'y a homme qui ne pèche, qu'ils ne mourront point sans confession, qu'un bon peccavi, à la mort, suffit.
De plus qu'ils sont dévots à la sainte Vierge, qu'ils portent le scapulaire, qu'ils disent tous les jours, sans reproche et sans vanité sept Pater et sept Ave en son honneur, qu'ils disent même quelquefois le chapelet et l'office de la sainte Vierge, qu'il jeûnent etc.
Pour confirmer ce qu'ils disent et s'aveugler davantage, ils apportent quelques histoires qu'ils ont entendues ou lues en des livres, vraies ou fausses peu importe, qui font foi que des personnes mortes en péché mortel, sans confession, parce qu'elles avaient pendant leur vie dit quelques prières ou fait quelques pratiques de dévotion à la sainte Vierge, ou ont été ressuscitées pour se confesser, ou leur âme a demeuré miraculeusement dans leur corps jusqu'à la confession, ou, par la miséricorde de la Vierge, ont obtenu de Dieu, à leur mort, la contrition et le pardon de leurs péchés, et par là ont été sauvées, et qu'ainsi ils espèrent la même chose !
98. Rien n'est si damnable, dans le christianisme, que cette présomption diabolique, : car, peut-on dire avec vérité qu'on aime et qu'on honore la sainte Vierge, lorsque par ses péchés, on pique, on perce, on crucifie et on outrage impitoyablement Jésus-Christ son Fils ?
Si Marie se faisait un loi de sauver par sa miséricorde ces sortes de gens, elle autoriserait le crime, elle aiderait à crucifier et outrager son Fils ! Qui l'oserait jamais penser ?
99. Je dis qu'abuser ainsi de la dévotion à la très sainte Vierge, qui, après la dévotion à Notre-Seigneur au très Saint Sacrement, est la plus sainte et la plus solide, c'est commettre un horrible sacrilège, qui après le sacrilège de l'indigne communion est le plus grand et le moins pardonnable.
J'avoue que pour être vraiment dévot à la sainte Vierge, il n'est pas absolument nécessaire d'être si saint qu'on évite tout péché, quoiqu'il le fût à souhaiter.
Mais il faut du moins : Premièrement être dans une sincère résolution d'éviter au moins tout péché mortel qui outrage la Mère aussi bien que le Fils. Secondement, se faire violence pour éviter le péché. Troisièmement réciter le chapelet, le saint rosaire ou autres prières, jeûner le samedi etc …
100. Cela est merveilleusement utile à la conversion d'un pécheur, même endurci .
Et si mon lecteur est tel, je le lui conseille, quand bien même il aurait un pied dans l'abîme, mais à condition qu'il ne pratique ces bonnes œuvres que dans l'intention d'obtenir de Dieu, par l'intercession de la sainte Vierge, la grâce de la contrition et du pardon de ses péchés.
Ainsi que la grâce de vaincre ses mauvaises habitudes, et ne pas demeurer paisiblement dans l'état du péché contre les remords de sa conscience, l'exemple de Jésus-Christ et des saints et les maximes de l'Évangile.
Les dévots inconstants.
101 Les dévots inconstants sont ceux qui sont dévots à la sainte Vierge par intervalles et par boutades : tantôt ils sont fervents et tantôt tièdes. Tantôt ils paraissent prêts de tout faire pour son service, et puis, peu après, ils ne sont plus les mêmes.
Ils embrasseront d'abord toutes les dévotions de la sainte Vierge : ils se mettront de ses confréries, et puis ils n'en pratiquent point les règles avec fidélité.
Ils changent comme la lune, et Marie les met sous ses pieds avec le croissant, parce qu'ils sont changeants et indignes d'être comptés parmi les serviteurs de cette Vierge fidèle, lesquels ont la fidélité et la constance en partage.
Il vaut mieux ne pas se charger de tant de prières et pratiques de dévotion, et en faire peu avec amour et fidélité, malgré le monde, le diable et la chair.
Les dévots hypocrites.
102. Il y a encore de faux dévots à la sainte Vierge, qui sont des dévots hypocrites, qui couvrent leurs péchés et leurs mauvaises habitudes sous le manteau de cette Vierge fidèle, afin de passer aux yeux des hommes pour ce qu'ils ne sont pas.
Les dévots intéressés.
103. Il y a encore des dévots intéressés, qui ne recourent à la sainte Vierge que pour gagner quelque procès, pour éviter quelque péril, pour guérir d'une maladie, ou pour quelqu'autre besoin de cette sorte, sans quoi ils l'oublieraient.
Et les uns et les autres sont de faux dévots, qui ne sont point de mise devant Dieu ni sa sainte Mère.
104. Prenons donc bien garde d'être du nombre des dévots critiques, qui ne croient rien et critiquent tout; des dévots scrupuleux, qui craignent d'être trop dévots à la sainte Vierge, par respect pour Jésus-Christ; des dévots extérieurs, qui font consister toute leur dévotion en des pratiques extérieures; des dévots présomptueux, qui, sous prétexte de leur fausse dévotion à la sainte Vierge, croupissent dans leurs péchés; des dévots inconstants, qui, par légèreté changent leurs pratiques de dévotion, ou les quittent tout à fait à la moindre tentation; des dévots hypocrites, qui se mettent des confréries et portent les livrées de la sainte Vierge, afin de passer pour bons; et enfin des dévots intéressés, qui n'ont recours à la sainte Vierge que pour être délivrés des maux du corps ou obtenir des biens temporels.
http://www.sitedemarie.com/traite/traite5.htm#marques
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Attention au jugement Mikael
Bien des personnes ne se rendent même pas compte de leurs erreurs alors prions pour que le Seigneur et Marie les éclairent ...dans leur façon plus vraie de prier ...avec le coeur
Ils trainent souvent derrière eux des paquets de problèmes et ces façons de prier les rassurent Que de blessures et de liens se cachent derrière tout ça ...
Bien des personnes ne se rendent même pas compte de leurs erreurs alors prions pour que le Seigneur et Marie les éclairent ...dans leur façon plus vraie de prier ...avec le coeur
Ils trainent souvent derrière eux des paquets de problèmes et ces façons de prier les rassurent Que de blessures et de liens se cachent derrière tout ça ...
jacob- Contre la Franc Maconnerie
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Merci Jacob pour votre intervention!!!
Justement,je me disais la même chose que vous à savoir qu'il est très important de faire attention à notre jugement.....
On est pas tous au même niveau et il faut respecter l'âme qui évolue à son rythme.
D'un autre coté,c'est bien de monter une marche de plus et de corriger le tir si une personne se sent visé par ces critiques.
Il y a tellement d'amour dans le coeur de Marie,qu'elle nous prend comme on est,avec nos forces et nos faiblesses.
Bonne journée Jacob.
Justement,je me disais la même chose que vous à savoir qu'il est très important de faire attention à notre jugement.....
On est pas tous au même niveau et il faut respecter l'âme qui évolue à son rythme.
D'un autre coté,c'est bien de monter une marche de plus et de corriger le tir si une personne se sent visé par ces critiques.
Il y a tellement d'amour dans le coeur de Marie,qu'elle nous prend comme on est,avec nos forces et nos faiblesses.
Bonne journée Jacob.
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
2. MARQUES DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE
105. Après avoir découvert et condamné les fausses dévotions à la sainte Vierge, il faut en peu de mots établir la véritable qui est : intérieure, tendre, sainte, constante, désintéressée.
La vraie dévotion est intérieure
106. Premièrement la vraie dévotion à la sainte Vierge est intérieure, c'est-à-dire qu'elle part de l'esprit et du cœur, elle vient de l'estime qu'on fait de la sainte Vierge, de la haute idée qu'on s'est formée de ses grandeurs, et de l'amour qu'on lui porte.
La vraie dévotion est tendre
107. Secondement elle est tendre, c'est-à-dire pleine de confiance en la sainte Vierge, comme d'un enfant en sa bonne mère.
Elle fait qu'une âme recourt à elle dans tous ses besoins de corps et d'esprit, avec beaucoup de simplicité, de confiance et de tendresse.
Elle implore l'aide de sa bonne Mère en tout temps, en tout lieu et en toute chose : dans ses doutes, pour en être éclaircie, dans ses égarements pour être redressée, dans ses tentations pour être soutenue, dans ses faiblesses pour être fortifiée, dans ses chutes pour être relevée, dans ses découragements pour être encouragée, dans ses scrupules pour en être ôtée, dans ses croix, travaux et traverses de la vie pour être consolée.
Marie est son recours ordinaire, sans crainte d'importuner cette bonne Mère et de déplaire à Jésus.
La vraie dévotion est sainte
108. Troisièmement la vraie dévotion à la sainte Vierge est sainte, c'est-à-dire quelle porte une âme à éviter le péché et imiter les vertus de la sainte Vierge, particulièrement son humilité profonde, sa foi vive, son obéissance aveugle, son oraison continuelle, sa mortification universelle, sa pureté divine, sa charité ardente, sa patience héroïque, sa douceur angélique et sa sagesse divine.
Ce sont les dix principales vertus de la très sainte Vierge.
La vraie dévotion est constante
109. Quatrièmement la vraie dévotion à la sainte Vierge est constante.
Elle affermit une âme dans le bien, et elle la porte à ne pas quitter facilement ses pratiques de dévotion. Elle la rend courageuse à s'opposer au monde, dans ses modes et maximes, à la chair, dans ses ennuis et ses passions, et au diable, dans ses tentations.
En sorte qu'une personne vraiment dévote à la sainte Vierge n'est point changeante, chagrine, scrupuleuse ni craintive.
Ce n'est pas qu'elle ne tombe et qu'elle ne change quelquefois dans la sensibilité de la dévotion, mais si elle tombe elle se relève en tendant la main à sa bonne Mère. Et si elle devient sans goût ni dévotion sensible, elle ne s'en met point en peine : car le juste et le dévot fidèle de Marie vit de la foi en Jésus et Marie et non des sentiments du corps.
La vraie dévotion est désintéressée
110. Cinquièmement enfin, la vraie dévotion à la sainte Vierge est désintéressée, c'est-à-dire qu'elle inspire à une âme de ne point se rechercher, mais Dieu seul dans sa sainte Mère. Un vrai dévot de Marie ne sert pas cette auguste Reine par un esprit de lucre et d'intérêt, ni pour son bien temporel ou éternel, corporel ou spirituel, mais uniquement parce qu'elle mérite d'être servie, et Dieu seul en elle.
Il n'aime pas Marie parce qu'elle lui fait du bien, ou qu'il en espère d'elle, mais parce qu'elle est aimable. C'est pourquoi il l'aime et la sert aussi fidèlement dans les dégoûts et les sécheresses, que dans les douceurs et ferveurs sensibles.
Il l'aime autant sur le Calvaire qu'aux noces de Cana.
Oh ! qu'un tel dévot qui ne se recherche en rien dans les services qu'il lui rend, est agréable et précieux aux yeux de Dieu et de sa sainte Mère ! Mais qu'il est rare maintenant !
111. J'ai déjà dit beaucoup de choses de la très sainte Vierge. Mais j'en ai encore plus à dire, (et j'en omettrai encore infiniment plus, soit par ignorance, insuffisance, ou défaut de temps), dans le dessein que j'ai de former un vrai dévot de Marie et un vrai disciple de Jésus-Christ.
112. Oh! Que ma peine serait bien employée, si ce petit écrit, tombant entre les mains d'une âme bien née, née de Dieu et de Marie, et non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, lui découvrait et inspirait, par la grâce du Saint-Esprit, l'excellence et le prix de la vraie et solide dévotion à la très sainte Vierge.
113. Je me sens plus que jamais animé à croire et à espérer tout ce que j'ai profondément gravé dans le cœur, et que je demande à Dieu depuis bien des années : Que tôt ou tard la très sainte Vierge ait plus d'enfants, de serviteurs et d'esclaves d'amour que jamais, et que, par ce moyen, Jésus-Christ, mon cher Maître règne dans les cœurs plus que jamais.
114. Je prévois bien des bêtes frémissantes, qui viennent en furie pour déchirer avec leurs dents diaboliques ce petit écrit et celui dont le Saint-Esprit s'est servi pour l'écrire, ou du moins pour l'envelopper dans les ténèbres et le silence d'un coffre, afin qu'il ne paraisse point ! Ils attaqueront même et persécuteront ceux et celles qui le liront et le mettront en pratique.
Mais n'importe, mais tant mieux ! Cette vue m'encourage et me fait espérer un grand succès, c'est-à-dire un grand escadron de braves et vaillants soldats de Jésus et de Marie, pour combattre le monde, le diable et la nature corrompue, dans les temps périlleux qui vont arriver plus que jamais !
" Qui legit, intelligat.. Qui potest capere, capiat. Que celui qui lit comprenne. Que celui qui peut comprendre, comprenne "
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Mon tres cher Michael,
comme de coutume depuis que vous citez ce magnifique enseignement sur la vrai dévotion à Notre Sainte Vierge Marie,je vous remercie,et en redemande,
MERCI.
Fraternelles Salutations,
Yossi.
comme de coutume depuis que vous citez ce magnifique enseignement sur la vrai dévotion à Notre Sainte Vierge Marie,je vous remercie,et en redemande,
MERCI.
Fraternelles Salutations,
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Merci Michael pour ces beaux textes et dont je voulais dejà te remercié depuis un certains temps.
Bonne soirée,
Amitiés,
Manuela.
Bonne soirée,
Amitiés,
Manuela.
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Merci cher Michael,
Que Saint-Michel Archange par son épée vous soit une protection efficace,tout spécialement pendant votre Dévotion à Notre Sainte Vièrge Marie!
Union de prières
Yossi.
Que Saint-Michel Archange par son épée vous soit une protection efficace,tout spécialement pendant votre Dévotion à Notre Sainte Vièrge Marie!
Union de prières
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
C. PRINCIPALES PRATIQUES DE DÉVOTION À MARIE.
115. Il y a plusieurs pratiques intérieures de la vraie dévotion à la très sainte Vierge dont voici les principales
1° L'honorer comme la digne Mère de Dieu, du culte d'hyperdulie, c'est-à-dire l'estimer et l'honorer par- dessus tous les autres saints, comme le chef-d'œuvre de la grâce et la première après Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme ;
2° Méditer ses vertus, ses privilèges et ses actions ;
3° Contempler ses grandeurs ;
4° Lui faire des actes d'amour, de louange et de reconnaissance ;
5° L'invoquer avec tout son cœur ;
6° S'offrir et s'unir à elle ;
7° Faire ses actions en vue de lui plaire ;
8° Commencer, continuer et finir toutes ses actions par elle, en elle, avec elle et pour elle, afin de les faire par Jésus-Christ, en Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, et pour Jésus-Christ, notre dernière fin.
116. La vraie dévotion à la sainte Vierge a aussi plusieurs pratiques extérieures dont voici les principales :
1° S'enrôler dans ses confréries et entrer dans ses congrégations ;
2° Entrer dans les Ordres religieux institués en son honneur ;
3° Publier ses louanges ;
4° Faire des aumônes, jeûnes et mortifications d'esprit ou de corps en son honneur ;
5° Porter sur soi ses livrées, comme le saint rosaire, le chapelet ou le scapulaire ;
6° Réciter avec attention, dévotion et modestie, soit le saint rosaire composé de quinze dizaines d' Ave Maria en l'honneur des quinze principaux mystères de Jésus-Christ, ou le chapelet de cinq dizaines, qui est le tiers du rosaire.
Les quinze mystères se subdivisent en :
Cinq mystères joyeux, qui sont : l'Annonciation, la Visitation, La Nativité de Jésus-Christ, la Purification et le Recouvrement de Jésus au temple.
Cinq mystères douloureux : L' Agonie de Jésus-Christ au jardin des Olives, sa Flagellation, son Couronnement d'épines, son Portement de Croix et sa Crucifixion.
Cinq mystères glorieux : La Résurrection de Jésus-Christ, son Ascension, la Descente du Saint-Esprit ou Pentecôte, l'Assomption de la Sainte Vierge en corps et en âme dans le ciel, et son Couronnement par les trois personnes de la Sainte Trinité.
On peut dire aussi la petite couronne de la sainte Vierge, composée de trois Pater et douze Ave, en l'honneur de sa couronne de douze étoiles ou privilèges ; ou l'office de la sainte Vierge, si universellement reçu et récité dans l'Église, ou le petit psautier de la sainte Vierge que saint Bonaventure a fait en son honneur, ou quelques autres prières, hymnes et cantiques de l'Église, comme le Salve Regina, l'Alma Mater, l'Ave Regina caelorum, ou le Regina caelis ou le Magnificat ou quelques autres prières dont les livres sont pleins. 7° Se consacrer à elle d'une manière spéciale et solennelle.
117. Il y a quantité d'autres pratiques de la vraie dévotion à la sainte Vierge , que le Saint-Esprit a inspirées aux saintes âmes, qui sont très sanctifiantes pourvu qu'elles soient faites comme il faut, c'est-à-dire avec une bonne et droite intention de plaire à Dieu seul, de s'unir à Jésus-Christ comme à la fin dernière, et d'édifier le prochain.
Il faut en outre les faire avec attention, sans distractions volontaires, avec dévotion, sans empressement ni négligence.
D. LA PRATIQUE PARFAITE DE DÉVOTION À MARIE
118. Après tout, je proteste hautement qu'ayant lu presque tous les livres qui traitent de la dévotion à la sainte Vierge, je ne connais point de pratique de dévotion envers la sainte Vierge semblable à celle que je veux dire, qui exige d'une âme plus de sacrifices pour Dieu, qui la vide plus d'elle-même et de son amour-propre, qui la conserve plus fidèlement dans la grâce, et la grâce en elle, qui l'unisse plus parfaitement à Jésus-Christ et enfin qui soit plus glorieuse à Dieu, sanctifiante pour l'âme et utile au prochain.
119. Comme l'essentiel de cette dévotion consiste dans l'intérieur qu'elle doit former, elle ne sera pas également comprise de tout le monde.
Quelques-uns s'arrêteront à ce qu'elle a d'extérieur, et ne passeront pas outre, et ce sera le plus grand nombre.
Quelques-uns, en petit nombre entreront dans son intérieur, mais ils n'y monteront qu'un degré.
Qui est-ce qui montera au second ? Qui parviendra jusqu'au troisième ?
Enfin qui est celui qui y sera par état ? Celui-là seul à qui l'Esprit de Jésus-Christ révélera ce secret.
Il y conduira lui-même l'âme bien fidèle, pour avancer de vertus en vertus, de grâce en grâce, et de lumière en lumière, pour arriver jusqu'à la transformation de soi-même en Jésus-Christ, et à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans le ciel.
http://www.sitedemarie.com/traite/traite6.htm#principales
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
1. La parfaite consécration à
Jésus-Christ.
120.
Toute notre perfection consistant à être conformes, unis et consacrés à
Jésus-Christ, la plus parfaite de toutes
les dévotions est sans difficulté celle qui nous conforme, unit et
consacre le plus parfaitement à Jésus-Christ.
Or, Marie étant la plus
conforme à Jésus-Christ de toutes les créatures, il s'ensuit que plus une âme
est consacrée à Marie, plus elle le sera à Jésus-Christ.C'est pourquoi la
parfaite consécration à Jésus-Christ n'est autre chose qu'une parfaite et
entière consécration de soi-même à la très sainte Vierge, qui est la dévotion que j'enseigne,
ou autrement dit une parfaite rénovation des vœux et promesses du saint
baptême.
121.
Cette dévotion consiste donc à se donner tout entier à la très sainte Vierge, pour être tout entier
à Jésus-Christ par elle.
Il faut lui donner : notre corps avec tous ses sens
et tous ses membres, notre âme avec toutes ses puissances, nos biens extérieurs
qu'on appelle de fortune, présents et à venir. Et enfin, nos biens intérieurs et
spirituels qui sont nos mérites, nos vertus, et nos bonnes œuvres passées,
présentes et futures, en deux mots tout ce que nous avons ou pourrons avoir,
dans l'ordre de la nature et de la grâce, et cela sans aucune réserve, et cela
pour l'éternité.
Et il ne faut prétendre ni espérer aucune autre récompense
de son offrande et de son service que l'honneur d'appartenir à Jésus-Christ par
elle et en elle.
122.
Ici, il faut remarquer qu'il y a deux choses dans les bonnes œuvres que
nous faisons : La satisfaction et le mérite, c'est-à-dire la valeur
satisfactoire ou impétratoire, et la valeur méritoire.
La valeur
satisfactoire ou impétratoire d'une bonne œuvre, c'est une bonne action en tant
qu'elle satisfait à la peine due au péché, ou qu'elle obtient quelque nouvelle
grâce.
La valeur méritoire, ou le mérite, est une bonne action en tant
qu'elle mérite la grâce et la gloire éternelle.
Or, dans cette consécration
de nous-mêmes à la sainte Vierge, nous lui donnons toute la valeur satisfactoire
et méritoire, autrement dit les satisfactions et les mérites de nos bonnes
œuvres.
Nous lui donnons nos mérites, nos grâces et nos vertus, non pas pour
les communiquer à d'autres ( car nos mérites, grâces et vertus sont à proprement
parler incommunicables, et il n'y a eu que Jésus-Christ qui, en se faisant notre
caution auprès de son père, nous a pu communiquer ses mérites ), mais pour nous
les conserver, augmenter et embellir.
Nous lui donnons nos satisfactions pour les
communiquer à qui bon lui semblera, et pour la plus grande gloire de Dieu.
123.
Il s'ensuit de là que par cette dévotion on donne à Jésus-Christ, de la
manière la plus parfaite, puisque c'est par les mains de Marie, tout ce qu'on
peut lui donner, et beaucoup plus que par les autres dévotions, où on lui donne
une partie de son temps, ou de ses bonnes œuvres, ou une partie de ses
satisfactions et mortifications.
Ici tout est donné et consacré, jusqu'au
droit de disposer de ses biens intérieurs, et les satisfactions qu'on gagne par
ses bonnes œuvres, de jour en jour.
Dans les ordres religieux, on donne à
Dieu les biens de fortune par le vœu de pauvreté, les biens du corps par le vœu
de chasteté, sa volonté propre par le vœu d'obéissance, et quelquefois la
liberté du corps par le vœu de clôture.
Mais on ne lui donne pas la liberté
ou le droit qu'on a de disposer de la valeur de ses bonnes œuvres, et on ne se
dépouille pas autant qu'on peut de ce que l'on a de plus précieux et de plus
cher, qui sont nos mérites et nos satisfactions.
124.
Il s'ensuit qu'une personne qui s'est ainsi volontairement consacrée et
sacrifiée à Jésus-Christ par Marie ne peut plus disposer de la valeur d'aucune
de ses bonnes actions. Tout ce que l'on souffre, pense, dit et fait de bien
appartient à Marie, afin qu'elle en dispose selon la volonté de son Fils, et à
sa plus grande gloire.
125.
Il s'ensuit qu'on se consacre tout ensemble à la très sainte Vierge et à
Jésus-Christ.
A la très sainte Vierge comme au moyen parfait que Jésus-Christ
a choisi pour s'unir à nous et nous unir à lui.
Et à Notre-Seigneur comme à
notre fin dernière, auquel nous devons tout ce que nous sommes comme à notre
Rédempteur et notre Dieu.
126.
J'ai dit que cette dévotion pouvait fort bien être appelée une parfaite
dévotion des vœux ou promesses du saint baptême.
Car tout chrétien, avant son
baptême, était l'esclave du démon, parce qu'il lui appartenait.
Il a dans son
baptême, par sa bouche propre ou par celle de son parrain et de sa marraine,
renoncé solennellement à Satan, à ses pompes et à ses œuvres et a pris
Jésus-Christ pour son Maître et Souverain Seigneur, pour dépendre de lui en
qualité d'esclave d'amour.
C'est ce qu'on fait par la présente dévotion : on
renonce ( comme il est marqué dans la formule de consécration ) au démon, au
monde, au péché et à soi-même, et l'on se donne tout entier à Jésus-Christ par
les mains de Marie.
Et ceci volontairement, par soi-même, en connaissance de
cause.
Dans le saint baptême, on ne se donne pas à Jésus-Christ par les mains
de Marie, du moins d'une manière expresse, et on ne donne pas à Jésus-Christ la
valeur de nos bonnes actions.
Mais par cette dévotion, on se donne
expressément à Notre-Seigneur par les mains de Marie, et on lui consacre la
valeur de toutes nos actions.http://www.sitedemarie.com/traite/traite7.htm#parfaitejc
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
MERCI Michael,
ENCORE s'il vous plais,je découvre comme jamais,LA VRAI DEVOTION A LA SAINTE VIERGE MARIE
Fraternellement à vous,
Yossi.
ENCORE s'il vous plais,je découvre comme jamais,LA VRAI DEVOTION A LA SAINTE VIERGE MARIE
Fraternellement à vous,
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Tous les vrais enfants de Dieu et
prédestinés ont Dieu pour Père et Marie pour Mère ; et qui n'a pas Marie pour
Mère n'a pas Dieu pour Père.(30)
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
127. Les hommes, dit saint Thomas, font vœu à leur baptême de renoncer au diable et à ses pompes. Et ce vœu, dit saint Augustin, est le plus grand et le plus indispensable.
Cependant qui est-ce qui garde ce grand vœu.
Qui est-ce qui tient fidèlement les promesses du baptême .
Presque tous les chrétiens ne faussent-ils pas la fidélité qu'ils ont promise à Jésus-Christ ?
D'où peut venir ce dérèglement universel, sinon de l'oubli où l'on vit des promesses et engagements de son baptême ?
128. Cela est si vrai que le concile de Sens, convoqué par ordre de Louis le Débonnaire pour remédier aux désordres des chrétiens, ne trouva point de meilleur moyen de remédier à un si grand mal que de porter les chrétiens à renouveler les vœux et promesses du baptême.
129. Le catéchisme du Concile de Trente exhorte les curés à faire la même chose et à porter leur peuple à se ressouvenir et croire qu'ils sont liés et consacrés à Notre Seigneur Jésus-Christ comme des esclaves à leur Rédempteur et Seigneur.
130. Or, si les conciles, les Pères et l'expérience même nous montrent que le meilleur moyen pour remédier aux dérèglements des chrétiens est de les faire ressouvenir des obligations de leur baptême et de leur faire renouveler les vœux qu'ils y ont fait, n'est-il pas raisonnable qu'on le fasse présentement d'une manière parfaite, par cette dévotion et consécration à Notre-Seigneur par sa sainte Mère ?
Je dis d'une manière parfaite, parce qu'on se sert, pour se consacrer à Jésus-Christ, du plus parfait de tous les moyens, qui est la très sainte Vierge.
131. On ne peut objecter que cette dévotion soit nouvelle ou indifférente.
Elle n'est pas nouvelle, puisque les conciles, les Pères et plusieurs autres parlent de cette consécration à Notre-Seigneur ou rénovation des vœux du saint baptême, comme d'une chose anciennement pratiquée, et qu'ils conseillent à tous les chrétiens.
Elle n'est pas indifférente, puisque la principale source de tous les désordres, et par conséquent de la damnation des chrétiens, vient de l'oubli et de l'indifférence pour cette pratique.
132. Quelques-uns peuvent dire que notre dévotion, nous faisant donner à Notre-Seigneur, par les mains de sa très sainte Mère, la valeur de toutes nos bonnes œuvres, prières, mortifications et aumônes, elle nous met dans l'impuissance à secourir les âmes de nos parents, amis et bienfaiteurs.
Je leur réponds tout d'abord qu'il n'est pas croyable que nos amis, parents et bienfaiteurs souffrent de ce que nous nous soyons consacrés sans réserve au service de Notre-Seigneur et de sa sainte Mère.
Ce serait faire injure à la puissance et à la bonté de Jésus et de Marie, qui sauront bien assister nos parents, amis et bienfaiteurs de notre petit revenu spirituel, ou par d'autres voies.
D'autre part cette pratique n'empêche point qu'on prie pour les autres, soit morts soit vivants, quoique l'application de nos bonnes œuvres dépende de la volonté de la très sainte Vierge.
C'est au contraire ce qui nous portera à prier avec plus de confiance, comme le ferait une personne riche qui ayant donné tout son bien à un grand prince, afin de l'honorer davantage, le prierait avec plus de confiance de faire l'aumône à quelqu'un de ses amis qui le lui demanderait.
Ce serait même faire plaisir à ce prince que de lui donner l'occasion de témoigner de sa reconnaissance envers une personne qui s'est dépouillée pour le revêtir, qui s'est appauvrie pour l'honorer.
Il faut dire la même chose de Notre-Seigneur et de la sainte Vierge : ils ne se laisseront jamais vaincre en reconnaissance.
133. Quelqu'un dira peut-être : Si je donne à la très sainte Vierge toute la valeur de mes actions pour l'appliquer à qui elle voudra, il faudra peut-être que je souffre longtemps en purgatoire.
Cette objection qui vient de l'amour propre, et de l'ignorance de la libéralité de Dieu et de sa sainte Mère, se détruit d'elle-même.
Une âme fervente et généreuse, qui prise plus les intérêts de Dieu que les siens, qui donne à Dieu tout ce qu'elle a, sans réserve, qui ne respire que la gloire et le règne de Jésus-Christ par sa sainte Mère, et qui se sacrifie tout entière pour lui, cette âme généreuse, dis-je, sera-t-elle punie dans l'autre monde pour avoir été plus libérale et désintéressée que les autres ?
Tant s'en faut ! C'est à cette âme que Notre-Seigneur et sa sainte Mère donneront en abondance dans l'ordre de la nature, de la grâce et de la gloire.
134. Voyons maintenant les motifs qui recommandent cette dévotion, les merveilleux effets qu'elle produit dans les âmes fidèles, et les pratiques de cette dévotion.
http://www.sitedemarie.com/traite/traite7.htm#parfaitejc
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Tres cher frère Michael,
je bois vos citations comme le meilleur des breuvages,c'est si j'ose dire de l'Eau Bénite!
Encore et toujours MERCI!
De grâce continuez c'est si fort!si vrai,si grand,que La tres Sainte Vierge Marie nous conduise tous dans Cette admirable Dévotion,afin qu'elle fasse de nous d'authentiques chrétients à l'image de Jesus-Christ notre Seigneur et Sauveur.
Que la Paix et la Joie vous accompagne Michael,
Yossi.
je bois vos citations comme le meilleur des breuvages,c'est si j'ose dire de l'Eau Bénite!
Encore et toujours MERCI!
De grâce continuez c'est si fort!si vrai,si grand,que La tres Sainte Vierge Marie nous conduise tous dans Cette admirable Dévotion,afin qu'elle fasse de nous d'authentiques chrétients à l'image de Jesus-Christ notre Seigneur et Sauveur.
Que la Paix et la Joie vous accompagne Michael,
Yossi.
yossi08- Avec l'Archange Gabriel
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Bonjour Yossi!!!
Personne ne peut devenir un bon joueur de hockey(exemple) si au préalable il n'apprend pas à patiner.
Le Traité que vous lisez et mûrissez un jour à la fois,fera de vous un excellent candidat pour les ligues majeures.
Union de prières.
Personne ne peut devenir un bon joueur de hockey(exemple) si au préalable il n'apprend pas à patiner.
Le Traité que vous lisez et mûrissez un jour à la fois,fera de vous un excellent candidat pour les ligues majeures.
Union de prières.
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
2. Les motifs qui nous doivent rendre cette dévotion recommandable.
Cette dévotion nous livre entièrement au service de Dieu.
Cette dévotion nous livre entièrement au service de Dieu.
135. Premier motif. On ne peut concevoir sur la terre d'emploi plus relevé que le service de Dieu.
Le moindre serviteur de Dieu est plus riche, plus puissant et plus noble que tous les rois et les empereurs de la terre. Quelles seront donc les richesses, la puissance et la dignité du fidèle et parfait serviteur de Dieu, qui sera dévoué à son service entièrement et sans réserve !
Tel est un fidèle et amoureux esclave de Jésus en Marie, qui s'est donné tout entier au service de ce Roi des rois, par les mains de sa sainte Mère, et qui n'a rien réservé pour soi-même : tout l'or de la terre et les beautés des cieux ne peuvent le payer !
136. Les autres congrégations, associations et confréries érigées en l'honneur de Notre-Seigneur et de sa sainte Mère, qui font par ailleurs tant de bien dans le christianisme, ne font pas donner tout sans réserve ; elles ne prescrivent à leurs associés que de certaines actions et pratiques pour satisfaire à leurs obligations ; elles les laissent libres pour toutes les autres actions et les autres temps de leur vie.
Mais cette dévotion ici fait donner sans réserve à Jésus et à Marie toutes ses pensées, paroles, actions et souffrances, et tous les temps de sa vie : en sorte que, soit qu'on veille ou qu'on dorme, soit qu'on boive ou qu'on mange, soit qu'on fasse les actions les plus grandes ou les plus petites, il est toujours vrai de dire que ce qu'on fait, quoiqu'on n'y pense pas, est à Jésus et à Marie en vertu de son offrande, à moins qu'on ne l'ait expressément rétractée. Quelle consolation !
137. De plus, comme je l'ai déjà dit, il n'y a aucune autre pratique que celle-ci par laquelle on se défasse facilement d'une certaine propriété, qui se glisse imperceptiblement dans les meilleures actions.
Notre bon Jésus donne cette grande grâce en récompense de l'action héroïque et désintéressée qu'on a faite, en lui faisant cession, par les mains de sa sainte Mère, de toute la valeur de nos bonnes œuvres. S'il donne un centuple, même en ce monde, à ceux qui pour son amour, quittent les biens extérieurs, temporels et périssables, quel sera le centuple qu'il donnera à celui qui lui sacrifiera même ses biens intérieurs et spirituels !
138. Jésus, notre grand ami, s'est donné à nous sans réserve, corps et âme, vertus, grâces et mérites : " Il m'a gagné tout entier en se donnant tout entier à moi, " dit saint Bernard. N'est-il pas de la justice et de la reconnaissance que nous lui donnions tout ce que nous pouvons lui donner ? Il a été libéral envers nous le premier ; soyons-le les seconds, et nous le trouverons pendant notre vie, à notre mort et dans toute l'éternité, encore plus libéral.
http://www.sitedemarie.com/traite/traite8.htm#recommandable
Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Cette dévotion nous fait imiter l'exemple donné par Jésus-Christ
et par Dieu lui-même, et pratiquer l' humilité.
139. Second motif. Ce bon Maître n'a pas dédaigné de se renfermer dans le sein de la sainte Vierge comme un captif et un esclave amoureux, et de lui être soumis et obéissant pendant trente années.
C'est ici, je le répète, que l'esprit humain se perd, lorsqu'il fait une sérieuse réflexion à cette conduite de la Sagesse incarnée, qui n'a pas voulu, quoiqu'elle le pût faire, se donner directement aux hommes mais par la très sainte Vierge : qui n'a pas voulu venir au monde à l'âge d'un homme parfait, indépendant d'autrui, mais comme un pauvre et petit enfant, dépendant des soins et de l'entretien de sa sainte Mère. Cette Sagesse infinie, qui avait un désir immense de glorifier Dieu son Père et de sauver les hommes, n'a point trouvé de moyen plus parfait et plus court pour le faire que de se soumettre en toutes choses à la très sainte Vierge, non seulement pendant les huit, dix ou quinze premières années de sa vie, comme les autres enfants, mais pendant trente ans !
Et Jésus a donné plus de gloire à Dieu son Père pendant tout ce temps de soumission et de dépendance de la très sainte Vierge, qu'il ne lui en eût donné en employant ces trente ans à faire des prodiges, à prêcher par toute la terre, à convertir tous les hommes ; Si cela avait été autrement il l'aurait fait !
Oh ! que l'on glorifie hautement Dieu en se soumettant à Marie, à l'exemple de Jésus. Ayant devant nos yeux un exemple si visible et si connu de tout le monde, sommes-nous assez insensés pour croire trouver un moyen plus parfait et plus court pour glorifier Dieu que celui de se soumettre à Marie, à l'exemple de son Fils ?
140. Qu'on se rappelle ici, pour preuve de la dépendance que nous devons avoir de la très sainte Vierge, ce que j'ai dit ci-dessus, en rapportant les exemples que nous donnent le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Le Père n'a donné et ne donne son Fils que par elle, ne se fait des enfants que par elle, et ne communique ses grâces que par elle !
Dieu le Fils n'a été formé et n'est formé et engendré tous les jours que par elle dans l'union au Saint-Esprit, et ne communique ses mérites et ses vertus que par elle.
Le Saint-Esprit n'a formé Jésus-Christ que par elle, ne forme les membres de son corps mystique que par elle.
Après tant et de si pressants exemples de la très Sainte Trinité, pouvons-nous, sans un extrême aveuglement, nous passer de Marie, et ne pas nous consacrer à elle et dépendre d'elle pour aller à Dieu et nous sacrifier pour Lui ?
141. Voici quelques passages de Pères, que j'ai choisis pour prouver ce que je viens de dire :
" Marie a deux fils, un homme-Dieu et un homme pur ; du premier elle est mère corporellement, du second spirituellement." (saint Bonaventure et Origène).
" Telle est la volonté de Dieu qui a voulu que nous ayons tout par Marie : si donc nous avons quelque espérance, quelque grâce, quelque don salutaire, sachons que cela découle de ses mains." (saint Bernard).
"Tous les dons, les vertus et les grâces de l'Esprit-Saint sont distribués par les mains de Marie, à qui elle veut, quand elle veut, comme elle veut et autant qu'elle veut." (saint Bernardin).
"Vous étiez indignes de recevoir les grâces divines : c'est pourquoi elles ont été données à Marie, afin que vous eussiez par elle tout ce que vous ne recevriez jamais." (saint Bernard).
142. Dieu, voyant que nous sommes indignes de recevoir ses grâces immédiatement de Sa main, dit saint Bernard, il les donne à Marie, afin que nous ayons par elle tout ce qu'il veut nous donner : et il trouve aussi sa gloire à recevoir par les mains de Marie la reconnaissance, le respect et l'amour que nous lui devons pour ses bienfaits.
Il est donc très juste que nous imitions cette conduite de Dieu, afin, dit le même saint Bernard, que la grâce retourne à son auteur par le même canal qu'elle est venue.
C'est ce que l'on fait par notre dévotion : on offre et consacre tout ce que l'on est et tout ce que l'on possède à la très sainte Vierge, afin que Notre-Seigneur reçoive par son entremise la gloire et la reconnaissance qu'on Lui doit. On se reconnaît indigne et incapable d'approcher de sa Majesté infinie par soi-même : c'est pourquoi on se sert de l'intercession de la très sainte Vierge.
143. De plus, c'est ici une pratique d'une grande humilité, que Dieu aime par-dessus les autres vertus.
Une âme qui s'élève abaisse Dieu, une âme qui s'abaisse élève Dieu.
Dieu résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles. Si vous vous abaissez, vous croyant indigne de paraître devant Lui et de vous approcher de Lui, il descend, il s'abaisse pour venir à vous, pour se plaire en vous.
Mais tout le contraire, quand on s'approche hardiment de Dieu sans médiateur, Dieu s'enfuit, on ne peut l'atteindre.
Oh ! qu'il aime l'humilité du cœur ! C'est à cette humilité qu'engage cette pratique de dévotion, puisqu'elle apprend à n'approcher jamais par soi-même de Notre-Seigneur, quelque doux et miséricordieux qu'il soit, mais à se servir toujours de l'intercession de la sainte Vierge, soit pour paraître devant Dieu, soit pour Lui parler, soit pour L'approcher, soit pour Lui offrir quelque chose, soit pour s'unir et consacrer à Lui.
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Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Cette dévotion nous procure les bons offices de la sainte Vierge.
144. Troisième motif. La très sainte Vierge qui est une mère de douceur et de miséricorde, et qui ne se laisse jamais vaincre en amour et libéralité, voyant qu'on se donne tout entier à elle pour l'honorer et la servir, en se dépouillant de ce que l'on a de plus cher pour l'en orner, se donne aussi tout entière et d'une manière ineffable à celui qui lui donne tout.
Elle le fait s'engloutir dans l'abîme de ses grâces, elle l'orne de ses mérites, elle l'appuie de sa puissance, elle l'éclaire de sa lumière, elle l'embrase de son amour, elle lui communique ses vertus : son humilité, sa foi, sa pureté etc.… Elle se rend sa caution, son supplément et son tout envers Jésus.
Enfin, comme cette personne consacrée est toute à Marie, Marie est aussi toute à elle ; en sorte que l'on peut dire de ce parfait serviteur et enfant de Marie ce que saint Jean l'Evangéliste dit de lui-même, qu'il a pris la très sainte Vierge pour tous ses biens : Accepit eam discipulus in sua.
145. C'est ce qui produit dans son âme, s'il est fidèle, une grande défiance, mépris et haine de soi-même, et une grande confiance et un grand abandon à la sainte Vierge, sa bonne maîtresse.
Il ne met plus comme auparavant, son appui en ses dispositions, intentions, mérites, vertus et bonnes œuvres, parce qu'en ayant fait un entier sacrifice à Jésus-Christ par cette bonne Mère, il n'a plus qu'un trésor où sont tous ses biens, et qui n'est plus chez lui, et ce trésor est Marie.
C'est ce qui le fait approcher de Notre-Seigneur sans crainte servile ni scrupuleuse, et le prier avec beaucoup de confiance. C'est ce qui le fait entrer dans les sentiments du dévot et savant abbé Rupert, qui, faisant allusion à la victoire que Jacob remporta sur un ange, dit à la très sainte Vierge ces belles paroles : " O Marie, ma Princesse, et Mère immaculée d'un Dieu-Homme, Jésus-Christ, je désire lutter avec cet Homme, savoir le Verbe divin, armé non pas de mes propres mérites, mais des vôtres. "
Oh ! qu'on est puissant et fort auprès de Jésus-Christ quand on est armé des mérites et de l'intercession d'une digne Mère de Dieu, qui, comme le dit saint Augustin, a amoureusement vaincu le Tout-Puissant !
146. Comme, par cette pratique, nous donnons à Notre-Seigneur, par les mains de sa sainte Mère, toutes nos bonnes œuvres, cette bonne Maîtresse les purifie, les embellit et les fait accepter de son Fils.
1° Elle les purifie de toute la souillure de l'amour-propre et de l'attache imperceptible à la créature qui se glisse insensiblement dans les meilleures actions.
Dès lors qu'elles sont entre ses mains très pures et fécondes, ces mêmes mains, qui n'ont jamais été stériles et oiseuses et qui purifient ce qu'elles touchent, ôtent du présent qu'on lui fait tout ce qu'il peut y avoir de gâté ou imparfait.
147. 2° Elle les embellit, en les ornant de ses mérites et vertus. C'est comme si un paysan, voulant gagner l'amitié et la bienveillance du roi, allait à la reine et lui présentait une pomme, qui est tout son revenu, afin qu'elle la présentât au roi.
La reine, ayant accepté le pauvre petit présent du paysan, mettrait cette pomme au milieu d'un grand et beau plat d'or, et la présenterait ainsi au roi de la part du paysan. Pour lors, la pomme, quoique indigne en elle-même d'être présentée au roi, deviendrait un présent digne de sa Majesté, eu égard au plat d'or où elle est et à la personne qui la présente.
148. 3° Elle présente ces bonnes œuvres à Jésus-Christ, car elle ne garde rien de ce qu'on lui présente, pour soi, en dernière fin. Elle renvoie tout à Jésus fidèlement. Si on la loue et on la glorifie, aussitôt elle loue et glorifie Jésus.
Maintenant comme autrefois lorsque sainte Élisabeth la loua, elle chante, quand on la loue et la bénit :
" Magnificat anima mea Dominum. - Mon âme glorifie le Seigneur."
149. 4° Elle fait accepter de Jésus ces bonnes œuvres, quelque petit et pauvre que soit le présent pour ce Saint des saints et ce Roi des rois.
Quand on présente quelque chose à Jésus, par soi-même et appuyé sur sa propre industrie et disposition, Jésus examine le présent, et souvent il le rejette à cause de la souillure qu'il contracte par l'amour-propre, comme autrefois il rejeta les sacrifices des Juifs tout pleins de leur propre volonté.
Mais quand on lui présente quelque chose par les mains pures et virginales de sa bien-aimée, on le prend par son faible, s'il m'est permis d'user de ce terme ! Il ne considère pas tant la chose qu'on lui donne que sa bonne Mère qui la présente ; il ne regarde pas tant d'où vient ce présent que celle par qui il vient.
Ainsi Marie, qui n'est jamais rebutée et toujours bien reçue de son Fils, fait recevoir agréablement de sa Majesté tout ce qu'elle lui présente, petit ou grand ; il suffit que Marie le présente pour que Jésus le reçoive et l'agrée. C'est le grand conseil que donnait saint Bernard à ceux et celles qu'il conduisait à la perfection : Quand vous voudrez offrir quelque chose à Dieu, ayez soin de l'offrir par les mains très agréables de Marie, à moins que vous ne vouliez être rejetés !
150. N'est-ce pas ce que la nature même inspire aux petits à l'égard des grands, comme nous avons vu ? Pourquoi la grâce ne nous porterait-elle pas à faire la même chose à l'égard de Dieu, qui est infiniment élevé au-dessus de nous, et devant lequel nous sommes moins que des atomes ? Nous avons d'ailleurs une avocate si puissante qu'elle n'est jamais refusée, si industrieuse qu'elle sait tous les secrets pour gagner le cœur de Dieu, si bonne et charitable qu'elle ne rebute personne quelque petit et méchant qu'il soit ! Je rapporterai ci-après la figure véritable des vérités que je dis, dans l'histoire de Jacob et de Rébecca.
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Michael- Dans la prière
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Re: TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE.
Cette dévotion est un excellent moyen de procurer la plus grande gloire de Dieu.
151. Quatrième motif. Cette dévotion fidèlement pratiquée est un excellent moyen pour faire en sorte que la valeur de toutes nos bonnes œuvres soit employée à la plus grande gloire de Dieu.
Presque personne n'agit pour cette noble fin, quoiqu'on y soit obligé, soit parce qu'on ne connaît pas où est la plus grande gloire de Dieu, soit parce qu'on ne la veut pas.
Mais la très sainte Vierge, à qui on cède la valeur et le mérite de ses bonnes œuvres, connaît très parfaitement où est la plus grande gloire de Dieu, et ne fait rien que pour la plus grande gloire de Dieu ; En sorte qu'un parfait serviteur de cette bonne Maîtresse, qui s'est tout consacré à elle, peut dire hardiment que la valeur de toutes ses actions, pensées et paroles, est employée à la plus grande gloire de Dieu, à moins qu'il ne révoque expressément son offrande !
Peut-on trouver rien de plus consolant pour une âme qui aime Dieu d'un amour pur et désintéressé, et qui prise plus la gloire de Dieu et Ses intérêts que les siens propres ?
Cette dévotion est un chemin pour arriver à l'union avec Notre-Seigneur.
152. Cinquième motif. Cette dévotion est un chemin aisé, court, parfait et assuré pour arriver à l'union avec Notre-Seigneur, où consiste la perfection du chrétien.
1° C'est un chemin aisé : c'est un chemin que Jésus-Christ a frayé en venant à nous, et où il n'y a aucun obstacle pour arriver à Lui.
On peut, à la vérité, arriver à l'union divine par d'autres chemins. Mais ce sera par beaucoup plus de croix et avec beaucoup plus de difficultés, que nous ne vaincrons que difficilement. Il faudra passer par des nuits obscures, par des combats et des agonies étranges, par des montagnes escarpées, sur des épines très piquantes et par des déserts affreux.
Mais par le chemin de Marie, on passe plus doucement et plus tranquillement. On y trouve, à la vérité, de grands combats à donner et de grandes difficultés à vaincre ; mais cette bonne Mère et Maîtresse se rend si proche et si présente à ses fidèles serviteurs, pour les éclairer dans leurs ténèbres, pour les éclaircir dans leurs doutes, pour les affermir dans leurs craintes, pour les soutenir dans leurs combats et leurs difficultés, qu'en vérité ce chemin virginal pour trouver Jésus-Christ est un chemin de roses et de miel au vu des autres chemins.
Il y a eu quelques saints, mais en petit nombre, comme un saint Ephrem, saint Jean Damascène, saint Bernard, saint Bernardin, saint Bonaventure, saint François de Sales etc., qui ont passé par ce chemin doux pour aller à Jésus-Christ, parce que le Saint-Esprit, Epoux fidèle de Marie, le leur a montré par une grâce singulière.
Mais les autres saints, qui sont en plus grand nombre, quoiqu'ils aient tous eu de la dévotion à la très sainte Vierge, ne sont pas pourtant, ou très peu, entrés en cette voie. C'est pourquoi ils ont passé par des épreuves plus rudes et plus dangereuses.
153. D'où vient donc, me dira quelque fidèle serviteur de Marie, que les serviteurs fidèles de cette bonne Mère ont tant d'occasions de souffrir, et plus que les autres qui ne lui sont pas si dévots ?
On les contredit, on les persécute, on les calomnie, on ne peut les souffrir. Ou bien ils marchent dans les ténèbres intérieures et les déserts où il n'y a pas la moindre goutte de rosée du ciel.
Si cette dévotion à la sainte Vierge rend le chemin pour trouver Jésus-Christ plus aisé, d'où vient qu'ils sont les plus crucifiés ?
154. Je lui réponds qu'il est bien vrai que les plus fidèles serviteurs de la sainte Vierge, étant ses plus grands favoris, reçoivent d'elle les plus grandes grâces et faveurs du ciel, qui sont les croix : mais je soutiens que ce sont aussi ces serviteurs de Marie qui portent ces croix avec plus de facilité, de mérite et de gloire ; et que ce qui arrêterait mille fois un autre ou le ferait tomber, ne les arrête pas une fois et les fait avancer, parce que cette bonne Mère, toute pleine de grâce et de l'onction du Saint-Esprit, confit toutes ces croix qu'elle leur taille, dans le sucre de sa douceur maternelle et dans l'onction du pur amour.
En sorte qu'il les avalent joyeusement comme des noix confites, quoiqu'elles soient d'elles-mêmes très amères !
Et je crois qu'une personne qui veut être dévote et vivre pieusement en Jésus-Christ, et par conséquent souffrir persécution et porter tous les jours sa croix, ne portera jamais de grandes croix, ou ne les portera pas joyeusement jusqu'à la fin sans une tendre dévotion à la sainte Vierge, qui est la confiture des croix ! Tout de même qu'une personne ne pourra pas manger sans une grande violence, qui ne sera pas durable, des noix vertes sans être confites dans le sucre !
155. 2° Cette dévotion à la très sainte Vierge est un chemin court pour trouver Jésus-Christ, soit parce qu'on ne s'y égare point, soit parce que, comme je viens de dire, on y marche avec plus de joie et de facilité, et, par conséquent, avec plus de promptitude.
On avance plus, en peu de temps de soumission et dépendance de Marie, que dans des années entières de propre volonté et d'appui sur soi-même. Car un homme obéissant et soumis à la divine Marie chantera des victoires signalées sur tous ses ennemis.
Ils voudront l'empêcher de marcher, ou le faire reculer, ou le faire tomber, il est vrai ! Mais avec l'appui, l'aide et la conduite de Marie, sans tomber, sans reculer et même sans se retarder, il avancera à pas de géant vers Jésus-Christ, par le même chemin par lequel il est écrit que Jésus est venu vers nous à pas de géant et en peu de temps.
156. Pourquoi pensez-vous que Jésus-Christ a si peu vécu sur la terre, et qu'en le peu d'années qu'il y a vécu, il a passé toute sa vie dans la soumission et l'obéissance à sa Mère ? Ah ! c'est qu'ayant été consommé en peu il a vécu longtemps et plus longtemps qu'Adam, dont il était venu réparer les pertes, quoiqu'il ait vécu plus de neuf cents ans ; et Jésus-Christ a vécu longtemps parce qu'il a vécu bien soumis et bien uni avec sa sainte Mère pour obéir à Dieu son Père ; car 1° Celui qui honore sa mère ressemble à un homme qui thésaurise, dit le Saint-Esprit, c'est-à-dire que celui qui honore Marie sa Mère jusqu'à se soumettre à elle, et lui obéir en toutes choses, deviendra bientôt bien riche parce qu'il amasse tous les jours des trésors, par le secret de cette pierre philosophale. 2° Parce que, selon une interprétation spirituelle de cette parole du Saint-Esprit " Ma vieillesse se trouve dans la miséricorde du sein " c'est dans le sein de Marie qui a entouré et engendré un homme parfait, et qui a eu la capacité de contenir Celui que tout l'univers ne comprend ni ne contient pas, c'est dans le sein de Marie, dis-je, que les jeunes gens deviennent des vieillards en lumière, en sainteté, en expérience et en sagesse, et qu'on parvient en peu d'années jusqu'à la plénitude de l'âge de Jésus-Christ.
157. 3° Cette pratique de dévotion à la très sainte Vierge est un chemin parfait pour aller et s'unir à Jésus-Christ, puisque la divine Marie est la plus parfaite et la plus sainte des pures créatures, et que Jésus-Christ, qui est parfaitement venu à nous n'a point pris d'autre route en son grand et admirable voyage. Le Très-Haut, l'Incompréhensible, l'Inaccessible, Celui qui Est, a voulu venir à nous, petits vers de terre qui ne sommes rien ! Comment cela s'est-il fait ?
Le Très-Haut est descendu parfaitement et divinement par l'humble Marie jusqu'à nous, sans rien perdre de sa divinité et sainteté ; et c'est par Marie que les très petits doivent monter parfaitement et divinement au Très-Haut sans rien appréhender.
L'Incompréhensible s'est laissé comprendre et contenir parfaitement par la petite Marie, sans rien perdre de son immensité ; c'est aussi par la petite Marie que nous devons nous laisser contenir et conduire parfaitement sans aucune réserve.
L'Inaccessible s'est approché, s'est uni étroitement, parfaitement et même personnellement à notre humanité par Marie, sans rien perdre de sa Majesté. C'est aussi par Marie que nous devons approcher de Dieu et nous unir à sa Majesté parfaitement et étroitement sans crainte d'être rebutés.
Enfin, Celui qui Est a voulu venir à ce qui n'est pas, et faire que ce qui n'est pas devienne Dieu, ou Celui qui Est. Il l'a fait parfaitement en se donnant et se soumettant entièrement à la jeune Vierge Marie, sans cesser d'être dans le temps Celui qui Est de toute Eternité. De même, c'est par Marie que, quoique nous ne soyons rien, nous pouvons devenir semblables à Dieu, par la grâce et la gloire, en nous donnant à elle si parfaitement et entièrement, que nous ne soyons rien en nous-mêmes et tout en elle, sans crainte de nous tromper.
158. Qu'on me fasse un chemin nouveau pour aller à Jésus-Christ, et que ce chemin soit pavé de tous les mérites des bienheureux, orné de toutes leurs vertus héroïques, éclairé et embelli de toutes les lumières et beautés des anges, et que tous les anges et les saints y soient pour y conduire, défendre et soutenir ceux et celles qui y voudront marcher, en vérité je dis hardiment que je prendrais, préférablement à ce chemin, la voie immaculée de Marie, voie ou chemin sans aucune tache ni souillure, sans péché originel ni actuel, sans ombres ni ténèbres.
Et si mon aimable Jésus, dans sa gloire, vient une seconde fois sur la terre ( comme il est certain ) pour y régner, il ne choisira pas d'autre voie de son voyage que la divine Marie, par laquelle il est si sûrement et parfaitement venu la première fois.
La différence qu'il y aura entre sa première et dernière venue, c'est que la première a été secrète et cachée, la seconde sera glorieuse et éclatante ; mais toutes deux parfaites, parce que toutes deux seront par Marie. Hélas ! voici un mystère qu'on ne comprend pas :" Hic taceat omnis lingua - Que toute langue demeure muette ici !"
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