La résistance catholique (livre, suggestions)
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La résistance catholique (livre, suggestions)
Bonjour,
J'ai pensé que ce serait bien de déposer dans un fil des suggestions de livres intéressants. Des bouquins solides, du consistant.
Il y en a déjà un qui me vient en tête, c'est de Jean Madiran.
J'ai pensé que ce serait bien de déposer dans un fil des suggestions de livres intéressants. Des bouquins solides, du consistant.
Il y en a déjà un qui me vient en tête, c'est de Jean Madiran.
Dans l’inculture généralisée actuelle, le nom de Jean Madiran (1920-2013) peut ne rien évoquer aux jeunes chrétiens d’aujourd’hui, sinon peut-être pour certains celui d’un pamphlétaire « intégriste ». Pamphlétaire, Jean Madiran l’était assurément, et avec panache, mais son œuvre ne se résume pas qu’à cet aspect. Pour découvrir l’ampleur de sa pensée, la réédition de L’hérésie du XXe siècle, livre publié en 1968 et qu’il estimait lui-même être le plus important qu’il ait écrit, est particulièrement opportune, car, ainsi que le qualifiait le grand Gilson, c’est en effet un maître livre. Si certains passages ont vieilli, le message central demeure plus pertinent que jamais. À cet égard, deux chapitres méritent une attention particulière : le « Préambule philosophique » et « Situation de la loi naturelle ».
Le rejet de la loi naturelle
Madiran montre comment la philosophie classique a peu à peu été évincée, y compris au sein même de l’Église, particulièrement en France
[...]
(Je mettrai l'adresse d'ici un semaine, restriction comme nouveau membre. Il s'agit d'une page du site de la Nef)
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: La résistance catholique (livre, suggestions)
Complément :
Dans « L’hérésie du XXe siècle », Jean Madiran (1920–2013) montre d’abord la gravité de l’hérésie des évêques (Prologue), sa philosophie sous-jacente (partie I), les évêques qui en sont responsables (II). Il en vient ensuite dans les Parties III, IV et V, à l’hérésie elle-même. Il l’analyse selon sept Propositions tirées de textes de l’Évêque de Metz, Mgr Schmitt. La troisième partie est consacrée aux Propositions I et II, en raison de leur importance ; la quatrième partie voit les six premières en détail ; la cinquième partie examine la septième Proposition, également en raison de son importance capitale pour Madiran. La partie III fait l’objet des « Commentaires » de cette semaine. Elle se subdivise en six Chapitres.
Dans le premier chapitre , Madiran déclare qu’à la veille de Vatican II (1962–1965), l’atmosphère religieuse était déjà largement pestilentielle, mais Mgr Schmitt, Évêque de Metz (dans l’Est de la France), met en évidence toute cette infection en formulant les deux premières des sept Propositions par lesquelles, fort de son autorité épiscopale, il présente ce qui, en fait, constitue une nouvelle religion.
La première Proposition (P1) affirme que “le monde changeant d’aujourd’hui impose un changement dans le concept même du salut apporté par Jésus-Christ”. Et la seconde (P2) déclare que “l’idée que l’Eglise se faisait du plan de Dieu n’était pas, jusqu’alors, assez évangélique”. Bref, (P1) l’Eglise doit promouvoir, selon l’évêque de Metz, une « socialisation”, parce que (P2) l’ancienne Eglise n’était pas assez collective, mais trop simplement personnelle dans sa pratique de l’Evangile. En fait, ce que l’Évêque promeut ici, selon Madiran, c’est le communisme.
[...]
Au chapitre 3, Madiran rejette l’affirmation de Mgr. Schmitt, selon laquelle l’homme d’aujourd’hui comprend mieux que tout autre la fraternité évangélique (cf. P2 ci-dessus). Une telle dévalorisation de toutes les œuvres et réalisations sociales de l’Église préconciliaire tombe dans le ridicule et, dit Madiran, pour les catholiques, cela fait preuve d’un narcissisme entièrement déplacé.
Ainsi, dit Madiran au Chapitre 4, en 1967, il était devenu clair pour tout le monde que Mgr. Schmitt ne faisait pas moins que de promouvoir une nouvelle religion, autrement dit une hérésie, vandalisant des siècles et des siècles de tradition catholique. Les évêques français se trahissent – ce sont des vandales sans intelligence ni caractère. Donc il appartient désormais aux laïcs de défendre le « catéchisme catholique romain », c’est-à-dire les fondements mêmes de la Foi !
Dans le Chapitre cinq, contre le désir de « se mettre à la page » (P1), Madiran fait valoir le Premier Commandement : c’est le Dieu immuable et non le monde changeant qui doit tenir la première place dans nos cœurs et nos esprits. D’ailleurs, les temps ne seront jamais avec l’Église, car l’Église est avec Jésus-Christ. Ce ne sont que les catholiques mondains que le monde admire.
Puis, pour réfuter également la prétention que l’Église n’a pas suffisamment pratiqué l’Évangile (P2), Madiran dit que les saints n’ont jamais rien inventé pour être « suffisamment évangéliques », au contraire : pour mettre l’Évangile en pratique, ils se sont toujours efforcés d’être aussi fidèles que possible à la tradition de l’Église.
En conclusion, au Chapitre six, Madiran nie qu’il y ait une quelconque vérité qu’on puisse sauver de P1 et P2. Il déclare que la nouvelle religion de Mgr. Schmitt veut que l’Église gagne le monde entier au prix d’y perdre son âme. Cette nouvelle religion n’a aucune autorité vraie et ne mérite pas qu’on lui obéisse. Madiran a là une vision prophétique de la tradition catholique continuant après Vatican II, car elle amène des hommes libres à s’agenouiller noblement devant leur Dieu, conformément à Son autorité réelle, et en faisant preuve d’une obéissance vraie. De tels catholiques ne suivront jamais la fausse religion de pauvres évêques comme celui de Metz. Mgr. Schmitt n’a qu’à attendre pour le constater lui-même.
Dans « L’hérésie du XXe siècle », Jean Madiran (1920–2013) montre d’abord la gravité de l’hérésie des évêques (Prologue), sa philosophie sous-jacente (partie I), les évêques qui en sont responsables (II). Il en vient ensuite dans les Parties III, IV et V, à l’hérésie elle-même. Il l’analyse selon sept Propositions tirées de textes de l’Évêque de Metz, Mgr Schmitt. La troisième partie est consacrée aux Propositions I et II, en raison de leur importance ; la quatrième partie voit les six premières en détail ; la cinquième partie examine la septième Proposition, également en raison de son importance capitale pour Madiran. La partie III fait l’objet des « Commentaires » de cette semaine. Elle se subdivise en six Chapitres.
Dans le premier chapitre , Madiran déclare qu’à la veille de Vatican II (1962–1965), l’atmosphère religieuse était déjà largement pestilentielle, mais Mgr Schmitt, Évêque de Metz (dans l’Est de la France), met en évidence toute cette infection en formulant les deux premières des sept Propositions par lesquelles, fort de son autorité épiscopale, il présente ce qui, en fait, constitue une nouvelle religion.
La première Proposition (P1) affirme que “le monde changeant d’aujourd’hui impose un changement dans le concept même du salut apporté par Jésus-Christ”. Et la seconde (P2) déclare que “l’idée que l’Eglise se faisait du plan de Dieu n’était pas, jusqu’alors, assez évangélique”. Bref, (P1) l’Eglise doit promouvoir, selon l’évêque de Metz, une « socialisation”, parce que (P2) l’ancienne Eglise n’était pas assez collective, mais trop simplement personnelle dans sa pratique de l’Evangile. En fait, ce que l’Évêque promeut ici, selon Madiran, c’est le communisme.
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Au chapitre 3, Madiran rejette l’affirmation de Mgr. Schmitt, selon laquelle l’homme d’aujourd’hui comprend mieux que tout autre la fraternité évangélique (cf. P2 ci-dessus). Une telle dévalorisation de toutes les œuvres et réalisations sociales de l’Église préconciliaire tombe dans le ridicule et, dit Madiran, pour les catholiques, cela fait preuve d’un narcissisme entièrement déplacé.
Ainsi, dit Madiran au Chapitre 4, en 1967, il était devenu clair pour tout le monde que Mgr. Schmitt ne faisait pas moins que de promouvoir une nouvelle religion, autrement dit une hérésie, vandalisant des siècles et des siècles de tradition catholique. Les évêques français se trahissent – ce sont des vandales sans intelligence ni caractère. Donc il appartient désormais aux laïcs de défendre le « catéchisme catholique romain », c’est-à-dire les fondements mêmes de la Foi !
Dans le Chapitre cinq, contre le désir de « se mettre à la page » (P1), Madiran fait valoir le Premier Commandement : c’est le Dieu immuable et non le monde changeant qui doit tenir la première place dans nos cœurs et nos esprits. D’ailleurs, les temps ne seront jamais avec l’Église, car l’Église est avec Jésus-Christ. Ce ne sont que les catholiques mondains que le monde admire.
Puis, pour réfuter également la prétention que l’Église n’a pas suffisamment pratiqué l’Évangile (P2), Madiran dit que les saints n’ont jamais rien inventé pour être « suffisamment évangéliques », au contraire : pour mettre l’Évangile en pratique, ils se sont toujours efforcés d’être aussi fidèles que possible à la tradition de l’Église.
En conclusion, au Chapitre six, Madiran nie qu’il y ait une quelconque vérité qu’on puisse sauver de P1 et P2. Il déclare que la nouvelle religion de Mgr. Schmitt veut que l’Église gagne le monde entier au prix d’y perdre son âme. Cette nouvelle religion n’a aucune autorité vraie et ne mérite pas qu’on lui obéisse. Madiran a là une vision prophétique de la tradition catholique continuant après Vatican II, car elle amène des hommes libres à s’agenouiller noblement devant leur Dieu, conformément à Son autorité réelle, et en faisant preuve d’une obéissance vraie. De tels catholiques ne suivront jamais la fausse religion de pauvres évêques comme celui de Metz. Mgr. Schmitt n’a qu’à attendre pour le constater lui-même.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: La résistance catholique (livre, suggestions)
Je précise que je n'ai pas lu cet ouvrage de Madiran. C'est simplement qu'il me semblerait prometteur.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Inscription : 22/04/2021
Re: La résistance catholique (livre, suggestions)
Pour la franc-maçonnerie, dans un entretien disponible sur l'Internet, j'ai entendu cité Arthur Preuss, Étude sur la franc-maçonnerie américaine. L'ouvrage de qualité supérieure serait recommandé par Léon de Poncins (1897-1975) et Mgr Jouin (1886-1951) qui furent de grands spécialistes dans le domaine. Le bouquin de Preuss expliquerait très bien la doctrine des maçons. L'auteur montrerait qu'en dépit des divisions apparentes il n'y aurait en fait qu'une seule maçonnerie mondiale.
Détail à signaler : durant l'entretien il fut recommandé de porter notre attention sur l'hymne à Satan composé par le poète et franc-maçon italien Carducci au XIXe siècle. La lecture de ce texte nous révélerait la compréhension de l'histoire qui est celle des francs-maçons et, par ailleurs, dans cet hymne l'on s'y fendrait d'un éloge envers Martin Luther.
Détail à signaler : durant l'entretien il fut recommandé de porter notre attention sur l'hymne à Satan composé par le poète et franc-maçon italien Carducci au XIXe siècle. La lecture de ce texte nous révélerait la compréhension de l'histoire qui est celle des francs-maçons et, par ailleurs, dans cet hymne l'on s'y fendrait d'un éloge envers Martin Luther.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Inscription : 22/04/2021
Re: La résistance catholique (livre, suggestions)
Et il y a G.K. Chesterton et son oeuvre. Tous ces livres indispensables : Hérésie, Orthodoxie ...
Un tonique pour l'âme. Le contre-poison pour neutraliser les influences plus ou moins occultes du mensonge répandu partout.
Un tonique pour l'âme. Le contre-poison pour neutraliser les influences plus ou moins occultes du mensonge répandu partout.
Cinci- Avec Saint Joseph
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