Steven Gunnell, du boy's band aux merveilles de la foi !

par **François Bernon** Mer 11 Déc 2019 - 18:25

Steven J. Gunnell faisait partie dans les années 1990 du boys band Alliage. Après quelques années d’un éphémère succès, il connaît une descente aux enfers qui l’emmène tout près des portes de la mort. Cependant, le Seigneur veillait… Aujourd’hui, Steven J. Gunnell est réalisateur. Son dernier film, Eternam, la vie du monde à venir, parle de la vie éternelle à la lumière de la foi.

Steven Gunnel : C’est l’histoire d’un jeune homme qui a des rêves de cinéma, de comédie, de théâtre et qui arrive à Paris en 1996, qui fait un casting. Dans ce casting on lui demande s’il sait chanter et danser : je dis que oui parce que j’ai une maman qui était une grande danseuse et un papa qui était un bon chanteur, un grand rocker. Et j’avais ces gènes en moi et j’avais ces trucs peut-être un petit peu. Et j’ai été retenu. Et c’est comme cela que je suis rentré dans le groupe Alliage. Et ce phénomène s’est éteint doucement en 1999.

S’en est suivie une longue traversée du désert parce que, identifiés comme boys band, cela nous a fermé toutes les portes et toutes les perspectives possibles pour un avenir artistique. Donc forcément plus de travail, plus de contrats plus de rentrée d’argent du jour au lendemain donc une accumulation de dettes, de soucis, de tracas, d’em…

J’ai expérimenté l’expression de la grande détresse. Et c’est au fond de cette grande détresse, un peu perdu dans les rues de Londres où j’étais exilé à cette époque que l’idée d’appeler Maman – que je n’avais pas eu au téléphone depuis de nombreuses années m’est venu. Une espèce de réflexe, peut-être, d’entendre le son d’une douce voix avant de passer à l’irrémédiable.

Et c’est Maman qui me dit au téléphone : « Avant de faire une bêtise mon fils, rentre dans une église pour te reposer ». C’est ce que j’ai fait. J’y ai ressenti quelque chose de très fort, de très doux, de très bon, là où j’étais dans un contexte qui ne permettait plus le sentiment de bien-être. Donc cela n’était pas normal. Donc j’ai bien senti que c’était quelque chose qui était au-dessus de moi, en dehors de moi que je laissais rentrer.

Neuf mois plus tard je décide prendre le chemin du retour de la maison, chez Maman. Et j’apprends à ce moment-là, alors qu’elle m’emmène un jour dans la petite église dans laquelle elle-même s’était convertie un an auparavant, qu’elle venait dans cette chapelle de sainte Rita, la sainte des causes désespérées, réciter son chapelet tous les jours, parce qu’elle ne savait plus quoi faire pour moi. Donc la conversion de ma Maman a entraîné ma propre conversion, parce que la rencontre de ce prêtre qui a permis de revivre et de recevoir ces sacrements que nous avions laissé de côté depuis 20, 30, 40 ans, nous a ramené sur le chemin de la foi et donc m’a sauvé la vie.

En 2012 on a lancé notre petite auto entreprise familiale avec mon épouse qui s’appelle aujourd’hui KREA Film-Makers. On est réalisateur, indépendant, producteur. En fait c’est un retour aux sources. Le gamin qui rêvait de cinéma et de faire des films ou de participer à tout cela, il y a eu une évidence, un déclic. C’était limpide, c’était évident, c’était cela qu’il fallait que je fasse : ce chemin à prendre. Et on a mis du temps pour voir comment cela allait se mettre en place. Mais voilà, on a eu nos premiers clients. Et on a commencé à faire plein de petits films à droite, à gauche pour des artistes, pour des entreprises, etc. Et puis un jour il y eu les retrouvailles avec Damien et Élisabeth Ricour qui, en 2015-16 nous ont donné la possibilité de produire et réaliser «Fais-moi vivre», derrière Gaspard, Le sanctuaire retrouvé et aujourd’hui Eternam.

Eternam est un film dont le sujet est la vie éternelle parce qu’on se rend compte que sur les réseaux sociaux, à la télé, sur certaines chaînes et même au cinéma le monde invisible qui nous entoure est souvent traité par le prisme de l’ésotérisme, de d’autres religions ou d’autres cultures et même la science mais rarement pris par le prisme de l’Eglise et de sa théologie. Et que in fine le propre du catholique, du baptisé, sa « fin de course » c’est comme la vie éternelle derrière. Donc c’est comment on s’y prépare pour l’accueillir, quand est-ce qu’on la reçoit. Donc c’est un message extraordinaire d’espérance qui nous permet de nous repositionner un peu à travers ce que l’on est ici et maintenant.

Avec un frère de St jean, Mgr Aupetit entre autre....

par **Calex** Mer 11 Déc 2019 - 20:41

Alléluia !

Steven Gunnell, du boy's band aux merveilles de la foi !

Steven Gunnell, du boy's band aux merveilles de la foi !

Re: Steven Gunnell, du boy's band aux merveilles de la foi !