La confusion actuelle de l'église, eglise en dérive?

Isabelle-Marie a écrit:

"L'unité du monde se fera. La dignité de la personne humaine sera fermement reconnue, non seulement officiellement mais aussi dans les faits. L'inviolabilité de la vie, de la conception à l'âge de la vieillesse… Il sera mis un terme aux inégalités sociales injustifiées. Les relations entre les peuples seront pacifiques, raisonnables et fraternelles. Ni l'égoïsme, ni l'arrogance, ni la pauvreté… n'empêcheront plus l'instauration d'un véritable ordre humain, d'un bien commun, d'une nouvelle civilisation."

— Pape Paul VI, Message Urbi et Orbi, 4 avril 1971

Non, la civilisation n'est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c'est la civilisation chrétienne, c'est la cité catholique. Il ne s'agit que de l'instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l'utopie malsaine, de la révolte et de l'impiété : omnia instaurare in Christo.

Saint Pie X

vis a vis du synode à venir:

voici des paroles attribuées  à sainte brigitte de suède (chapitre 10/ lien en dessous) qui dit en substance:

"Sachez aussi que si quelque pape donne aux prêtres licence de se marier charnellement, lui-même sera damné de Dieu par la même sentence, comme celui qui aurait grandement péché, à qui on devrait, selon le droit, arracher les yeux couper les lèvres, le nez et les oreilles, les pieds et les mains, et le corps duquel devrait être tout ensanglanté et congelé de froid; et d’ailleurs qu’on devrait donner ce corps mort aux oiseaux et aux bêtes sauvages : il en arriverait de même à ce pape qui voudrait donner licence aux prêtres de se marier, contre la susdite ordonnance divine, car ce pape serait soudain privé de la vue et ouïe spirituelle, de la parole, des œuvres spirituelles, et toute sa sapience spirituelle défaudrait spirituellement; et d’ailleurs, son âme descendrait en enfer pour y être éternellement tourmentée et être la proie des démons. Voire si saint Grégoire le pape eût établi cette loi, il n’eût jamais obtenu miséricorde de Dieu, s’il n’eût révoqué une telle sentence."

cela est inquiétant et espérons que notre pape ne se laissera pas aveuglé par certains. même si pour le synode si j'ai bien compris il s'agit de vouloir ordonner prêtres des laïcs  déjà mariés et non de permettre à des prêtres en poste de se marier....

https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SainteBrigitte/LIVRE_7.htm#ch_10

https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-10/synthese-document-final-synode-amazonie.html

Ce lien vers la synthèse du document final du synode rappelle avant tout notre besoin de conversion, accompagnée d'un travail de développement humain intégral dont le soin de la création fait partie.

La confusion vient des polémiques et jugements stériles, consistant à isoler des bouts de phrases de leur ensemble, ce qui est une pratique hérétique faisant le tri. Car c'est la vue d'ensemble qui permet de comprendre l'essentiel et le cap à tenir, dans sa cohérence.
Ce synode rappelant à la conversion au Christ, appelle aussi à assumer notre part de responsabilité missionnaire sur notre développement humain intégral, personnel et collectif.
Pour ainsi dire le pape François prend l'humanité par la main, en montrant l'exemple bien concrètement.

merci pour le lien.




quelques interrogations de béotien:

"Le Document propose une définition du «péché écologique» comme «une action ou une omission contre Dieu, contre le prochain, la communauté, l'environnement», les générations futures et la vertu de la justice"


ou a t'on vu dans l'église que on peut "créer" de nouveau péché?? (péché écologique) Dieu n'a t'il pas tout révélé? y aura t'il des péchés du 21° siècle?? des péchés du 22° siècle??


est il théologiquement vrai d'affirmer que l'on peut "pécher" envers "les générations futurs" ???:
 à ma connaissance (merci de me corriger si besoin) le péché est une action faite ou déjà faite qui crée un tord directe à quelqu'un qui existe ou envers Dieu et non envers quelqu'un qui existera potentiellement un jour... 


"Le Synode rappelle «l'urgence de développer des politiques énergétiques qui réduisent drastiquement les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz liés au changement climatique». ":
 
est ce le rôle de l'église de s' immiscer dans la politique énergétique?? en prônant comme véritable les Rapports du GIEC qui ne sont que des suppositions non certaines? (réchauffement climatique qui n'est pas forcément lié à l'homme....)



" Évitant l’individualisme, peut-être par rotation des tâches, «l'évêque peut confier, avec un mandat à durée déterminée, en l'absence de prêtres, l'exercice de la pastorale des communautés à une personne non investie du caractère sacerdotal, qui est membre de la communauté elle-même». La responsabilité de la communauté restera du ressort du prêtre. Le Synode parie alors sur une vie consacrée à visage amazonien, en commençant par un renforcement des vocations indigènes : parmi les propositions, l'itinérance avec les pauvres et les exclus est soulignée. Il est aussi demandé que la formation soit centrée sur l'interculturalité, l'inculturation et le dialogue entre la spiritualité et les cosmovisions amazoniennes."


c'est quoi cette "rotation des taches"??? c'est quoi cette histoire de "mandat à durée déterminée"?? ou a t'on vu cela dans l'église?
qu’est ce qu'une "vocation indigène"?? en quoi est ce différent d'une vocation?? pourquoi le décrire comme un "indigène" (semble péjoratif comme terme)  n'est il pas comme vous et moi humain au même titre?,quelle différence cela fait il entre lui et moi à part sa culture? ma culture est bien différente de la culture arabe, indienne, asiatique... et pourtant mes frères de ces régions ont le même "catholicisme" que moi ont des pretres ordonnés comme en occident???


nos  frères amazoniens, si leur vocation est de suivre le christ , ne doivent ils pas le suivre comme tout un chacun dans le sacerdoce comme il a toujours existé au sein de l'église?? 


c'est quoi une "cosmovision"???  voici ce que j'ai trouvé comme définition:
https://journals.openedition.org/ethiquepublique/970



"La cosmovision est le terme qui est de plus en plus utilisé pour désigner des visions du monde et de la vie de diverses cultures, dans lesquelles des éléments terrestres non humains et d’autres éléments extraterrestres au sens propre ne sont pas seulement présents dans les cosmogonies et mythes fondateurs, mais tiennent aussi une place réelle dans la culture contemporaine, marquant l’organisation sociale et la vie quotidienne des groupes concernés (Belaïdi, 2005)." 


quel rapport avec le catholicisme? cela ressemble étrangement à du syncrétisme...


" la terre mère a un visage féminin et dans le monde indigène les femmes sont «une présence vivante et responsable dans la promotion humaine». Le Synode demande que la voix des femmes soit entendue, qu'elles soient consultées, qu'elles participent de manière plus incisive à la prise de décision, qu'elles contribuent à la synodalité ecclésiale, qu'elles assument avec plus de force leur direction dans l'Église, dans les conseils pastoraux ou «même dans les instances gouvernementales»."


citer la "terre mère" (gaia??? qui est un terme dérivé du New age ) est il pertinent? 


les femmes ne sont elles pas entendues dans le reste du monde? qu'est ce que les femmes amazoniennes ont de "différent" qui nécessite un traitement différent?


"Le diacre, sous l'autorité de l'évêque, est au service de la communauté et est aujourd'hui obligé de promouvoir l'écologie intégrale, le développement humain, la pastorale sociale et le service aux personnes en situation de vulnérabilité et de pauvreté, les configurant au Christ."


quel rapport entre un diacre, et l'écologie??? le diacre est la pour transmettre la parole de Dieu , l'évangile, certains sacrements (baptême...) et non promouvoir un enjeux politique. le développement humain est du ressort des ONG non? 
les catholiques sont la pour apporter la parole de DIEU de promouvoir le christ.


" les pères synodaux souhaitent l'inclusion de disciplines telles que l'écologie intégrale, l'éco-théologie, la théologie de la création, les théologies indépendantes, la spiritualité écologique,"



c'est quoi ces termes?: éco théologie?? spiritualité écologique??: on dirai du New age! la théologie est catholique pas "éco"...


"Le Document final propose «d'établir des critères et des dispositions par l'autorité compétente, d'ordonner des prêtres appropriés et reconnus de la communauté qui ont un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate pour le sacerdoce, pouvant avoir une famille légitimement constituée et stable, pour soutenir la vie de la communauté chrétienne par la prédication de la Parole et la célébration des sacrements dans les zones les plus reculées de la région amazonienne». Il est précisé qu'à cet égard, «certains se sont exprimés en faveur d'une approche universelle du sujet»."


nous voila au sujet des prêtres mariés (plutôt de père de familles promus prêtres) :
 ou parle t'on de continence?? de leur role de pasteur par rapport à leur famille( doit il primer? en cas de danger, problème familliaux etc... qui passe avant?: leur famille? la communauté??) 


les apôtres, premiers prêtres ont que je sache ont du quitter leur famille pour suivre le christ  non? être continent? on ne les a pas vu s'éclipser pour s'occuper de leur proches ou les privilégier?


"Afin de répondre de manière authentiquement catholique à la demande des communautés amazoniennes d'adapter la liturgie en valorisant la vision du monde, les traditions, les symboles et les rites présents dans la région, il est demandé à cet organisme de constituer une commission compétente pour étudier l'élaboration d'un rite amazonien qui puisse exprimer «le patrimoine liturgique, théologique, disciplinaire et spirituel de l'Amazonie»."


je vis au pays basque;: je vais demander un "rite basque"??? , un rite "occitan" et pourquoi pas aussi un rite "africain", un rite "salésien" un rite "papou"... après tout chaque région du monde pourrait revendiquer un rite...


pourquoi les amazoniens? les papous aussi sont dans une situation comparable et bien d'autres régions du monde...

je suis surpris, perplexe, ne sait que penser et attend que des théologiens se penchent dessus.

Un synode, ce n'est pas une encyclique, mais une simple assemblée consultative pour réfléchir et prendre des décisions pastorales sur-mesure et pour aider les églises locales qui ont droit à leur spécificité.

C'est comme pour les autres synodes: rien n'est coulé dans le béton, donc n'ayez pas peur !
Ce synode est comme une feuille de route pour orienter un chemin de foi adapté aux peuples locaux en les accueillants tels quels: on ne peut pas imposer un bloc monolithique occidental au monde entier, ni une uniformisation systématique de l'Eglise.
Il s'agit de protéger et favoriser une bio-diversité au sein de l'Eglise, sans remettre en cause son unité essentielle qui est d'abord spirituelle.

J'ai de la méfiance envers les théologiens, et je refuse l'autorité que certains leur donnent de nos jours. Je leur accorde leur place consultative mais ils n'ont aucune légitimité à mes yeux, pour la simple raison qu'ils n'en ont jamais reçu la charge doctrinale et pastorale.
Les théologiens sont de simples chercheurs avec leur opinions individuelles, c'est tout.

Ce qui me rend perplexe c'est de constater la peur omniprésente chez des catholiques. Cela ne me semble pas chrétien comme attitude.
L' important est de rester à sa place dans l'Eglise, sans chercher à piétiner sur les pieds des autres, qu'ils soient prêtres, évêques ou pape.
Je trouve ça intrusif, abusif et déplacé de vouloir absolument s'occuper des affaires des autres, sans arrêt.
Ceci est une autre cause de confusion.

Enfin, c'est important de distinguer la doctrine catholique qui ne change pas, de la pastorale qui est un mouvement, un cheminement vers le ciel.
Autant c'est important de garder une fermeté sur la doctrine, autant c'est important aussi de garder une certaine souplesse par rapport à la pastorale qui nous est présentée.

peut on justifier justifier les termes "terre mère", "éco théologie" ...??

ce sont des évêques, cardinaux qui ont écrit cela.

je suis nullement inquiet juste perplexe (surement à tord).

bon de toute façon c'est notre saint père qui dira ce qu'il en est et ce qu'il faut en retenir.

Nicolas-p a écrit:peut on justifier justifier les termes "terre mère", "éco théologie" ...??

ce sont des évêques, cardinaux qui ont écrit cela.

je suis nullement inquiet juste perplexe (surement à tord).

Oui je comprends, il y a peut-être de la maladresse sur ces termes que je ne comprends pas bien non plus.
J'aurais mieux compris la "terre nourricière" corporellement parlant, donc rien à voir avec une "terre mère-spirituelle".
Pour l'éco théologie, je sais pas ce que ça veut dire, si ce n'est une vague recherche d'harmonie entre le Créateur, l'homme et la création. Un peu comme une tentative de décloisonnement de la religion et de la théologie, parfois perchée dans sa niche...

Bref, c'est plutôt le monde qui est dans la confusion et à la dérive.
Et l'Eglise mène sa barque dans ce contexte là.

Je pense que la terre est notre mère au sens propre du terme puisque nous y vivons, au même titre que les animaux et les végétaux (donc, terre-mère) et oh... oui.. je pense que la Vierge Marie est l'âme de la terre. C'est ce que je pense (d'ailleurs elle est toujours habillée aux couleurs de la planète bleue).
Vais-je être traitée d'hérétique ? (ce ne serait pas la première fois  )

Christiane-Thérèse a écrit:Je pense que la terre est notre mère au sens propre du terme puisque nous y vivons, au même titre que les animaux et les végétaux (donc, terre-mère) et oh... oui.. je pense que la Vierge Marie est l'âme de la terre. C'est ce que je pense (d'ailleurs elle est toujours habillée aux couleurs de la planète bleue).
Vais-je être traitée d'hérétique ? (ce ne serait pas la première fois  )

Païenne, hérétique ! Voilà comme ça c'est fait
Plus sérieusement, nous vivons aussi dans notre maison que nous aimons, entretenons, qui nous offre sécurité et abri, mais nous le la considérons pas pour autant comme une mère.
Le terme terre-mère vient de pachamama, terme qu'aiment reprendre les occidentaux reniant la foi de leurs ancêtres. Les mêmes proclament qu'il ne devrait pas y avoir de croix sur les sommets des montagnes mais s'extasient devant les chortens, stupas et drapeaux de prières bouddhiques lorsqu'ils font un trek au Népal.
Tout ça n'est qu'un effet de mode. Si l’Église avait suivi les modes, elle aurait disparu depuis longtemps.
Quant au bleu de la Vierge Marie, c'est le bleu du ciel. C'est seulement depuis 60 ans que l'on sait que la terre est à dominante bleue.

Léon Dubois a écrit:Un synode, ce n'est pas une encyclique, mais une simple assemblée consultative pour réfléchir et prendre des décisions pastorales sur-mesure et pour aider les églises locales qui ont droit à leur spécificité.

C'est comme pour les autres synodes: rien n'est coulé dans le béton, donc n'ayez pas peur !
Ce synode est comme une feuille de route pour orienter un chemin de foi adapté aux peuples locaux en les accueillants tels quels: on ne peut pas imposer un bloc monolithique occidental au monde entier, ni une uniformisation systématique de l'Eglise.
Il s'agit de protéger et favoriser une bio-diversité au sein de l'Eglise, sans remettre en cause son unité essentielle qui est d'abord spirituelle.

J'ai de la méfiance envers les théologiens, et je refuse l'autorité que certains leur donnent de nos jours. Je leur accorde leur place consultative mais ils n'ont aucune légitimité à mes yeux, pour la simple raison qu'ils n'en ont jamais reçu la charge doctrinale et pastorale.
Les théologiens sont de simples chercheurs avec leur opinions individuelles, c'est tout.

Ce qui me rend perplexe c'est de constater la peur omniprésente chez des catholiques. Cela ne me semble pas chrétien comme attitude.
L' important est de rester à sa place dans l'Eglise, sans chercher à piétiner sur les pieds des autres, qu'ils soient prêtres, évêques ou pape.
Je trouve ça intrusif, abusif et déplacé de vouloir absolument s'occuper des affaires des autres, sans arrêt.
Ceci est une autre cause de confusion.

Enfin, c'est important de distinguer la doctrine catholique qui ne change pas, de la pastorale qui est un mouvement, un cheminement vers le ciel.
Autant c'est important de garder une fermeté sur la doctrine, autant c'est important aussi de garder une certaine souplesse par rapport à la pastorale qui nous est présentée.

Je partage entièrement votre analyse.

théologiens :"aucune légitimité", "ils n'ont
pas reçu la charge doctrinale",selon  L.Dubois ;
quel est l'avis du Père Nathan sur cet anti-éloge du théologien,
pourquoi dès lors un père spirituel sur un forum ?

véronique69 a écrit:théologiens :"aucune légitimité", "ils n'ont
pas reçu la charge doctrinale",selon  L.Dubois ;
quel est l'avis du Père Nathan sur cet anti-éloge du théologien,
pourquoi dès lors un père spirituel sur un forum ?

Oui.

A ce moment là  chacun décide et interprète comme il veut, se guide lui même. 
C'est ce que l'on voit sur les forums ici ou ailleurs. (erreur que je suis le premier à commettre )
C'est la porte ouverte au relativisme sans même s'en rendre compte.  


http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_doc_20111129_teologia-oggi_fr.html

Il est vrai qu'on est à heure où ces dames, avec la PMA pour toutes estiment suffisante pour leurs enfants une paillette anonyme du CECOS, c'est PEUT-ETRE le même registre ?
pères biologiques ou pères spi, devraient "fermer la g." comme le dit le général avec beaucoup d'élégance au spécialiste dans un tout autre domaine.. pour la reconstruction de N.D.
Toutefois, la plupart des théologiens sont prêtres donc avec le "munus docendi"...

petite illustration des conséquences du meshom qui veut rayer de la carte toute référence au PERE Créateur...

Léon Dubois a écrit:


Bref, c'est plutôt le monde qui est dans la confusion et à la dérive.
Et l'Eglise mène sa barque dans ce contexte là.

d'accord avec vous Leon dubois,

l'Eglise, ses théologiens, le Pape font comme ils peuvent dans ce monde en dérive .Mais l'Esprit Saint ne continue pas pour autant son Oeuvre !

brigitte57 a écrit:

Léon Dubois a écrit:


Bref, c'est plutôt le monde qui est dans la confusion et à la dérive.
Et l'Eglise mène sa barque dans ce contexte là.

d'accord avec vous Leon dubois,

l'Eglise, ses théologiens, le Pape font comme ils peuvent dans ce monde en dérive .Mais l'Esprit Saint ne continue pas pour autant son Oeuvre !

Oui. Comme disait un jour mon curé "ce qu'il fait le plus cruellement défaut à l'Église et au monde, ce ne sont pas les théologiens - il y en a déjà assez comme ça- mais les témoins!"

On est pas théologien seulement parce qu'on en à le diplôme

Ne vous méfiez pas de la Théologie, méfiez vous des hérésies qu"elle met en Lumière, et des ignorances qu'elle contribue à anéantir, au moins dans le Peuple de Dieu
J'ai fait trente ans de théologie et je me méfie de ceux qui, par présomption ou irresponsabilité, la méprise et s'opposent ainsi comme l'expliqua magnifiquement Benoit XVI, à la Nature de Dieu

Saint JPaul II : Redemptor hominis: « Nous sommes devenus participants de cette mission du Christ prophète et, en vertu de la même mission, nous sommes avec lui au service de la vérité divine dans l'Église. La responsabilité envers cette vérité signifie aussi que nous devons l'aimer, en chercher la compréhension la plus exacte, de manière à la rendre plus accessible à nous-mêmes et aux autres dans toute sa force salvifique, dans sa splendeur, dans sa profondeur et en même temps dans sa simplicité » (n. 19: AAS 71 [1979], p. 306).

Benoit XVI Discours de Ratisbonne :
" l'Occident est menacé par cette aversion envers les questions fondamentales de la raison et ne peut ainsi que courir un grand danger. Le courage pour élargir la raison, et non la dénégation de sa grandeur: tel est le programme qu’une théologie responsable de la foi biblique doit assumer dans le débat actuel. "Ne pas agir selon la raison (selon le Logos) s’oppose à la nature de Dieu", répliqua Manuel II, en accord avec sa vision chrétienne de l’image de Dieu, à son interlocuteur persan.  "

Pourquoi la théologie catholique ? St JPaul II, Fides et Ratio :
" On ne peut nier en effet que cette période de changements rapides et complexes expose surtout les jeunes générations, auxquelles appartient l'avenir et dont il dépend, à éprouver le sentiment d'être privées d'authentiques points de repères. L'exigence d'un fondement pour y édifier l'existence personnelle et sociale se fait sentir de manière pressante, surtout quand on est contraint de constater le caractère fragmentaire de propositions qui élèvent l'éphémère au rang de valeur, dans l'illusion qu'il sera possible d'atteindre le vrai sens de l'existence. Il arrive ainsi que beaucoup traînent leur vie presque jusqu'au bord de l'abîme sans savoir vers quoi ils se dirigent "

Perso, je ne me méfie pas de la théologie, mais des théologiens.
Par exemple : un enfant de 7 ans sait que 2+2 font 4. Maintenant on peut bien sûr, en multipliant les combinaisons à l'infini avec de "savants" calculs obtenir le même résultat, mais avec le risque de se tromper en chemin! C'est pareil avec la théologie! L'humilité avant tout! Comme il est dit, il faut juger l'arbre à ses fruits.

pas si simple @philippe-antoine, je pense que l'on a quand même besoin de théologiens inspirés par l'Esprit Saint pour nous aider à cheminer dans la vie spirituelle

une sainte Thérèse d'Avila par exemple reconnue docteur de l'Eglise et théologienne donc si je ne me trompe..nous montre quand même bien  le chemin de l'oraison et ses demeures 

Oui bien sûr que nous avons besoin de théologiens, mais encore davantage de saints! Ce n'est pas la théologie ni les diplômes qui font la sainteté, mais la sainteté qui fait la théologie (du moins, la vraie!).

disons que la sainteté permet d'accéder charnellement à la théologie, qui elle est la science de Dieu.

Prince de Talmont a écrit:disons que la sainteté permet d'accéder charnellement à la théologie, qui elle est la science de Dieu.

Disons plutôt, pour faire court, que la théologie c'est parler de Dieu et que la sainteté c'est en vivre.
Parler de Dieu, c'est bien... mais en vivre, c'est mieux!.
Je dirai même plus, que l'on peut parler de Dieu sans (trop) en vivre et qu'il est possible d'en vivre sans (trop) en parler.

Philippe-Antoine a écrit:Oui bien sûr que nous avons besoin de théologiens, mais encore davantage de saints! Ce n'est pas la théologie ni les diplômes qui font la sainteté, mais la sainteté qui fait la théologie (du moins, la vraie!).

Je ne suis pas convaincu que nous ayons besoin de théologiens de nos jours, mais bien de prêtres catholiques.
Les premiers ont largement remplacé les seconds, ce que je trouve dommage et cause supplémentaire de confusion et de dispersion.

L'un n'empêche pas l'autre .

Pour ma part je n'écoute que des théologiens qui sont AUSSI des prêtres. 

Les théologiens laïcs,  leur discours empreint plus de savoir de ce qu'ils ont appris (et peut-être de suffisance), en général je laisse de côté. 

Donc pour ce synode Amazonien par exemple j'attends l'avis de prêtres théologiens.

@ceux qui voudraient opposer Benoît XVI à  François, cet article très pertinent trouvé sur le site internet de la revue "La Vie"

ÉGLISE
“Les Deux Papes” : un casse-tête très catholique
Publié le 19/12/2019 à 14h01 - Modifié le 19/12/2019 à 14h05
Marie-Lucile Kubacki, à Rome

STEFANO SPAZIANI / REA
STEFANO SPAZIANI / REA

La sortie concomitante d’un film intitulé les Deux Papes, sur Netflix, et d’un texte du pape émérite sur la crise des abus, traduit et édité en France, actualise la question de la cohabitation entre François et Benoît XVI.

Dans un bureau lambrissé du Vatican, Benoît XVI regarde intensément le cardinal Jorge Mario Bergoglio. Entre deux silences, il lui confesse : « Dieu corrige toujours un pape en en présentant un autre au monde. J’aimerais voir ma correction. » Cette scène est extraite du film les Deux Papes, du brésilien Fernando Meirelles, diffusé sur Netflix dès le 20 décembre. On y découvre un pape inadapté au monde, Benoît XVI (campé par l’inquiétant Anthony Hopkins), tourmenté et empêtré dans la tradition, jouant mélancoliquement un air de piano, face à un cardinal bien dans sa peau, fan des Beatles et plus en phase avec son temps, le futur François (sous les traits du sémillant Jonathan Price).

Ces libertés scénaristiques du film “Les Deux Papes”

Dans cette fiction, Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, réformateur, dépité par l’élection de Benoît XVI avec lequel il se sent en désaccord, lui écrit pour le supplier de le laisser se retirer et redevenir simple curé de paroisse. La réponse arrive : il est convoqué au Vatican. Il ne le sait pas encore mais Benoît XVI, qui a déjà prévu de renoncer, n’est retenu que par une seule chose : la peur que ce dernier ne soit élu pape. Et s’il l’a convoqué ce n’est pas pour accepter sa démission, mais pour apprendre à mieux le connaître…

Une situation réelle inédite
Clichés mis à part – et le film n’en manque pas – Benoît XVI a-t-il pensé un jour que François pourrait devenir pape et viendrait le « corriger » ? On pourrait penser que oui, puisque Bergoglio avait recueilli un bon nombre de voix au conclave de 2005, mais la réponse est non. Dans ses Dernières Conversations (Fayard, 2016), le pape émérite, interrogé par le journaliste allemand Peter Seewald, répondait avoir d’abord été surpris en entendant son nom, avant de se réjouir. Et d’ajouter que si François le corrigeait, c’était « par son attention directe aux hommes ». « Peut-être n’ai-je effectivement pas été assez présent aux hommes », confessait-il. Une phrase qui trouverait parfaitement sa place dans le film de Meirelles, inspiré de la pièce The Pope du dramaturge néo-zélandais Anthony McCarten (2017), scénariste du film.

“Les Deux Papes” sur Netflix : notre avis

Ce dernier ne tire pas son inspiration de nulle part. La cohabitation de ces deux papes, si différents de style, fait inédit dans l’histoire moderne de la papauté, contient des ressorts tragiques et des questions qui n’ont cessé d’agiter l’Église catholique depuis 2013. Et ce, bien que le pape émérite ait choisi de vivre comme un bénédictin, loin du monde médiatique, dans l’enceinte du monastère Mater Ecclesiae, à l’intérieur du Vatican. Outre la sortie du film, la publication le 5 décembre en français d’un long texte signé Benoît XVI sur la crise des abus dans l’Église (Se remettre à vivre pour Dieu. Méditation sur l’avenir de l’Église, Presses de la Renaissance), jette un pavé dans la mare et remet la question sur le devant de la scène.

L'analyse discutable de Benoît XVI sur les abus
Lorsqu’il est paru, en allemand, anglais et italien, juste après le sommet sur la protection des mineurs convoqué au Vatican par François en avril dernier, ce texte a embrasé les milieux intellectuels catholiques. Benoît XVI – qui, précision importante, a reçu l’aval du pape – met en cause la révolution sexuelle et son relativisme moral dans la crise des abus. « Le propre de la révolution de 68 fut aussi d’accorder droit de cité à la pédophilie et de l’autoriser », estime-t-il notamment.

Si l’analyse du pape émérite suscite une telle polémique, c’est d’abord parce qu’elle est discutable : à l’époque, des analystes font remarquer que Marcial Maciel, le fondateur des Légionnaires du Christ, une des figures d’abuseurs les plus terrifiantes de l’histoire contemporaine, n'était pas vraiment un soixante-huitard prônant la libération sexuelle ou la rupture avec la tradition. Mais surtout, car elle semble contredire le diagnostic de son successeur. Ainsi, là où François pointe des causes internes – cléricalisme en tête –, et appelle à une réforme structurelle de l’Église, Benoît XVI désigne des causes externes – perte de repères moraux et oubli de Dieu dans la société – et met en garde contre la tentation d’une réforme de l’Église sans Dieu.

Certes, Benoît XVI, comme François, a posé des actes pour agir sur les structures, en œuvrant avec Jean Paul II, à l’époque où il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pour que les dossiers de prêtres abuseurs soient traités par celle-ci et non plus par la Congrégation pour le Clergé qui ne les condamnait quasiment jamais. Et certes, François n’a cessé de rappeler que la réforme de l’Église, si elle n’était pas d’abord conversion spirituelle, ne servirait à rien. Certes, enfin, les deux se retrouvent sur la question du mal : si pour Benoît XVI, les abus sont la conséquence d’un mal qui se nourrit du « refus d’aimer Dieu », François les qualifie de « messes noires » et y désigne la marque de Satan. Mais ces « notes » de Benoît XVI jettent le trouble. Certains pro-Benoît se réjouissent de ce qu’ils estiment être un recadrage bien mérité de François-le-progressiste, quand certains pro-François raillent les vieilles lunes de Benoît-le-réactionnaire.

Une thèse François VS Benoît fantasmée
En fait, les réactions au texte agissent comme un révélateur sur du papier photo : elles dévoilent des tensions promptes à s’enflammer à la moindre étincelle, dans des milieux politiques et ecclésiaux peu à l’aise avec le visage réformateur et les prises de position migratoires de François. Matteo Salvini, ancien ministre de l’Intérieur en Italie, n’a-t-il pas brandi en 2016 un t-shirt avec le slogan « Benoît est mon pape » devant des journalistes ? Et si la responsabilité de mise en rivalité des deux figures de papes incombe en grande partie aux milieux ultra-conservateurs, la propension, dans les cercles proches de François, à désigner des ennemis à la moindre critique, ou, parmi ses « fans », à caricaturer son prédécesseur, achève de cristalliser les divisions. Benoît XVI a eu beau affirmer clairement : « Il n’y a qu’un pape, c’est François » et appeler à l’unité, rien n’y fait.

Quid de François ? Selon ses propres mots, il perçoit le pape émérite « comme un grand-père sage à la maison », qu’il consulte, comme lorsqu’il lui avait fait relire le grand entretien donné à la Civilta Cattolica, juste après son élection. « Je n'oublierai jamais le discours qu'il a donné aux cardinaux le 28 févrie r (2013, le mois de sa démission, NDLR), avait-il souligné lors d’un voyage en 2016 : “Il y a parmi vous mon successeur, je promets obéissance”. Et il l'a fait. Puis, j'ai entendu dire, mais je ne sais pas si cela est vrai, je tiens à le souligner, que quelques-uns sont allés le voir pour se lamenter sur le nouveau pape et il les a chassés ! De la meilleure manière, bavaroise, éduquée, mais il les a chassés... Et si cela n'est pas vrai, c'est bien trouvé parce que cet homme est ainsi : c'est un homme de parole. C'est un homme droit, droit, droit ! »

La place d'un « pape émérite »
Après la polémique suscitée par le texte de Benoît XVI sur les abus sexuels, plusieurs observateurs ont suggéré que le problème venait moins des différences entre les deux hommes que des rivalités entre leurs entourages : « Le problème ne se situe pas entre Bergoglio et Ratzinger personnellement, mais entre leurs deux bureaux » , a par exemple écrit l’historien Massimo Faggioli, dans un article pour la revue américaine Commonwealth. Pour mettre fin à ce « schisme » en forme d’épée de Damoclès, il défend l’idée que l’activité du pape émérite devrait être davantage réglementée. « En se retirant volontairement il y a six ans, poursuit-il, Benoît XVI a changé la papauté moderne. Il y aura probablement plus de démissions de ce type à l'avenir. Cela signifie que l'Église doit réfléchir sérieusement à la charge de pape émérite plutôt que de la laisser traiter sur le mode de l’improvisation à chaque fois qu’une situation se présente. » D’autant que l’on pourrait imaginer des personnalités de papes émérites moins réservées que celle de Benoît XVI…

D’autres voix, comme celle du théologien Jean-Philippe Goudot, relevaient déjà en 2014 : « La décision de février 2013 pose une limite à la représentation par incarnation qui a tant marqué l’institution pontificale : en choisissant la renonciation et le statut de “pape émérite”, Benoît XVI distingue deux états pontificaux, l’un actif et visible, l’autre contemplatif et caché, mais tous deux “dans l’enceinte de saint Pierre”, tous deux visages de Pierre, personnes institutionnelles, corps politiques constituant la Couronne dont l’abdication ne le retranche pas totalement. » Ce que l’historien Christophe Dickès résume ainsi : « Dans les faits, quand une personne se retrouve en face du pape émérite dans l’enceinte du Vatican, il est absolument impossible de faire abstraction de ce qu’il a été et de ce qu’il a incarné, de faire la part entre le corps et la fonction qu’il a occupée » (L’héritage de Benoît XVI, Tallandier, 2017).

Établir des règles plus claires permettrait sans doute d’éviter les principaux écueils, mais il n’est pas dit pour autant que cela résolve totalement le problème. La question de fond, pour les catholiques, cristallisée par la présence concomitante, dans l’enceinte de saint Pierre, de deux successeurs de Pierre, est la suivante : comment apprendre à vivre avec des papes si différents – et cela va bien au delà des cas particuliers de François et Benoît XVI – sans nier la légitimité des uns au profit des autres ? Cela passe, outre la clarification du statut de pape émérite, par une mise à niveau de la relation que chacun entretient à la figure du pape. Papolâtrie et papophobie sont les deux visages d’une même maladie spirituelle. Pour les catholiques, il s’agit d’un enjeu spirituel. Si l'on part du principe que Benoît XVI et François, comme leurs prédécesseurs, ont élé élus grâce à l'Esprit-Saint, c’est qu'ils ont chacun une pierre à apporter à l’édifice. Cela n’empêche pas de se sentir plus à l'aise avec l'un ou l'autre, à condition de ne pas idolâtrer la personne en oubliant ce qu’elle est : l’un des multiples successeurs de Pierre

http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/les-deux-papes-un-casse-tete-tres-catholique-19-12-2019-102746_16.php

Philippe-Antoine a écrit:@ceux qui voudraient opposer Benoît XVI à  François, cet article très pertinent trouvé sur le site internet de la revue "La Vie"

L'article montre surtout que les deux papes sont très différents le premier a voulu protégé la Tradition à contre courant, le second est moins regardant et semble plus aller dans le sens du monde. Que faut-il en conclure ?

Philippe-Antoine a écrit:@ceux qui voudraient opposer Benoît XVI à  François, cet article très pertinent trouvé sur le site internet de la revue "La Vie"

L'article montre surtout que les deux papes sont très différents le premier a voulu protégé la Tradition à contre courant, le second est moins regardant et semble plus aller dans le sens du monde. Que faut-il en conclure ?

purgatoire2000 a écrit:

Philippe-Antoine a écrit:@ceux qui voudraient opposer Benoît XVI à  François, cet article très pertinent trouvé sur le site internet de la revue "La Vie"

L'article montre surtout que les deux papes sont très différents le premier a voulu protégé la Tradition à contre courant, le second est moins regardant et semble plus aller dans le sens du monde. Que faut-il en conclure ?

La conclusion de l'article :

"""[...]
. Si l'on part du principe que Benoît XVI et François, comme leurs prédécesseurs, ont élé élus grâce à l'Esprit-Saint, c’est qu'ils ont chacun une pierre à apporter à l’édifice. Cela n’empêche pas de se sentir plus à l'aise avec l'un ou l'autre, à condition de ne pas idolâtrer la personne en oubliant ce qu’elle est : l’un des multiples successeurs de Pierre""""

je la ferais volontiers "mienne".

Philippe-Antoine a écrit:

La conclusion de l'article :

"""[...]
. Si l'on part du principe que Benoît XVI et François, comme leurs prédécesseurs, ont élé élus grâce à l'Esprit-Saint, c’est qu'ils ont chacun une pierre à apporter à l’édifice. Cela n’empêche pas de se sentir plus à l'aise avec l'un ou l'autre, à condition de ne pas idolâtrer la personne en oubliant ce qu’elle est : l’un des multiples successeurs de Pierre""""

je la ferais volontiers "mienne".

Cela permet surtout de mettre la poussière sous le tapis en invoquant l'action de l'esprit saint à tort et à raison même quand elles se contredisent.