Oeil pou oeil, dent pour dent ???
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Oeil pou oeil, dent pour dent ???
Vous avez entendu qu’il a été dit : « œil pour œil et dent pour dent. Et moi je vous dis de ne point résister au pervers ; mais si quelqu’un vous frappe sur la joue droite, présentez-lui l’autre. Et à celui qui veut disputer en jugement avec vous et vous enlever votre tunique, abandonnez encore votre manteau ».
… La prescription dont il s’agit a pour but, non d’infliger le supplice matériel, mais d’empêcher toute violence ; la menace de cette peine du talion était une barrière opposée aux emportements de la colère. Il y a là le germe d’une grande philosophie : car il se contente d’édicter la même peine, alors que le coupable en mériterait une plus grande, selon les exigences de la pure équité, pour avoir le premier fait un pareil mal. Mais comme il voulait introduire la bonté dans le règne même de la justice, il a décerné contre le coupable un châtiment moindre que la faute, enseignant par là quelle modération il faut garder dans les injures qu’on reçoit.
Après avoir donc rappelé l’ancienne loi par le texte même, il nous fait voir que notre frère n’est pas précisément celui de qui vient une semblable iniquité, et qu’elle vient de l’esprit malin. C’est pour cela qu’il ajoute : « Et moi je vous dis de ne pas résister au pervers ». Il ne désigne pas un frère, il entend par là le démon, afin de nous bien persuader que de telles choses ne se font qu’à son instigation ; et de la sorte il calme et dissipe en grande partie la colère à l’égard de l’instrument en la reportant sur la cause.
- Eh quoi, me dira-t-on, ne doit-on pas résister à l’esprit du mal ? – nous le devons, certes, mais non comme vous l’entendez ; il faut résister comme le divin Maître le commande, en se tenant toujours prêt à supporter les injures ; et voilà comment vous en triompherez. Ce n’est pas avec le feu qu’on éteint le feu, c’est avec de l’eau.
… Ainsi donc le Christ avait dit en commençant : « Celui qui se met sans raison en colère contre son frère, ou qui l’appelle insensé sera passible de la géhenne. » Voilà qu’il exige maintenant une plus haute philosophie, puisqu’il nous ordonne, non seulement de souffrir avec patience ces mauvais traitements, mais encore d’y répondre par les meilleurs procédés, de présenter l’autre joue. Or, une telle prescription n’est pas restreinte à cet unique genre d’outrage ; elle s’étend à tout, c’est une leçon universelle de patience.
Extrait d'une homélie de St Jean Chrysostôme sur le Sermon sur la Montagne
… La prescription dont il s’agit a pour but, non d’infliger le supplice matériel, mais d’empêcher toute violence ; la menace de cette peine du talion était une barrière opposée aux emportements de la colère. Il y a là le germe d’une grande philosophie : car il se contente d’édicter la même peine, alors que le coupable en mériterait une plus grande, selon les exigences de la pure équité, pour avoir le premier fait un pareil mal. Mais comme il voulait introduire la bonté dans le règne même de la justice, il a décerné contre le coupable un châtiment moindre que la faute, enseignant par là quelle modération il faut garder dans les injures qu’on reçoit.
Après avoir donc rappelé l’ancienne loi par le texte même, il nous fait voir que notre frère n’est pas précisément celui de qui vient une semblable iniquité, et qu’elle vient de l’esprit malin. C’est pour cela qu’il ajoute : « Et moi je vous dis de ne pas résister au pervers ». Il ne désigne pas un frère, il entend par là le démon, afin de nous bien persuader que de telles choses ne se font qu’à son instigation ; et de la sorte il calme et dissipe en grande partie la colère à l’égard de l’instrument en la reportant sur la cause.
- Eh quoi, me dira-t-on, ne doit-on pas résister à l’esprit du mal ? – nous le devons, certes, mais non comme vous l’entendez ; il faut résister comme le divin Maître le commande, en se tenant toujours prêt à supporter les injures ; et voilà comment vous en triompherez. Ce n’est pas avec le feu qu’on éteint le feu, c’est avec de l’eau.
… Ainsi donc le Christ avait dit en commençant : « Celui qui se met sans raison en colère contre son frère, ou qui l’appelle insensé sera passible de la géhenne. » Voilà qu’il exige maintenant une plus haute philosophie, puisqu’il nous ordonne, non seulement de souffrir avec patience ces mauvais traitements, mais encore d’y répondre par les meilleurs procédés, de présenter l’autre joue. Or, une telle prescription n’est pas restreinte à cet unique genre d’outrage ; elle s’étend à tout, c’est une leçon universelle de patience.
Extrait d'une homélie de St Jean Chrysostôme sur le Sermon sur la Montagne
lau- Pour le roi
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