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Le cardinal Sarah appelle les prêtres à célébrer la messe face à Dieu

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Message par Véronique du blog Mer 6 Juil 2016 - 16:58

Ce matin: le cardinal Robert Sarah a lancé depuis Londres, où il se trouve dans le cadre de Sacra Liturgia 2016, un appel à tous les prêtres pour qu'ils célèbrent désormais ad orientem à partir du 1er Dimanche de l'Avent 2016.

Mgr Rey lui a répondu qu'il en sera ainsi dans le diocèse de Toulon, après envoi d'une lettre à tous ses prêtres.

Le cardinal Sarah appelle les prêtres à célébrer la messe face à Dieu 6a00d83451619c69e201bb091ba122970d-800wi

Addendum : extrait du discours du cardinal, traduit par Yves Daoudal :


"Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an, ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils m’ont tourné le dos » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur !

Je voudrais aussi lancer un appel à mes frères évêques : conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre cathédrale. Formez vos séminaristes à cette réalité : nous ne sommes pas appelés à la prêtrise pour être au centre du culte nous-mêmes, mais pour conduire les fidèles au Christ comme de fidèles compagnons. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans vos diocèses, vos cathédrales, vos paroisses et vos séminaires. En tant qu’évêques, nous avons une grande responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur."

Et la réponse de Mgr Rey  :


"C’est avec une grande joie que nous avons appris aujourd’hui que le Saint-Père vous a demandé d’initier une étude de la « réforme » de la réforme liturgique qui suivit le Concile, et d’étudier les possibilités d’un enrichissement mutuel entre l’ancienne et la nouvelle forme du rit romain, ce que le pape Benoît XVI avait évoqué le premier.

Eminence, votre appel à ce que nous « retournions dès que possible à une orientation commune » dans nos célébrations liturgiques « vers l’Orient ou au moins vers l’abside, là où vient le Seigneur », est une invitation à redécouvrir radicalement quelque chose qui est à la racine même de la liturgie chrétienne. Cela exige de nous de réaliser une fois encore, dans toutes nos célébrations, que la liturgie chrétienne est essentiellement orientée vers le Christ dont nous attendons la venue avec une espérance joyeuse.

Monsieur le Cardinal, je suis seulement un évêque et ne représente qu’un diocèse du sud de la France. Mais afin de répondre à votre appel, je souhaite dire dès à présent que j’aurai l’occasion de célébrer la sainte messe ad orientem, vers le Seigneur qui vient, dans la cathédrale de Toulon lors du dernier dimanche de l’Avent, et chaque fois que l’occasion opportune se présentera. Avant l’Avent, j’adresserai un message à mes prêtres et aux fidèles à ce sujet pour expliquer ma décision. Je les encouragerai à suivre cet exemple. En tant que chef et pasteur de mon diocèse, je leur demanderai de recevoir mon témoignage personnel, dans l’idée de faire leur faire redécouvrir, par la pratique de la messe orientée, la primauté de la grâce au cours des célébrations. J’expliquerai que ce changement est utile pour se rappeler la nature essentiel du culte chrétien : tout doit être toujours tourné vers le Seigneur."

Source : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/07/le-cardinal-sarah-appelle-les-pr%C3%AAtres-%C3%A0-c%C3%A9l%C3%A9brer-la-messe-face-%C3%A0-dieu.html

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Message par Père Nathan Mer 6 Juil 2016 - 18:05

Etonnant !!

Il a du cran
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Message par Zamie Mer 6 Juil 2016 - 18:12

Le cardinal Sarah appelle les prêtres à célébrer la messe face à Dieu Image37


Le cardinal a ensuite invité tous les prêtres de célébrer la messe face à l’Orient à l’occasion du premier dimanche de l’Avent. En effet, la messe est célébrée face au soleil qui vient et quoi de plus symbolique, dans l’attente de la venue du Sauveur, que de célébrer ainsi ?

Voici un extrait des propos que Mgr Rey a ensuite tenus :

« Pour répondre à votre appel, je souhaite annoncer aujourd’hui que certainement je célébrerai, dans ma cathédrale, la Sainte Eucharistie du dernier dimanche de l’Avent de cette année, et en d’autres occasions convenables, face au Seigneur qui vient […] Dans la période qui précédera l’Avent, j’adresserai une lettre à mes prêtres et aux fidèles sur cette question pour leur expliquer mon geste. Et je les encouragerai à suivre mon exemple ».
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Message par Fortunatus Mer 6 Juil 2016 - 18:20

Pauvre éminence! Il va payer cher cette insoumission! Comme cardinal Burke, qui n'a pas compris que les catholiques doivent divorcer plus vite, car leur mariage est présumé invalide. Décidement, en 40 jours ce Sarah doit choisir: soit il abjure de son hérésie ad orientem, soit il quitte le poste.
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Message par Père Nathan Mer 6 Juil 2016 - 18:58

Fortunatus a écrit:Pauvre éminence! Il va payer cher cette insoumission! Comme cardinal Burke, qui n'a pas compris que les catholiques doivent divorcer plus vite, car leur mariage est présumé invalide. Décidement, en 40 jours ce Sarah doit choisir: soit il abjure de son hérésie ad orientem, soit il quitte le poste.

A son époque, vers 1999
Ratzinger avait écrit et réclamé officiellement que la messe soit dite "ad orientem", comme le saint Concile persévérait à le demander...


Et, il n' a ni quitté son poste, ni été écarté de l'élection Pontificale


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Message par Véronique du blog Mer 6 Juil 2016 - 19:51

Bonsoir mon père.

J'attendais votre avis sur ce sujet.
Je vous en remercie.

Dans la démarche du cardinal Sarah, j'y vois un signe fort spirituellement, comme si Dieu nous appelait à plus d'intimité avec Lui.
Je ressens comme une aspiration de Lui vers nous et de nous vers Lui.
Dans ma paroisse (messe ordinaire), nous sommes invités depuis peu à plus d'intériorité pendant la messe, afin de nous unir plus avec Dieu, dans un cœur à cœur sincère et humble. Ces temps de silence sont intenses.
Oui, je ressens que Dieu nous appelle à plus d'intimité avec Lui.
Est-ce un signe de notre temps (je fais allusion à vos explications et invitations dans "les entretiens du père Nathan", filmés par Régis) ?
En pensez-vous quelques chose mon père ?

Fraternellement
Véronique


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Message par Fortunatus Mer 6 Juil 2016 - 22:24

Pere Nathan a écrit:
A son époque, vers 1999
  Ratzinger avait écrit et réclamé officiellement que la messe soit dite "ad orientem",  comme le saint Concile persévérait à le demander...

Et, il n' a ni quitté son poste, ni été écarté de l'élection Pontificale


Apparemment, card Ratzninger n'a pas été suivi par trop de prêtres dans cette démarche dont je ne me rappelle pas qu'elle fût officielle.
Et finalement, je me souviens qu'il a bien quitté son poste de pape, n'est-ce pas ? Bien sûr, pour des problèmes de santé et de faiblesse due à l'âge avancé...

Combien de prêtres suivront la démarche de card Sarah, qui elle aussi n'est pas officielle, car il s'agit d'un «appel» ? On verra bientôt.
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Message par Véronique du blog Ven 8 Juil 2016 - 18:24

Le discours de son Eminence le Cardinal Sarah

Source : http://le.blog.de.lala.over-blog.com/2016/07/cardinal-sarah-vers-une-authentique-mise-en-oeuvre-de-sacrosanctum-concilium.html

Une lectrice, que je remercie, nous a traduit le discours de son Eminence le Cardinal Sarah, évoqué hier, prononcé à Londres dans le cadre du colloque Sacra Liturgia :

Le cardinal Sarah appelle les prêtres à célébrer la messe face à Dieu 6a00d83451619c69e201b8d202601d970c-250wi"En premier lieu, je tiens à exprimer mes remerciements à Son Eminence, le Cardinal Vincent Nichols, pour son accueil à l'Archidiocèse de Westminster et pour ses aimables paroles de bienvenue. Je tiens aussi à remercier Son Excellence Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, pour son invitation à être présent avec vous à cette troisième conférence internationale " Sacra Liturgia ", et de présenter le discours d'ouverture ce soir. Votre Excellence, je vous félicite pour cette initiative internationale visant à promouvoir l'étude de l'importance de la formation et de la célébration liturgique dans la vie et de la mission de l'Eglise.

Dans ce discours, je voudrais vous soumettre quelques considérations sur la façon dont l'Église occidentale pourrait évoluer vers une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium. Je propose de faire cela en demandant "Quelle était l’intention des Pères du Concile Vatican II dans la réforme liturgique?" Ensuite je voudrais examiner comment leurs intentions ont été mises en œuvre dans les suites du Concile. Enfin, je voudrais vous soumettre quelques suggestions pour la vie liturgique de l'Église d'aujourd'hui, afin que notre pratique liturgique puisse refléter plus fidèlement les intentions des Pères conciliaires.

Il est très clair, je pense, que l'Église enseigne que la liturgie catholique est le lieu singulièrement privilégié de l'action salvifique du Christ dans notre monde d'aujourd'hui, au moyen de la participation réelle dans laquelle nous recevons Sa grâce et Sa force qui sont si nécessaires pour notre persévérance et notre croissance dans la vie chrétienne. Il est le lieu divinement institué où nous venons remplir notre devoir d'offrir le sacrifice à Dieu, d'offrir le Seul Vrai Sacrifice. C’est le lieu où nous réalisons notre besoin profond d'adorer Dieu Tout-Puissant. La liturgie catholique est quelque chose de sacré, quelque chose qui est sainte par sa nature même. La liturgie catholique n’est pas un rassemblement humain ordinaire.

Je tiens à souligner un fait très important ici: Dieu, et non pas l'homme est au centre de la liturgie catholique. Nous venons L’adorer. La liturgie n’est pas au sujet de vous et de moi; ce n’est pas le lieu où nous célébrons notre propre identité ou nos accomplissements ou le lieu où nous exaltons ou promouvons notre propre culture et les coutumes religieuses locales. La liturgie est d'abord et surtout au sujet de Dieu et de ce qu'Il a fait pour nous. Dans Sa divine Providence Dieu Tout-Puissant a fondé l'Église et a institué la Sainte Liturgie au moyen de laquelle nous sommes en mesure de lui offrir le vrai culte conformément à la Nouvelle Alliance établie par le Christ. Ce faisant, en entrant dans les exigences des rites sacrés développés dans la tradition de l'Eglise, notre véritable identité nous est donnée et notre sens en tant que fils et filles du Père.

Il est essentiel que nous comprenions cette spécificité du culte catholique, au cours des dernières décennies, nous avons vu de nombreuses célébrations liturgiques dans lesquelles les personnes, les personnalités et les réalisations humaines ont été trop importantes, presque à l'exclusion de Dieu. Comme l’a écrit un jour le cardinal Ratzinger: «Si la liturgie apparaît avant tout comme l'atelier pour notre activité, alors ce qui est essentiel a été oublié: Dieu. Car la liturgie ce n’est pas sur nous, mais sur Dieu. Oublier Dieu est le danger le plus imminent de notre époque. »(Joseph Ratzinger, Théologie de la liturgie, Collected Works vol. 11, Ignatius Press, San Francisco 2014, p. 593).

Nous devons être tout à fait clairs à propos de la nature du culte catholique, si nous voulons lire la Constitution du Concile Vatican II sur la liturgie correctement et si nous voulons mettre en œuvre fidèlement.

Pendant de nombreuses années avant le Concile, dans les pays de mission ainsi que dans les pays plus développés, il y avait eu beaucoup de discussions sur la possibilité d'augmenter l'utilisation des langues vernaculaires dans la liturgie, principalement pour les lectures de la Sainte Écriture, ainsi que pour certaines autres parties de la première partie de la messe (que nous appelons aujourd'hui la «Liturgie de la Parole") et pour le chant liturgique. Le Saint-Siège avait déjà donné de nombreuses autorisations pour l'utilisation de la langue vernaculaire dans l'administration des sacrements. Tel est le contexte dans lequel les Pères du Concile ont parlé des effets œcuméniques ou missionnaires positifs possibles de la réforme liturgique. Il est vrai que la langue vernaculaire a une place positive dans la liturgie. Les Pères cherchaient cela, et non pas à autoriser la protestantisation de la sainte Liturgie ou à accepter d’être soumis à une fausse inculturation.

Je suis Africain. Permettez-moi de dire clairement: la liturgie n'est pas le lieu pour promouvoir ma culture. Bien au contraire, elle est le lieu où ma culture est baptisée, où ma culture est reprise dans le divin. Grâce à la liturgie de l'Eglise (que les missionnaires ont porté à travers le monde) Dieu nous parle, il nous change et nous permet de participer à sa vie divine. Lorsque quelqu'un devient chrétien, lorsque quelqu'un entre dans la pleine communion avec l'Église catholique, il reçoit quelque chose de plus, quelque chose qui le change. Certes, les cultures et les autres chrétiens apportent des cadeaux avec eux dans l'Église - la liturgie des Ordinariats Anglicans maintenant en pleine communion avec l'Eglise en est un bel exemple. Mais ils apportent ces dons avec humilité, et l'Eglise dans sa sagesse maternelle en fait usage  comme elle le juge approprié.

L'une des expressions les plus claires et les plus belles des intentions des Pères du Concile se trouve au début du second chapitre de la Constitution, qui considère le mystère de la Très Sainte Eucharistie.

Dans l'article 48, nous lisons:

L'Église ... désire ardemment que les fidèles du Christ, lorsqu'ils assistent à ce mystère de la foi, ne devrait pas être là comme des spectateurs étrangers et muets; au contraire, grâce à une bonne compréhension des rites et des prières, ils devraient prendre part à l'action sacrée conscients de ce qu'ils font, avec dévouement et pleine collaboration. Ils devraient être instruits par la parole de Dieu et être nourris à la table du corps du Seigneur; ils devraient rendre grâces à Dieu; en offrant la victime Immaculée, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi avec lui, ils devraient aussi apprendre à s'offrir eux-mêmes; grâce à la médiation du Christ, ils devraient être attirés de jour en jour vers une union toujours plus parfaite avec Dieu et les uns avec les autres, de sorte qu’enfin Dieu soit tout en tous.

Mes frères et sœurs, voilà quelles étaient les intentions des Pères Conciliaires. Oui, bien sûr, ils ont discuté et voté sur les moyens spécifiques pour réaliser de leurs intentions. Mais soyons très clairs: les réformes rituelles proposées dans la Constitution, comme la restauration de la prière des fidèles à la messe (n. 53), l'extension de la concélébration (n. 57), ou certaines de ses mesures telles que la simplification souhaitée par les articles 34 et 50, sont toutes subordonnées aux intentions fondamentales des Pères conciliaires que je viens de décrire. Ce sont des moyens dirigés vers une fin, et c’est la fin que nous devons atteindre.

Si nous voulons avancer vers une mise en œuvre plus authentique de Sacrosanctum Concilium, ce sont ces objectifs, ces fins, que nous devons garder devant nous d'abord et avant tout. Il se peut que, si nous les étudions avec des yeux neufs et avec l'avantage de l'expérience des cinq dernières décennies, nous verrons certaines réformes rituelles spécifiques et certaines politiques liturgiques sous une lumière différente. Si, aujourd'hui, certains d'entre eux ont besoin d'être reconsidérés de manière à «conférer une vigueur sans cesse croissante à la vie chrétienne des fidèles» et «aider à appeler l'ensemble de l'humanité dans la maison de l'Église », demandons au Seigneur de nous donner l'amour, l'humilité et la sagesse de le faire.

Je soulève cette possibilité de regarder à nouveau la Constitution et la réforme qui a suivi sa promulgation parce que je ne pense pas que nous pouvons honnêtement lire, même le premier article de Sacrosanctum Concilium aujourd'hui et être contenu que nous avons atteint ses objectifs. Mes frères et sœurs, où sont les fidèles dont les Pères du Concile ont parlé? Beaucoup de fidèles sont maintenant infidèles: ils ne viennent pas à la liturgie du tout. Pour utiliser les paroles de saint Jean-Paul II: beaucoup de chrétiens vivent dans un état de «apostasie silencieuse», ils «vivent comme si Dieu n'existe pas» (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, 28 juin 2003, 9). Où est l'unité du Conseil espérait atteindre? Nous ne l’avons pas encore atteinte. Avons-nous fait des progrès réels en appelant l'ensemble de l'humanité dans la maison de l'Eglise? Je ne le pense pas. Et pourtant, nous avons fait beaucoup à la liturgie!

Dans mes 47 années de vie en tant que prêtre et après plus de 36 années de ministère épiscopal, je peux attester que de nombreuses communautés et les individus catholiques vivent et prient la liturgie réformée suite au Concile avec ferveur et joie, dont découlent beaucoup, sinon tous les biens que les Pères conciliaires avaient souhaité. Ceci est un grand fruit du Concile. Mais selon mon expérience, je sais - et maintenant aussi de par mon service comme préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements – qu’il y a beaucoup de distorsions de la liturgie partout dans l'Eglise d'aujourd'hui, et que de nombreuses situations pourraient être améliorées de sorte que les objectifs du Concile puissent être atteints. Avant de réfléchir sur des améliorations possibles, considérons ce qui est arrivé après la promulgation de la Constitution sur la sainte Liturgie.

Alors que le travail officiel de la réforme était en cours, quelques mauvaises interprétations très graves de la liturgie ont émergé et ont pris racine dans différents endroits à travers le monde. Ces abus de la sainte Liturgie ont grandi en raison d'une compréhension erronée du Concile, ce qui entraîna des célébrations liturgiques qui étaient subjectives et plus axés sur les désirs de la communauté individuelle que sur le culte sacrificiel de Dieu Tout-Puissant. Mon prédécesseur en tant que préfet de la Congrégation, le cardinal Francis Arinze, a une fois appelé ce genre de chose "messe faite par soi même." Saint Jean Paul a même trouvé nécessaire d'écrire ce qui suit dans sa lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia (17 Avril 2003) :

L'engagement du Magistère à proclamer le mystère eucharistique a été compensé par la croissance intérieure au sein de la communauté chrétienne. Certes, la réforme liturgique inaugurée par le Concile a grandement contribué à une participation plus consciente, active et fructueuse au Saint Sacrifice de l'autel de la part des fidèles. Dans de nombreux endroits, l'adoration du Saint-Sacrement est aussi une pratique quotidienne importante et devient une source inépuisable de sainteté. La pieuse participation des fidèles à la procession eucharistique lors la Solennité du Corps et du Sang du Christ est une grâce du Seigneur qui chaque année apporte de la joie à ceux qui y participent.

D'autres signes positifs de foi et d'amour eucharistiques pourraient aussi être mentionnés.

Malheureusement, à côté de ces lumières, il y a aussi des ombres. Dans certains endroits, la pratique de l'adoration eucharistique a été presque complètement abandonnée. Dans diverses parties des abus de l'Église ont eu lieu, menant à la confusion en ce qui concerne la foi droite et la doctrine catholique concernant cet admirable Sacrement. Parfois, on rencontre une compréhension extrêmement réductrice du mystère eucharistique. Dépouillé de son sens du sacrifice, il est célébré comme si c’était tout simplement un banquet fraternel. En outre, la nécessité du sacerdoce ministériel, enraciné dans la succession apostolique, est parfois obscurcie et la nature sacramentelle de l'Eucharistie est réduite à sa seule efficacité en tant que forme de proclamation. Cela a conduit ici et là, des initiatives œcuméniques qui, bien que bien intentionnée, se livrent à des pratiques eucharistiques contraires à la discipline par laquelle l'Église exprime sa foi. Comment pouvons-nous ne pas exprimer la profonde douleur devant tout cela? L'Eucharistie est un don trop grand pour tolérer l'ambiguïté et la dépréciation.

Il est mon espoir que la présente Lettre encyclique pourra contribuer efficacement à bannir les nuages sombres de doctrines et de pratiques inacceptables, de sorte que l'Eucharistie continuera à resplendir dans tout son mystère radiant (n. 10).

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Message par Philippe-Antoine Ven 8 Juil 2016 - 23:27

Pardonnez-moi si ma remarque peut vous paraître saugrenue, mais je trouve tout de même le titre de ce fil un peu étrange : en effet, Dieu étant un pur Esprit, comment peut on le situer dans l'espace? Quelle importance si la messe est dite "ad orientem" ou pas. Être tourné vers Dieu (du moins à mon sens) ce n'est pas une question de points cardinaux, ni même de symboles,   mais relève des dispositions du coeur!
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Message par violaine Sam 9 Juil 2016 - 10:54

Cela n'a rien à voir avec les dispositions du coeur

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Message par Catherine Jouenne Sam 9 Juil 2016 - 15:11

Véronique du blog a écrit:Le discours de son Eminence le Cardinal Sarah

Source : http://le.blog.de.lala.over-blog.com/2016/07/cardinal-sarah-vers-une-authentique-mise-en-oeuvre-de-sacrosanctum-concilium.html

Une lectrice, que je remercie, nous a traduit le discours de son Eminence le Cardinal Sarah, évoqué hier, prononcé à Londres dans le cadre du colloque Sacra Liturgia

Nous pouvons lire la suite du discours du Cardinal Sarah sur :
http://www.ccwatershed.org/media/pdfs/16/07/07/00-07-35_0.pdf

Son Eminence le Cardinal Sarah dit alors ce que Véronique citait au tout début de ce fil :

« Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an, ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur.

Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite.

En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles.

Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi ne pas
commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui]
va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans
le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car
ils m’ont tourné le dos » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur !

Je voudrais aussi lancer un appel à mes frères évêques : conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le
Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre
cathédrale. Formez vos séminaristes à cette réalité : nous ne sommes pas appelés à la prêtrise
pour être au centre du culte nous-mêmes, mais pour conduire les fidèles au Christ comme de
fidèles compagnons. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans vos diocèses, vos
cathédrales, vos paroisses et vos séminaires. En tant qu’évêques, nous avons une grande
responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur. »



Et le Cardinal Sarah ajoute ensuite :

« Nous ne possédons rien !
Comme saint Paul l’enseigne, nous sommes seulement « des serviteurs du Christ et […] des intendants des mystères divins » (1Co 4,2).

Il nous faut nous assurer que la liturgie soit réellement respectée dans nos diocèses et que nos prêtres et diacres non seulement observent les règles liturgiques, mais également connaissent l’esprit et la vertu de la liturgie dont elles découlent. J’ai été fortement encouragé en lisant le texte « L’évêque, gouverneur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans de le diocèse » présenté en 2013 lors de la conférence Sacra Liturgia à Rome par Mgr
Alexandre Sample, archevêque de Portland dans l’Oregon, aux Etats-Unis. J’invite fraternellement les
évêques à étudier avec attention ces considérations.

A ce stade, il me paraît utile de rappeler ce que j’ai déjà dit ailleurs : le pape François m’a demandé de continuer l’œuvre liturgique entreprise par Benoît XVI. (cf le message à la conférence Sacra Liturgia de 2015 à New York, aux Etats-Unis).

Ce n’est pas parce que nous avons un nouveau pape que la vision de son prédécesseur est invalidée.

Tout au contraire, le Saint-Père a un immense respect pour la vision liturgique et les mesures mises en œuvre par le pape Benoît XVI, dans la fidélité scrupuleuse aux intentions et aux objectifs des pères du concile.

Avant de conclure, permettez-moi de mentionner d’autres manières
  etc... »


Voici la deuxième partie complète :

« Mais il y avait aussi une réalité pastorale : que ce soit pour de bonnes raisons ou non, des personnes ne pourraient ou ne voudraient pas participer aux rites réformés. Ils demeurèrent à l’extérieur, ou participèrent seulement à la liturgie non réformée là où ils pouvaient la trouver, y compris lorsque ces célébrations n’étaient pas autorisées. De cette manière, la liturgie devint l’expression de divisions au sein de l’Eglise, plutôt que de l’unité de l’Eglise catholique. Le concile n’avait pas voulu que la liturgie divise les uns et les autres ! Saint Jean-Paul II œuvra pour guérir cette division, avec l’aide du cardinal Ratzinger, qui, devenu Benoît XVI, chercha à faciliter la nécessaire réconciliation au sein de l’Eglise. Par le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, il déclara que les individus ou les groupes qui souhaitent puiser dans la forme ancienne du rite romain les richesses qu’elle contient, peuvent la pratiquer librement. Grâce à la Providence divine, il est désormais possible de célébrer notre unité catholique tout en respectant, et même en se réjouissant, de la légitime diversité des pratiques rituelles. Peut-être avons-nous bâti une liturgie nouvelle et moderne en langue vernaculaire, mais si nous ne l’avons pas faite sur de solides fondations – si les séminaristes et le clergé ne sont pas « imprégnés de l’esprit et de la vertu de la liturgie » comme le concile l’exigeait – alors le peuple qui leur est confié ne peut pas être formé. Il faut faire attention aux mots des pères du concile : il serait « futile » d’espérer un renouveau liturgique sans une formation liturgique approfondie. Sans une formation essentielle, le clergé pourrait même altérer la foi des fidèles dans le mystère eucharistique. Je ne souhaite pas paraît être indûment pessimiste. Je le répète : il y a beaucoup de laïques, de membres du clergé et de religieux pour qui la liturgie issue de la réforme post-conciliaire est la source d’un magnifique zèle apostolique et spirituel. Pour cela, je remercie Dieu tout-puissant. Mais, y compris à partir de la brève analyse que je viens de vous livrer, je pense que vous vous accorderez sur le fait que nous pouvons mieux faire. La sainte liturgie doit vraiment devenir la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Eglise aujourd’hui, à l’orée du XXIe siècle, comme les pères du concile l’ont ardemment désiré. A la lumière des souhaits fondamentaux des pères du concile et des différentes situations que nous avons vu apparaître après le concile, j’aimerais présenter quelques considérations pratiques quant à la façon de mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement dans le contexte quant à la façon de mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement dans le contexte actuel. Quand bien même je suis à la tête de la congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, je fais cela en toute humilité, comme prêtre et comme évêque, dans l’espoir qu’elles susciteront des études et des réflexions mûres ainsi que de bonnes pratiques partout dans l’Eglise. Vous ne serez pas surpris si j’affirme avant tout que nous devons nous arrêter sur la qualité et la profondeur de la formation liturgique, sur le degré auquel le clergé, les religieux et les laïques sont imprégnés de l’esprit et de la vertu de la liturgie. Trop souvent, nous supposons que les candidats à la prêtrise ou au diaconat en « savent » assez au sujet de la liturgie. Mais le concile n’insistait pas ici sur les savoirs académiques, quoique, naturellement, la constitution souligne l’importance des études liturgiques (cf n. 15-17). La formation liturgique est avant tout et essentiellement une immersion dans la liturgie, dans le profond mystère de Dieu. Il s’agit de vivre la liturgie dans toutes ses dimensions, de s’enivrer en buvant à une source qui n’éteint jamais notre soif de richesse, d’ordre et de beauté, de silence contemplatif, d’exultation et d’adoration, de ce pouvoir qui nous fait rejoindre intimement celui qui est à l’œuvre dans et par les rites sacrés de l’Eglise. C’est pourquoi ceux qui sont en « formation » pour le ministère pastoral devraient vivre la liturgie aussi pleinement que possible dans les séminaires et les maisons de formation. Les candidats au diaconat permanent devraient être immergés dans une intense vie liturgique pour une période prolongée. J’ajoute que la célébration pleine et riche de la forme ancienne du rite romain, l’usus antiquior, devrait être une part importante de la formation liturgique du clergé. Sans cela, comment commencer à comprendre et à célébrer les rites réformés dans l’herméneutique de la continuité si l’on n’a jamais fait l’expérience de la beauté de la tradition liturgique que connurent les pères du concile eux-mêmes ? Si nous y parvenons, si nos nouveaux prêtres et diacres ont vraiment soif de la liturgie, ils seront à même de former ceux qui leur sont confiés, et ce même si les possibilités en matière de liturgie rencontrées de leur mission ecclésiale sont plus modestes que dans un séminaire ou dans une cathédrale. Je sais beaucoup de prêtres, qui, dans de telles circonstances, forment leurs fidèles dans l’esprit et la vertu de la liturgie, et dont les paroisses sont des exemples de grande beauté liturgique. Nous devrions nous souvenir que la noble simplicité n’est pas un minimalisme réducteur, ou un style négligé voire vulgaire. Le pape François l’a rappelé dans l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium : « L’Église évangélise et s’évangélise elle-même par la beauté de la liturgie, laquelle est aussi célébration de l’activité évangélisatrice et source d’une impulsion renouvelée à se donner. » (n. 24)

Deuxièmement, je pense qu’il faut être clair au sujet de la participation à la liturgie, de la participatio actuosa qu’appelait le concile. Cela a généré beaucoup de confusions au cours des dernières décennies. L’article 48 de la constitution expose que : « L’Église se soucie […] d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée […]. » Pour le concile, la participation est d’abord intérieure, obtenue en « comprenant bien [le mystère de l’Eucharistie] dans ses rites et ses prières ». Les pères voulaient que les fidèles chantent, qu’ils répondent au prêtre, qu’ils assurent les services liturgiques leur appartenant. Mais les pères insistent également pour que les fidèles « participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée ». Si nous comprenons la priorité d’intérioriser notre participation liturgique nous éviterons le bruyant et dangereux activisme liturgique qui s’est rencontré trop souvent dans les dernières décennies. Nous n’allons pas à la messe pour nous donner en spectacle, nous y allons pour rejoindre l’action du Christ à travers une intériorisation des rites, prières, signes et symboles qui font rejoindre l’action du Christ à travers une intériorisation des rites, prières, signes et symboles qui font partie des rites extérieurs. Nous pourrions nous en souvenir plus souvent que les autres, nous dont la vocation est le service liturgique ! Nous devons aussi former les autres, en particulier les enfants et les jeunes, à la véritable signification de la participation, à la manière de prier la liturgie.

Troisièmement, j’ai évoqué le fait que certaines réformes édictées après le concile ont pu être élaborées conformément à l’esprit du temps. Depuis lors, un nombre croissant d’études critiques menées par des fils de l’Eglise posent la question de savoir si ce qui a été fait mettait authentiquement en œuvre les buts de la constitution sur la liturgie, ou si, en réalité, ces réformes avaient manqué l’objectif. Ce débat a parfois lieu sous l’intitulé de « réforme de la réforme », et je sais que le Père Thomas Kocik a présenté une étude érudite à ce sujet lors de la conférence Sacra Liturgia à New York, il y a un an. Je ne pense pas qu’on puisse disqualifier la possibilité ou l’opportunité d’une réforme officielle de la réforme liturgique. Ses promoteurs font des remarques judicieuses dans leur tentative d’être fidèle au souhait du concile exprimé dans l’article 23 de la constitution : « que soit maintenue la saine tradition, et que pourtant la voie soit ouverte à un progrès légitime » et qu’« on ne fera des innovations que si l’utilité de l’Église les exige vraiment et certainement, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique. » Pour appuyer cela, je souhaite dire que lorsque je fus reçu en audience par le Saint-Père en avril dernier, François m’a demandé d’étudier la question d’une réforme de la réforme et la manière dont on pourrait enrichir les deux formes du rite romain. Ce sera un travail délicat et je vous demande de la patience et l’assistance de vos prières. Si nous voulons mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement, si nous voulons réaliser ce que le concile souhaitait, cela est une question qui doit être étudiée avec attention et examinée avec la clarté et la prudence requises. Nous, prêtres et évêques, portons une grande responsabilité. Autant notre exemple vertueux produit de bonnes pratiques liturgiques, autant notre négligence ou nos mauvaises manières de faire blessent l’Eglise et sa liturgie ! Nous, prêtres, devons avant tout être des ministres du culte. Les fidèles savent différencier un prêtre qui célèbre avec foi d’un autre qui célèbre en hâte, regardant souvent sa montre, manifestant peut-être par là qu’il veut retourner voir sa télévision au plus vite ! Mes frères dans le sacerdoce, rien n’est plus important que de célébrer les saints mystères. Prenons garde à la tentation de célébrer avec indolence, parce que c’est une tentation du diable. Nous devons nous souvenir que nous ne sommes pas les maîtres de la liturgie, mais ses humbles ministres, sujets à une discipline et à des lois. Nous sommes responsables de la formation de ceux qui nous assistent dans le service liturgique, tant dans l’esprit et la vertu de la liturgie que s’agissant des règles. Parfois, j’ai vu des prêtres s’écarter pour laisser des ministres extraordinaires distribuer la sainte communion : cela n’est pas acceptable parce que c’est autant une négation du ministère du prêtre qu’une cléricalisation des laïques. Lorsque cela se produit, c’est le signe que la formation a été particulièrement médiocre, et cela doit être corrigé. J’ai également vu des prêtres, des évêques, habillés pour célébrer la sainte messe, sortir leurs téléphones ou leurs appareils photos et s’en servir au cours de la sainte liturgie. Cela est révélateur de ce qu’ils croient faire lorsqu’ils revêtent les vêtements liturgiques qui nous habillent en alter Christus, et plus profondément encore, en ipse Christus, c’est-à-dire le Christ lui-même. C’est un sacrilège. Aucun évêque, prêtre, ou diacre habillé pour le service liturgique ou présent dans le sacrilège. Aucun évêque, prêtre, ou diacre habillé pour le service liturgique ou présent dans le sanctuaire ne devrait prendre de photographies, même dans les messes avec un grand concours de concélébrants. Le fait est que cela arrive souvent au cours de ces messes, ou encore que des prêtres parlent entre eux ou que d’autres s’assoient nonchalamment. C’est le signe, à mon sens, qu’il faut poser la question de leur idonéité, surtout si des prêtres adoptent des attitudes si scandaleuses et indignes du mystère célébré, ou si la traille extrême de ces concélébrations conduit à un risque de profanation de la sainte Eucharistie. Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an, ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations. Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils m’ont tourné le dos » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! Je voudrais aussi lancer un appel à mes frères évêques : conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre cathédrale. Formez vos séminaristes à cette réalité : nous ne sommes pas appelés à la prêtrise pour être au centre du culte nous-mêmes, mais pour conduire les fidèles au Christ comme de fidèles compagnons. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans vos diocèses, vos cathédrales, vos paroisses et vos séminaires. En tant qu’évêques, nous avons une grande responsabilité, et un jour nous devrons en rendre compte au Seigneur. Nous ne possédons rien ! Comme saint Paul l’enseigne, nous sommes seulement « des serviteurs du Christ et […] des intendants des mystères divins » (1Co 4,2). Il nous faut nous assurer que la liturgie soit réellement respectée dans nos diocèses et que nos prêtres et diacres non seulement observent les règles liturgiques, mais également connaissent l’esprit et la vertu de la liturgie dont elles découlent. J’ai été fortement encouragé en lisant le texte « L’évêque, gouverneur, promoteur et gardien de la vie liturgique dans de le diocèse » présenté en 2013 lors de la conférence Sacra Liturgia à Rome par Mgr Alexandre Sample, archevêque de Portland dans l’Oregon, aux Etats¬Unis. J’invite fraternellement les évêques à étudier avec attention ces considérations. A ce stade, il me paraît utile de rappeler ce que j’ai déjà dit ailleurs : le pape François m’a demandé de continuer l’œuvre liturgique entreprise par Benoît XVI. (cf le message à la conférence Sacra Liturgia de 2015 à New York, aux Etats-Unis). Ce n’est pas parce que nous avons un nouveau pape que la vision de son prédécesseur est invalidée. Tout au contraire, le Saint-Père a un immense respect pour la vision liturgique et les mesures mises en œuvre par le pape Benoît XVI, dans la fidélité scrupuleuse aux intentions et aux objectifs des pères du concile.

Avant de conclure, permettez-moi de mentionner d’autres manières, plus modestes, de contribuer à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium. La première est que nous devons chanter la liturgie, c’est-à-dire chanter les textes liturgiques, respecter les traditions liturgiques de l’Eglise et apprécier le vaste trésor de la musique sacrée qui est le nôtre, en particulier la musique propre du rite romain, à savoir le chant grégorien. Nous devons trouver un bon équilibrer entre les langues vernaculaires et l’usage du latin dans la liturgie. Le concile n’avait jamais eu l’intention que le rite romain fût exclusivement célébré en langue vernaculaire. Mais il avait l’intention d’accroître son usage, en particulier pour les lectures. Aujourd’hui, il devrait être possible, en particulier avec les moyens d’impression modernes, de faciliter la compréhension de tous quand le latin est utilisé dans la liturgie eucharistique. Le latin est aussi particulièrement approprié pour les rassemblements internationaux, lorsque la langue vernaculaire n’est pas comprise par beaucoup. Evidemment, lorsque la langue vernaculaire est utilisée, elle doit être une traduction fidèle de l’original en latin, comme le pape François me l’a récemment réaffirmé. Nous devons nous assurer que l’adoration est au cœur de nos célébrations liturgiques. Trop souvent, nous n’allons pas de la célébration vers l’adoration. Or, si nous ne le faisons pas, j’ai peur que nous ne participions pas toujours pleinement et intérieurement à la liturgie. Deux dispositions physiques sont utiles, et même indispensables. La première est le silence. Si je ne suis jamais en silence, si la liturgie ne me donne pas d’espace pour prier en silence et contempler, comment puis-je adorer le Christ ? Comment puis le rejoindre dans mon cœur et dans mon âme ? Le silence est très important, et pas uniquement avant ou après la liturgie. Il en va de même pour l’agenouillement lors de la consécration (à moins d’être malade) : il est essentiel. En Occident, c’est un acte physique d’adoration qui nous humilie devant notre Seigneur et Dieu. C’est en soi un acte de prière. Là où l’agenouillement et la génuflexion ont disparu de la liturgie, ils doivent être rétablis, en particulier pour la réception de notre Seigneur dans la sainte communion. Chers prêtres, chaque fois qu’il est possible, avec la prudence pastorale dont j’ai parlé plus haut, formez vos fidèles à ce bel acte d’adoration et d’amour. Agenouillons-nous pour adorer et aimer le Seigneur dans l’Eucharistie à nouveau ! S’agissant de la réception de la Sainte Communion en s’agenouillant, je voudrais rappeler la lettre de 2002 de la congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, laquelle rend clair que « tout refus de la Sainte Communion à un fidèle à cause de son agenouillement [est] une grave violation de l’un des droits les plus fondamentaux des fidèles » (Lettre, 1er juillet 2002, Notitiae, n. 436, novembre-décembre, p. 583, traduction libre). Veiller à l’habillement convenable de tous les ministres de la liturgie dans le sanctuaire, y compris les lecteurs, est aussi très important, si nous voulons que ceux-ci soient considérés comme d’authentiques ministres. Ces services doivent être remplis avec la bienséance due à la sainte liturgie, et les ministres eux-mêmes doivent montrer la révérence convenable pour les mystères qu’ils servent. Voilà quelques suggestions : je suis certain que beaucoup d’autres pourraient être faites. Je vous les présente comme autant de manières possibles d’aller de l’avant vers « une manière digne de célébrer la liturgie, tant dans sa forme extérieure que dans les dispositions intérieures qu’elle appelle », qui était bien sûr le souhait exprimé par le cardinal Ratzinger au début de son grand ouvrage L’Esprit de la liturgie (Joseph Ratzinger, L’Esprit de la liturgie, Ad Solem, Genève 2001, p.10). Je vous encourage à faire tout votre possible pour réaliser ce but qui est en parfaite cohérence avec celui de la constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II. »
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Message par Zamie Sam 9 Juil 2016 - 23:24

Sur la new-letter du dioséce de Toulouse Toulouse. catholique.fr l'édito non signé :

EDITO
Ad orientem

" Hier soir, la France populaire et intergénérationnelle avait les yeux rivés vers le poste pour suivre les Bleus. Et qu’on aime le foot ou pas, on ne peut que se réjouir de cette victoire qui fait, il faut se l’avouer, du bien à la nation toute entière. Aussi fugitive soit-elle.

Au moment où les vacances se profilent, où nombre d’entre nous bouclent leurs valises – les jeunes, vous le savez, ont déjà changé de cap, qu’ils soient éparpillés en camp scout, en selle sur leur vélo à arpenter les sentiers du Comminges ou prêts à s’envoler vers Cracovie, on peut en toute simplicité se poser la question : « Et moi, vers quoi vais-je me tourner cet été ? », « Quelle direction vais-je prendre ? »

Mais les chrétiens que nous sommes vont peut-être se poser la question autrement. Car portés par la prière, nourris de la Parole de Dieu, ils sont appelés à témoigner de la Bonne Nouvelle. Nous sommes des disciples missionnaires du Christ ! Voilà déjà une piste en matière de réponse. Ils se demanderont alors peut-être davantage : « Et moi, vers qui vais-je me tourner ? ».
Ad orientem ou versus populum ? "


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Message par Fortunatus Mar 12 Juil 2016 - 1:08

Fortunatus a écrit:Pauvre éminence! Il va payer cher cette insoumission! Comme cardinal Burke, qui n'a pas compris que les catholiques doivent divorcer plus vite, car leur mariage est présumé invalide. Décidement, en 40 jours ce Sarah doit choisir: soit il abjure de son hérésie ad orientem, soit il quitte le poste.

Eh oui, le card Sarah a été rappelé aux ordres. Il y a deux jours, il a été "reçu en audition" par le Pape. Aujourd'hui, le porte-parole jésuite du Pape jésuite, a déclaré que "rien de change".
C'est ici: https://fr.zenit.org/articles/liturgie-pas-de-changement-au-missel-romain-assure-le-pere-lombardi/

On verra maintenant si Mgr Rey tiendra sa promesse pour tourner vers Dieu pendant l'Avent.
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Message par Zamie Mar 12 Juil 2016 - 18:59



Pour citer Saint Augustin : « Quand nous nous levons pour prier, nous nous tournons vers l’est, là où les Cieux commencent. Nous faisons cela non parce que Dieu est dans cette direction, comme s’il s’était retiré des autres directions terrestres…, mais pour nous faire souvenir d’orienter nos âmes vers un ordre plus élevé, c’est à dire vers Dieu ».

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Message par violaine Mar 12 Juil 2016 - 20:25

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n'oublions pas que le Tabernacle, se trouvait avant sur le milieu de l'autel, et il était évident que le Saint Sacrifice soit célébré devant Dieu, mais l'église concilaire dictée par la franc maconnerie a bien oeuvré pour enlever le tabernacle et le reléguer dans les bas cotés de l'église, de sorte que les chrétiens ne s'agenouillent plus devant l'autel et surtout pour enlever la présence Divine sur l'autel , et se tourner vers le peuple, signe encore pour enlever le sacré et glorifier la nature humaine et non le divin

ne soyons pas dupe, rien n'est fait dans l'église concilaire sans calcul,afin que rien ne demeure de la tradition , autre exemple les tables de communion, comme cela on ne s'agenouille plus pour recevoir Jésus Hostie.

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Message par Zamie Mar 12 Juil 2016 - 20:31

@ violaine Hélas ! Hélas !

Si seulement on pouvait avoir du bon sens pour retrouver le vrai sens ,la vraie direction.
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Message par violaine Mar 12 Juil 2016 - 20:36

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vous avez très BIEN répondu :

" certains catholiques" jusqu'à dire que ces derniers préféreraient un Dieu musulman,qu'ils se réfèrent à la pensée de Charles Maurras,qu'ils sont orgueilleux,......"
Certains milieux catholiques sont aussi remplies de  " turpitudes "et sont aveugles .

Désolée, je ne peux plus intervenir ,, on m'a ENLEVE LE DROIT DE REPONSE SUR CE POSTE et cela se fait dans la plus grande discrédition comme dab. quelle hypocrisie ET SURTOUT SANS AVERTIR LA PERSONNE



https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t36949p300-le-pape-francois-actualites-et-autres-conversations#369709

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Dernière édition par violaine le Mer 13 Juil 2016 - 0:05, édité 1 fois
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Message par Zamie Mer 13 Juil 2016 - 0:01

Le cardinal Sarah persiste et signe son appel à célébrer ad Orientem

" Attaqué de toutes parts, et désavoué, hier,  11 juillet, après avoir été reçu par le pape, par un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse Vaticane, le cardinal Sarah persiste et signe. Après avoir dûment revu son texte, il l’a fait publier hier par le site de Sacra Liturgia dans une version définitive et officielle en français et en anglais [texte intégral]:

« Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

Aussi, chers frères dans le sacerdoce, je vous demande humblement et fraternellement de mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec l’assurance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. Votre appréciation pastorale déterminera comment et quand cela sera possible, mais pourquoi éventuellement ne pas commencer le premier dimanche de l’Avent de cette année, quand nous attendons le « Seigneur [qui] va venir sans tarder » (cf l’introït du mercredi de la première semaine de l’Avent) ? Chers frères dans le sacerdoce, prêtons l’oreille aux lamentations de Dieu proclamées par le prophète Jérémie : « Car ils tournent vers moi leur dos, et non leur visage » (Jr 2,27). Tournons-nous à nouveau vers le Seigneur ! Depuis le jour de son baptême, le chrétien ne connaît qu’une Direction : l’Orient. « Tu es donc entré, nous rappelle Saint Ambroise, pour regarder ton adversaire, à qui tu as décidé de renoncer en lui faisant face, et tu te tournes vers l’Orient (ad Orientem) ; car celui qui renonce au Diable se tourne vers le Christ, il le regarde droit dans les yeux » (Traité deSaint Ambroise sur les Mystères). »

Reçu par le pape, le cardinal Sarah a précisé que son invitation n'est pas une obligation. Le père Lombardi a donc raison de préciser qu'il n'y aura pas de nouvelle directive liturgique ni de modification du Missel. Néanmoins cette invitation à célébrer vers l'Orient, déjà acceptée et relayée par Mgr Rey, reste valable pour tout prêtre."
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Message par violaine Mer 13 Juil 2016 - 0:13

MERCI à ce Cardinal qui n'a pas peur de montrer à quelle église il appartient, celle de Pierre.

c'est le ciel qui doit se réjouir de voir cela

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Message par Fortunatus Mer 13 Juil 2016 - 0:25

Si le card Sarah sera évincé, après Burke, alors card Muller sera isolé comme étant le dernier de l'ancienne garde et on aura achevé tous les traditionnalistes ratzinguériens encore en positions-clé.

La garde recule, sauve qui peut!
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Message par Zamie Mer 13 Juil 2016 - 0:36

Réponse du Cradinal Vincnet Nicholson

" Le Cardinal Vincent Nichols, Archevêque de Westminster et Président de la Conférence des Évêques Catholiques de l'Angleterre et du Pays de Galles

vient d'écrire à tous ses subalternes de ne pas donner suite à la suggestion du Cardinal Sarah en conformité avec le
paragraphe 299 du Missel Romain approuvé « par les plus hautes autorités de l'Église » et qui stipule que
« l'autel doit être construit en dehors de la paroi murale, d'une manière telle qu'il est possible de se promener facilement autour et que l'on peut célébrer la Messe depuis l'autel face au peuple, ce qui est souhaitable chaque fois que possible ».



Mais rien n'empêche que la messe puisse être célèbrée ad Orientem même avec le paragraphe 299 .Mauvaise foi vaticane?
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Message par Fortunatus Mer 13 Juil 2016 - 0:55

Zamie a écrit:paragraphe 299 du Missel Romain approuvé « par les plus hautes autorités de l'Église » et qui stipule que
« l'autel doit être construit en dehors de la paroi murale, d'une manière telle qu'il est possible de se promener facilement autour et que l'on peut célébrer la Messe depuis l'autel face au peuple, ce qui est souhaitable chaque fois que possible ».



Mais rien n'empêche que la messe puisse être célèbrée ad Orientem même avec le paragraphe 299 .Mauvaise foi vaticane?

D'abord, il ne s'agit pas un paragraphe de Novus Ordo Missae. Au contraire, des indications du Missel on comprend que la Messe doit être ad orientem. Il s'agit d'un article de Institutio Generalis Missalis Romani , qui comprend les normes d'application du Missel.

Ensuite, il s'agit d'un article mal traduit (ignorance ou mauvaise foi ?). Heureusement, la langue officielle de l'Église reste encore le latin, de façon que tout fidèle peut aller à la source: à l'édition typique. Et voilà:
299. Altare maius exstruatur a pariete seiunctum, ut facile circumiri et in eo celebratio versus populum peragi possit, quod expedit ubicumque possibile sit.
Donc "chaque fois qu'il est possible" se refère à extruatur a pariete seiunctum, c'est à dire au fait que l'autel soit à une distance du mur et non a versus populum.
D'ailleurs, on peut facilement constater que la traduction est ridicule: se promener autour de l'autel ? se promener pour circumire (aller autour, contourner)?
Peut-être il y a des prêtres qui ne font que se promener à la Messe. Le Saint Sacrifice, vu comme promenade autour de l'autel...


Dernière édition par Fortunatus le Mer 13 Juil 2016 - 0:59, édité 1 fois
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Message par Zamie Mer 13 Juil 2016 - 0:57

@ fortunatus merci pour la correction
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Message par Zamie Dim 17 Juil 2016 - 17:12

Vers l'Orient, dos au peuple, vers l'autel, face au Christ... Un prêtre nous éclaire.
Aletiea .org  

PÈRE GUILLAUME PETIT  12 JUILLET 2016



1 Il ne s’agit aucunement d’un retour en arrière
Il est hors de question de renier le merveilleux apport de la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II. Le besoin était réel et fondé d’un aggiornamento de la liturgie : avec le temps, l’autel était de plus en plus éloigné du peuple et la liturgie semblait la seule affaire du prêtre – les fidèles étant réduits à la passivité.
La célébration ad orientem s’inscrit dans la volonté des Pères conciliaires qui n’ont pas mentionné la possibilité de célébrer « face au peuple » dans la Constitution sur la liturgie.
Ainsi, la célébration ad orientem me semble correspondre au projet de réforme voulue par les Pères conciliaires.
Au reste, la Présentation Générale du Missel Romain, promulguée en 2002, contient des indications stipulant quand le prêtre doit se tourner vers le peuple et quand il doit se tourner vers l’autel.

2 Il est impropre de parler de célébration « dos au peuple »
Cette expression, qui évoque l’impolitesse, est idéologique plus que descriptive. En effet, lorsqu’il célèbre tourné vers l’autel, le prêtre ne tourne pas plus le dos au peuple que les personnes du premier rang ne le tournent à ceux qui se trouvent derrière elles.

3 Ad orientem[/,le prêtre n’est plus le centre de l’attention de l’assemblée
Le risque est grand, en célébrant face au peuple, de faire le show, de jouer un rôle ou de surveiller l’assemblée. Le fait de ne pas voir ce qui se passe derrière soi oblige à s’abandonner et à se tourner résolument vers le Seigneur, en faisant confiance à la grâce propre de la liturgie.

4Ad orientem[/, l’assemblée n’a plus la possibilité de scruter le prêtre, ses mimiques, ses regards
Il y a quelques jours, à la sortie de la Messe, une dame très gentille m’a remercié « pour ce beau spectacle ». Privé du spectacle du prêtre, on se trouve ainsi reconduit devant l’essentiel, la présence du Seigneur qui vient. Du prêtre, on n’entend plus que la voix ; or, nous dit saint Paul : « La foi naît de ce que l’on entend » (Rm 10, 17). Ainsi, une plus grande intériorité est rendue possible.

5 Ad orientem, la médiation sacerdotale est mieux mise en valeur
« Tout grand prêtre, en effet, est pris parmi les hommes ; il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés » (He 5, 1). On dit à juste titre du prêtre qu’il agit in personna Christi mais l’on oublie parfois qu’il agit aussi in nomine Ecclesiae (au nom de l’Église) : c’est au nom de l’Église tournée vers son Seigneur qu’il réalise l’offrande sacrificielle ; c’est à l’Église qu’il donne les dons de Dieu.

6 Ad orientem, la relation entre le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel est mieux mise en valeur
Certes, le prêtre est mis à part par un appel spécial et par le sacrement de l’Ordre. Mais le prêtre est d’abord un baptisé qui a à se tourner vers le Seigneur avec les autres baptisés. Le sacrement de l’Ordre est conféré à celui qui a déjà reçu le sacrement du baptême. L’orientation commune le rappelle opportunément : mis à part par son rôle dans la célébration liturgique, il n’en reste pas moins un baptisé, un membre du corps du Christ.

7 Ad orientem, l’assemblée tout entière, comprenant le prêtre, se tourne symboliquement vers le Seigneur qui vient
Tournée dans la même direction que le prêtre, l’assemblée peut mieux faire l’expérience du sacerdoce baptismal : ce n’est pas seulement le prêtre qui offre le sacrifice, mais toute l’assemblée qui s’offre à travers ses mains : « Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. » (Rm 12, 1).

8 Ad orientem[/, la participation active des fidèles est donc favorisée
loin d’être des spectateurs passifs, les fidèles, tournés dans la même direction que le prêtre, perçoivent mieux qu’ils ont à prendre part à l’action sacrée. Certes, seul le prêtre accomplit l’épiclèse, la consécration et l’offrande au Père ; mais les fidèles, eux aussi, à offrir la victime sans tache « non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui » (Sacrosanctum Concilium n. 48).

9 Ad  orientem, l’assemblée ne forme plus un simple groupement humain circulaire, refermé sur lui même mais se trouve ouverte sur une Présence invisible
Le cardinal Sarah le disait ainsi : « C’est Dieu et non l’homme qui est au centre de la liturgie catholique ». La prière  eucharistique n’est pas adressée à l’assemblée, mais au Père. Le rite du Per ipsum (Par lui, avec lui et en lui) n’est pas adressé à l’assemblée mais consiste en l’offrande du Fils au Père dans l’Esprit Saint. Lorsque le prêtre est tourné dans le même sens que l’assemblée, cela devient parfaitement explicite.

10 Ad orientem, l'assemblée tout entière est ouverte sur une Présence invisible
La transcendance de Dieu, sa sainteté, sont mieux mises en valeur : « Car moi, je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint » (Os 11, 9). Cette disposition nous redit clairement le primat de Dieu (nous sommes tous tournés vers Lui), en même temps que l’unité du Corps du Christ (nous sommes tous unis dans la même direction).[/size][/size][/size]
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Message par jacqueline Dim 17 Juil 2016 - 18:39

a mon avis, il vaut mieux tourner le dos au peuple plutôt qu'à DIEU.
C'est vrai que l'homme est sacralisé au détriment de dieu
Je suis tout a fait d'accord avec VIOLAINE, dans toutes ses analyses;

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Message par Sofoyal Dim 17 Juil 2016 - 18:52

Zamie a écrit:Vers l'Orient, dos au peuple, vers l'autel, face au Christ... Un prêtre nous éclaire.
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PÈRE GUILLAUME PETIT  12 JUILLET 2016



1 Il ne s’agit aucunement d’un retour en arrière
Il est hors de question de renier le merveilleux apport de la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II. Le besoin était réel et fondé d’un aggiornamento de la liturgie : avec le temps, l’autel était de plus en plus éloigné du peuple et la liturgie semblait la seule affaire du prêtre – les fidèles étant réduits à la passivité.
La célébration ad orientem s’inscrit dans la volonté des Pères conciliaires qui n’ont pas mentionné la possibilité de célébrer « face au peuple » dans la Constitution sur la liturgie.
Ainsi, la célébration ad orientem me semble correspondre au projet de réforme voulue par les Pères conciliaires.
Au reste, la Présentation Générale du Missel Romain, promulguée en 2002, contient des indications stipulant quand le prêtre doit se tourner vers le peuple et quand il doit se tourner vers l’autel.

2 Il est impropre de parler de célébration « dos au peuple »
Cette expression, qui évoque l’impolitesse, est idéologique plus que descriptive. En effet, lorsqu’il célèbre tourné vers l’autel, le prêtre ne tourne pas plus le dos au peuple que les personnes du premier rang ne le tournent à ceux qui se trouvent derrière elles.

3 Ad orientem[/,le prêtre n’est plus le centre de l’attention de l’assemblée
Le risque est grand, en célébrant face au peuple, de faire le show, de jouer un rôle ou de surveiller l’assemblée. Le fait de ne pas voir ce qui se passe derrière soi oblige à s’abandonner et à se tourner résolument vers le Seigneur, en faisant confiance à la grâce propre de la liturgie.

4Ad orientem[/, l’assemblée n’a plus la possibilité de scruter le prêtre, ses mimiques, ses regards
Il y a quelques jours, à la sortie de la Messe, une dame très gentille m’a remercié « pour ce beau spectacle ». Privé du spectacle du prêtre, on se trouve ainsi reconduit devant l’essentiel, la présence du Seigneur qui vient. Du prêtre, on n’entend plus que la voix ; or, nous dit saint Paul : « La foi naît de ce que l’on entend » (Rm 10, 17). Ainsi, une plus grande intériorité est rendue possible.

5 Ad orientem, la médiation sacerdotale est mieux mise en valeur
« Tout grand prêtre, en effet, est pris parmi les hommes ; il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés » (He 5, 1). On dit à juste titre du prêtre qu’il agit in personna Christi mais l’on oublie parfois qu’il agit aussi in nomine Ecclesiae (au nom de l’Église) : c’est au nom de l’Église tournée vers son Seigneur qu’il réalise l’offrande sacrificielle ; c’est à l’Église qu’il donne les dons de Dieu.

6 Ad orientem, la relation entre le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel est mieux mise en valeur
Certes, le prêtre est mis à part par un appel spécial et par le sacrement de l’Ordre. Mais le prêtre est d’abord un baptisé qui a à se tourner vers le Seigneur avec les autres baptisés. Le sacrement de l’Ordre est conféré à celui qui a déjà reçu le sacrement du baptême. L’orientation commune le rappelle opportunément : mis à part par son rôle dans la célébration liturgique, il n’en reste pas moins un baptisé, un membre du corps du Christ.

7 Ad orientem, l’assemblée tout entière, comprenant le prêtre, se tourne symboliquement vers le Seigneur qui vient
Tournée dans la même direction que le prêtre, l’assemblée peut mieux faire l’expérience du sacerdoce baptismal : ce n’est pas seulement le prêtre qui offre le sacrifice, mais toute l’assemblée qui s’offre à travers ses mains : « Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. » (Rm 12, 1).

8 Ad orientem[/, la participation active des fidèles est donc favorisée
loin d’être des spectateurs passifs, les fidèles, tournés dans la même direction que le prêtre, perçoivent mieux qu’ils ont à prendre part à l’action sacrée. Certes, seul le prêtre accomplit l’épiclèse, la consécration et l’offrande au Père ; mais les fidèles, eux aussi, à offrir la victime sans tache « non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui » (Sacrosanctum Concilium n. 48).

9 Ad  orientem, l’assemblée ne forme plus un simple groupement humain circulaire, refermé sur lui même mais se trouve ouverte sur une Présence invisible
Le cardinal Sarah le disait ainsi : « C’est Dieu et non l’homme qui est au centre de la liturgie catholique ». La prière  eucharistique n’est pas adressée à l’assemblée, mais au Père. Le rite du Per ipsum (Par lui, avec lui et en lui) n’est pas adressé à l’assemblée mais consiste en l’offrande du Fils au Père dans l’Esprit Saint. Lorsque le prêtre est tourné dans le même sens que l’assemblée, cela devient parfaitement explicite.

10 Ad orientem, l'assemblée tout entière est ouverte sur une Présence invisible
La transcendance de Dieu, sa sainteté, sont mieux mises en valeur : « Car moi, je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint » (Os 11, 9). Cette disposition nous redit clairement le primat de Dieu (nous sommes tous tournés vers Lui), en même temps que l’unité du Corps du Christ (nous sommes tous unis dans la même direction).[/size][/size][/size]



Il faut le reconnaître l'orientation des messe traditionnelle offre une dynamique fort appréciable et très bien justifiée plus haut

Dommage qu'on ne discerne pas les qualités de la messe actuelle, cependant.
Et qu'on ne veuille y voir que les éventuel défauts.


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Message par Zamie Dim 7 Aoû 2016 - 13:52

Robert Spaemann :

"Le problème le plus important est celui de l'orientation de l'autel "

Berlinois d’origine, professeur émérite de philosophie à l’Université de Munich, Robert Spaemann est membre de l’Académie pontificale pour la Vie. Spécialiste de la pensée de Fénelon, auteur d’une fameuse critique de l’utopie politique et de nombreux ouvrages de morale (dont Bonheur et bienveillance, PUF, 1997), il est l’un des grands amis du Pape émérite Benoît XVI. Il s’est récemment signalé par une intervention très critique sur Amoris lætitia. Nous profitons des vacances pour vous offrir les réflexions sur la liturgie qu’il livrait à l’abbé Claude Barthe pour l’ouvrage d’entretiens Reconstruire la liturgie, publié aux éditions François-Xavier de Guibert en 1997, soit 10 ans avant le Motu Proprio Summorum Pontificum. Il y aborde une question, celle de l'orientation de la célébration qui vient de faire l'objet d'une forte et claire intervention de la part du cardinal Sarah, ministre de la liturgie du Pape François, sur laquelle nous reviendrons dans nos prochaines lettres.

Notre lettre 553 publiée le 2 août 2016

Robert Spaemann : « Le problème le plus important est celui de l'orientation de l'autel »

Berlinois d’origine, professeur émérite de philosophie à l’Université de Munich, Robert Spaemann est membre de l’Académie pontificale pour la Vie. Spécialiste de la pensée de Fénelon, auteur d’une fameuse critique de l’utopie politique et de nombreux ouvrages de morale (dont Bonheur et bienveillance, PUF, 1997), il est l’un des grands amis du Pape émérite Benoît XVI. Il s’est récemment signalé par une intervention très critique sur Amoris lætitia. Nous profitons des vacances pour vous offrir les réflexions sur la liturgie qu’il livrait à l’abbé Claude Barthe pour l’ouvrage d’entretiens Reconstruire la liturgie, publié aux éditions François-Xavier de Guibert en 1997, soit 10 ans avant le Motu Proprio Summorum Pontificum. Il y aborde une question, celle de l'orientation de la célébration qui vient de faire l'objet d'une forte et claire intervention de la part du cardinal Sarah, ministre de la liturgie du Pape François, sur laquelle nous reviendrons dans nos prochaines lettres.



L’abbé Claude BARTHE – Vous vous êtes souvent fait l’écho du profond mécontentement des catholiques insatisfaits par les nouvelles formes cultuelles. Vous avez contribué à ce qu’un certain nombre d’entre eux en Allemagne retrouvent aujourd’hui la pratique liturgique traditionnelle.

Robert SPAEMANN – J’ai remarqué que beaucoup de ceux qui sont mécontents de la situation qu’ils trouvent dans leurs paroisses, ont des sentiments partagés lorsqu’on leur donne la possibilité d’assister à la messe traditionnelle. On peut distinguer parmi eux deux catégories : il y a ceux qui assistent à cette messe pour la première fois de leur vie, et ceux qui l’ont connue dans leur enfance. Les premiers doivent revenir plusieurs fois pour s’accoutumer à la messe traditionnelle, parce qu’au début elle leur paraît tout à fait étrange avec le latin, le canon récité à voix basse, mais lorsqu’ils persévèrent, ensuite ils ne peuvent plus s’en passer. J’ai fait moi-même l’expérience suivante : la messe nouvelle, au début ne m’a pas tellement choqué ; puis, d’une année sur l’autre, elle me déplaisait de plus en plus. Tandis que pour la messe traditionnelle, c’est exactement l’inverse. Mais ce qui me frappe encore plus, ce sont les réactions des gens plus âgés, qui ont une espèce de nostalgie de l’ancienne messe. Ceux d’entre eux qui viennent dans une église où elle est célébrée réagissent de deux manières. Certains sont fascinés et pleurent de joie ; d’autres en revanche se trouvent très mal à l’aise et disent : « Non ! Ce n’est plus possible, on ne peut pas faire cela ». […] Leur réaction est de se dire : « Comment se fait-il que ces gens-là continuent à célébrer la messe traditionnelle alors que nous, nous avons dû payer un tel prix ? Tout cela a donc été inutile, nous aurions très bien pu continuer à faire comme eux ». Cela, ils ne veulent pas l’accepter. Puisqu’ils ont payé ce prix, ils veulent que les choses changent pour tout le monde.
Ceci dit, il faut bien sûr concéder que la messe traditionnelle n’a pas elle-même une forme définitive. Il est permis de désirer pour elle certains changements : désirer, par exemple, que quelquefois, au cours de sa vie, il soit possible de recevoir la sainte communion sous les deux espèces. Je trouve que cela va dans le sens de ce qu’a voulu le Seigneur.

[…]

Que suggéreriez-vous pour commencer à modifier le sort liturgique des paroissiens ordinaires ?

Je crois que le problème le plus important est celui de la célébration versus populum. La messe face-au-peuple change très profondément la façon de vivre ce qui se passe. On sait notamment par les écrits de Mgr Klaus Gamber que cette forme de célébration n’a jamais existé comme telle dans l’Église (1). Dans l’Antiquité, cela avait une signification tout à fait différente. Avec le face-au-peuple, on a aujourd’hui l’impression que le prêtre dit des prières pour nous faire prier, mais on n’a pas le sentiment qu’il prie lui-même. Je ne dis pas qu’il ne prie pas, d’ailleurs quelques prêtres arrivent à célébrer la messe versus populum en priant visiblement. Je pense à Jean-Paul II : on n’a jamais l’impression qu’il s’adresse au peuple pendant la messe. Mais il est très difficile d’y arriver.
J’ai assisté à une procession du Corpus Christi, de la Fête-Dieu, dans le diocèse de Feldkirch, en Autriche, présidée par l’évêque, qui est membre de l’Opus Dei. Lors des stations aux reposoirs, l’évêque tournait le dos à l’ostensoir en disant des prières (2). Je me faisais à moi-même cette remarque que si un enfant voyait cela, il ne pourrait plus croire que le Seigneur est présent dans la sainte hostie, parce qu’il sait bien, ce petit enfant, que lorsqu’on parle à quelqu’un on ne lui tourne pas le dos. Des choses comme celle-là sont très importantes. L’enfant peut bien étudier le catéchisme, cela ne sert à rien s’il a sous les yeux des actes contraires.
Je crois donc que la première chose à faire serait de retourner l’autel. Il me semble que c’est plus important que le retour au latin. J’ai personnellement de nombreuses raisons de tenir au latin, mais ce n’est pas la question la plus fondamentale. Pour ma part, je préférerais une messe traditionnelle en allemand que la nouvelle messe dite en latin.
Le cardinal Sarah appelle les prêtres à célébrer la messe face à Dieu Image77


http://www.paixliturgique.fr/aff_lettre.asp?LET_N_ID=2500
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Message par Forest Angel Sam 22 Oct 2016 - 22:44

j'ai déjà lu ce long texte du cardinal Sarah que je remercie du fond du coeur ! J'ai été en effet troublée lorsque je me suis rendue à la messe de Minuit en famille à Noël dernier, de manifestations quelque peu tapageuses pour un sacrement tel que des chants où il fallait taper dans les mains, serrer la main de son voisin en pleine eucharistie... Ce qui pour moi, qui essayait de revenir dans le giron de l'Eglise, n'était pas forcément encourageant.

Certains décrivent la messe traditionnelle comme "triste" ce qui est pour moi la marque de notre époque où tout doit être bruyant et tapageur mais une assemblée en communion avec le Christ n'a rien de triste, l'absence de bruits et d'effusions n'est pas synonyme de tristesse. Pour la convivialité, la vraie, je pense que le Christ nous y invite dans nos vies en dehors de la messe du dimanche....
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Message par Zamie Sam 22 Oct 2016 - 23:03

Forest Angel a écrit:j'ai déjà lu ce long texte du cardinal Sarah que je remercie du fond du coeur ! J'ai été en effet troublée lorsque je me suis rendue à la messe de Minuit en famille à Noël dernier, de manifestations quelque peu tapageuses pour un sacrement tel que des chants où il fallait taper dans les mains, serrer la main de son voisin en pleine eucharistie... Ce qui pour moi, qui essayait de revenir dans le giron de l'Eglise, n'était pas forcément encourageant.

Certains décrivent la messe traditionnelle comme "triste" ce qui est pour moi la marque de notre époque où tout doit être bruyant et tapageur mais une assemblée en communion avec le Christ n'a rien de triste, l'absence de bruits et d'effusions n'est pas synonyme de tristesse. Pour la convivialité, la vraie, je pense que le Christ nous y invite dans nos vies en dehors de la messe du dimanche....


https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t38080-du-cardinal-sarah?highlight=LA+force+du+silence+cardinal+sarah
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Message par Forest Angel Sam 22 Oct 2016 - 23:18

Zamie a écrit:
Forest Angel a écrit:j'ai déjà lu ce long texte du cardinal Sarah que je remercie du fond du coeur ! J'ai été en effet troublée lorsque je me suis rendue à la messe de Minuit en famille à Noël dernier, de manifestations quelque peu tapageuses pour un sacrement tel que des chants où il fallait taper dans les mains, serrer la main de son voisin en pleine eucharistie... Ce qui pour moi, qui essayait de revenir dans le giron de l'Eglise, n'était pas forcément encourageant.

Certains décrivent la messe traditionnelle comme "triste" ce qui est pour moi la marque de notre époque où tout doit être bruyant et tapageur mais une assemblée en communion avec le Christ n'a rien de triste, l'absence de bruits et d'effusions n'est pas synonyme de tristesse. Pour la convivialité, la vraie, je pense que le Christ nous y invite dans nos vies en dehors de la messe du dimanche....


https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t38080-du-cardinal-sarah?highlight=LA+force+du+silence+cardinal+sarah


Merci pour le lien Zamie, cet homme me parait d'une grande sagesse et d'une grande lucidité Jésus Croix
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