L'oraison
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azais
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L'oraison
Comment faire oraison ?
Qu’est-ce que l’oraison ?
Une définition nous est donné par Sainte Thérèse d’Avilla :
" l'oraison sur est un échange d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Dieu dont on se sent aimé"
Par l’oraison, nous atteignons un degré très élevé d’union à Dieu, il est donc très utile de savoir faire oraison.
Quelques remarques préalables
- On ne fait pas oraison quand on a le temps, on prend le temps d’être là pour le Seigneur. L’horaire de son temps d’oraison doit donc être planifié à l’avance.
- La durée idéal d’un temps d’oraison est relative à chacun. On choisit généralement une durée entre 20 min et 1h. La seule véritable règle est de se tenir au temps imparti, de ne pas faire moins que le temps qu’on l’avait auparavant fixé.
- Des moments dans la journée conviennent mieux pour faire oraison que d’autres : après le lever par exemple car nos pensées sont moins dispersées. On évite de faire oraison après un repas car nous sommes moins en éveil.
Comment faire oraison ?
Il existe plusieurs méthodes pour faire oraison. On peut répéter une prière courte, une Parole de l’Ecriture indéfiniment à la manière des Pères du désert. On peut aussi se représenter une phase de la vie de Jésus.
La méthode qui va être explicitée ici est peut-être la plus facile pour commencer. Elle est proche de ce que St Ignace avait formalisé et peu différente de l’intuition des autres maîtres spirituels. Elle nécessite un support : le plus souvent un passage de la Bible ou une méditation, un extrait d’une oeuvre spirituelle.
Déroulement de l’oraison
- Entrée dans l’oraison : après un signe de croix, me mettre en présence de Dieu. M’offrir entièrement à Dieu. Invoquer l’Esprit-Saint.
- Demande : demander une grâce au Seigneur, comme par exemple, un plus grand amour pour Lui, une plus grande foi, plus de persévérance dans l’oraison...
- Prendre le passage de la Parole de Dieu ou le texte, le lire lentement, plusieurs fois. Me représenter la scène, la contempler. Regarder les personnes agir, entendre ce qu’elles disent...M’arrêter là où j’y trouve de l’intérêt, du goût.
- Dialogue avec le Seigneur : prendre le temps de me confier au Seigneur. Exprimer ma parole en réponse à sa Parole. Lui parler comme un ami parle à son ami. Lui demander conseil. Le remercier, l’adorer, le louer. Faire silence et l’écouter.
- Terminer le temps de prière en récitant une prière comme le Notre Père.
Conseils en plus
- Préparer le temps de prière peut m’aider à être plus présent à Dieu lors de mon temps d’oraison. Pour cela, lire préalablement le texte et distinguer quelques parties ou thèmes qui vont constituer des points d’accrochage et structurer ma prière.
- Faire le bilan de ma prière en repérant la manière dont j’ai ai été présent à Dieu (ce qui dépend de moi) et ce qui m’a particulièrement touché (ce qui ne dépend pas de moi). En faisant l’effort de cette démarche, j’obtiens progressivement une plus grande conscience des grâces que Dieu me donne dans ma vie.
Et les distractions, la sécheresse ?
- Il ne faut pas essayer de chasser ses distractions, de faire le vide. Il faut plutôt les réorienter vers Dieu.
Exemple : Je m’inquiète pour un entretien professionnel, cette pensée me revient sans cesse. Je vais prier Dieu de m’aider et d’envoyer son Esprit sur moi pour réussir l’entretien, je réaffirme ma pleine confiance en Dieu et en sa Providence.
Si les distractions sont trop fortes, réciter une dizaine de chapelet ou la prière de Charles de Foucauld, l’Âme du Christ...pour revenir tranquillement à l’oraison.
- Ne rien sentir pendant l’oraison ne veut pas dire que elle est ratée ! Normalement, le Seigneur nous fait goûter une fois ou l’autre sa présence, surtout dans les débuts, pour nous soutenir. Mais il survient inévitablement, dans notre vie d’oraison, des moments de sécheresse. Nous pouvons en être responsables par notre manque de générosité dans la prière. Mais parfois le Seigneur lui-même peut nous envoyer cette aridité pour nous purifier, pour que nous ne nous attachions pas à ses dons mais à lui-même. Dieu veut que nous venions à lui pour le rencontrer : ses dons sont un surcroît gratuit. C’est à Lui qu’il faut nous attacher, non à eux.
Catholique.org
Qu’est-ce que l’oraison ?
Une définition nous est donné par Sainte Thérèse d’Avilla :
" l'oraison sur est un échange d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Dieu dont on se sent aimé"
Par l’oraison, nous atteignons un degré très élevé d’union à Dieu, il est donc très utile de savoir faire oraison.
Quelques remarques préalables
- On ne fait pas oraison quand on a le temps, on prend le temps d’être là pour le Seigneur. L’horaire de son temps d’oraison doit donc être planifié à l’avance.
- La durée idéal d’un temps d’oraison est relative à chacun. On choisit généralement une durée entre 20 min et 1h. La seule véritable règle est de se tenir au temps imparti, de ne pas faire moins que le temps qu’on l’avait auparavant fixé.
- Des moments dans la journée conviennent mieux pour faire oraison que d’autres : après le lever par exemple car nos pensées sont moins dispersées. On évite de faire oraison après un repas car nous sommes moins en éveil.
Comment faire oraison ?
Il existe plusieurs méthodes pour faire oraison. On peut répéter une prière courte, une Parole de l’Ecriture indéfiniment à la manière des Pères du désert. On peut aussi se représenter une phase de la vie de Jésus.
La méthode qui va être explicitée ici est peut-être la plus facile pour commencer. Elle est proche de ce que St Ignace avait formalisé et peu différente de l’intuition des autres maîtres spirituels. Elle nécessite un support : le plus souvent un passage de la Bible ou une méditation, un extrait d’une oeuvre spirituelle.
Déroulement de l’oraison
- Entrée dans l’oraison : après un signe de croix, me mettre en présence de Dieu. M’offrir entièrement à Dieu. Invoquer l’Esprit-Saint.
- Demande : demander une grâce au Seigneur, comme par exemple, un plus grand amour pour Lui, une plus grande foi, plus de persévérance dans l’oraison...
- Prendre le passage de la Parole de Dieu ou le texte, le lire lentement, plusieurs fois. Me représenter la scène, la contempler. Regarder les personnes agir, entendre ce qu’elles disent...M’arrêter là où j’y trouve de l’intérêt, du goût.
- Dialogue avec le Seigneur : prendre le temps de me confier au Seigneur. Exprimer ma parole en réponse à sa Parole. Lui parler comme un ami parle à son ami. Lui demander conseil. Le remercier, l’adorer, le louer. Faire silence et l’écouter.
- Terminer le temps de prière en récitant une prière comme le Notre Père.
Conseils en plus
- Préparer le temps de prière peut m’aider à être plus présent à Dieu lors de mon temps d’oraison. Pour cela, lire préalablement le texte et distinguer quelques parties ou thèmes qui vont constituer des points d’accrochage et structurer ma prière.
- Faire le bilan de ma prière en repérant la manière dont j’ai ai été présent à Dieu (ce qui dépend de moi) et ce qui m’a particulièrement touché (ce qui ne dépend pas de moi). En faisant l’effort de cette démarche, j’obtiens progressivement une plus grande conscience des grâces que Dieu me donne dans ma vie.
Et les distractions, la sécheresse ?
- Il ne faut pas essayer de chasser ses distractions, de faire le vide. Il faut plutôt les réorienter vers Dieu.
Exemple : Je m’inquiète pour un entretien professionnel, cette pensée me revient sans cesse. Je vais prier Dieu de m’aider et d’envoyer son Esprit sur moi pour réussir l’entretien, je réaffirme ma pleine confiance en Dieu et en sa Providence.
Si les distractions sont trop fortes, réciter une dizaine de chapelet ou la prière de Charles de Foucauld, l’Âme du Christ...pour revenir tranquillement à l’oraison.
- Ne rien sentir pendant l’oraison ne veut pas dire que elle est ratée ! Normalement, le Seigneur nous fait goûter une fois ou l’autre sa présence, surtout dans les débuts, pour nous soutenir. Mais il survient inévitablement, dans notre vie d’oraison, des moments de sécheresse. Nous pouvons en être responsables par notre manque de générosité dans la prière. Mais parfois le Seigneur lui-même peut nous envoyer cette aridité pour nous purifier, pour que nous ne nous attachions pas à ses dons mais à lui-même. Dieu veut que nous venions à lui pour le rencontrer : ses dons sont un surcroît gratuit. C’est à Lui qu’il faut nous attacher, non à eux.
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Zamie- Enfant de Dieu
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Localisation : Sud -Ouest France
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Re: L'oraison
Zamie a écrit: - Entrée dans l’oraison : après un signe de croix, me mettre en présence de Dieu. M’offrir entièrement à Dieu. Invoquer l’Esprit-Saint.
C'est cette étape que je suis tenté de rater, le plus souvent. Pourtant, c'est peut-être l'étape la plus importante, celle dans laquelle notre cœur s'accorde au cœur de Notre Seigneur. C'est le moment de l'avant-prière, le moment de silence, et faire silence à Dieu c'est plus difficile que parler à Dieu.
Soit pour une explication puérile: «je n'ai pas le temps», qui ne fait que vexer Dieu. Je n'ai pas le temps pour m'occuper de Dieu, qui trouve toujours le temps de s'occuper de moi. Soit à cause de l'impatience à demander à Dieu quelque chose, soit par oubli purement et simplement. Pourtant on m'a dit depuis mon enfance: lorsque je commence à parler avec quelqu'un, je ne doit pas poser la question abruptement, mais après quelque phrases introductives: «comment allez-vous ?», «voilà un temps on ne s'est pas vu». Question de politesse. Mais, avec Dieu, on oublie si souvent d'être polis!
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: L'oraison
L'oraison est un rendez-vous que j'essaie de faire dans le quotidien avec Jésus mais le plus dur est de faire le silence dans ma tête .
Et nous avons et bien sûr l'on se donne pleins d'excuses pour parfois ne pas la faire ...
A ce moment ,c'est la volonté ,c'est de poser l'acte qui doit être premier .
Je vois l'oraison comme un rendez vous d'amour à heure fixe avec Jésus,où Il m'apprivoise et où je le laisse m'apprivoiser .
Et nous avons et bien sûr l'on se donne pleins d'excuses pour parfois ne pas la faire ...
A ce moment ,c'est la volonté ,c'est de poser l'acte qui doit être premier .
Je vois l'oraison comme un rendez vous d'amour à heure fixe avec Jésus,où Il m'apprivoise et où je le laisse m'apprivoiser .
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Zamie a écrit:L'oraison est un rendez-vous que j'essaie de faire dans le quotidien avec Jésus mais le plus dur est de faire le silence dans ma tête .
Et nous avons et bien sûr l'on se donne pleins d'excuses pour parfois ne pas la faire ...
A ce moment ,c'est la volonté ,c'est de poser l'acte qui doit être premier .
Je vois l'oraison comme un rendez vous d'amour à heure fixe avec Jésus,où Il m'apprivoise et où je le laisse m'apprivoiser .
je ressens comme vous et, oui, il vaut mieux se fixer une heure sinon il y a tellement de "choses plus urgentes" à faire !! là, ce sont les excuses que Satan nous envoie...
Pour faire vraiment silence dans la tête, ce n'est pratiquement pas possible longtemps et lors d'une retraite sur les Exercices de St Ignace, le prédicateur avait dit qu'il fallait laisser passer les pensées, ne pas s'y accrocher et reprendre alors une scène d'Evangile.
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
@vevette
"Pour faire vraiment silence dans la tête, ce n'est pratiquement pas possible longtemps et lors d'une retraite sur les Exercices de St Ignace, le prédicateur avait dit qu'il fallait laisser passer les pensées, ne pas s'y accrocher et reprendre alors une scène d'Evangile."
Merci pour ce conseil.
"Pour faire vraiment silence dans la tête, ce n'est pratiquement pas possible longtemps et lors d'une retraite sur les Exercices de St Ignace, le prédicateur avait dit qu'il fallait laisser passer les pensées, ne pas s'y accrocher et reprendre alors une scène d'Evangile."
Merci pour ce conseil.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Zamie a écrit:@vevette
"Pour faire vraiment silence dans la tête, ce n'est pratiquement pas possible longtemps et lors d'une retraite sur les Exercices de St Ignace, le prédicateur avait dit qu'il fallait laisser passer les pensées, ne pas s'y accrocher et reprendre alors une scène d'Evangile."
Merci pour ce conseil.
je pense que ça dépend aussi de ce que l'on vit... si je suis énervée, ça ne passe pas et déjà arrêter un quart d'heure est un exploit !
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
...
trois points: ça veut dire : posez moi vos questions en MP
trois points: ça veut dire : posez moi vos questions en MP
Dernière édition par Pere Nathan le Dim 10 Juil 2016 - 11:06, édité 2 fois
Re: L'oraison
je ne comprends pas Père Nathan, ça veut dire quoi ?
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
Au Carmel de Flavignerot
L'aventure de l'oraison.
Oraison à l'oratoire
L'oraison, une affaire d'amitié
Au chapitre 8 de la Vie, Thérèse définit ainsi ce qu'elle entend par ORAISON :
« L'oraison mentale, à mon avis, n'est pas autre chose qu'un entretien d'amitié, où l’on s'entretient souvent, seul à seul, avec Celui dont nous savons qu'il nous aime ».
• un entretien d'amitié : C'est vivre une amitié avec le Seigneur, et dit Thérèse, ce n'est pas autre chose. C'est pourquoi elle s'intéresse peu aux « méthodes ». L'essentiel, c'est que le cœur y soit, qu'il soit présent, qu'il accueille l'amitié du Seigneur et s'efforce d'offrir la sienne. Et « le cœur », ce n'est pas nécessairement le sentiment, qui ne dépend pas de nous, mais ce fond où nous sommes le plus nous-mêmes et que nous pouvons donner...
• on s’entretient souvent : Ce n'est pas épisodique, c'est « muchas veces » = beaucoup de fois... L'amitié, cela s'entretient, il faut se rencontrer souvent, et même se tourner vers l'Ami le plus souvent possible, en dehors du temps de l'oraison. Quant à ce temps, il faut qu'il dure un peu, et il faut que ce petit temps soit donné, il ne nous appartient plus, et c'est là le difficile : nous trouvons tant de prétextes, nous avons tant à faire !
• seul à seul : C'est une rencontre personnelle, où je m'engage, moi, et à ce moment- là, je décide de ne regarder que vers Dieu. C'est cette solitude intérieure que vise Thérèse. Si elle-même a su créer pour ses filles des conditions de solitude, elle les avertit pourtant que ce n'est pas l'essentiel : « Si l’obéissance vous appelle à la cuisine, comprenez que le Seigneur se trouve au milieu des marmites… Ce serait un peu fort si nous ne pouvions faire oraison que dans les recoins ! »
• avec Celui dont nous savons qu’il nous aime : Elle ne dit pas que nous le sentons, mais que nous le savons. Il s'agit de la FOI. Nous le savons par l'Église, par la Parole qu'elle nous transmet. Le Dieu de l'oraison n'est pas un Dieu vague, ou le « grand TOUT» , c'est le Dieu de la foi, le Dieu de JÉSUS-CHRIST.
JÉSUS, au coeur de l'oraison
C'est la vue de Jésus flagellé, livré, Serviteur et Sauveur, qui a converti Thérèse. C'est lui, l'Ami véritable qui est venu partager notre vie, c'est lui le seul Chemin vers le Père.
Jésus, c'est aussi Celui qui se donne dans la Parole et dans les Sacrements. C'est dire l'importance capitale de la liturgie dans la vie d'oraison. Elle n'est pas à côté, elle est son milieu vital, sans lequel il n'y a pas d'oraison chrétienne. C'est la célébration des Mystères du Christ au long de l'année liturgique qui a été le cadre des plus grandes grâces accordées à Thérèse. Thérèse n'avait pas d'accès direct à la Bible car l'Inquisition n'autorisait que les éditions en latin. Pourtant elle recueillait si avidement tout écho de la Parole qu'on a pu relever près de 500 citations ou réminiscences de l'Écriture dans ses Œuvres.
L'oraison au coeur de la vie.
Quand les douze premières carmélites demandèrent à leur Mère de leur apprendre l'oraison, elle se mit à rédiger le Chemin de perfection dont elle consacre les seize premiers chapitres à « certaines choses nécessaires à qui veut faire oraison »... Ces « choses nécessaires », c'est la conversion de la vie quotidienne !
C'est travailler à vivre avant tout l'amour mutuel, le détachement de soi-même et l'humilité. C'est qu'il faut faire de la place pour l'amitié de Dieu ! L'oraison n'est pas un refuge à côté de la vie. Si elle est sincère, elle va changer la vie.
« Ô amour, qui m’aimes plus que je ne puis m’aimer,
mon seul bonheur est de te contenter. »
L'aventure de l'oraison.
Oraison à l'oratoire
L'oraison, une affaire d'amitié
Au chapitre 8 de la Vie, Thérèse définit ainsi ce qu'elle entend par ORAISON :
« L'oraison mentale, à mon avis, n'est pas autre chose qu'un entretien d'amitié, où l’on s'entretient souvent, seul à seul, avec Celui dont nous savons qu'il nous aime ».
• un entretien d'amitié : C'est vivre une amitié avec le Seigneur, et dit Thérèse, ce n'est pas autre chose. C'est pourquoi elle s'intéresse peu aux « méthodes ». L'essentiel, c'est que le cœur y soit, qu'il soit présent, qu'il accueille l'amitié du Seigneur et s'efforce d'offrir la sienne. Et « le cœur », ce n'est pas nécessairement le sentiment, qui ne dépend pas de nous, mais ce fond où nous sommes le plus nous-mêmes et que nous pouvons donner...
• on s’entretient souvent : Ce n'est pas épisodique, c'est « muchas veces » = beaucoup de fois... L'amitié, cela s'entretient, il faut se rencontrer souvent, et même se tourner vers l'Ami le plus souvent possible, en dehors du temps de l'oraison. Quant à ce temps, il faut qu'il dure un peu, et il faut que ce petit temps soit donné, il ne nous appartient plus, et c'est là le difficile : nous trouvons tant de prétextes, nous avons tant à faire !
• seul à seul : C'est une rencontre personnelle, où je m'engage, moi, et à ce moment- là, je décide de ne regarder que vers Dieu. C'est cette solitude intérieure que vise Thérèse. Si elle-même a su créer pour ses filles des conditions de solitude, elle les avertit pourtant que ce n'est pas l'essentiel : « Si l’obéissance vous appelle à la cuisine, comprenez que le Seigneur se trouve au milieu des marmites… Ce serait un peu fort si nous ne pouvions faire oraison que dans les recoins ! »
• avec Celui dont nous savons qu’il nous aime : Elle ne dit pas que nous le sentons, mais que nous le savons. Il s'agit de la FOI. Nous le savons par l'Église, par la Parole qu'elle nous transmet. Le Dieu de l'oraison n'est pas un Dieu vague, ou le « grand TOUT» , c'est le Dieu de la foi, le Dieu de JÉSUS-CHRIST.
JÉSUS, au coeur de l'oraison
C'est la vue de Jésus flagellé, livré, Serviteur et Sauveur, qui a converti Thérèse. C'est lui, l'Ami véritable qui est venu partager notre vie, c'est lui le seul Chemin vers le Père.
Jésus, c'est aussi Celui qui se donne dans la Parole et dans les Sacrements. C'est dire l'importance capitale de la liturgie dans la vie d'oraison. Elle n'est pas à côté, elle est son milieu vital, sans lequel il n'y a pas d'oraison chrétienne. C'est la célébration des Mystères du Christ au long de l'année liturgique qui a été le cadre des plus grandes grâces accordées à Thérèse. Thérèse n'avait pas d'accès direct à la Bible car l'Inquisition n'autorisait que les éditions en latin. Pourtant elle recueillait si avidement tout écho de la Parole qu'on a pu relever près de 500 citations ou réminiscences de l'Écriture dans ses Œuvres.
L'oraison au coeur de la vie.
Quand les douze premières carmélites demandèrent à leur Mère de leur apprendre l'oraison, elle se mit à rédiger le Chemin de perfection dont elle consacre les seize premiers chapitres à « certaines choses nécessaires à qui veut faire oraison »... Ces « choses nécessaires », c'est la conversion de la vie quotidienne !
C'est travailler à vivre avant tout l'amour mutuel, le détachement de soi-même et l'humilité. C'est qu'il faut faire de la place pour l'amitié de Dieu ! L'oraison n'est pas un refuge à côté de la vie. Si elle est sincère, elle va changer la vie.
« Ô amour, qui m’aimes plus que je ne puis m’aimer,
mon seul bonheur est de te contenter. »
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Merci Zamie, Ste Thérèse d'Avila et St Jean de la Croix ont des Enseignements dont on ne se lasse jamais.
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
Pour l'oraison
"Plus de gens qu'on ne le croit seraient capables de faire oraison, mais personne ne leur a appris. Or, sans cette intériorité, les baptisés s'essoufflent, leur action devient cymbale sonore et même leur pratique religieuse, quand elle existe, se dessèche."
Jean-Paul II, 29 septembre 1982
Voici ce que disait un Père :
" Quand l'Esprit a fait sa demeure dans un homme, celui-ci ne cesse plus de prier, car l'Esprit prie constamment en lui ! "
Alors, "qu'il soit en état de veille ou de sommeil, la prière ne s'arrête jamais dans son âme et soit qu'il mange ou boive, qu'il soit allongé ou qu'il accomplisse un travail et même quand il est plongé dans le sommeil, le parfum de la prière respire spontanément dans son coeur."
Isaac le Syrien *
Donc, comme disait le Père Caffarel :
" L'Oraison, ce n'est pas "fabriquer de la Prière", mais rejoindre en nous quelqu'un déjà en train de prier ". (Jésus qui prie son Père).
Comment pratiquer l'oraison ?
En donnant chaque jour à Dieu un temps fixé où je me rends disponible à son amour, à sa Parole à son action.
Pour aller plus loin
JÉSUS, MODÈLE DE PRIÈRE
Si nous faisons oraison, c'est parce que Jésus nous en a montré l'exemple. Jésus aime le silence. Il a passé trente années à Nazareth dans une vie de travail et de prière. Il est toujours uni à son Père : « Je ne suis jamais seul, le Père est avec moi » (Jean 6, 32).
La prière tient une grande place dans sa vie. Il s'est préparé à sa mission par une retraite de 40 jours dans le désert. Il prie souvent et longuement, avant même le lever du soleil (Marc 1, 35) ou le soir (Luc 5, 16). Il passe même la nuit en prière avant de choisir ses apôtres (Luc 6, 12). Il prie au milieu de ses disciples (Luc 20, 21) ou dans la foule (Jean 11, 41). Il supplie quand il est dans la souffrance (Luc 22, 42).
Il prie comme un fils très aimant et obéissant : « Je ne fais rien de moi-même. Je dis ce que le Père m'a enseigné… Je fais toujours ce qui lui plaît » (Jean 8, 28-29). « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14, 36).
Jésus loue, remercie. Il prie pour ses apôtres et pour tous les hommes. Sa vie est tissée de prière. Notre prière doit ressembler à la sienne.
JÉSUS NOUS APPREND À PRIER
Comme Jésus, on prie avec la communauté, mais également à deux ou trois (Mat 18, 19). L'important est que chacun prie personnellement, sans chercher à se faire voir : « Quand tu pries, entre dans ta chambre. » Mais cette chambre ne s'arrête pas à quatre murs, entre dans la chambre de ton cœur, « car le Père te voit et t'entend » (Mat 6, 6). C'est la prière intérieure, l'adoration en esprit et en vérité.
Il faut prendre son temps, prier longuement, comme faisait Jésus (Luc 6, 12). Ne pas avoir peur d'insister (Luc 18), même si le Père sait bien ce dont nous avons besoin.
Prier avec confiance : Dieu exauce toujours (Marc 11, 23 ; Mat 7, 7). Comme Jésus, rendre grâce, remercier : c'est le sens même de l'Eucharistie.
Enfin, il ne suffit pas de dire des prières, il faut aussi agir (Mat 7, 21).
Surtout, prier le Père comme des enfants. Aussi Jésus enseigne la plus belle des prières : « Notre Père… ».
Comme les apôtres, nous pouvons dire : "Seigneur, apprends-nous à prier…" (Luc 11, 1).
* Isaac de Ninive ou Isaac le Syrien (Qatar, en syriaque Beth Qatrayé, ~640 après JC ; monastère de Rabban Sabor, dans le Khuzestan, ~700), ascète, écrivain, évêque, mystique et théologien nestorien Assyrien. Il est un des grands spirituels de l'Orient chrétien, où son influence reste remarquable. [source Wikipedia ]
"Plus de gens qu'on ne le croit seraient capables de faire oraison, mais personne ne leur a appris. Or, sans cette intériorité, les baptisés s'essoufflent, leur action devient cymbale sonore et même leur pratique religieuse, quand elle existe, se dessèche."
Jean-Paul II, 29 septembre 1982
Voici ce que disait un Père :
" Quand l'Esprit a fait sa demeure dans un homme, celui-ci ne cesse plus de prier, car l'Esprit prie constamment en lui ! "
Alors, "qu'il soit en état de veille ou de sommeil, la prière ne s'arrête jamais dans son âme et soit qu'il mange ou boive, qu'il soit allongé ou qu'il accomplisse un travail et même quand il est plongé dans le sommeil, le parfum de la prière respire spontanément dans son coeur."
Isaac le Syrien *
Donc, comme disait le Père Caffarel :
" L'Oraison, ce n'est pas "fabriquer de la Prière", mais rejoindre en nous quelqu'un déjà en train de prier ". (Jésus qui prie son Père).
Comment pratiquer l'oraison ?
En donnant chaque jour à Dieu un temps fixé où je me rends disponible à son amour, à sa Parole à son action.
Pour aller plus loin
JÉSUS, MODÈLE DE PRIÈRE
Si nous faisons oraison, c'est parce que Jésus nous en a montré l'exemple. Jésus aime le silence. Il a passé trente années à Nazareth dans une vie de travail et de prière. Il est toujours uni à son Père : « Je ne suis jamais seul, le Père est avec moi » (Jean 6, 32).
La prière tient une grande place dans sa vie. Il s'est préparé à sa mission par une retraite de 40 jours dans le désert. Il prie souvent et longuement, avant même le lever du soleil (Marc 1, 35) ou le soir (Luc 5, 16). Il passe même la nuit en prière avant de choisir ses apôtres (Luc 6, 12). Il prie au milieu de ses disciples (Luc 20, 21) ou dans la foule (Jean 11, 41). Il supplie quand il est dans la souffrance (Luc 22, 42).
Il prie comme un fils très aimant et obéissant : « Je ne fais rien de moi-même. Je dis ce que le Père m'a enseigné… Je fais toujours ce qui lui plaît » (Jean 8, 28-29). « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14, 36).
Jésus loue, remercie. Il prie pour ses apôtres et pour tous les hommes. Sa vie est tissée de prière. Notre prière doit ressembler à la sienne.
JÉSUS NOUS APPREND À PRIER
Comme Jésus, on prie avec la communauté, mais également à deux ou trois (Mat 18, 19). L'important est que chacun prie personnellement, sans chercher à se faire voir : « Quand tu pries, entre dans ta chambre. » Mais cette chambre ne s'arrête pas à quatre murs, entre dans la chambre de ton cœur, « car le Père te voit et t'entend » (Mat 6, 6). C'est la prière intérieure, l'adoration en esprit et en vérité.
Il faut prendre son temps, prier longuement, comme faisait Jésus (Luc 6, 12). Ne pas avoir peur d'insister (Luc 18), même si le Père sait bien ce dont nous avons besoin.
Prier avec confiance : Dieu exauce toujours (Marc 11, 23 ; Mat 7, 7). Comme Jésus, rendre grâce, remercier : c'est le sens même de l'Eucharistie.
Enfin, il ne suffit pas de dire des prières, il faut aussi agir (Mat 7, 21).
Surtout, prier le Père comme des enfants. Aussi Jésus enseigne la plus belle des prières : « Notre Père… ».
Comme les apôtres, nous pouvons dire : "Seigneur, apprends-nous à prier…" (Luc 11, 1).
* Isaac de Ninive ou Isaac le Syrien (Qatar, en syriaque Beth Qatrayé, ~640 après JC ; monastère de Rabban Sabor, dans le Khuzestan, ~700), ascète, écrivain, évêque, mystique et théologien nestorien Assyrien. Il est un des grands spirituels de l'Orient chrétien, où son influence reste remarquable. [source Wikipedia ]
Zamie- Enfant de Dieu
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Inscription : 19/05/2016
Re: L'oraison
1.1 LE CHRIST PRIE EN MOI
" Je suis profondément attristé en présence de ces êtres qui voudraient prier, qu'une secrète nostalgie de la Prière habite, et qui cependant abandonnent la partie, découragés. Leur vie durant, ils traînent cette nostalgie. Pauvre gosses égarés qui ne retrouvent plus le chemin de la maison paternelle !
Je me souviens de ce vieux prêtre me déclarant : " Je n'ai jamais su prier ", de tant d'hommes et de femmes qui me répètent : " Je ne sais pas faire oraison " ; " A quoi bon m'obstiner puisque je n'arrive à rien…… " ; " Ai-je prié réellement ? "
Allez-vous grossir à votre tour les rangs de tous ces découragés de l'oraison ? Comprenez donc qu'il ne s'agit pas tant de " faire " oraison que de " rejoindre " en vous une prière qui s'y trouve toute faite. Depuis le jour de votre baptême, et du moment que vous êtes en état de grâce, la prière est en vous. Non pas certes au niveau de la sensibilité, ni des sentiments ou des idées mais bien plus profondément, en cette crypte intérieure où l'Esprit Saint réside.
Ne savez-vous pas que vous êtes un temple du Saint Esprit (1 Co 6, 19), que celui-ci vient au secours de votre faiblesse, comme St Paul nous l'assure, qu'il intercède pour vous, en vous, avec des gémissements ineffables, que son intercession correspond aux vues de Dieu (Rm 8, 26-27) ?
Cet Esprit Saint, c'est l'Esprit du Christ. C'est pourquoi sa prière en vous est essentiellement un appel filial, une exclamation de tendresse. Le même saint Paul nous l'affirme : " Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui s'écrie : Abba ! "(Ga 4, 6). Or cet " Abba " était, en langue populaire, le cri de joie et d'amour des petits enfants se jetant au cou de leur père : Abba, père bien aimé !
Allez vous me dire : " Mais alors, pourquoi m'exhortez-vous à pratiquer l'oraison si elle est en moi, toute faite et constante, non pas mon affaire, mais celle de l' Esprit Saint ? " Oui, elle est en vous comme la flamme de la lampe.
Encore faut-il que l'huile alimente cette flamme, sous peine que celle-ci ne décline et ne s'éteigne. Et cette huile qui nourrit la prière de l'Esprit en vous, c'est votre amour pour Dieu. J'entends par amour pour Dieu, non pas un quelconque émotion religieuse, un quelconque sentiment, mais cette adhésion de notre vouloir foncier à la volonté et à l'activité de l'Esprit du Seigneur en nous.
D'un chrétien à un autre, cette adhésion varie beaucoup. Chez l'un, elle est implicite, pauvre, hésitante. Chez le Saint, elle est lucide, ferme, ardente, inspirée par une foi et une charité intenses. La qualité de notre prière se mesure à la qualité de notre adhésion à l'activité priante de l'Esprit en nous. Vous comprenez pourquoi il est essentiel de consacrer du temps à l'oraison ? C'est que notre adhésion intérieure à Dieu au cours de nos activités, sous l'influence des soucis, des plaisirs et des peines, très vite se relâche et décroît. "
----------
Quand nous venons à l'oraison, notre être se trouve dispersé comme une compagnie de moineaux sur les arbres et dans les buissons alentour : il nous faut nous ressaisir, nous recueillir. Cela exige du temps.
Mais alors notre adhésion se raffermit à mesure que s'intensifie notre foi en la présence de Dieu en nous, que s'actualise notre amour pour lui. Il est vrai qu'un jour doit venir ou, je ne dirai pas : on n'a plus besoin de consacrer un temps déterminé à l'oraison, mais où cette adhésion intime à la prière de l'Esprit du Christ en nous demeure actuelle,vivante, ininterrompue. Nos occupations ne la troublent plus.
L'élan de l'Esprit, alors nous porte, nous anime, que nous marchions, que nous travaillions, que nous parlions.
Que nous dormions même : " Je dors mais mon cœur veille ", s'écrie l'épouse du Cantique des Cantiques.
C'est là cette prière continuelle que le Christ recommandait à ses disciples " Il faut toujours prier " (Lc 18, 1), recommandation que St Paul transmettait aux Thessaloniciens : " Restez toujours joyeux, priez sans cesse.
En toute circonstance soyez dans l'action de grâces " (1 Th 5, 16-18).
Chez ceux qui parviennent à cette oraison intérieure et continuelle, la prière de l'Esprit Saint n'est plus un simple tison sous la cendre mais une flamme qui gagne l'être tout entier. Un saint est une prière vivante. Saisissez-vous maintenant ce que je vous disais au début de ma lettre : Il ne s'agit pas tant de " faire " oraison que de " rejoindre " en vous, par un acte de foi, la prière du Christ. De laisser monter en vous cette prière et d'y adhérer avec patience, courage, espérance inébranlable.
La prière chrétienne n'est pas d'abord activité de l'homme mais activité du Christ, prière Christ en l'homme. Et c'est là sa spécificité. Les prières des non-chrétiens elles aussi, quand elles sont authentiques, participent à leur insu à la prière du Christ.
Père Henri Caffarel
" Je suis profondément attristé en présence de ces êtres qui voudraient prier, qu'une secrète nostalgie de la Prière habite, et qui cependant abandonnent la partie, découragés. Leur vie durant, ils traînent cette nostalgie. Pauvre gosses égarés qui ne retrouvent plus le chemin de la maison paternelle !
Je me souviens de ce vieux prêtre me déclarant : " Je n'ai jamais su prier ", de tant d'hommes et de femmes qui me répètent : " Je ne sais pas faire oraison " ; " A quoi bon m'obstiner puisque je n'arrive à rien…… " ; " Ai-je prié réellement ? "
Allez-vous grossir à votre tour les rangs de tous ces découragés de l'oraison ? Comprenez donc qu'il ne s'agit pas tant de " faire " oraison que de " rejoindre " en vous une prière qui s'y trouve toute faite. Depuis le jour de votre baptême, et du moment que vous êtes en état de grâce, la prière est en vous. Non pas certes au niveau de la sensibilité, ni des sentiments ou des idées mais bien plus profondément, en cette crypte intérieure où l'Esprit Saint réside.
Ne savez-vous pas que vous êtes un temple du Saint Esprit (1 Co 6, 19), que celui-ci vient au secours de votre faiblesse, comme St Paul nous l'assure, qu'il intercède pour vous, en vous, avec des gémissements ineffables, que son intercession correspond aux vues de Dieu (Rm 8, 26-27) ?
Cet Esprit Saint, c'est l'Esprit du Christ. C'est pourquoi sa prière en vous est essentiellement un appel filial, une exclamation de tendresse. Le même saint Paul nous l'affirme : " Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui s'écrie : Abba ! "(Ga 4, 6). Or cet " Abba " était, en langue populaire, le cri de joie et d'amour des petits enfants se jetant au cou de leur père : Abba, père bien aimé !
Allez vous me dire : " Mais alors, pourquoi m'exhortez-vous à pratiquer l'oraison si elle est en moi, toute faite et constante, non pas mon affaire, mais celle de l' Esprit Saint ? " Oui, elle est en vous comme la flamme de la lampe.
Encore faut-il que l'huile alimente cette flamme, sous peine que celle-ci ne décline et ne s'éteigne. Et cette huile qui nourrit la prière de l'Esprit en vous, c'est votre amour pour Dieu. J'entends par amour pour Dieu, non pas un quelconque émotion religieuse, un quelconque sentiment, mais cette adhésion de notre vouloir foncier à la volonté et à l'activité de l'Esprit du Seigneur en nous.
D'un chrétien à un autre, cette adhésion varie beaucoup. Chez l'un, elle est implicite, pauvre, hésitante. Chez le Saint, elle est lucide, ferme, ardente, inspirée par une foi et une charité intenses. La qualité de notre prière se mesure à la qualité de notre adhésion à l'activité priante de l'Esprit en nous. Vous comprenez pourquoi il est essentiel de consacrer du temps à l'oraison ? C'est que notre adhésion intérieure à Dieu au cours de nos activités, sous l'influence des soucis, des plaisirs et des peines, très vite se relâche et décroît. "
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Quand nous venons à l'oraison, notre être se trouve dispersé comme une compagnie de moineaux sur les arbres et dans les buissons alentour : il nous faut nous ressaisir, nous recueillir. Cela exige du temps.
Mais alors notre adhésion se raffermit à mesure que s'intensifie notre foi en la présence de Dieu en nous, que s'actualise notre amour pour lui. Il est vrai qu'un jour doit venir ou, je ne dirai pas : on n'a plus besoin de consacrer un temps déterminé à l'oraison, mais où cette adhésion intime à la prière de l'Esprit du Christ en nous demeure actuelle,vivante, ininterrompue. Nos occupations ne la troublent plus.
L'élan de l'Esprit, alors nous porte, nous anime, que nous marchions, que nous travaillions, que nous parlions.
Que nous dormions même : " Je dors mais mon cœur veille ", s'écrie l'épouse du Cantique des Cantiques.
C'est là cette prière continuelle que le Christ recommandait à ses disciples " Il faut toujours prier " (Lc 18, 1), recommandation que St Paul transmettait aux Thessaloniciens : " Restez toujours joyeux, priez sans cesse.
En toute circonstance soyez dans l'action de grâces " (1 Th 5, 16-18).
Chez ceux qui parviennent à cette oraison intérieure et continuelle, la prière de l'Esprit Saint n'est plus un simple tison sous la cendre mais une flamme qui gagne l'être tout entier. Un saint est une prière vivante. Saisissez-vous maintenant ce que je vous disais au début de ma lettre : Il ne s'agit pas tant de " faire " oraison que de " rejoindre " en vous, par un acte de foi, la prière du Christ. De laisser monter en vous cette prière et d'y adhérer avec patience, courage, espérance inébranlable.
La prière chrétienne n'est pas d'abord activité de l'homme mais activité du Christ, prière Christ en l'homme. Et c'est là sa spécificité. Les prières des non-chrétiens elles aussi, quand elles sont authentiques, participent à leur insu à la prière du Christ.
Père Henri Caffarel
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
2. LE COEUR PROFOND
Que se passe-t-il en nous durant l'oraison ?
Nous sommes traversés par de multiples sollicitations. Il est important de le savoir pour discerner ce qui vient de nous et ce qui vient de Dieu. Une vue schématique de l'être humain peut nous y aider. On peut y distinguer trois zones que nous appellerons : le corps, l'âme et le " cœur ". Ce qui concerne le corps (avec ses sensations), l'âme (avec ses sentiments et ses idées) nous est familier.
Mais qu'entendez-vous par le " cœur " ?
Le mot " cœur " est entre guillemets pour éviter la confusion avec l'affectivité. C'est qu'il s'agit ici du " cœur " au sens biblique du terme. Il signifie la zone la plus profonde de l'être humain, la racine de sa personnalité, de sa liberté. C'est là que Dieu habite et agit. Les mystiques la désignent tour à tour comme le " centre de l'âme ", la " cime de l'âme ", " la fine pointe de l'âme ", " la chambre secrète du cœur "… L'oraison nous intériorise et nous fait descendre peu à peu dans notre " cœur " pour y rejoindre, dans la foi, le Seigneur qui nous y attend. Pour cela il nous faut quitter les zones plus superficielles et leur vacarme : les sensations et les images qui nous assaillent ; les sentiments qui nous émeuvent ou nous bouleversent ; les idées qui nous occupent. Cela demande beaucoup d'efforts mais c'est nécessaire. Si nous sommes invités à descendre dans notre "cœur", c'est pour y rencontrer "quelqu'un et établir une relation avec lui. Il est important de descendre en nous au moins une fois par jour, dans notre cœur profond, pour y rencontrer la Trinité qui habite en nous et nous aime.
Que se passe-t-il en nous durant l'oraison ?
Nous sommes traversés par de multiples sollicitations. Il est important de le savoir pour discerner ce qui vient de nous et ce qui vient de Dieu. Une vue schématique de l'être humain peut nous y aider. On peut y distinguer trois zones que nous appellerons : le corps, l'âme et le " cœur ". Ce qui concerne le corps (avec ses sensations), l'âme (avec ses sentiments et ses idées) nous est familier.
Mais qu'entendez-vous par le " cœur " ?
Le mot " cœur " est entre guillemets pour éviter la confusion avec l'affectivité. C'est qu'il s'agit ici du " cœur " au sens biblique du terme. Il signifie la zone la plus profonde de l'être humain, la racine de sa personnalité, de sa liberté. C'est là que Dieu habite et agit. Les mystiques la désignent tour à tour comme le " centre de l'âme ", la " cime de l'âme ", " la fine pointe de l'âme ", " la chambre secrète du cœur "… L'oraison nous intériorise et nous fait descendre peu à peu dans notre " cœur " pour y rejoindre, dans la foi, le Seigneur qui nous y attend. Pour cela il nous faut quitter les zones plus superficielles et leur vacarme : les sensations et les images qui nous assaillent ; les sentiments qui nous émeuvent ou nous bouleversent ; les idées qui nous occupent. Cela demande beaucoup d'efforts mais c'est nécessaire. Si nous sommes invités à descendre dans notre "cœur", c'est pour y rencontrer "quelqu'un et établir une relation avec lui. Il est important de descendre en nous au moins une fois par jour, dans notre cœur profond, pour y rencontrer la Trinité qui habite en nous et nous aime.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
3 Dieu est en nous
Croire à la Présence
Dieu habite en nous. Jésus dit : "Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole et mon Père l'aimera. Nous vien-drons à lui et nous établirons chez lui notre demeure" (Jean 14, 23). Et Saint Paul : "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que le Saint-Esprit habite en vous ?" (I Cor 3, 16).Le cœur profond dont nous avons parlé est le lieu de la rencontre extraordinaire dans laquele l'Esprit Saint nous parle et nous divinise. C'est notre trésor. "Tu portes des galaxies" (Daniel-Ange).
Dieu se plaît chez nous. Il nous cherche. Il est amoureux de nous, tout en nous respectant : sa grande discrétion est le signe de sa délicatesse infinie. Il a le projet de nous transmettre tout ce qu'il est, sa grandeur sans limite. Il nous aime personnelement, tels que nous sommes, avec nos faiblesses et même nos péchés, comme une mère aime chacun de ses enfants.
Malgré la distance infinie qui nous sépare, nous avons le privilège inouï de pouvoir non seulement le connaître, mais de lui ressembler. Un jour nous le verrons face à face. Et dès maintenant, il est en nous d'une manière cachée mais réele. Dès l'origine j'ai été introduit dans le monde de l'amour, de la grâce. La vie de Dieu est en moi, en germe. Je suis en apprentissage de ma condition d'enfant de Dieu.
La plupart du temps, on ne sent rien. Nous n'en avons pas une connaissance immédiate. C'est une affaire de foi pure. On a besoin qu'on nous l'apprenne, en attendant que nous le découvrions par nous-mêmes.
Découvrir en nous la Présence
Cependant, cette présence de Dieu en nous peut être perçue de différentes manières, à l'occasion d'événements marquants. Il serait bon de nous rappeler quels sont ces événements qui nous ont brusquement révélé que Dieu était là.
Ainsi Dieu se manifeste parfois à chacun de nous. Mais il faut du temps pour en prendre conscience. Comme Jacob, nous pouvons dire : "Dieu était là, et je ne le savais pas". Cela demande un effort d'attention et de prière. Quand nous relisons notre vie, l'Esprit Saint nous révèle une dimension que nous ne connaissions pas, quelque chose que nous portions en nous sans que nous nous en doutions, le "cœur nouveau" (Ez 36, 26)
"Tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvele… Tu étais au-dedans de moi et c'est au dehors que je te cherchais. Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi" (St Augustin). Comment avons-nous pu vivre tant d'an-nées sans nous douter de cette présence ?
Cette Présence est sanctifiante
La présence de Dieu est active. La Trinité me transforme en ele. Je deviens toujours plus participant de la nature divine.
Cette transformation, cette divinisation est permanente -sauf péché grave délibéré. Les fautes légères la retar-dent mais ne l'empêchent pas. Minute après minute, heure par heure, jour par jour, nous progressons, y compris pendant le sommeil… Nous ne sommes plus les mêmes qu'hier…
Nous progressons sans cesse, sans fin. C'est une ascension perpétuele, en spirale, de plus en plus rapide. Chaque étape s'appuyant sur la précédente. Notre croissance n'a pas de limite, Dieu étant infini… Tout dépend de notre disponibilité, de notre amour.
Cette sanctification est l'œuvre de l'Esprit Saint. Je suis son chef d'œuvre. Merci, Esprit Saint ! Je dois vivre dans la joie.
Il y a donc en nous ce feu brillant qui rend notre âme splendide. Cette présence demande une réponse de notre part, des efforts. Notre cœur est-il vraiment nouveau ? C'est par la prière, même une prière pauvre et maladroite que nous arrivons petit à petit à découvrir ce que nous sommes, notre vraie nature, qui consiste à être habité par Dieu. Chez certains, cela devient un sentiment presque permanent de la présence de Dieu.
Si vous désirez découvrir la prière intérieure, c'est parce que vous êtes attiré par ce désir de rencontrer un peu plus profondément le Seigneur. Bien sûr, il y a des alternatives, des moments de lumière et d'autres d'obscurité où l'on ne sent plus rien : "Seigneur où es-tu ? " Mais on continue à croire. On ne retranche rien aux temps d'oraison. On reste fidèle. On sait que l'oraison est faite pour Dieu et non pour soi. "Je suis à mon Bien-aimé" (Cat 6, 3). "Ne sommes-nous pas toujours deux dans tes difficultés et tes embarras", dit Jésus à une mère de famile, ne cherche rien en dehors de moi". Tel est le point de départ de toute prière.
"Dieu seul suffit" (Ste Thérèse d'Avila). L'oraison est un temps passé avec ce Dieu qui nous habite. Rester là, même si je ne sens rien. Etre "comme une toile blanche devant un peintre". Tant qu'on n'a pas cherché à rencontrer Dieu, on n'a pas fait oraison. Inversement, si on a commencé ce temps de prière par un "vigoureux acte de foi" (Sainte Thérèse), l'oraison est bonne, quelles que soient les distractions : Dieu voit notre intention.
Vivre en présence de Dieu
Eric de Rust
L'exercice de la Présence de Dieu doit continuer pendant la journée, en dehors du temps réservé à l'oraison.
"Si j'avais compris, comme je le fais aujourd'hui, qu'en ce tout petit palais qu'est mon âme habite un si grand Roi, je ne l'aurais pas laissé seul si souvent. Je me serais tenue de temps en temps auprès de lui ; et j 'aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins sale. Qu'il est admirable de songer que celui dont la grandeur emplirait mille mondes s'enferme en une si petite chose."
Le Frère Laurent de la Résurrection disait que c'est grandement se tromper de croire que le temps de l'oraison doit être différent de l'autre : nous sommes aussi étroitement obligés d'être unis à Dieu par l'action, dans le temps de l'action, que par l'oraison dans son temps.
Il donne trois moyens principaux pour rester en présence de Dieu :
-----jeter fréquemment un regard intérieur de foi sur Dieu présent au centre de notre âme, en l'accompagnant de courtes oraisons jaculatoires
-----nous adresser à tous moments à lui pour lui demander son secours et sa lumière
-----éviter de se disperser pendant la journée et rejeter les choses qui ne sont pas nécessaires à notre occupation présente.
"L'exercice de la Présence de Dieu a pour but de nous aider à éviter l'oubli de dieu par des retours à Dieu. Ils consistent à rétablir en notre âme les dispositions qu'ele avait en sortant de l'oraison… Ce sont donc des actes qui nous permettent de garder nos facultés toujours plus orientées vers Dieu… Ils sont comme le… prolongement naturel de l'oraison qui devient, grâce à eux, non plus un acte passager sans influence, mais un état de prière. Ils en sont aussi la meileure préparation (Dom Godefroy Belorgey). "Celui qui ne se fait pas une habitude de l'exercice de la présence de Dieu ne fera jamais oraison… Il faut donc s'exercer souvent, en dehors de l'oraison, à la présence de Dieu, afin d'en acquérir l'habitude" (P. Chaminade).
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
L'ESPRIT SAINT ET L'ORAISON
L'ESPRIT GUERIT
Texte composé à partir d'exposés du P. Patrice EON et d'Isabelle LAURENTL'homme est un être complexe et fragile. Il rassemble en lui les composantes qui peuvent être en opposition : le corps, l'âme et l'esprit.
Aussi l'homme tiraillé fait l'expérience d'un combat silencieux livré dans les profondeurs de son être et dont bien peu ont conscience. "Car la chair convoite contre l'esprit et l'esprit contre la chair" (Ga 5, 17 - cf. Mat 26, 41) : " Je ne fais pas le bien que je veux et je commets le mal que je ne veux pas " (Rom 7, 20).
L'ESPRIT RECONSTRUIT
Heureusement, le Père a prévu le divin médecin, c'est l'Esprit Saint, l'Avocat, le Consolateur, le Père des pauvres (Jean 14, 25-26 ; 15, 26-27 ; 16, 7-15). Il nous redresse, nous convertit, nous fortifie, nous éclaire. Cette lutte est essentielle, car de son issue dépend la destinée terrestre et éternelle de chacun.Dans ce combat, l'Esprit réconcilie et unifie peu à peu les trois zones corps-âme-esprit. Il spiritualise progressivement notre être tout entier appelé à la vie éternelle. L'homme passe de la lutte à la paix intérieure. On reconnaît la présence de l'Esprit lorsqu'il pacifie, console, réjouit. Peu à peu, on devient un homme nouveau, habilité à partager la vie de la Trinité, capable d'aimer Dieu et les autres comme Dieu les aime.
Mais, à cause de sa pesanteur, l'homme n'est pas encore totalement conforme au Christ. Il se trouve dans une situation provisoire. La vie future à laquelle il est appelé ne se réalise que par degrés successifs .
L'ESPRIT
SAINT
SANCTIFIE
Depuis le baptême, nous sommes habités par l'Esprit de Dieu : " Vous ne savez pas que vous êtes un temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? " (I Cor 3, 16). L'Esprit est la principale composante de notre être. Sa mission est de transmettre ce qu'il a reçu du Père par le Fils. Il est le "dispensateur des dons". L'Esprit vient en aide à notre faiblesse car nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements inexprimables" (Rom 8, 26).Sa présence est absolument nécessaire : sans lui, nous sommes incapables de faire le bien. "Toutes les vertus sont nulles sans la charité" (S. Léon). "Dieu refusera tout ce qui ne viendra pas du feu de la charité" (S. Jean d'Avila). Au contraire, "Vos prières, vos veilles, vos travaux, vos autres bonnes œuvres sont très agréables au Seigneur quand elles sont faites dans la ferveur de la grâce divine" (Sainte Angèle de Foligno).
L'ESPRIT PRIE EN NOUS
Il n'y a qu'une seule vraie prière, celle de Jésus en dialogue perpétuel avec son Père. Et au cœur de l'échange divin, il y a l'Esprit qui porte l'élan du Fils vers le Père et l'élan du Père vers le Fils. Faire oraison, même si on ne sent rien, c'est descendre dans notre cœur et là, laisser l'Esprit Saint nous élever vers Jésus et par lui vers le Père dans un élan d'amour, et également laisser l'Esprit Saint porter l'élan du Père, avec tout son amour, à travers Jésus, vers nous.Telle est l'extraordinaire qualité de notre prière, même la plus sèche : c'est celle de la Trinité en nous, avec nous. Et en même temps son extraordinaire simplicité : il suffit de donner son consentement à l'Esprit Saint. C'est le "je veux ce que tu veux". L'oraison n'est pas la prière de l'homme seul ; l'oraison n'est pas la prière de Dieu seul ; c'est l'œuvre conjointe de l'Esprit de Dieu, uni à l'esprit de l'homme qui consent à entrer dans le dialogue divin.
L'oraison, jointe à la lecture de la Parole, aux sacrements et la vie de charité, nous livre sans réserve, à travers l'Esprit, à l'action de grâce du Fils, c'est-à-dire à l'unique prière qui plaît au Père.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Merci Zamie
Mon confesseur m'a dit cet après-midi qu'il faut savoir que l'oraison c'est comme un morceau de bois sec... par moment, ça ne donne rien mais il faut juste une flamèche pour que ça reparte...
C'est mon cas actuellement : le morceau de bois...
Mon confesseur m'a dit cet après-midi qu'il faut savoir que l'oraison c'est comme un morceau de bois sec... par moment, ça ne donne rien mais il faut juste une flamèche pour que ça reparte...
C'est mon cas actuellement : le morceau de bois...
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
vévette a écrit:Merci Zamie
Mon confesseur m'a dit cet après-midi qu'il faut savoir que l'oraison c'est comme un morceau de bois sec... par moment, ça ne donne rien mais il faut juste une flamèche pour que ça reparte...
C'est mon cas actuellement : le morceau de bois...
La " flammèche " c'est l'Esprit de Dieu,L'esprit Saint qui est TOUJOURS à notre porte et qui attend avec une sûre fidélité .
Notre volonté de faire oraison est certes nécessaire ......il me manque tant de volonté parfois !!!!!!
Sans notre OUI ,le Seigneur ne peut rien faire .
Alors pour y remédier ,je vois ce moment d'oraison comme un rendez vous ,un rendez vous avec Jésus .
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Oui, moi aussi, et un rendez-vous "forcé" car le Malin sait bien nous donner beaucoup d'occasion pour remettre ce temps là n'est-ce pas !!Zamie a écrit:vévette a écrit:Merci Zamie
Mon confesseur m'a dit cet après-midi qu'il faut savoir que l'oraison c'est comme un morceau de bois sec... par moment, ça ne donne rien mais il faut juste une flamèche pour que ça reparte...
C'est mon cas actuellement : le morceau de bois...
La " flammèche " c'est l'Esprit de Dieu,L'esprit Saint qui est TOUJOURS à notre porte et qui attend avec une sûre fidélité .
Notre volonté de faire oraison est certes nécessaire ......il me manque tant de volonté parfois !!!!!!
Sans notre OUI ,le Seigneur ne peut rien faire .
Alors pour y remédier ,je vois ce moment d'oraison comme un rendez vous ,un rendez vous avec Jésus .
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: L'oraison
5 PARLER ET ECOUTER
Sainte Thérèse d'Avila donne cette définition célèbre : "A mon avis, l'oraison n'est rien d'autre qu'un échange amical où l'en s'entretient souvent, seul à seul, avec Dieu dont on se sait aimé".
A celui qui commence à faire oraison, on recommande de parler. "Allez à la chapelle et parlez-Lui", disait un aumônier de patronage à un jeune qui lui demandait de lui apprendre à prier.
Parler à Jésus, c'est lui raconter ce qui fait notre vie. C'est "causer", bavarder. Pensons que Jésus est notre meilleur ami. Il nous aime passionnément. Toute notre existence l'intéresse, même les petits détails. Donc n'ayons pas peur de lui confier ce qui nous préoccupe : notre travail, nos joies et nos peines, notre famille, nos projets, nos soucis. Le matin, présentons-lui cette journée qui commence. Le soir, pensons à tout ce qui s'est passé. Soyons comme l'enfant qui raconte à sa maman ce qu'il a fait aujourd'hui. Attention, il nous faut parler à Dieu avec des mots "à nous" ! Comme quand nous étions des gosses en présence de nos parents. Pas de phrases emphatiques. Penser à utiliser la relation "Je, Tu". Donc, Parler à Dieu avec des mots à soi.
Souvent aussi nous avons des grâces à demander. Nous exposons nos besoins à Celui qui peut tout. La prière de demande est bonne : "Demandez, vous recevrez". Dieu est le meilleur des pères. Il aime qu'on s'adresse à Lui avec confiance.
MEDITER
Mais puisque l'oraison s'adresse à un ami, il faut aussi s'intéresser à lui. Je parle à Jésus tel qu'il était autrefois et tel qu'il est maintenant dans le ciel. L'Évangile rapporte sa vie, depuis sa naissance jusqu'à sa mort et sa résurrection. Il décrit ses paroles, ses actions. C'est pourquoi il est bon de partir d'un texte du Nouveau Testament, par exemple. On lit un passage, puis on réfléchit. Cela s'appelle méditer. C'est une première manière de prier très utile. Elle nous fait penser à Jésus.FAIRE ORAISON
Mais cela reste une parole d'homme. L'oraison va plus loin. On a vu qu'elle était un échange. Sainte Thérèse emploie le mot espagnol tratar qui signifie "être en rapport avec quelqu'un, converser familièrement". Donc, l'oraison n'est pas un monologue, une suite d'idées, mais une conversation. Quand on est deux, chacun s'exprime. Et on fait attention à laisser à l'autre le temps de s'exprimer.Mais c'est alors que surgit le problème classique : Je parle à Dieu, mais lui, je ne l'entends pas… Examinons cela. Dieu s'exprime-t-il comme un homme, avec des mots ? Non, bien sûr. Sauf exception. Certains ont entendu un jour, au fond d'eux-mêmes, une parole claire. Mais c'est très rare.
L'Esprit Saint parle à sa manière. Tantôt il se sert d'une phrase de l'Écriture qui nous frappe. Tantôt c'est une lumière intérieure… ou encore une parole que nous a dite une personne. Les événements aussi sont des paroles de Dieu. Y faisons-nous suffisamment attention ?
Je suis le fils, la fille de Dieu. Donc je reçois tout de Lui : ma vie, mes journées. Il me donne ce dont j'ai besoin. Mais un père n'accorde pas nécessairement tout de suite ce que son fils demande. Souvent, il juge meilleur d'attendre. Dans les dons de Dieu, il y a des étapes. Donc, je vais demander avec beaucoup de confiance, même si parfois j'ai l'impression qu'il ne m'écoute pas.
]b]FAIRE SILENCE ÉCOUTER[/b]
Donc Dieu parle. C'est sûr. Mais cela suppose beaucoup d'écoute de notre part. Est-ce que nous sommes capables d'arrêter notre bavardage, de faire silence ? "Heureux deux amis qui sont capables de se taire ensemble" (Péguy). Soyons persuadés de ceci : les idées sont l'ennemi de l'oraison."Nous ne nous connaissons pas encore, car nous n’avons pas osé nous taire ensemble." Maurice Maeterlinck
Sainte Thésère d'Avila
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
6 – ATTITUDES CORPORELLES
Notre corps est créé par Dieu. L'attitude du corps est en elle-même une prière.
L'attitude DEBOUT :
elle exprime, entre autres, respect, vigilance, disponibilité pour écouter, élan pour obéir. L'Esprit divin redresse Ézéchiel avant de lui parler : "La voix me dit : " Fils d'homme, debout, je vais te parler ! " L'Esprit entra en moi me fit tenir debout et j'entendis quelqu'un qui me parlait. Il me dit : " Fils d'homme, je t'envoie… " " (Ézéchiel 2, 1-3)
Il faut rechercher dans l'attitude debout (comme dans toutes les autres attitudes de prière) équilibre, stabilité et détente. Pour cela, veiller à bien placer les diverses parties du corps.
Les pieds reposent bien à plat sur le sol. Ils sont joints ou légèrement écartés : trouver ce qui vous convient le mieux sans tension ni crispation.
La position correcte" du bassin est primordiale pour l'équilibre et la stabilité. Un léger mouvement de bascule du bassin est parfois nécessaire pour trouver l'exacte position. Le dos doit être redressé, sans effort ni tension, tout en respectant sa courbure naturelle.
Les épaules ne doivent pas être relevées, en "portemanteau", mais tombantes et détendues. La nuque : les vertèbres cervicales doivent trouver leur place naturelle dans le prolongement des vertèbres dorsales.
Deux erreurs à éviter : prier tête baissée ou au contraire tête rejetée en arrière et menton pointé en avant. La position juste s'obtient en redressant la nuque tout en rapprochant légèrement le menton du cou.
Le regard peut être centré sur un point ou sur un objet sacré : une icône, un crucifix, le tabernacle, ce qui est favorable à la stabilité de l'esprit. Fermer les yeux peut aussi faciliter le recueillement.
Les indications données ici pour le dos, les épaules, la nuque le regard, s'appliquent également aux attitudes assises et à genoux.
L'attitude à GENOUX :
elle exprime la dépendance, la soumission, la repentance, l'imploration et la supplication. "Par ma vie, dit le Seigneur, tout genoux devant moi fléchira, et toute langue rendra gloire à Dieu". (Rom. 14, 11) Allonger les pointes de pied. Garder les genoux rapprochés l'un de l'autre ou légèrement écartés. Veiller à ce qu'ils soient sur la même ligne.
Cette attitude est favorable à l'éveil, mais la stabilité est plus difficile.
L'attitude assis sur les TALONS :
elle est dite "des carmélites". Elle exprime l'attente, l'attention, l'accueil, l'écoute.
Pour prendre l'attitude, se mettre à genoux et s'asseoir sur les talons. Pointes de pied réunies, talons légèrement écartés pour avoir une meilleure assise. Un coussin rond sous le coup-de-pied rend la position moins pénible dans les débuts.
Si l'attitude devient pénible (crampes, fourmillements…), changer de position mais avec lenteur. Ceux qui ont une mauvaise circulation des jambes feront mieux de s'abstenir de cette attitude.
Le PROSTERNEMENT :
il accentue l'expression des sentiments manifestés par l'inclination, c'est-à-dire l'humilité, la révérence, le repentir. Il traduit bien l'adoration. "Tous les enfants d'Israël, voyant le feu descendre et la gloire de Yahvé reposer sur le Temple, se prosternèrent face contre terre sur le pavé, ils adorèrent et célébrèrent Yahvé car il est bon, car éternel est son amour". (2 Chroniques 7, 3) "Il est ton Seigneur, prosterne-toi devant Lui !" (Psaume 45, 12)
Se mettre à genoux allonger la plante des pieds, s'asseoir sur les talons, s'incliner jusqu'à poser le front sur le sol en restant dans la mesure du possible, assis sur les talons… Poser les mains à plat sur le sol, de chaque côté de la tête ou les mains jointes sous le front, ou encore l'une sur l'autre à plat sur le sol et le front reposant sur elles. Respirer lentement et régulièrement pour n'être pas mal à l'aise dans cette position. A la fin de la prière, redresser la tête et le dos lentement en déroulant les vertèbres de bas en haut.
IL NE FAUT JAMAIS QUITTER BRUSQUEMENT UNE ATTITUDE.
Le langage du corps est varié, il y a aussi l'inclination, la génuflexion, le signe de croix…
LE PETIT BANC
C'est le moyen d'être à la fois à genoux, debout (par le buste) et assis ! Pour y être bien, il faut le choisir à sa taille (surtout celle des jambes), écarter les genoux bien à droite et à gauche, les pieds se rejoignant presque, et le cou-de-pied reposant par terre, sans chaussures, car porter celles-ci donnent généralement des crampes.
Assis sur le banc, nous sommes plus légers, mais il faut veiller à ce que le dos soit bien droit (les vertèbres empilées comme une pile d'assiettes), la tête, soit un peu rentrée dans le cou (cela exprime notre recueillement en nous-mêmes), soit droite (en attitude d'éveil et d'écoute). Nos bras : ils peuvent être posés sur les cuisses, ou bien nos mains peuvent se rejoindre ou s'ouvrir en offrande.
Un banc économique et simple à fabriquer
Il comporte 4 éléments : un siège (1), deux pieds (2), une entretoise (3).
1) Outillage
Une scie à denture fine ou une scie sauteuse, une râpe à bois ou une ponceuse bande, du papier de verre, un pinceau plat à vernir.
2) Matériaux :
Une bande de contreplaqué d'épaisseur 5 mm (8 mm si vous êtes très lourd !), largeur 14 cm, longueur environ 95 cm (variable selon la taille, suivant le plan de découpe) le fil du bois des plis extérieurs du contre plaqué doit être dans le sens de la longueur de la bande.
Mastic colle "ni clou ni vis" de Pattex, en tube, ou plus commode, en cartouche sous pression
Cliquer sur le dessin du dessus pour l'agrandir ! Vernis pour deux couches
3) Mode opératoire :
Du côté où le bois est le moins beau, tracer soigneusement les découpes, en tenant compte de la largeur des traits de scie (2 mm environ).
Découper les éléments et arrondir (râpe et papier de verre) les angles suivant le plan.
Tracer les emplacements des pieds et de l'entretoise sur le siège (sur la face la moins belle).
Déposer un cordon généreux de colle sur la tranche supérieure (non arrondie) de l'entretoise et l'appliquer bien verticalement à son emplacement ; normalement elle se maintient toute seule en position grâce à la viscosité de la colle mastic, suivant le plan de montage. Lisser avec le doigt les deux "joint-congés" de part et d'autre de l'entretoise.
Déposer un cordon de colle sur les tranches verticales de l'entretoise et sur la tranche supérieure des pieds (non arrondie) et mettre les pieds à leur place, en commençant par le bord en contact avec le siège, puis en l'appliquant sur l'entretoise, suivant le dessin de montage. Attention : ne pas se tromper sur le sens, la petite hauteur du pied doit être du même côté que la grande bordure du siège.
Vérifier que les éléments sont correctement mis en place et lisser les joints congés (au besoin rajouter de la colle et, ou, enlever les excédents avec un couteau). Laisser durcir 48 h.
Enlever la poussière puis vernir. Après séchage complet du vernis, poncer légèrement et passer la couche finale (au total, moins d'une heure de travail).
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Zamie vous prenez votre envol avec ce bel oiseau? C'est mignon et cela change!!
En tout cas Merci pour votre oraison de chaque jour
En tout cas Merci pour votre oraison de chaque jour
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: L'oraison
Oui j'ai changé ,j'ai mis une mésange @ Marie du 65 ,on en trouve beaucoup dans les jardins,c'est un régal que de les voir.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Le chant des oiseaux rien de tel pour s'évader!!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: L'oraison
Et s'envoler !!!!Marie du 65 a écrit:Le chant des oiseaux rien de tel pour s'évader!!!!
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
Zamie a écrit:Et s'envoler !!!!Marie du 65 a écrit:Le chant des oiseaux rien de tel pour s'évader!!!!
Tout à fait!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: L'oraison
7.1 - LECTIO DIVINA - LECTURE SAINTE
Littéralement : " lecture divine ".
C'est une méthode qui vient d'une longue tradition monastique pour aborder la Parole de Dieu et s'en nourrir spirituellement.
Dieu me parle aujourd'hui à travers la création et les événements, mais aussi par ses prophètes et par son Fils qui est la Parole même (He 1).
En l'écoutant, je discerne peu à peu le sens du monde et de l'existence, et l'orientation de ma propre vie. C'est ce que les anciens moines recherchaient à travers la " lectio divina ", cette lecture lente et méditée de la Parole de Dieu. Pratiquée au cours des âges par des chrétiens en recherche de la volonté du Seigneur sur eux, elle est toujours actuelle.
Comment s'y préparer ?
Consacrer à cette lecture un moment régulier et de longueur suffisante. Soit chaque jour, soit chaque semaine, en lui donnant par exemple une soirée, ou deux heures, le samedi ou le dimanche.
Me mettre dans des dispositions physiques et psychologiques de détente et de réceptivité. Il peut être bon, par exemple, d'écouter d'abord un peu de musique qui apaise et intériorise, ou bien de faire quelques exercices de détente.
Aborder la Parole de Dieu avec l'appétit du cœur, au sens biblique où le cœur est le lieu de l'écoute de Dieu.
Choisir le texte que je vais lire. Je peux prendre la lecture suivie d'un livre de la Bible que je poursuivrai au fil des jours. Ou bien un texte particulier, en fonction du temps liturgique, des circonstances de ma vie, de mes besoins, ou encore en suivant un thème que je veux creuser davantage. Il est très souhaitable de situer ce texte par rapport à l'ensemble de l'histoire du salut (voir les introductions dans la Bible). Au début, il vaut sans doute mieux partir du Nouveau Testament.
Comment aborder la Parole de Dieu ?
Lire avec le cœur. " Seigneur, donne-moi un cœur qui écoute ", priait Salomon (1 R 3, 9) Que ce soit d'abord le cœur, ce " cœur nouveau " que façonne l'Esprit Saint, qui entreprenne la lecture. Que ce soit lui qui soit en appétit et non pas d'abord le mental. Il ne s'agit pas d'accumuler un savoir, mais d'entendre un appel. Le meilleur moyen est de commencer par une prière de supplication au Seigneur pour qu'il me dispose à l'entendre.
Savourer, " ruminer " la Parole de Dieu. Elle est vivante en celui qui la médite, comme un enfant dans le sein de sa mère. La goûter dans une lecture lente. Lorsqu'un verset éveille en moi un écho profond, le laisser retentir longuement. Cultiver les sentiments d'adoration, de louange, d'intercession qui surgissent de cette lecture priante. Ne reprendre la lecture qu'après avoir épuisé le " suc " du verset en question. Il est bon que cette activité du cœur et de l'intelligence fasse place à la prière silencieuse. Celle-ci mûrit la Parole de Dieu au tréfonds de mon être.
rendre vulnérable à la Parole. Me laisser juger, interpeler, modeler par elle. M'exposer au " danger " de la Parole : danger d'être bousculé dans mes petites habitudes, mes façons de penser et de vivre (He 4, 12). Elle peut me conduire où je ne pensais pas aller, comme elle a converti un François d'Assise et tant d'autres.
Comment Dieu m'a-t-il parlé ?
A la fin de ma lecture, je m'interroge : est-ce que cette écoute de la Parole m'amène à modifier quelque chose dans ma manière de penser et d'agir. Est-ce qu'elle me donne quelque lumière sur l'orientation de mon existence ou sur telle décision à prendre ? Noter cette lumière pour y revenir.
Enfin, m'efforcer de " garder " la Parole. Comme Marie qui " conservait toutes ces choses dans son cœur " (Lc 2, 51). Alors, la Parole de Dieu sera lampe qui éclaire mes pas, comme dit le Psaume. Grâce à elle, je saurai éviter les obstacles, interpréter les événements de ma vie, découvrir le chemin où Dieu me conduit.
C'est par la Parole que le Saint Esprit forme en nous ses prières, et la négligence de la Parole rend impossible la prière par le Saint Esprit. Si nous alimentions le feu de nos prières de ce combustible qu'est la Parole de Dieu, toutes nos difficultés disparaîtraient.
R-A. TORREY
Autrefois, à la Maison de Prière de Troussures (Oise), le Père Caffarel prodiguait les conseils suivants :
COMMENT LIRE UN EVANGILE :
Ignorer les saintes écritures, c'est ignorer Jésus Christ. La Parole de Dieu appelée autrefois " Lectio divina " Celui qui médite, qui la rumine, qui la mâche, devient un familier, un ami du Seigneur ! St Jean ch 3 v 29 On devient ce que l'on admire, on s'identifie à la chose que l'on regarde Eh bien c'est ce qui va advenir de celui qui rumine, qui mâche, qui médite, il va devenir petit à petit ce qu'il admire, s'il se laisse façonner par la parole de Dieu.
Comment procéder ?
D'abord choisir, préparer le texte que l'on va lire. Lire ce texte la veille au soir ; on s'endort en y pensant, on se réveille en y pensant. Il est très important de s'engager dans la lecture d'un Évangile de bout en bout. On soulignera les passages principaux, ceux qui nous interpellent, d'une couleur particulière à l'aide d'un feutre, et du coup, dans les moments difficiles, lorsqu'on reprendra ce texte, on reviendra plus facilement vers le Christ. Une prière mal préparée est une prière mal faite !
Ensuite
Situer le texte dans la vie du Christ, ou Où est-ce qu'il se situe dans la vie du Christ ? Ensuite, la lecture du passage proprement dit : Je le lis, mais très lentement, en lisant chaque mot. Lire à mi-voix la parole. Quand on a beaucoup de temps, on peut écrire la phrase, le mot qui retient mon attention. Je vais essayer d'être tout écoute et tout attention. Lire la parole, c'est prier, c'est écouter, c'est être comme une terre vierge.
La parole de Dieu est créatrice, elle me transporte au plus profond de moi-même. (Isaïe 55) " De même que la pluie et la neige... "
La parole opère une transformation. " Heureux celui qui écoute ma parole et qui la garde " D'où : Apprendre par cœur la parole. Souvent s'obliger à mémoriser la parole Tout cela afin que le Christ me fasse entrer dans sa relation avec le Père. Les gens à forte personnalité ont un axe dans leur vie. Le Christ était quelqu'un à forte personnalité et l'axe du Christ toute sa vie, ce fut son Père.
Cette façon de faire a pour but de nous aider à mieux connaître, à communier à la personne du Christ, à nous faire entrer dans sa relation au Père. Prenons le texte d'évangile que nous avons préparé ; Imaginons la scène à partir de nos cinq sens ! (Imaginé par St Ignace de Loyola) Le but est que tout mon être, tout mes sens soient orientés, focalises, vers la personne de Jésus Christ. En un mot, être spectateur attentif de la scène.
Quels sont les sentiments qui habitent le cœur du Christ ? Quels sont les sentiments qui habitaient le cœur des apôtres Quand ça se passe ? Murmure des pharisiens. Qui est là en présence ? J'essaie de voir qui est en présence, j'essaie de répertorier les différentes parties. Que disent-elles ? Ou que ne disent-elles pas ? Que font-elles ? Je vais essayer d'être attentif à tous les regards Je prends un exemple concret : Jn 21,4 La pêche miraculeuse.
-----------------------
Je fais intervenir mes cinq sens :
Je regarde, Je sens, J'écoute, Je touche, Je goûte.
Je regarde : Les personnes, les mouvements, les gestes.
J'écoute : Le Clapotis de l'eau, les paroles échangées, le silence.
Je sens : L'humidité du matin, l'odeur du poisson.
Je touche : Le filet sous mes doigts.
Je goûte : Un poisson grillé !
Où ? quand ? comment ? qui ? quoi ? Gestes, paroles, silence.
Non pas imaginer un démon folklorique et entrer dans un imaginaire sentimental ou délirant, mais au contraire, être présent à la scène de l'Évangile pour appréhender le réel. Aller de l'extérieur vers l'intérieur. Sentiments, pensées, volontés internes. Je repère l'idée centrale du texte ; qu'a voulu me dire par ce passage d'évangile, le Seigneur ? Il ne s'agit pas là d'abord d'une technique, mais plutôt de se laisser guider par l' E.S qui nous conduit mystérieusement dans cette méditation pour en tirer quelques fruits. Mieux connaître Jésus Christ et moi-même suivant ce que l'Esprit Saint me donne d'accueillir.
Littéralement : " lecture divine ".
C'est une méthode qui vient d'une longue tradition monastique pour aborder la Parole de Dieu et s'en nourrir spirituellement.
Dieu me parle aujourd'hui à travers la création et les événements, mais aussi par ses prophètes et par son Fils qui est la Parole même (He 1).
En l'écoutant, je discerne peu à peu le sens du monde et de l'existence, et l'orientation de ma propre vie. C'est ce que les anciens moines recherchaient à travers la " lectio divina ", cette lecture lente et méditée de la Parole de Dieu. Pratiquée au cours des âges par des chrétiens en recherche de la volonté du Seigneur sur eux, elle est toujours actuelle.
Comment s'y préparer ?
Consacrer à cette lecture un moment régulier et de longueur suffisante. Soit chaque jour, soit chaque semaine, en lui donnant par exemple une soirée, ou deux heures, le samedi ou le dimanche.
Me mettre dans des dispositions physiques et psychologiques de détente et de réceptivité. Il peut être bon, par exemple, d'écouter d'abord un peu de musique qui apaise et intériorise, ou bien de faire quelques exercices de détente.
Aborder la Parole de Dieu avec l'appétit du cœur, au sens biblique où le cœur est le lieu de l'écoute de Dieu.
Choisir le texte que je vais lire. Je peux prendre la lecture suivie d'un livre de la Bible que je poursuivrai au fil des jours. Ou bien un texte particulier, en fonction du temps liturgique, des circonstances de ma vie, de mes besoins, ou encore en suivant un thème que je veux creuser davantage. Il est très souhaitable de situer ce texte par rapport à l'ensemble de l'histoire du salut (voir les introductions dans la Bible). Au début, il vaut sans doute mieux partir du Nouveau Testament.
Comment aborder la Parole de Dieu ?
Lire avec le cœur. " Seigneur, donne-moi un cœur qui écoute ", priait Salomon (1 R 3, 9) Que ce soit d'abord le cœur, ce " cœur nouveau " que façonne l'Esprit Saint, qui entreprenne la lecture. Que ce soit lui qui soit en appétit et non pas d'abord le mental. Il ne s'agit pas d'accumuler un savoir, mais d'entendre un appel. Le meilleur moyen est de commencer par une prière de supplication au Seigneur pour qu'il me dispose à l'entendre.
Savourer, " ruminer " la Parole de Dieu. Elle est vivante en celui qui la médite, comme un enfant dans le sein de sa mère. La goûter dans une lecture lente. Lorsqu'un verset éveille en moi un écho profond, le laisser retentir longuement. Cultiver les sentiments d'adoration, de louange, d'intercession qui surgissent de cette lecture priante. Ne reprendre la lecture qu'après avoir épuisé le " suc " du verset en question. Il est bon que cette activité du cœur et de l'intelligence fasse place à la prière silencieuse. Celle-ci mûrit la Parole de Dieu au tréfonds de mon être.
rendre vulnérable à la Parole. Me laisser juger, interpeler, modeler par elle. M'exposer au " danger " de la Parole : danger d'être bousculé dans mes petites habitudes, mes façons de penser et de vivre (He 4, 12). Elle peut me conduire où je ne pensais pas aller, comme elle a converti un François d'Assise et tant d'autres.
Comment Dieu m'a-t-il parlé ?
A la fin de ma lecture, je m'interroge : est-ce que cette écoute de la Parole m'amène à modifier quelque chose dans ma manière de penser et d'agir. Est-ce qu'elle me donne quelque lumière sur l'orientation de mon existence ou sur telle décision à prendre ? Noter cette lumière pour y revenir.
Enfin, m'efforcer de " garder " la Parole. Comme Marie qui " conservait toutes ces choses dans son cœur " (Lc 2, 51). Alors, la Parole de Dieu sera lampe qui éclaire mes pas, comme dit le Psaume. Grâce à elle, je saurai éviter les obstacles, interpréter les événements de ma vie, découvrir le chemin où Dieu me conduit.
C'est par la Parole que le Saint Esprit forme en nous ses prières, et la négligence de la Parole rend impossible la prière par le Saint Esprit. Si nous alimentions le feu de nos prières de ce combustible qu'est la Parole de Dieu, toutes nos difficultés disparaîtraient.
R-A. TORREY
Autrefois, à la Maison de Prière de Troussures (Oise), le Père Caffarel prodiguait les conseils suivants :
COMMENT LIRE UN EVANGILE :
Ignorer les saintes écritures, c'est ignorer Jésus Christ. La Parole de Dieu appelée autrefois " Lectio divina " Celui qui médite, qui la rumine, qui la mâche, devient un familier, un ami du Seigneur ! St Jean ch 3 v 29 On devient ce que l'on admire, on s'identifie à la chose que l'on regarde Eh bien c'est ce qui va advenir de celui qui rumine, qui mâche, qui médite, il va devenir petit à petit ce qu'il admire, s'il se laisse façonner par la parole de Dieu.
Comment procéder ?
D'abord choisir, préparer le texte que l'on va lire. Lire ce texte la veille au soir ; on s'endort en y pensant, on se réveille en y pensant. Il est très important de s'engager dans la lecture d'un Évangile de bout en bout. On soulignera les passages principaux, ceux qui nous interpellent, d'une couleur particulière à l'aide d'un feutre, et du coup, dans les moments difficiles, lorsqu'on reprendra ce texte, on reviendra plus facilement vers le Christ. Une prière mal préparée est une prière mal faite !
Ensuite
Situer le texte dans la vie du Christ, ou Où est-ce qu'il se situe dans la vie du Christ ? Ensuite, la lecture du passage proprement dit : Je le lis, mais très lentement, en lisant chaque mot. Lire à mi-voix la parole. Quand on a beaucoup de temps, on peut écrire la phrase, le mot qui retient mon attention. Je vais essayer d'être tout écoute et tout attention. Lire la parole, c'est prier, c'est écouter, c'est être comme une terre vierge.
La parole de Dieu est créatrice, elle me transporte au plus profond de moi-même. (Isaïe 55) " De même que la pluie et la neige... "
La parole opère une transformation. " Heureux celui qui écoute ma parole et qui la garde " D'où : Apprendre par cœur la parole. Souvent s'obliger à mémoriser la parole Tout cela afin que le Christ me fasse entrer dans sa relation avec le Père. Les gens à forte personnalité ont un axe dans leur vie. Le Christ était quelqu'un à forte personnalité et l'axe du Christ toute sa vie, ce fut son Père.
Cette façon de faire a pour but de nous aider à mieux connaître, à communier à la personne du Christ, à nous faire entrer dans sa relation au Père. Prenons le texte d'évangile que nous avons préparé ; Imaginons la scène à partir de nos cinq sens ! (Imaginé par St Ignace de Loyola) Le but est que tout mon être, tout mes sens soient orientés, focalises, vers la personne de Jésus Christ. En un mot, être spectateur attentif de la scène.
Quels sont les sentiments qui habitent le cœur du Christ ? Quels sont les sentiments qui habitaient le cœur des apôtres Quand ça se passe ? Murmure des pharisiens. Qui est là en présence ? J'essaie de voir qui est en présence, j'essaie de répertorier les différentes parties. Que disent-elles ? Ou que ne disent-elles pas ? Que font-elles ? Je vais essayer d'être attentif à tous les regards Je prends un exemple concret : Jn 21,4 La pêche miraculeuse.
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Je fais intervenir mes cinq sens :
Je regarde, Je sens, J'écoute, Je touche, Je goûte.
Je regarde : Les personnes, les mouvements, les gestes.
J'écoute : Le Clapotis de l'eau, les paroles échangées, le silence.
Je sens : L'humidité du matin, l'odeur du poisson.
Je touche : Le filet sous mes doigts.
Je goûte : Un poisson grillé !
Où ? quand ? comment ? qui ? quoi ? Gestes, paroles, silence.
Non pas imaginer un démon folklorique et entrer dans un imaginaire sentimental ou délirant, mais au contraire, être présent à la scène de l'Évangile pour appréhender le réel. Aller de l'extérieur vers l'intérieur. Sentiments, pensées, volontés internes. Je repère l'idée centrale du texte ; qu'a voulu me dire par ce passage d'évangile, le Seigneur ? Il ne s'agit pas là d'abord d'une technique, mais plutôt de se laisser guider par l' E.S qui nous conduit mystérieusement dans cette méditation pour en tirer quelques fruits. Mieux connaître Jésus Christ et moi-même suivant ce que l'Esprit Saint me donne d'accueillir.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
7.2 LECTIO DIVINA
saint Marc
Repères pour l’oraison
Les revues « prions en Eglise » et « Magnificat » nous proposent chaque jour un texte d’évangile. Il est une bonne chose de nourrir notre oraison de l’évangile du jour ; cela permet en outre d’être en union avec la communion des saints et avec l’Eglise toute entière. Cependant, lorsqu’on débute dans l’Oraison, on peut avoir un peu de mal avec certains passages d’évangile qui ne sont pas très priants, bien que la liturgie nous les propose. Dans ces conditions, il ne faut pas avoir peur d’avoir recours à des textes plus faciles, plus aisés pour alimenter notre Oraison et cela, même si ce ne sont pas les textes du jour !
Voici une liste de textes, sélectionnés à Troussures par le Père CAFFAREL et qui nous étaient proposés dès la fin de la semaine de prières, afin de nous aider, nous, débutants :
Récits évangéliques
Voici une série de récits évangéliques à lire selon la "méthode" proposée
1. Saint Matthieu
La tempête apaisée 8, 23-27
La tempête apaisée 8, 23-27
Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
Guérison de la fille d'une Cananéenne 15, 2 1-28
Profession de foi de Pierre 16, 13-20
Entrée messianique à Jérusalem 21, 1-11
Gethsémani 26, 36-46
L'arrestation de Jésus 26, 47-56
Jésus devant le Sanhédrin 26, 57-68
Le couronnement d'épines 27, 27-3 1
2. Saint Marc
Guérison d'une hémorroïsse 5, 23-24
Guérison d'une hémorroïsse 5, 23-24
« Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Résurrection de la fille de Jaïre 5, 21-24 et 35-43
Guérison d'un homme à la main desséchée 3, 1-6
Multiplication des pains 6, 30-44
Guérison d'un sourd-bègue 7, 31-37
Guérison d'un aveugle 8, 22-26
Qui est le plus grand ? 9, 33-37
Jésus et les enfants 10, 13-16
Le jeune homme riche 10, 17-22
L'aveugle de Jéricho 10, 46-52
L'obole de la veuve 12, 41-44
3. Saint Luc
Baptême de Jésus 3, 21-22
Baptême de Jésus 3, 21-22
Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit.
Appel des quatre premiers disciples 5, 1-11
Guérison d'un lépreux 5, 12-16
Guérison d'un paralytique 5, 17-26
Guérison d'un serviteur d'un centurion 7, 1-10
La veuve de Naïm 7, 11-17
La pécheresse pardonnée 7, 36-50
La Transfiguration 9, 28-36
Marthe et Marie 10, 38-42
Guérison de la femme courbée 13, 10-17
Guérison des dix lépreux 17, 11-19
Zachée 19, 1-10
Reniement de Pierre 22, 33-34
Le crucifiement 23, 3 3-34
Le bon larron 23, 39-43
La mort de Jésus 23, 44-49
Les Pèlerins d'Emmaüs 24, 13-35
4. Saint Jean
Les premiers disciples 1, 35-51
Les premiers disciples 1, 35-51
Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
Les noces de Cana 2, 1-11
Les vendeurs chassés du Temple 2, 13-22
La Samaritaine 4, 15-42
La femme adultère 8, 1-11
Guérison de l'aveugle-né 9, 1-41
Résurrection de Lazare 11, 1-44
L'onction de Béthanie 12, 1-8
Le lavement des pieds 13, 1-15
Jésus devant Pilate 18, 28-40 et 19, 1-16
Marie au pied de la croix 19, 25-27
Le tombeau vide 20, 1-10
L'apparition à Marie de Magdala 20, 11-18
Apparition aux disciples 20, 19-29
Apparition au bord du lac de Tibériade 21, 1-23
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
8 LES DISTRACTIONS NE SONT RIEN
Nous portons en nous des soucis, des questions, des joies ausosi. L'oraison étant un moment de grand silence tous les sentiments que nos occupations avaient écartés reviennent en force. Les distractions sont naturelles. Elles sont le fruit de notre mémoire, de notre imagination. Elles peuvent d'ailleurs être aggravées par la fatigue. La prière est vite détournée de son objet.
Faut-il s'en inquiéter ? Non. Elles ne sont pas graves, dans la mesure où nous ne les avons pas cherchées. Ce sont des mouches qu'il suffit d'écarter, des nuages qui passent. Sainte Thérèse d'Avila recommande de ne pas s'en occuper. "Elles ne sont pas des péchés, par conséquent, elles ne déplaisent pas à Dieu. Au contraire, elles excitent sa pitié" (Saint Jure).
"Dieu exerce l'âme de toutes sortes de manières pour l'habituer à rester fidèle en toute circonstance" (St Macaire). Donc il faut essayer de supporter humblement l'épreuve des distractions ou même parfois le sommeil qui peut survenir au cours de l'oraison. Dieu est touché par notre persévérance. L'oraison de pauvreté est bonne. "Seigneur, Tu entends le désir du pauvre" (Psaume 10, 17).
En pratique, il suffit de revenir à Dieu autant de fois que c'est nécessaire. On reprend conscience qu'Il est là et on reste en paix.
Un conseil utile : si je pense tout à coup à une tâche à remplir, je la note aussitôt afin de ne pas l'oublier sur une feuille ou un carnet que j'ai à portée de main, et ensuite je reprends l'oraison.
Quand il y a beaucoup de distractions
Les distractions très nombreuses sont souvent le signe d'un problème. Elles peuvent venir d'un manque de discipline dans le reste de la journée. Peut-être sommes-nous habituellement attachés exagérément à notre travail, mais également à nos pensées, rêveries… musique, bref à tout ce qui nous cause un certain plaisir. Ou inversement, peut-être que nous sommes dominés par des préoccupations, des souffrances.
distraction fatale
Dans ce cas, "Les peines et les soucis ne sont pas des distractions. Dieu les connaît et nous devons les remettre à son amour. Ensuite, autant qu'il est possible, essayer de ne pas être occupé par eux durant l'oraison. Cette oraison n'est pas sans mérite". Ph. Duvaux
Évidemment, le cas d'une grande souffrance est différent (maladie, décès, conflit, échec…). On n'a pas à écarter ce grave problème, mais au contraire à en faire l'objet de l'échange avec Jésus. On lui offre cela, on le supplie, en union avec sa Passion.
En dehors de ces circonstances graves, l'afflux des distractions est souvent le signe d'un manque de vigilance habituel, d'un attachement à soi-même. Dieu est l'unique bien. Est-ce que je L'aime vraiment plus que tout ? Est-ce que je peux dire : "Je veux ce que Tu veux" ?
Jésus recommande de "prier sans cesse". Cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter de travailler, mais que nous devons essayer d'agir pour lui en toutes choses. La lutte contre les distractions est liée à l'orientation habituelle de nos journées.
L'oraison est un moyen très fort pour mettre Dieu à la première place. Descendre chaque jour dans le cœur profond produit à la longue un détachement de l'ego. C'est un chemin de vérité et de conversion. La persévérance courageuse dans l'oraison nous centre sur Dieu. Elle est un bon moyen pour écarter, au moins un peu, ces fameuses pensées et images qui parasitent nos prières.[/color][/b]
Nous portons en nous des soucis, des questions, des joies ausosi. L'oraison étant un moment de grand silence tous les sentiments que nos occupations avaient écartés reviennent en force. Les distractions sont naturelles. Elles sont le fruit de notre mémoire, de notre imagination. Elles peuvent d'ailleurs être aggravées par la fatigue. La prière est vite détournée de son objet.
Faut-il s'en inquiéter ? Non. Elles ne sont pas graves, dans la mesure où nous ne les avons pas cherchées. Ce sont des mouches qu'il suffit d'écarter, des nuages qui passent. Sainte Thérèse d'Avila recommande de ne pas s'en occuper. "Elles ne sont pas des péchés, par conséquent, elles ne déplaisent pas à Dieu. Au contraire, elles excitent sa pitié" (Saint Jure).
"Dieu exerce l'âme de toutes sortes de manières pour l'habituer à rester fidèle en toute circonstance" (St Macaire). Donc il faut essayer de supporter humblement l'épreuve des distractions ou même parfois le sommeil qui peut survenir au cours de l'oraison. Dieu est touché par notre persévérance. L'oraison de pauvreté est bonne. "Seigneur, Tu entends le désir du pauvre" (Psaume 10, 17).
En pratique, il suffit de revenir à Dieu autant de fois que c'est nécessaire. On reprend conscience qu'Il est là et on reste en paix.
Un conseil utile : si je pense tout à coup à une tâche à remplir, je la note aussitôt afin de ne pas l'oublier sur une feuille ou un carnet que j'ai à portée de main, et ensuite je reprends l'oraison.
Quand il y a beaucoup de distractions
Les distractions très nombreuses sont souvent le signe d'un problème. Elles peuvent venir d'un manque de discipline dans le reste de la journée. Peut-être sommes-nous habituellement attachés exagérément à notre travail, mais également à nos pensées, rêveries… musique, bref à tout ce qui nous cause un certain plaisir. Ou inversement, peut-être que nous sommes dominés par des préoccupations, des souffrances.
distraction fatale
Dans ce cas, "Les peines et les soucis ne sont pas des distractions. Dieu les connaît et nous devons les remettre à son amour. Ensuite, autant qu'il est possible, essayer de ne pas être occupé par eux durant l'oraison. Cette oraison n'est pas sans mérite". Ph. Duvaux
Évidemment, le cas d'une grande souffrance est différent (maladie, décès, conflit, échec…). On n'a pas à écarter ce grave problème, mais au contraire à en faire l'objet de l'échange avec Jésus. On lui offre cela, on le supplie, en union avec sa Passion.
En dehors de ces circonstances graves, l'afflux des distractions est souvent le signe d'un manque de vigilance habituel, d'un attachement à soi-même. Dieu est l'unique bien. Est-ce que je L'aime vraiment plus que tout ? Est-ce que je peux dire : "Je veux ce que Tu veux" ?
Jésus recommande de "prier sans cesse". Cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter de travailler, mais que nous devons essayer d'agir pour lui en toutes choses. La lutte contre les distractions est liée à l'orientation habituelle de nos journées.
L'oraison est un moyen très fort pour mettre Dieu à la première place. Descendre chaque jour dans le cœur profond produit à la longue un détachement de l'ego. C'est un chemin de vérité et de conversion. La persévérance courageuse dans l'oraison nous centre sur Dieu. Elle est un bon moyen pour écarter, au moins un peu, ces fameuses pensées et images qui parasitent nos prières.[/color][/b]
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: L'oraison
@zamiePère Nathan a écrit:...
trois points: ça veut dire : posez moi vos questions en MP
ça veut dire que le Père Nathan ne peut plus intervenir ici , mais il peut répondre à vos questions ... sur l'oraison
voici par exemple une de ses récentes homélies où l'oraison est éclairée dans ce qu'elle réalise : l'essenCIEL
https://gloria.tv/audio/1JPAaoMUo7YBArbDc7UaMafYw
vous donnera -t elle l'occasion de glaner avec lui quelques ressources spirituelles , fruits de l'oraison jusqu'a la 7è Demeure ...de la vision béatifique
azais- MEDIATEUR
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