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Message par Gilles Ven 25 Juil 2008 - 12:47

Béni soit Dieu, Père de la miséricorde et Dieu de toute consolation qui nous console dans toute notre affliction ! (Saint Paul)


1. Aucun malheur n'est sans bonheur, aucune perte n'est que perte. "La fidélité et la bonté essentielles de Dieu, dit saint Paul, ne tolèrent pas que la souffrance et les épreuves soient tout à fait insupportables et accablantes : il envoie toujours aussi quelque chose de consolant afin qu'on puisse se tirer d'affaire". Les maîtres chrétiens sont d'ailleurs d'accord avec les maîtres païens sur ce point : Dieu et la nature ne permettent pas qu'il y ait un mal ou une méchanceté pure et simple.
Je suppose que quelqu'un possède 100 ducats ; là-dessus il en perd 40, il lui en reste 60. S'il veut penser toujours aux 40 ducats perdus il devient abattu et perd le repos. Comment, d'ailleurs, pourrait-on être résigné et joyeux quand on dirige son attention vers une perte aussi pénible, se la dépeint, la considère en soupirant et s'entretient avec son dommage ? Si au lieu de cela il se tournait vers les 60 qu'il possède encore et tournait le dos résolument aux 40 qu'il a perdus, s'il se reflétait en eux, les regardait et les caressait : il serait très certainement consolé. Seul ce qui est et qui est quelque chose de bon peut consoler, mais ce qui n'est pas ou en tout cas n'est pas bon, et n'est pas mien et perdu pour moi, cela doit sans contredit produire souffrance et désolation. Cela aussi consolerait cette personne si elle voulait réfléchir aux millions de gens qui, s'ils avaient les 60 ducats que tu as encore, se considéreraient comme grands et riches et auraient le coeur joyeux et plein de gratitude envers Dieu !
2. Un autre cas. Tu as perdu 1000 ducats. Eh bien ! tu ne dois pas gémir là-dessus, tu dois remercier Dieu qui te les avait donnés, en sorte que tu étais dans la situation de les perdre simplement - mais aussi les laisser partir avec résignation, exercer ainsi ta patience et te mériter ainsi la vie éternelle, ce que n'auraient pu te procurer beaucoup de milliers de ducats.

3. Si quelqu'un est couché avec de grandes douleurs corporelles, mais est pourtant logé chez lui et a ce qui lui est nécessaire pour le manger et le boire, reçoit le conseil des médecins, les plaintes et l'assistance de ses amis : que doit-il faire ? Que font donc les pauvres gens qui souffrent les mêmes misères et d'autres encore bien pires et qui n'ont personne pour leur tendre une gorgée d'eau ?... C'est pourquoi, si tu veux être consolé, oublie ceux qui sont dans une meilleure situation que toi, et ne pense qu'à ceux qui sont encore plus mal en point.

4. Saint Augustin dit : "En Dieu il n'y a ni éloignement ni longueur : si tu veux qu'il ne soit pas éloigné de toi dans le temps ni dans l'espace articule-toi à lui, car en lui mille ans sont comme le jour d'aujourd'hui." En Dieu il n'y a pas de tristesse, ni de souffrance, ni de maux : si tu veux être exempt de tous maux et de toute souffrance, ne t'en tiens qu'à Dieu ! Certes ! toute ta souffrance ne vient que de ce que tu ne retournes pas vers Dieu : si tu étais formé et engendré dans la justice seule, rien, ni sa justice, ni Dieu lui-même, ne pourrait te faire souffrir. Salomon le confirme : "Rien ne trouble le juste quoi qu'il puisse jamais lui arriver". Quand un dommage arrive de l'extérieur à l'homme bon et juste, il garde la même humeur immuable dans la paix de son coeur.

5. Toute souffrance vient de l'amour qu'on a pour ce dont la perte vous prive. Si donc la perte de choses extérieures est pour moi une souffrance, c'est un signe certain que j'aime ces choses ; j'aime donc en réalité la souffrance et la désolation. Comment dès lors s'étonner que je devienne geignant ? Alors que mon coeur cherche franchement la souffrance et que je donne aux créatures mon amour qui appartient à la bonté, à Dieu. Je me tourne vers les créatures d'où ne viennent que troubles et me détourne de la source du bonheur et de la joie : et ensuite je m'étonne d'être triste ? En vérité ! il est impossible à Dieu et au monde entier de faire que trouve la vraie consolation celui qui la cherche chez les créatures.
Mais qui n'aimerait que Dieu dans les créatures et les créatures en Dieu, trouverait partout une vraie, juste et égale consolation : Mon coeur et mon amour doue de bonté la créature elle aussi. Ceci aussi est une qualité propre à Dieu.

6. Un homme bon ne peut être celui qui se refuse à faire ce que Dieu veut expressément. Parce que c'est une contradiction que Dieu veuille quelque chose d'autre que le bien; mais au contraire justement en tant que Dieu le veut cela devient et est nécessairement le bien, oui le meilleur. Nous prions tous les jours : "Notre Père... Que ta volonté soit faite", et pourtant quand la volonté de Dieu arrive et devient réelle, nous nous plaignons et sommes tristes et troublés !
Un homme bon devrait avoir en Dieu une si grande confiance et une si ferme assurance et le tenir pour si bon que comptant dans sa bonté et dans son amour, il regarde comme impossible qu'un malheur lui arrive à moins qu'il ne veuille par là, ou bien lui épargner un malheur plus grand, ou bien déjà sur terre le dédommager largement, ou bien produire par ce moyen quelque chose d'incomparablement plus précieux qui ne fasse que rendre sa renommée d'autant plus magnifique. Pourtant, quoi qu'il en soit de lui, il suffit que ce soit la volonté de Dieu ! la volonté de l'homme bon doit être à tel point unie et fondue avec la volonté de Dieu qu'il veuille la même chose que Dieu.
Si Dieu veut donner, eh bien ! je m'en réjouis de tout coeur au nom de Dieu. Mais s'il ne veut pas donner, eh bien ! alors non : j'y renonce dans le même acte de volonté par lequel Dieu ne le veut pas ! Alors j'accepte justement de renoncer et de ne pas prendre. Qu'est-ce que cela me fait ? Sûrement ! on saisit Dieu plus purement dans la privation que dans la réception du don. Si on le reçoit, le don comporte déjà en soi de quoi vous rendre joyeux et confiant. Mais si on ne le reçoit pas, on n'a, ni ne trouve, ni ne sait, rien de ce dont on se réjouit sinon de la seule volonté de Dieu !

7. Si quelqu'un a perdu un bien extérieur, ou ses amis, ou ses parents, ou un oeil, ou autre chose de ce genre, il peut être certain, s'il s'y résigne avec douceur pour l'amour de Dieu, que tout cela lui ouvre un crédit auprès de Dieu, jusque dans le plus petit détail, du fait qu'il n'était pas disposé à accepter cette blessure avec égalité d'âme.
Nous devons aussi réfléchir dans notre peine que Dieu, la Vérité, ne dit que ce qui est vrai et n'est loué que par lui-même. Si Dieu se dérobait à sa parole, à sa vérité, il échapperait aussi par là à sa divinité et ne serait plus Dieu : parole s'appelle en lui "réalité". Et sa parole est que "notre souffrance doit être métamorphosée en joie". Aucun doute donc que si je savais que toutes les pierres de mon fardeau dussent être métamorphosées en or pur : plus j'en aurais à trainer plus elle me serait chères.
J'affirme avec confiance que de cette manière l'homme serait puissamment réconforté dans toute sa souffrance et sa misère.

SOURCE: AMITIE CHRÉTIENNE

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Message par Gilles Ven 25 Juil 2008 - 14:48

AMITIE CHRETIENNE
Suite...

8. Si quelqu'un a possédé quelques années un bon revenu et le perd par un coup du sort : il doit être sage et remercier Dieu. En s'avisant de sa perte et de son malheur il lui vient en somme pour la première fois à l'esprit combien sa situation était bonne auparavant; et doit remercier Dieu pour le bien-être dont il a pu jouir plusieurs années et ne pas être de mauvaise humeur. Il doit penser que l'homme (déjà selon la vérité naturelle) ne possède par lui-même que vices et méchanceté, tout le bien Dieu ne le lui a que prêté, non donné. Qui voit les choses comme elles sont, il sait que le Père céleste donne tout bien au Fils et au Saint-Esprit. Mais il ne le donne jamais à la créature, il ne lui prête qu'à crédit. Le soleil dispense à l'air la chaleur, mais il ne lui donne la lumière qu'à crédit; à peine donc le soleil est-il couché et voici que l'air perd la lumière, la chaleur par contre demeure : car elle lui est donné en propre. Aussi les maîtres disent-ils : Dieu le Père est Père vis-à-vis du Fils, non pas Seigneur (et de même pour le Saint-Esprit); Dieu seul en tant que Père, Fils et Saint-Esprit est Seigneur, Seigneur des créatures. Comme j'ai coutume de l'exprimer : Dieu était et est Père de toute éternité, mais ce n'est que depuis qu'il a créé les créatures qu'il est Seigneur.
Si donc tout bien et toute consolation ne sont prêtées à l'homme qu'à crédit, qu'a-t-il donc à se plaindre si Dieu les lui redemande ? Il doit remercier Dieu de les lui avoir prêté si longtemps ! Il doit aussi le remercier de ce qu'IL ne lui reprend pas tout en une seule fois. Ce qui ne serait pourtant que juste vis-à-vis de l'homme qui se met en colère parce qu'il doit en restituer une partie, alors que ce n'a jamais été à lui et qu'il n'en a jamais été seigneur. C'est pourquoi le prophète Jérémie, plongé en grande souffrance et détresse, s'écrie excellemment : "Oh ! combien grande et multiple est la miséricorde de Dieu qui ne nous anéantit pas tous d'un seul coup !" Il faut nous rendre compte une bonne fois combien il est terriblement injuste de nous fâcher et de nous plaindre quand nous perdons quelque chose. Car en tant que je veux que le bien que je possède me soit donné et non prêté, je veux être Seigneur, je veux être par nature Fils de Dieu et parfait : et je ne suis même pas Fils de Dieu par la grâce. Car la qualité propre du Fils est de garder son âme égale quoi qu'il arrive.

9. Saint Paul dit: "Dieu châtie ceux qu'il aime et accepte comme fils". Qui est fils, il lui appartient de souffrir aussi. Comme le Fils dans la Divinité ne pouvait souffrir dans l'éternité, le Père Céleste l'envoya dans le temps pour qu'il fût homme et pût souffrir. Si tu veux être Fils de Dieu et pourtant ne pas souffrir, tu as grand tort ! Il est écrit dans le Livre de la Sagesse : "Dieu tente et éprouve qui est juste, de même qu'on éprouve et brûle l'or dans une fournaise." C'est un signe que le roi ou le prince met une grande confiance dans un chevalier quand il le met au premier rang du combat. Saint Antoine dans le désert eut une fois tout particulièrement à souffrir de la part des esprits mauvais; et quand il eut surmonté l'épreuve Notre-Seigneur lui apparut d'une façon visible, hautement satisfait. "Hélas, Seigneur, s'écria le saint homme, où étais-tu donc jusqu'à présent, pendant que j'étais en si grande détresse ?" Et Notre-Seigneur de répondre : "J'étais déjà ici, comme je le suis maintenant, mais l'envie m'a pris de regarder dans quelle mesure tu étais pieux !"

10. Dans les Psaumes Notre-Seigneur dit expressément de l'homme de bien qu'il est avec lui dans la souffrance. De cette parole on peut tirer 6 consolations et enseignements :

I. St Augustin dit que la patience dans la souffrance pour Dieu est meilleure, plus haute et plus magnifique que tout ce qu'on peut retirer à l'homme contre sa volonté, que tout bien extérieur. Et Dieu sait qu'il n'y a, parmi ceux qui aiment ce monde, personne, si riche soit-il, qui ne soit prêt à prendre sur lui les plus grandes douleurs, même pour longtemps, si toutefois il devait par la suite être le maître puissant de ce monde entier.
II. Je ne m'attache pas seulement à la parole de Dieu qu'il est avec nous dans la souffrance, mais je puise en elle et je dis : Si Dieu est avec moi dans la souffrance, que veux-je donc de plus ? Comme dit St Augustin : "Il est bien avide et peu sage celui à qui Dieu ne suffit pas." Il est écrit dans le Livre de la Sagesse : "Avec Dieu (la "Sagesse éternelle") me sont échus en partage, en bloc, tous les dons avantageux". Cela signifie d'après un commentaire : rien n'est bon, rien ne peut être bon qui vient sans Dieu; et tout ce qui vient avec Dieu est, ne serait-ce que pour cela, bon. Si l'on retirait à toutes les créatures et au monde entier l'essence que Dieu seul donne, ils deviendraient un pur rien, rebutant, sans valeur et haïssable ! "Seigneur, dit Saint Bernard, si tu es avec nous dans la souffrance, donne-moi à souffrir toujours, afin que tu sois toujours en moi et avec moi et que je puisse te posséder toujours !"
III. Je dis : "Dieu avec nous dans la douleur", c'est qu'il souffre lui-même avec nous ! En vérité, qui connait la vérité, il sait que je dis vrai : Dieu souffre avec l'homme, oui (à sa manière) incomparablement plus que celui qui souffre pour Lui. Alors je dis : si Dieu lui-même veut souffrir, je dois aussi, équitablement, souffrir aussi ! Car, si je suis comme je dois être, je veux ce que Dieu veut. Je prie tous les jours, et c'est Dieu lui-même qui me l'enjoint : Seigneur, que ta volonté soit faite ! Et pourtant, quand Dieu veut souffrir, je veux me plaindre de cette souffrance. Comme les choses sont donc à l'envers ! Oui, j'en suis assuré : Dieu souffre si volontiers avec nous, dans la mesure où nous ne souffrons que pour Lui, que ce ne lui est plus douloureux, mais une joie au contraire. Et si nous avions l'attitude que nous devrions, la souffrance ne serait pas non plus pour nous douloureuse, mais un délice et un rafraîchissement.
IV. Il est conforme à la nature que la compassion d'un ami adoucisse notre propre souffrance. Si donc la souffrance d'un homme, qu'il partage avec moi, peut me consoler, combien davantage la compassion de Dieu !
V. Et si je voulais donc souffrir avec une personne que j'aime et qui m'aime, je devrais en bonne justice le vouloir volontiers aussi avec Dieu, qui souffre aussi, souffre pour moi en raison de l'amour qu'il me porte.
VI. Comment le Dieu plein de bonté et de sollicitude peut-il à proprement parler seulement permettre que ses amis qui sont gens de bien ne soient pas toujours dans la souffrance ? Si quelqu'un avait un ami qui fût en situation de souffrir quelques jours brefs dans l'intérêt d'une grande réussite et pût par là acquérir et posséder durablement considération et richesse, s'il voulait faire échouer la chose ou permettre qu'un autre la fit échouer, on ne dirait pourtant pas qu'il était son ami et l'avait en affection. Ainsi Dieu ne peut à proprement parler permettre en aucune manière que ses amis, les gens de bien, soient jamais sans souffrances - même s'ils ne voulaient pas souffrir et que la souffrance leur pesât !
Eh bien ! la valeur de la vraie souffrance découle exclusivement de la valeur de la volonté. En conséquence tout ce que l'homme de bien "veut" souffrir, tout ce à quoi il est prêt et préparé, il le souffre réellement aux yeux de Dieu, il le souffre pour et en Dieu.
On peut aussi par là se rendre très bien compte de l'imbécilité des gens qui s'étonnent communément quand ils voient des gens de bien dans les souffrances et la misère. Et il leur vient alors "toutes sortes de pensées", en particulier que cela provient de leurs péchés secrets; ils disent aussi à l'occasion : "Mon Dieu, je croyais qu'il était tout particulièrement un homme de bien ! D'où vient donc qu'il doive souffrir si mauvaisement ? Et moi qui croyait qu'il n'y avait pas de faute en lui !" - Et, certes, si c'était vraiment de la souffrance, si ce n'était aussi pour eux que de la douleur et de la peine, ce qu'ils supportent, ils ne seraient pas bons ni sans péché. S'ils sont bons, la souffrance n'est pour eux justement pas une souffrance, un malheur, une peine : pour eux c'est une chance inattendue, quelque chose de béatifiant.

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Message par Gilles Sam 26 Juil 2008 - 13:24

AMITIE CHRETIENNE
Suite et fin...

Pleins de gratitude et de bénignité comme des hommes comblés de présents, supportez donc votre souffrance divine, car elle est salutaire au delà de toute mesure et béatitude !

11. C'est une touche de la grâce divine, quand l'homme aime à lire ou à entendre parler de Dieu, et c'est là pour l'âme un magnifique régal. S'occuper soi-même dans ses pensées avec Dieu, c'est plus doux que le miel. Mais connaître Dieu, quelle plénitude de consolation pour une âme noble ! Et s'unir complètement à Dieu dans l'amour, c'est la joie éternelle ! Déjà ici-bas l'homme doit pouvoir la goûter exactement dans la mesure où il s'y dispose.
De la puissance de la volonté


Sache ceci : la tentation du mal ne demeure jamais chez l'homme fort sans grande bénédiction et sans fruit ! Ecoute donc :
Il y a deux types d'hommes. L'un est ainsi fait qu'il n'est sujet à aucune faiblesse ou du moins l'est rarement. L'autre lui est sujet : son homme extérieur est facilement enflammé par la présence sensible des choses, que ce soit à la colère, ou la vaine ostentation, ou aussi à la sensualité, selon les cas ; mais dans sa puissance suprême il se tient inébranlablement droit et n'est pas disposé à céder à la faiblesse, mais combat contre elle de toutes ses forces. Et pourtant elle réside peut-être dans sa nature, comme quand quelqu'un est frontièrement irascible ou orgueilleux ou autre chose de ce genre, mais il n'en vient pas à l'acte coupable ! Celui-ci doit être loué incomparablement davantage, son gain est beaucoup plus grand, sa vertu beaucoup plus noble que ne l'était celle du premier. La perfection ne vient que de l'épreuve. Comme dit Saint Paul : "La vertu se parfait dans la faiblesse". La propension à pécher n'est pas encore le péché - mais la volonté de pécher est déjà le péché. En vérité ! l'homme bien conseillé, s'il avait le pouvoir de faire un souhait, il ne ferait pas celui de voir disparaître en lui la disposition au péché. Car sans elle l'homme vivrait en ce monde dans l'insécurité malgré toutes ses oeuvres, il ne serait pas sur ses gardes et en outre lui ferait défaut l'honneur de la lutte comme la récompense de la victoire. Ce n'est que le choc et la secousse produits par les penchants mauvais qui produisent la vertu comme récompense d'un dur effort : une telle propension nous rend plus appliqués pour nous exercer à tout moment dans la vertu, elle nous pousse de force vers la vertu, comme un fouet sévère qui contraint à la vigilance et à l'éducation de soi-même. C'est pourquoi plus quelqu'un se trouve faible, mieux il pourra se pourvoir en force et en victoire. Car la vertu comme le vice repose sur la volonté.
Et la puissance d'une bonne volonté n'est en rien moindre que celle d'une mauvaise. Même si je ne fais rien de mal, mais si j'ai néanmoins la volonté du mal, j'ai commis le péché comme si j'avais accompli la mauvaise action. Dans une volonté décidée je peux me charger d'autant de culpabilité que si j'avais assassiné le monde entier et n'ai pourtant pas besoin pour cela de bouger un doigt. Pourquoi la même chose ne serait-elle pas possible pour la bonne volonté, oui et encore incomparablement plus ? Et réellement avec ma volonté je peux tout : je peux porter la peine de tous les hommes, je peux nourrir tous les pauvres et faire le travail de tous les hommes et toute autre chose que tu peux imaginer. S'il n'y a pas manque de volonté mais seulement de pouvoir, en vérité ! devant Dieu tu as fait tout cela, et personne ne peut te le prendre ni te le contester un seul instant.
Car vouloir faire, dès que je le peux, et avoir fait, c'est la même chose devant Dieu, si ta volonté est entière... Maintenant tu pourrais demander : quand donc la volonté est-elle droite et entière ?
Quand elle a abdiqué toute propriété, est sortie d'elle-même et est formée et transformée dans la volonté de Dieu ! Plus il en est ainsi plus ta volonté est une volonté droite et réelle, au moyen de laquelle tu es capable de tout, que ce soit d'aimer Dieu ou tout ce que tu veux.
On objecte : "Mais comment puis-je posséder l'amour de Dieu quand je n'en ai pourtant pas le moindre soupçon ni sentiment ? Comme je vois en d'autres gens qui ont à faire voir de grandes oeuvres, et je trouve en eux une merveilleuse ferveur, qui me manque pourtant entièrement ?
Ici il te faut distinguer dans cet amour deux aspects : une essence - et une oeuvre ou une percée de cette essence ! Le lieu de l'amour est uniquement la volonté : qui a plus de volonté il a aussi plus d'amour. Mais qui en a le plus, personne d'autre ne le sait, cela gît caché dans l'âme : parce que Dieu gît caché dans le fond de l'âme. En ce sens l'amour débouche entièrement dans la volonté : qui a plus de volonté il a aussi plus d'amour. (Oeuvres de Maître Eckhart, extraits).
CONSOLATION DANS L'ÉPREUVE... Ekar
CONSOLATION DANS L'ÉPREUVE... Christ

CONSOLATION DANS L'ÉPREUVE... Sigle2 Oeuvres de Maître Eckhart


Spiritualité rhéno-flamande

Eckhart né vers 1260 à Hochheim en Thuringe, il entre, en 1275, comme novice au couvent dominicain d'Erfurt.
Après des études brillantes consacrées après la première année de noviciat à l'étude des constitutions de l'Ordre (2 ans), puis à la philosophie (5 ans), enfin la théologie.
A Cologne, Eckhart approfondit sa science des Ecritures et de la Théologie... Il fut envoyé poursuivre ses études au Studium Générale de Cologne pour l'élite de son ordre.
Vers 1293 il rejoint Paris alors capitale incontestée de la théologie chrétienne. Quelques années plus tard (avant 1298) il est nommé Prieur d'Erfurt et Vicaire général de Thuringe. Vers 1300, Eckhart est envoyé à nouveau à Paris où le titre de Maître en Ecriture sainte lui est accordé. En 1304, il est nommé provincial de Saxe. Le grade de licencié en théologie lui fut attribué directement par bulle pontificale...
Eckhart effectue un 3è séjour en Sorbonne où il compose les premiers commentaires de la Bible qu'il devait poursuivre (sans les achever) à Strasbourg et à Cologne. Par ce 3è séjour, tout à fait exceptionnel, le Thuringien est nommé à un poste universitaire de tout premier plan. Eckhart enseigne en qualité de Magister Actu Regens qui n'avait jamais été donné chez les Prêcheurs qu'au seul Thomas D'Acquin. En 1314, Eckhart prend la direction du Studium Generale de Strasbourg, dix ans plus tard, il préside celui de Cologne, le fleuron de son ordre...

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