Le ménage (allez, du balai)
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Le ménage (allez, du balai)
Bonjour,
jeune de Vendredi Saint, Carême, confessions, grand ménage de printemps...
il y a du ménage dans l'air .
Ma voisine juive, comme chaque année, a déjà tout nettoyé dans son appartement qu'elle a vidé de toute trace de nourriture (c'est nous qui prenons tout ce qui lui reste encore de biscuits et céréales).
Bon, et comme je viens par hasard de tomber sur un livre épatant ("Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi" de Dominique Loreau)
et que Philippe Arino vient de mettre en ligne un petit article qui voit un lien entre se laver/laver (les pieds, par exemple) et aimer,
j'ai pensé qu'il était temps de sortir de ma "culture du complexe"
et d'oser parler (à l'instar de Loreau et d'Arino) des vertus purificatrices, thérapeutiques, apaisantes, structurantes, de cette activité si dévalorisée aujourd'hui : le ménage.
A mon avis, les 40 jours dans le désert ont à voir avec cela. On "commence" par se purifier, faire le vide, renouer avec la prière et le jeûne, évacuer les choses inutiles.
L'action, la mort, la résurrection, la fête viennent ensuite.
Avant de commencer la journée, on se lave.
Avant de passer à table on se lave les mains etc.
Or très longtemps je n'ai pas osé parler de mes habitudes ménagères, par honte. Et parce que personne ne m'aurait comprise.
En effet la culture occidentale depuis le féminisme dénigre l'entretien de la maison (sauf si paradoxalement c'est l'homme qui s'y attèle !).
J'ai grandi dans une famille athée, féministe, "libérée" où ma mère déléguait les tâches à une jeune femme immigrée (ménage), à mon père(vaisselle, débarrasser, repassage), à moi_même (aspirer, m'occuper de ma jeune fratrie, les faire manger).
La culture environnante, et plus encore celle du pays étranger où j'ai vécu (études et travail) 15 ans mise beaucoup sur la vie "extérieure" : travail, pouvoir, relations, associations, projets, sports et loisirs sont mis en priorités pour accéder à un "épanouissement"... en revanche le soin apporté à la vie intérieure passe pour une contrainte inutile, à déléguer ou évacuer, voire un trouble mental : haro sur la rigidité et la maniaquerie !
En Allemagne, pays très propre dans l'espace public, la vie intérieure, privée, est très négligée :
look "naturel", "sport"
(=baggy, jambes pas épilées, ne pas utiliser savon ni shampooing... ah, combien de fois mes collègues féminines s'en sont-elles prises à mes tailleurs et mes cheveux bien lavés, à mon fard, en me traitant de Française pas émancipée et en me disant que j'"avais le droit" de venir travailler en décontract'...)
système et style éducatif antiautoritaires
(ah ces amis qui débarque avec une progéniture qui, pareille à Attila, transforme un appartement soigné en champ de bataille l'espace d'un goûter...et que Papa et Maman laissent faire avec des yeux tout énamourés ! Ben quoi, ton tapis plein de nutella, t'es rigide à ce point-là ? Tu oses faire passer les choses "mortes" avant la merveilleuse force vitale de notre adorable marmouset ?)
et les intérieurs de ces femmes hostiles à la maniaquerie, travaillant dehors, jonglant avec les horaires du patron, des enfants, des babysitters...on y vit dans les miettes, le désordre, les placards tachés par les enfants, les cheveux tombés par terre...parce que ce qui compte est de "se dorlotter" chez soi, c'est le "relationnel" avec les enfants.
C'est d'être cool, c'est de laisser tout le monde s'amuser, s'exprimer "à égalité", etc.
Bref, je ne sais pas si cela fait du bien à la vie de famille ni même au bien-être de l'individu pourtant avancé pour expliquer ce laisser aller : le pauvre individu comprimé dans une éducation / une hygiène "rigide" ne saurait s'épanouir en dehors d'une culture de l'abandon domestique, de conduites régressives, de la permissivité éducative et de l' avachissement vestimentaire qui cohabitent avec l'engouement pour le sport et le culte de la performance au travail.
jeune de Vendredi Saint, Carême, confessions, grand ménage de printemps...
il y a du ménage dans l'air .
Ma voisine juive, comme chaque année, a déjà tout nettoyé dans son appartement qu'elle a vidé de toute trace de nourriture (c'est nous qui prenons tout ce qui lui reste encore de biscuits et céréales).
Bon, et comme je viens par hasard de tomber sur un livre épatant ("Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi" de Dominique Loreau)
et que Philippe Arino vient de mettre en ligne un petit article qui voit un lien entre se laver/laver (les pieds, par exemple) et aimer,
j'ai pensé qu'il était temps de sortir de ma "culture du complexe"
et d'oser parler (à l'instar de Loreau et d'Arino) des vertus purificatrices, thérapeutiques, apaisantes, structurantes, de cette activité si dévalorisée aujourd'hui : le ménage.
A mon avis, les 40 jours dans le désert ont à voir avec cela. On "commence" par se purifier, faire le vide, renouer avec la prière et le jeûne, évacuer les choses inutiles.
L'action, la mort, la résurrection, la fête viennent ensuite.
Avant de commencer la journée, on se lave.
Avant de passer à table on se lave les mains etc.
Or très longtemps je n'ai pas osé parler de mes habitudes ménagères, par honte. Et parce que personne ne m'aurait comprise.
En effet la culture occidentale depuis le féminisme dénigre l'entretien de la maison (sauf si paradoxalement c'est l'homme qui s'y attèle !).
J'ai grandi dans une famille athée, féministe, "libérée" où ma mère déléguait les tâches à une jeune femme immigrée (ménage), à mon père(vaisselle, débarrasser, repassage), à moi_même (aspirer, m'occuper de ma jeune fratrie, les faire manger).
La culture environnante, et plus encore celle du pays étranger où j'ai vécu (études et travail) 15 ans mise beaucoup sur la vie "extérieure" : travail, pouvoir, relations, associations, projets, sports et loisirs sont mis en priorités pour accéder à un "épanouissement"... en revanche le soin apporté à la vie intérieure passe pour une contrainte inutile, à déléguer ou évacuer, voire un trouble mental : haro sur la rigidité et la maniaquerie !
En Allemagne, pays très propre dans l'espace public, la vie intérieure, privée, est très négligée :
look "naturel", "sport"
(=baggy, jambes pas épilées, ne pas utiliser savon ni shampooing... ah, combien de fois mes collègues féminines s'en sont-elles prises à mes tailleurs et mes cheveux bien lavés, à mon fard, en me traitant de Française pas émancipée et en me disant que j'"avais le droit" de venir travailler en décontract'...)
système et style éducatif antiautoritaires
(ah ces amis qui débarque avec une progéniture qui, pareille à Attila, transforme un appartement soigné en champ de bataille l'espace d'un goûter...et que Papa et Maman laissent faire avec des yeux tout énamourés ! Ben quoi, ton tapis plein de nutella, t'es rigide à ce point-là ? Tu oses faire passer les choses "mortes" avant la merveilleuse force vitale de notre adorable marmouset ?)
et les intérieurs de ces femmes hostiles à la maniaquerie, travaillant dehors, jonglant avec les horaires du patron, des enfants, des babysitters...on y vit dans les miettes, le désordre, les placards tachés par les enfants, les cheveux tombés par terre...parce que ce qui compte est de "se dorlotter" chez soi, c'est le "relationnel" avec les enfants.
C'est d'être cool, c'est de laisser tout le monde s'amuser, s'exprimer "à égalité", etc.
Bref, je ne sais pas si cela fait du bien à la vie de famille ni même au bien-être de l'individu pourtant avancé pour expliquer ce laisser aller : le pauvre individu comprimé dans une éducation / une hygiène "rigide" ne saurait s'épanouir en dehors d'une culture de l'abandon domestique, de conduites régressives, de la permissivité éducative et de l' avachissement vestimentaire qui cohabitent avec l'engouement pour le sport et le culte de la performance au travail.
Dernière édition par Philon le Ven 3 Avr 2015 - 17:32, édité 3 fois
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Or, le livre de D. Loreau (qui vit au Japon) souligne l'importance accordée par les Japonais (et les Orientaux) à la vie intérieure, domestique, quotidienne.
La sérénité du Japonais, observe-t-elle, lui vient de ce qu'il soigne, lave, entretient, l'espace où il vit, le jardin, les vêtements. Tout y est minutieux, ritualisé, net et beau. La femme féminine est (contrairement à chez nous) la parfaite ménagère.
Hhmm me dis-je en rêvant, comme j'aimerais vivre une semaine chez des Japonais !
La sérénité du Japonais, observe-t-elle, lui vient de ce qu'il soigne, lave, entretient, l'espace où il vit, le jardin, les vêtements. Tout y est minutieux, ritualisé, net et beau. La femme féminine est (contrairement à chez nous) la parfaite ménagère.
Hhmm me dis-je en rêvant, comme j'aimerais vivre une semaine chez des Japonais !
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Mais il n'est sans doute pas nécessaire d'aller si loin.
La maison, notre troisième peau, est finalement le lieu de notre enracinement. Bien la soigner, ritualiser les tâches, les faire à fond, avec soin, peut être le signe de l'importance que nous accordons à la notion d'enracinement, à celle aussi de vie intérieure. Deux notions qui battent de l'aile dans un Occident mondialisé antifamilialiste et qui s'éloigne du religieux.
La maison, notre troisième peau, est finalement le lieu de notre enracinement. Bien la soigner, ritualiser les tâches, les faire à fond, avec soin, peut être le signe de l'importance que nous accordons à la notion d'enracinement, à celle aussi de vie intérieure. Deux notions qui battent de l'aile dans un Occident mondialisé antifamilialiste et qui s'éloigne du religieux.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Pourquoi les rituels ménagers, le travail ménager, sont-ils dévalorisés dans le monde moderne ?
1 leur caractère gratuit :
nul ne se fait payer pour entretenir sa propre maison : on est payé pour travailler hors de chez soi.
Autrement dit en libérant les femmes, le féminisme tient à les placer au-dehors du domaine d'action féminin par excellence : le monde domestique.
Il favorise l'idée de l'infériorité des tâches ménagères dont le caractère gratuit ne faisait pas le poids face à la logique de rentabilité : s'absenter de chez soi pour gagner l'argent qui permet de payer une aide et des machines qui feront le travail domestique à votre place.
On voit ici le lien qui existe entre le déracinement et la logique marchande. Ce qui est dévalorisé (inintéressant) est ce qui ne rapporte rien et ne vous demande pas de vous déplacer, de quitter quelque chose, de "rompre" (avec un lieu, des habitudes, un héritage, des coutumes...).
Autrement dit la femme occidentalisée doit travailler la majeure partie du temps hors de son PROPRE espace : elle dispose donc de moins de temps pour le tenir PROPRE.
1 leur caractère gratuit :
nul ne se fait payer pour entretenir sa propre maison : on est payé pour travailler hors de chez soi.
Autrement dit en libérant les femmes, le féminisme tient à les placer au-dehors du domaine d'action féminin par excellence : le monde domestique.
Il favorise l'idée de l'infériorité des tâches ménagères dont le caractère gratuit ne faisait pas le poids face à la logique de rentabilité : s'absenter de chez soi pour gagner l'argent qui permet de payer une aide et des machines qui feront le travail domestique à votre place.
On voit ici le lien qui existe entre le déracinement et la logique marchande. Ce qui est dévalorisé (inintéressant) est ce qui ne rapporte rien et ne vous demande pas de vous déplacer, de quitter quelque chose, de "rompre" (avec un lieu, des habitudes, un héritage, des coutumes...).
Autrement dit la femme occidentalisée doit travailler la majeure partie du temps hors de son PROPRE espace : elle dispose donc de moins de temps pour le tenir PROPRE.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
2 Leur caractère manuel
et j'ajouterais concret, avec résultat visible.
A l'heure du virtuel, travailler de ses mains (que ce soit la terre ou la matière, faire un travail physique ou manuel) est mal vu. C'est le signe d'une appartenance sociale "basse", d'un intellect peu développé : faire un métier valorisant qui demande des années d'études demande que l'on délègue les tâches "simples" à d'autres "qui ne sont bons qu'à ça".
L'Occident entretient une association entre "basses besognes" et esprit peu développé.
et j'ajouterais concret, avec résultat visible.
A l'heure du virtuel, travailler de ses mains (que ce soit la terre ou la matière, faire un travail physique ou manuel) est mal vu. C'est le signe d'une appartenance sociale "basse", d'un intellect peu développé : faire un métier valorisant qui demande des années d'études demande que l'on délègue les tâches "simples" à d'autres "qui ne sont bons qu'à ça".
L'Occident entretient une association entre "basses besognes" et esprit peu développé.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci Philon pour le thème intéressant que vous développez en corrélant plusieurs points : psycho, vie intérieure etc.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci Carine !
Votre bel avatar et le degré "pour la paix" me font penser qu'un intérieur bien tenu va avec des gens heureux qui se sentent en paix.
Passons à une troisième cause de dévalorisation du ménage :
3 l'idéologie anti-autoritaire.
Rebelle à l'idée de discipline, l'anti-autoritarisme postule que les besoins de l'enfant et de l'individu se situent du côté de ce qui apporte du plaisir sans efforts.
D'où les nouvelles pédagogies; d'où l'éducation sans contrainte (et les enfants tyrans); d'où la baisse du niveau d'instruction en France;
d'où aussi le relâchement vestimentaire, la grossièreté des moeurs, la multiplication des incivilités (rappelons-nous que les Japonais passent pour l'un des peuples les plus disciplinés ET les plus courtois du Monde).
L'anti-autoritarisme voit dans les tâches domestiques quelque chose de scro-gneu-gneu : quelle idée de demander à Paul de mettre la table où à Kévin de cirer ses chaussures. Loi du moindre effort oblige : ya qu'à circuler en godasses crades et se servir au frigo.
Bref s'épargner la peine.
Votre bel avatar et le degré "pour la paix" me font penser qu'un intérieur bien tenu va avec des gens heureux qui se sentent en paix.
Passons à une troisième cause de dévalorisation du ménage :
3 l'idéologie anti-autoritaire.
Rebelle à l'idée de discipline, l'anti-autoritarisme postule que les besoins de l'enfant et de l'individu se situent du côté de ce qui apporte du plaisir sans efforts.
D'où les nouvelles pédagogies; d'où l'éducation sans contrainte (et les enfants tyrans); d'où la baisse du niveau d'instruction en France;
d'où aussi le relâchement vestimentaire, la grossièreté des moeurs, la multiplication des incivilités (rappelons-nous que les Japonais passent pour l'un des peuples les plus disciplinés ET les plus courtois du Monde).
L'anti-autoritarisme voit dans les tâches domestiques quelque chose de scro-gneu-gneu : quelle idée de demander à Paul de mettre la table où à Kévin de cirer ses chaussures. Loi du moindre effort oblige : ya qu'à circuler en godasses crades et se servir au frigo.
Bref s'épargner la peine.
Dernière édition par Philon le Ven 3 Avr 2015 - 19:49, édité 1 fois
P12345- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
4 L'idéologie féministe
qui voit à travers une grille marxiste opprimeur/opprimé
l'homme "opprimant" la femme qui serait sa prolétaire et qu'il faut "libérer" (même contre son gré) de la dépendance au mari pour la faire entrer dans la dépendance à l'employeur (lui_même étant soumis aux actionnaires).
Dans cette logique la personne effectuant gratuitement des tâches pour lesquelles elle pourrait être rémunérée est ou bien complètement exploitée ou bien complètement siphonnée : la femme au foyer est donc à plaindre, à émanciper, à envoyer d'urgence à la recherche d'un emploi car, ce qu'elle fait ne "valant" pas un centime, elle ne fait "rien".
D'où pas mal de conséquences : sans emploi elle risque d'
_Etre considérée comme une fainéante.
_ Se voir souvent demander quand elle reprendra le travail (ce qu'elle fait n'est pas du "vrai" travail)
_ Se voir demander si "au moins" (pour ne pas être une aliénée achevée) elle a "quand même" une vie sociale, culturelle, associative...
_Se voir demander plein plein de petits services, des "bricoles" pas rémunérées, par les femmes qui, elles, travaillent pour un salaire : ben forcément, puisqu'elle ne travaille pas, elle a du "temps de disponible" (pour faire des démarches en faveur d'une association; garder un gosse; prêter un litre de lait; faire un ourlet; accompagner une sortie scolaire...)
_ Se heurter à l'incrédulité quand elle dit que SI, elle travaille bel et bien. Et que ses journées à elle aussi sont fatigantes.
Pourquoi cette incrédulité, c'est simple : ses heures à elle ne sont pas payées. Or le temps (merci Benjamin Franklin) en Occident moderne c'est de l'argent. Donc le temps qui ne produit pas d'argent, ce n'est pas vraiment du vrai temps, pas plus que le travail gratuit ne peut être du "vrai" travail.
D'où il découle que la femme au foyer ne peut plus opposer aux demandes parfois très intrusives des femmes salariées la réalité de son travail domestique. Une famille, les autres en ont une aussi en plus d'un emploi. La femme au foyer N'a QU'une simple journée (qui est déjà bien chargée), les autres en ont une DOUBLE, alors il n'y a pas d'excuse : elle aura toujours dans la tête des autres "plus" de temps, "moins" de fatigue et les seules contraintes qu'elle "se crée elle-même". La "maniaquerie domestique" c'est un "luxe"(la salariée n'a pas le temps de fignoler et sait "relativiser"le perfectionnisme domestique). Donc on ne se gêne pas pour la faire travailler, empiéter sur son temps et son espace sans craindre d'être intrusive ni abusive ("je passe chez toi demain matin à 8 heures avant le boulot").
qui voit à travers une grille marxiste opprimeur/opprimé
l'homme "opprimant" la femme qui serait sa prolétaire et qu'il faut "libérer" (même contre son gré) de la dépendance au mari pour la faire entrer dans la dépendance à l'employeur (lui_même étant soumis aux actionnaires).
Dans cette logique la personne effectuant gratuitement des tâches pour lesquelles elle pourrait être rémunérée est ou bien complètement exploitée ou bien complètement siphonnée : la femme au foyer est donc à plaindre, à émanciper, à envoyer d'urgence à la recherche d'un emploi car, ce qu'elle fait ne "valant" pas un centime, elle ne fait "rien".
D'où pas mal de conséquences : sans emploi elle risque d'
_Etre considérée comme une fainéante.
_ Se voir souvent demander quand elle reprendra le travail (ce qu'elle fait n'est pas du "vrai" travail)
_ Se voir demander si "au moins" (pour ne pas être une aliénée achevée) elle a "quand même" une vie sociale, culturelle, associative...
_Se voir demander plein plein de petits services, des "bricoles" pas rémunérées, par les femmes qui, elles, travaillent pour un salaire : ben forcément, puisqu'elle ne travaille pas, elle a du "temps de disponible" (pour faire des démarches en faveur d'une association; garder un gosse; prêter un litre de lait; faire un ourlet; accompagner une sortie scolaire...)
_ Se heurter à l'incrédulité quand elle dit que SI, elle travaille bel et bien. Et que ses journées à elle aussi sont fatigantes.
Pourquoi cette incrédulité, c'est simple : ses heures à elle ne sont pas payées. Or le temps (merci Benjamin Franklin) en Occident moderne c'est de l'argent. Donc le temps qui ne produit pas d'argent, ce n'est pas vraiment du vrai temps, pas plus que le travail gratuit ne peut être du "vrai" travail.
D'où il découle que la femme au foyer ne peut plus opposer aux demandes parfois très intrusives des femmes salariées la réalité de son travail domestique. Une famille, les autres en ont une aussi en plus d'un emploi. La femme au foyer N'a QU'une simple journée (qui est déjà bien chargée), les autres en ont une DOUBLE, alors il n'y a pas d'excuse : elle aura toujours dans la tête des autres "plus" de temps, "moins" de fatigue et les seules contraintes qu'elle "se crée elle-même". La "maniaquerie domestique" c'est un "luxe"(la salariée n'a pas le temps de fignoler et sait "relativiser"le perfectionnisme domestique). Donc on ne se gêne pas pour la faire travailler, empiéter sur son temps et son espace sans craindre d'être intrusive ni abusive ("je passe chez toi demain matin à 8 heures avant le boulot").
P12345- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Maintenant on peut reprendre à l'envers ces 4 points et voir dans ce qui est dévalorisant l'exact contraire.
P12345- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
En effet, reprenons ces 4 points en les éclairant d'une autre lumière et on pourrait trouver au ménage de la valeur positive de par
1 son caractère gratuit.
Si l'on fait ce travail physique et fatigant sans aucune rémunération (et zéro reconnaissance sociale), c'est bien qu'il existe une aune différente que celle de la rentabilité pour jauger de la valeur d'un travail. Une maison bien tenue, pourrait-on dire, cela n'a pas de prix. Certaines personnalités politiques pourraient méditer la phrase suivante : certaines choses ne peuvent ni se vendre, ni s'acheter.
Tout n'est pas consommable. Tout n'est pas permis. Tout ne se monnaye pas.
Dès que l'on sort de la logique du tout achetable /interchangeable, le sens des limites, le sens de l'interdit redevient lisible, tel un fond marin une fois que les vagues se sont calmées.
Un intérieur soigné avec amour, une maison propre et nette, organisée autour de rituels (bref le "toc" dont la psychiatrie cherche à "guérir" une clientèle vouée au rentable, au mouvement, au changement perpétuel) cela n'a pas grand'chose à voir avec la société marchande : ce sont les mains des habitants qui font les tâches gratuites, ni une salariée, ni les machines.
La vie domestique pour certaines personnes, c'est une nature, c'est une vocation.
1 son caractère gratuit.
Si l'on fait ce travail physique et fatigant sans aucune rémunération (et zéro reconnaissance sociale), c'est bien qu'il existe une aune différente que celle de la rentabilité pour jauger de la valeur d'un travail. Une maison bien tenue, pourrait-on dire, cela n'a pas de prix. Certaines personnalités politiques pourraient méditer la phrase suivante : certaines choses ne peuvent ni se vendre, ni s'acheter.
Tout n'est pas consommable. Tout n'est pas permis. Tout ne se monnaye pas.
Dès que l'on sort de la logique du tout achetable /interchangeable, le sens des limites, le sens de l'interdit redevient lisible, tel un fond marin une fois que les vagues se sont calmées.
Un intérieur soigné avec amour, une maison propre et nette, organisée autour de rituels (bref le "toc" dont la psychiatrie cherche à "guérir" une clientèle vouée au rentable, au mouvement, au changement perpétuel) cela n'a pas grand'chose à voir avec la société marchande : ce sont les mains des habitants qui font les tâches gratuites, ni une salariée, ni les machines.
La vie domestique pour certaines personnes, c'est une nature, c'est une vocation.
P12345- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci Philon, ça va peut-être me motiver de faire du ménage...
Pour moi, c'est une obligation.
Mais c'est vrai que ma mère faisait "le nettoyage de Pâques", je n'ai jamais cherché plus loin que c'était la fin de l'hiver.
Pour moi, c'est une obligation.
Mais c'est vrai que ma mère faisait "le nettoyage de Pâques", je n'ai jamais cherché plus loin que c'était la fin de l'hiver.
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci Vévette
deuxième point
2 Le caractère manuel de ces tâches.
Là je me dis tout de suite : Saint Joseph était charpentier. Il a appris à Jésus un métier manuel.
Pourquoi diable l'enseignement ménager a-t-il été évacué de l'enseignement ? Pourquoi les métiers manuels sont-ils moins rémunérés, moins prestigieux ?
Pourquoi est-ce très noble de développer des programmes informatiques pour les banques et les assurances alors que ça ne l'est pas de laver/désinfecter les sols d'une clinique, de faire du pain ou de construire des maisons...
Tentatives de réponses : l'homme souhaite s'extraire du travail physique.
Bon mais une fois que c'est fait il se rend compte que cette émancipation du travail physique présente des inconvénients imprévus. Déjà, en travaillant moins physiquement nous brûlons un tiers de calories de moins qu'il y a un siècle (d'où risque de surpoids).
Ensuite, l'industrialisation nous rend dépendants de la machine et plus elle est sophistiquée, plus nous sommes dépendants.
Faire manuellement ce que la machine peut faire à notre place nous rend paradoxalement plus libres par rapport à la matière. Le métier de mère au foyer comportait ainsi une multitude de savoir-faire pour nourrir, soigner, guérir, laver, habiller...qui disparaissent avec les machines.
Mais les machines tombent en panne et sont conçues pour ne pas durer.
On est bien contente d'avoir ses mains au cas où.
Ca repose l'esprit et l'on tire de cela (exemple : je n'ai pas la télé mais fais de la couture. Pas de portable mais un répertoire de chansons et d'histoires) un plaisir réel. Bien plus réel que lorsqu'on sort sa carte de crédit.
On apprécie d'autant plus que l'effort a précédé le résultat
deuxième point
2 Le caractère manuel de ces tâches.
Là je me dis tout de suite : Saint Joseph était charpentier. Il a appris à Jésus un métier manuel.
Pourquoi diable l'enseignement ménager a-t-il été évacué de l'enseignement ? Pourquoi les métiers manuels sont-ils moins rémunérés, moins prestigieux ?
Pourquoi est-ce très noble de développer des programmes informatiques pour les banques et les assurances alors que ça ne l'est pas de laver/désinfecter les sols d'une clinique, de faire du pain ou de construire des maisons...
Tentatives de réponses : l'homme souhaite s'extraire du travail physique.
Bon mais une fois que c'est fait il se rend compte que cette émancipation du travail physique présente des inconvénients imprévus. Déjà, en travaillant moins physiquement nous brûlons un tiers de calories de moins qu'il y a un siècle (d'où risque de surpoids).
Ensuite, l'industrialisation nous rend dépendants de la machine et plus elle est sophistiquée, plus nous sommes dépendants.
Faire manuellement ce que la machine peut faire à notre place nous rend paradoxalement plus libres par rapport à la matière. Le métier de mère au foyer comportait ainsi une multitude de savoir-faire pour nourrir, soigner, guérir, laver, habiller...qui disparaissent avec les machines.
Mais les machines tombent en panne et sont conçues pour ne pas durer.
On est bien contente d'avoir ses mains au cas où.
Ca repose l'esprit et l'on tire de cela (exemple : je n'ai pas la télé mais fais de la couture. Pas de portable mais un répertoire de chansons et d'histoires) un plaisir réel. Bien plus réel que lorsqu'on sort sa carte de crédit.
On apprécie d'autant plus que l'effort a précédé le résultat
P12345- Avec Saint Joseph
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Re: Le ménage (allez, du balai)
3 L'idéologie anti-autoritaire
la confrontation de l'utopie antiautoritaire et de la réalité tourne à l'avantage de la seconde (qui est pourtant la moins séduisante...) : l'enfant ne se fait pas lui-même, il n'accepte pas les contraintes de son plein gré, il a besoin d'être éduqué.
L'éducation pose des limites à l'énergie vitale du bambin.
Eduquer, dit un célèbre pédiatre, c'est frustrer.
Là encore, l'effort et l'acceptation de la limite porteront des fruits : à l'effort de prendre un balai succèdera le plaisir de la pièce bien nette. A celui de ranger la sécurité que donne l'ordre , le fait que chaque chose soit à sa place.
Notre époque, favorable à l'antiautoritarisme, au désordre domestique ("surtout ne rien imposer d'arbitraire à l'enfant") n'est pas non plus par hasard celle qui attente sans précédent aux différences sexuelles (gender) et générationnelles (familles dites "démocratique, fils pris en substitut du conjoint par une mère divorcée...). En toute logique cette confusion des places se reflète dans la manière que nous avons de trouver "cool" un appartement en "foutoir". A mon avis celui qui range chez soi les choses à leur place respectera plus facilement la place, l'espace, des uns et des autres. Quand tout se met à s'équivaloir on n'est pas loin des dérives telles que celles que relève le pédiatre Aldo Naouri (parents se permettant trop de "privautés" avec les enfants, ne voyant pas où est le mal...) pour nous mettre en garde.
Un espace "propre" est aussi un espace qui nous est propre.
la confrontation de l'utopie antiautoritaire et de la réalité tourne à l'avantage de la seconde (qui est pourtant la moins séduisante...) : l'enfant ne se fait pas lui-même, il n'accepte pas les contraintes de son plein gré, il a besoin d'être éduqué.
L'éducation pose des limites à l'énergie vitale du bambin.
Eduquer, dit un célèbre pédiatre, c'est frustrer.
Là encore, l'effort et l'acceptation de la limite porteront des fruits : à l'effort de prendre un balai succèdera le plaisir de la pièce bien nette. A celui de ranger la sécurité que donne l'ordre , le fait que chaque chose soit à sa place.
Notre époque, favorable à l'antiautoritarisme, au désordre domestique ("surtout ne rien imposer d'arbitraire à l'enfant") n'est pas non plus par hasard celle qui attente sans précédent aux différences sexuelles (gender) et générationnelles (familles dites "démocratique, fils pris en substitut du conjoint par une mère divorcée...). En toute logique cette confusion des places se reflète dans la manière que nous avons de trouver "cool" un appartement en "foutoir". A mon avis celui qui range chez soi les choses à leur place respectera plus facilement la place, l'espace, des uns et des autres. Quand tout se met à s'équivaloir on n'est pas loin des dérives telles que celles que relève le pédiatre Aldo Naouri (parents se permettant trop de "privautés" avec les enfants, ne voyant pas où est le mal...) pour nous mettre en garde.
Un espace "propre" est aussi un espace qui nous est propre.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
4 L'idéologie féministe (à grille de lecture marxiste).
Reprenons cette lecture du ménage comme signe du rapport exploitée (celle qui le fait) exploitant (celui qui en profite), chère aux féministes.
Là encore, on peut inverser le rapport dévalorisant :
-en admettant (merci à Hegel...) que l'"esclave", s'il travail pour un "maitre" oisif, finira de par son savoir faire et sa maitrise des choses par reprendre une domination sur le dominant. En effet si Gérard a besoin de Laura pour lui repasser ses chemises, la personne dépendante n'est peut-être pas celle que le féminisme croit...
- En sortant de l'interprétation dominant-dominée : la personne qui sert les autres, au regard de l'amour, est en réalité celle qui a le vrai trésor. Celui qui s'abaisse sera relevé.
Cendrillon qui ne fait que servir est choisie pour être reine car elle a montré beaucoup d'amour.
Marie-Madeleine s'agenouille auprès de Jésus, elle lave ses pieds avec des pleurs et elle les parfume.
Sainte Thérèse d'Avila disait en substance qu'une femme qui astique garde son esprit (d'ailleurs, on peut prier des dizaines en fourbissant les meubles).
Reprenons cette lecture du ménage comme signe du rapport exploitée (celle qui le fait) exploitant (celui qui en profite), chère aux féministes.
Là encore, on peut inverser le rapport dévalorisant :
-en admettant (merci à Hegel...) que l'"esclave", s'il travail pour un "maitre" oisif, finira de par son savoir faire et sa maitrise des choses par reprendre une domination sur le dominant. En effet si Gérard a besoin de Laura pour lui repasser ses chemises, la personne dépendante n'est peut-être pas celle que le féminisme croit...
- En sortant de l'interprétation dominant-dominée : la personne qui sert les autres, au regard de l'amour, est en réalité celle qui a le vrai trésor. Celui qui s'abaisse sera relevé.
Cendrillon qui ne fait que servir est choisie pour être reine car elle a montré beaucoup d'amour.
Marie-Madeleine s'agenouille auprès de Jésus, elle lave ses pieds avec des pleurs et elle les parfume.
Sainte Thérèse d'Avila disait en substance qu'une femme qui astique garde son esprit (d'ailleurs, on peut prier des dizaines en fourbissant les meubles).
Dernière édition par Philon le Mar 7 Avr 2015 - 10:22, édité 1 fois
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Re: Le ménage (allez, du balai)
L'idéologie féministe ne se contente pas de dévaloriser la "servante" et les tâches de "moindre" importance : elle aligne la femme sur l'homme en la poussant vers une vie extérieure (plutôt masculine : travail, commerce, voyages, politique...) au détriment de la vie intérieure.
La vie intérieure était le lieu du repos de l'homme et du travail de la femme. La femme travaillant à l'extérieur la majeure partie de son temps, la vie intérieure tend, en Occident, à être laissée à l'abandon.
Je vois un lien entre cet abandon de la vie domestique, la fragilisation de la famille et l'éloignement du monde occidental de Dieu.
La vie intérieure était le lieu du repos de l'homme et du travail de la femme. La femme travaillant à l'extérieur la majeure partie de son temps, la vie intérieure tend, en Occident, à être laissée à l'abandon.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Ensuite je pense que l'Occident moderne a tendance à dévaloriser la vie contemplative qui n'est pas une vie de "profit". Et que mère au foyer, consacrée à la famille, cela peut avoir de par certains aspect des ressemblances avec la vie contemplative :
il y a un retrait (relatif) du monde, en tous cas du monde du travail.
Une forme de frugalité (liée à l'absence de revenu)
des tâches "simples"
une organisation de la vie, des rituels, une structure du temps.
et une attention particulière accordée à l'intérieur qui doit être calme et propre, ordonné, avec les objets à leur place, un souci d'esthétique dans le dépouillement : les encombrements, énervements, machines et gadgets, bavardages inutiles, stress, biens inutiles viennent de l'extérieur. Je préfère un intérieur "pauvre" mais propre et bien tenu que le contraire.
il y a un retrait (relatif) du monde, en tous cas du monde du travail.
Une forme de frugalité (liée à l'absence de revenu)
des tâches "simples"
une organisation de la vie, des rituels, une structure du temps.
et une attention particulière accordée à l'intérieur qui doit être calme et propre, ordonné, avec les objets à leur place, un souci d'esthétique dans le dépouillement : les encombrements, énervements, machines et gadgets, bavardages inutiles, stress, biens inutiles viennent de l'extérieur. Je préfère un intérieur "pauvre" mais propre et bien tenu que le contraire.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
J'ajouterais volontiers que démission éducative et démission domestique vont de pair : ce sont les régions du globe où l'on accorde le plus de soin à la vie intérieure, à la propreté (sur soi, chez soi) et à l'harmonie du logis qui "produisent" des personnalités éduquées : élèves soigneux, employés ponctuels et disciplinés, citoyen courtois respectueux de certains "codes" du comportement en société.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci beaucoup ma chère Philon d'avoir aborder ce thème. J'avoue que moi j'aime bien faire mon ménage, cela me vide l'esprit .
Ceci dit comme on dit: Faire le ménage quand les enfants grandissent c'est comme ramasser la neige quand elle tombe encore
Mais je n'ai pas a me plaindre, j'ai de bons enfants qui m'aident beaucoup.
Ceci dit comme on dit: Faire le ménage quand les enfants grandissent c'est comme ramasser la neige quand elle tombe encore
Mais je n'ai pas a me plaindre, j'ai de bons enfants qui m'aident beaucoup.
Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Le ménage (allez, du balai)
C'est une chance !
Les miennes en font le moins possible.
Maintenant je vois que mon esprit se "lave" de ce qui le peine ou le stresse quand je lave.
Mon confesseur m'a donné une pénitence : une lecture biblique par jour . J'ai commencé les Psaumes : des pénitences comme cela, j'en redemande !
Les miennes en font le moins possible.
Maintenant je vois que mon esprit se "lave" de ce qui le peine ou le stresse quand je lave.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Tu m'étonnes, c'est un vrai plaisir la lecture bibliquePhilon a écrit:C'est une chance !
Les miennes en font le moins possible.
Maintenant je vois que mon esprit se "lave" de ce qui le peine ou le stresse quand je lave.
Mon confesseur m'a donné une pénitence : une lecture biblique par jour . J'ai commencé les Psaumes : des pénitences comme cela, j'en redemande !
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Et en expliquant à tes filles que tu es fatiguée, cela ne les incite elles pas a plus t'aider?
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Non car elles refusent de me croire et disent que je m'écoute.
C'est la galère d'obtenir d'elles un infime service (débarrasser son verre et son assiète)
C'est la galère d'obtenir d'elles un infime service (débarrasser son verre et son assiète)
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Philon a écrit:Non car elles refusent de me croire et disent que je m'écoute.
C'est la galère d'obtenir d'elles un infime service (débarrasser son verre et son assiète)
Mais quelle âges ont elles? si cela n'est pas trop indiscret??
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Ben l'âge ingrat (12ans).
Au même âge, ma mère travaillant à l'extérieur dans un collège, j'avais ma clé, je faisais rentrer et goûter mes petits frère et soeur; m'occupais des animaux domestiques avec ma soeur; faisais parfois un dessert; mettais la table; aspirais le mercredi; aidais à débarrasser; étais de débarrassage-vaisselle le samedi (il y avait des tours).
Impossible d'obtenir des miennes le 10ème de cela.
Au même âge, ma mère travaillant à l'extérieur dans un collège, j'avais ma clé, je faisais rentrer et goûter mes petits frère et soeur; m'occupais des animaux domestiques avec ma soeur; faisais parfois un dessert; mettais la table; aspirais le mercredi; aidais à débarrasser; étais de débarrassage-vaisselle le samedi (il y avait des tours).
Impossible d'obtenir des miennes le 10ème de cela.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Philon a écrit:Ben l'âge ingrat (12ans).
Au même âge, ma mère travaillant à l'extérieur dans un collège, j'avais ma clé, je faisais rentrer et goûter mes petits frère et soeur; m'occupais des animaux domestiques avec ma soeur; faisais parfois un dessert; mettais la table; aspirais le mercredi; aidais à débarrasser; étais de débarrassage-vaisselle le samedi (il y avait des tours).
Impossible d'obtenir des miennes le 10ème de cela.
Mes enfants prient pour vos filles en ma compagnie. Je suis sincèrement de tout coeur avec vous . Mon fils de 13 ans garde ses frères et soeurs lorsque nous avons quelques courses a faire et j'avoue que même si parfois il rechigne un peu lol (surement l'âge) il le fait quand même.
Avez vous essayer la grève ?? par exemple pour juste une semaine qu'elles fassent la machine à laver de leur affaires, l'étendre ect..et si cela n'est pas fait bah tant pis elles remettent les mêmes affaires! Peut être verront elles la charge de VOTRE quotidien!
Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Merci de votre gentillesse et prier avec vos enfants pour nous !
Je suis très touchée.
La grève n'aurait aucun effet : depuis 2009 j'ai été hospitalisée 7 fois à cause d'un cancer.
Mon mari s'occupait des enfants.
L'état de la maison quand je rentrais me faisait craindre à chaque fois une nouvelle hospitalisation, c'était la double peine. Il y avait tout ce laisser-aller à laver, remettre en ordre, je devais faire face à la fatigue et demander l'aide d'une voisine.
Eux trois (mon mari, mes jumelles) vivent dans la désinvolture domestique, la saleté et le désordre leur sont indifférents.
Je suis très touchée.
La grève n'aurait aucun effet : depuis 2009 j'ai été hospitalisée 7 fois à cause d'un cancer.
Mon mari s'occupait des enfants.
L'état de la maison quand je rentrais me faisait craindre à chaque fois une nouvelle hospitalisation, c'était la double peine. Il y avait tout ce laisser-aller à laver, remettre en ordre, je devais faire face à la fatigue et demander l'aide d'une voisine.
Eux trois (mon mari, mes jumelles) vivent dans la désinvolture domestique, la saleté et le désordre leur sont indifférents.
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Re: Le ménage (allez, du balai)
ah mince, désolée pour vous. Mais ayez confiance, ce qui semble impossible pour nous, l'est pour Dieu .
Votre vécu me fait penser un peu en parrallèle a Sainte Rita de Cascia. Peut être pouvez vous la prier afin qu'elle vous aide. Sachez que nous sommes en tout cas de tout coeur avec vous . J'aimerais tellement pouvoir faire plus pour vous
Votre vécu me fait penser un peu en parrallèle a Sainte Rita de Cascia. Peut être pouvez vous la prier afin qu'elle vous aide. Sachez que nous sommes en tout cas de tout coeur avec vous . J'aimerais tellement pouvoir faire plus pour vous
Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Qui était sainte Rita de Cascia ?
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Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Le ménage (allez, du balai)
Vraiment Philon, je n'en reviens pas de l'inertie de votre mari et de vos filles !
Je vais prier aussi pour vous.
Je vais prier aussi pour vous.
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