Menaces contre le pape François : Réelles confirme son "ange gardien"
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Menaces contre le pape François : Réelles confirme son "ange gardien"
Oui, les menaces contre le pape François sont réelles, confirme son « ange gardien »
ELISABETH DE BAUDOÜIN (419) ALETEIA
10.03.2015
À Rome, on l’appelle l’« ange gardien » du Pape.
Domenico Giani, 52 ans, commande depuis neuf ans la gendarmerie vaticane, chargée de la sécurité du plus petit état du monde. Ce militaire, qui vit sa mission presque comme un sacerdoce, a bien voulu sortir de sa réserve coutumière pour répondre aux questions du magazine Poliziamoderna, la revue de la police d’État italienne.
À propos des menaces répétées de l'EI contre l’Italie et le Vatican, Domenico Giani remarque qu’une chose est de menacer, mais planifier une attaque en est une autre. Pour le moment, affirme-t-il, il n’y a pas, à sa connaissance, de plan d’attaque avéré contre le Vatican et le Saint-Père. Mais l’EI n’est pas l’ennemi le plus dangereux, affirme l'ange gardien du Pape : les actions solitaires représentent un plus grand danger, car elles sont imprévisibles. Elles peuvent aussi bien venir de fanatiques, que de personnes dérangées, de mythomanes ou d'anonymes qui veulent simplement attirer l'attention des médias.
Comment le pape François vit-il les situations à risques autour de sa personne ? Il n’entend pas renoncer à son style, fondé sur la proximité et la rencontre avec le plus grand nombre d’hommes et de femmes. « Le prêtre qu’il est toujours ne veut pas perdre le contact avec son troupeau », insiste le commandant Giani. Le fait qu’il réside à la Maison Sainte-Marthe, moins inacessible que les anciens appartements pontificaux, complique un peu la tâche de la gendarmerie vaticane.
Mais, confesse son commandant, « c’est à nous de nous adapter et de tout faire pourqu’il puisse assurer son ministère comme il le souhaite ». Même quand il décide, au dernier moment, de visiter un camp de réfugiés, comme il y a quelques jours, lors de sa visite dans la paroisse romaine de Pietralata. Le Pape, poursuit-il, est conscient des menaces qui pèsent sur lui. Mais sa seule préoccupation, ce sont les milliers de fidèles présents chaque jour au Vatican : musées, basilique, place Saint-Pierre...
La protection de Benoît XVI, qui incombe aussi à la Gendarmerie vaticane (qui pour la première fois de son existence doit protéger deux Papes en même temps) est plus simple : le Pape émérite, qui réside dans un monastère, à l’intérieur de la Cité du Vatican, se limite à une promenade par jour dans les jardins. Il l’accomplit sous escorte limitée.
À travers le contact et la collaboration avec de nombreux États, le commandant Giani est en mesure d’affirmer : le Pape est estimé dans de nombreux pays musulmans, où on le considère comme l’autorité la plus influente au monde. Ses efforts pour le dialogue interreligieux et la paix entre les peuples sont connus et appréciés.
Domenico Giani, qui a servi la République italienne avant d’entrer au service du Saint-Siège, se dit heureux d’avoir pour mission de « protéger le Vicaire du Christ sur terre ». Pour lui, l’honneur et la joie éprouvés compensent les sacrifices. Il se dit soutenu par sa foi, qui lui donne la sérénité dans ce travail où il risque sa vie. Voici sa devise : « Faire jusqu’au bout, en cherchant à faire le mieux possible cette part inutile qui est la mienne, et laisser faire le reste au Seigneur ». Pour le moment, il se dit heureux, en tant que chrétien, de ne pas avoir eu à faire usage de son arme, ni même d’avoir eu à s’en servir pour menacer. Il rappelle toutefois les paroles du Saint-Père après son voyage en Corée du Sud : il est licite d’arrêter l’agresseur injuste (à condition de le faire dans le cadre de l’ONU).
Actuellement, la Gendarmerie du Vatican compte 130 gendarmes. C’est peu, peut-être pas assez, au regard des circonstances, remarque leur chef, mais l’austérité touche aussi le Vatican. Une vingtaine d’entre eux sont spécialement formés contre le terrorisme. Certains accompagnent le Pape durant ses voyages. On y entre par le biais d’un concours, ouvert à ceux qui répondent aux critères suivants : il faut être diplômé, mesurer au moins 1 m 78, mais pas forcément être militaire, même si cela est un plus ; et surtout, être un bon chrétien et aimer l’Église. La gendarmerie vaticane est un corps très convoité : lors du dernier concours, quelque 1 000 jeunes se sont présentés, pour seulement 20 postes. Il n’y a aucune place pour les femmes dans ce métier à risque. Pour le moment, en tout cas.
À propos du conflit qui l’aurait opposé à l’ex-chef des Gardes suisses, conflit qui aurait entraîné le renvoi de ce dernier, le commandant de la Gendarmerie vaticane dément formellement : « La collaboration avec le corps des Gardes suisses a toujours été excellente, et les domaines d’action de chacun ont toujours été clairs. Avec le nouveau commandant, le colonel Graft, il y a aussi une relation d’amitié sincère. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, nous avons effectué de nombreux voyages ensemble. Nous ne pourrions mieux nous entendre. Par ailleurs, le service à Sainte-Marthe a amélioré la collaboration entre nos deux corps ».
Les 110 Gardes suisses ont pour mission de défendre la personne du Saint Père et ses lieux de résidence. La Gendarmerie est chargée de la sécurité de l’État du Vatican et des déplacements du Souverain Pontife. Elle fait aussi office de police judiciaire. Pour remplir son rôle, elle dispose d’un centre opérationnel de haut niveau technologique, auquel sont reliées des milliers de caméras de surveillance.
Au journaliste qui lui a demandé s’il était vrai qu’au Vatican, le trafic de drogue et la pédophilie augmentent, Domenico Giani a répondu : « Nous venons d’avoir deux cas de pédophilie. L’un s’est soldé par une condamnation pour détention d’images pédopornographiques ; l’autre, dont le procès est encore en cours, ne concerne pas des faits commis à l’intérieur du Vatican. Au sujet du trafic de drogue, trois livraisons en provenance de l’extérieur, faites par des gens qui voulaient se servir du Vatican comme lieu de transit, ont été bloquées. Je ne pense donc pas que nous puissions parler d’augmentation ».
Le très professionnel commandant de la Gendarmerie vaticane, un chrétien convaincu, sort de sa réserve.
ELISABETH DE BAUDOÜIN (419) ALETEIA
10.03.2015
© MASSIMILIANO MIGLIORATO/CPP
À Rome, on l’appelle l’« ange gardien » du Pape.
Domenico Giani, 52 ans, commande depuis neuf ans la gendarmerie vaticane, chargée de la sécurité du plus petit état du monde. Ce militaire, qui vit sa mission presque comme un sacerdoce, a bien voulu sortir de sa réserve coutumière pour répondre aux questions du magazine Poliziamoderna, la revue de la police d’État italienne.
À propos des menaces répétées de l'EI contre l’Italie et le Vatican, Domenico Giani remarque qu’une chose est de menacer, mais planifier une attaque en est une autre. Pour le moment, affirme-t-il, il n’y a pas, à sa connaissance, de plan d’attaque avéré contre le Vatican et le Saint-Père. Mais l’EI n’est pas l’ennemi le plus dangereux, affirme l'ange gardien du Pape : les actions solitaires représentent un plus grand danger, car elles sont imprévisibles. Elles peuvent aussi bien venir de fanatiques, que de personnes dérangées, de mythomanes ou d'anonymes qui veulent simplement attirer l'attention des médias.
Ce n’est pas au Pape à s’adapter à nous, c’est à nous de le faire
Comment le pape François vit-il les situations à risques autour de sa personne ? Il n’entend pas renoncer à son style, fondé sur la proximité et la rencontre avec le plus grand nombre d’hommes et de femmes. « Le prêtre qu’il est toujours ne veut pas perdre le contact avec son troupeau », insiste le commandant Giani. Le fait qu’il réside à la Maison Sainte-Marthe, moins inacessible que les anciens appartements pontificaux, complique un peu la tâche de la gendarmerie vaticane. Mais, confesse son commandant, « c’est à nous de nous adapter et de tout faire pourqu’il puisse assurer son ministère comme il le souhaite ». Même quand il décide, au dernier moment, de visiter un camp de réfugiés, comme il y a quelques jours, lors de sa visite dans la paroisse romaine de Pietralata. Le Pape, poursuit-il, est conscient des menaces qui pèsent sur lui. Mais sa seule préoccupation, ce sont les milliers de fidèles présents chaque jour au Vatican : musées, basilique, place Saint-Pierre...
La protection de Benoît XVI, qui incombe aussi à la Gendarmerie vaticane (qui pour la première fois de son existence doit protéger deux Papes en même temps) est plus simple : le Pape émérite, qui réside dans un monastère, à l’intérieur de la Cité du Vatican, se limite à une promenade par jour dans les jardins. Il l’accomplit sous escorte limitée.
À travers le contact et la collaboration avec de nombreux États, le commandant Giani est en mesure d’affirmer : le Pape est estimé dans de nombreux pays musulmans, où on le considère comme l’autorité la plus influente au monde. Ses efforts pour le dialogue interreligieux et la paix entre les peuples sont connus et appréciés.
Aller jusqu’au bout en s’appuyant sur le Christ
Domenico Giani, qui a servi la République italienne avant d’entrer au service du Saint-Siège, se dit heureux d’avoir pour mission de « protéger le Vicaire du Christ sur terre ». Pour lui, l’honneur et la joie éprouvés compensent les sacrifices. Il se dit soutenu par sa foi, qui lui donne la sérénité dans ce travail où il risque sa vie. Voici sa devise : « Faire jusqu’au bout, en cherchant à faire le mieux possible cette part inutile qui est la mienne, et laisser faire le reste au Seigneur ». Pour le moment, il se dit heureux, en tant que chrétien, de ne pas avoir eu à faire usage de son arme, ni même d’avoir eu à s’en servir pour menacer. Il rappelle toutefois les paroles du Saint-Père après son voyage en Corée du Sud : il est licite d’arrêter l’agresseur injuste (à condition de le faire dans le cadre de l’ONU).
Actuellement, la Gendarmerie du Vatican compte 130 gendarmes. C’est peu, peut-être pas assez, au regard des circonstances, remarque leur chef, mais l’austérité touche aussi le Vatican. Une vingtaine d’entre eux sont spécialement formés contre le terrorisme. Certains accompagnent le Pape durant ses voyages. On y entre par le biais d’un concours, ouvert à ceux qui répondent aux critères suivants : il faut être diplômé, mesurer au moins 1 m 78, mais pas forcément être militaire, même si cela est un plus ; et surtout, être un bon chrétien et aimer l’Église. La gendarmerie vaticane est un corps très convoité : lors du dernier concours, quelque 1 000 jeunes se sont présentés, pour seulement 20 postes. Il n’y a aucune place pour les femmes dans ce métier à risque. Pour le moment, en tout cas.
En bonne intelligence avec les Gardes suisses
À propos du conflit qui l’aurait opposé à l’ex-chef des Gardes suisses, conflit qui aurait entraîné le renvoi de ce dernier, le commandant de la Gendarmerie vaticane dément formellement : « La collaboration avec le corps des Gardes suisses a toujours été excellente, et les domaines d’action de chacun ont toujours été clairs. Avec le nouveau commandant, le colonel Graft, il y a aussi une relation d’amitié sincère. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, nous avons effectué de nombreux voyages ensemble. Nous ne pourrions mieux nous entendre. Par ailleurs, le service à Sainte-Marthe a amélioré la collaboration entre nos deux corps ».
Les 110 Gardes suisses ont pour mission de défendre la personne du Saint Père et ses lieux de résidence. La Gendarmerie est chargée de la sécurité de l’État du Vatican et des déplacements du Souverain Pontife. Elle fait aussi office de police judiciaire. Pour remplir son rôle, elle dispose d’un centre opérationnel de haut niveau technologique, auquel sont reliées des milliers de caméras de surveillance.
Au journaliste qui lui a demandé s’il était vrai qu’au Vatican, le trafic de drogue et la pédophilie augmentent, Domenico Giani a répondu : « Nous venons d’avoir deux cas de pédophilie. L’un s’est soldé par une condamnation pour détention d’images pédopornographiques ; l’autre, dont le procès est encore en cours, ne concerne pas des faits commis à l’intérieur du Vatican. Au sujet du trafic de drogue, trois livraisons en provenance de l’extérieur, faites par des gens qui voulaient se servir du Vatican comme lieu de transit, ont été bloquées. Je ne pense donc pas que nous puissions parler d’augmentation ».
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Menaces contre le pape François : Réelles confirme son "ange gardien"
Mis à jour le 13/03/2015 à 13:43
Le pontificat de François pourrait être bref
Le pape François a déclaré avoir "la sensation" que son pontificat pourrait être assez bref, de l'ordre de quatre ou cinq ans.
Dans une longue interview à la chaîne de télévision mexicaine Televisa à l'occasion du deuxième anniversaire de son élection le souverain pontife a répondu franchement sur la durée possible de son règne. Lequel peut se clore par sa mort ou par une démission: "J'ai la sensation que mon pontificat va être bref".
Quatre ou cinq ans. Je ne sais pas. Ou deux ou trois. Deux ans sont déjà passés. C'est une sensation un peu vague que j'ai, celle que le Seigneur m'a choisi pour une mission brève. A cela je garde toujours la possibilité ouverte", indique-t-il.
Benoît XVI, en étant le premier pape en sept siècles à démissionner en février 2013, "a ouvert la porte avec beaucoup de mérite aux papes émérites. Il a ouvert une porte institutionnelle", a-t-il souligné. François, 78 ans, ne dit cependant pas qu'il compte démissionner un jour, laissant la question dans le flou. De précédents propos en ce sens avaient créé des critiques et un grand émoi chez certains théologiens conservateurs. L'idée de fixer une limite d'âge à 80 ans pour la démission d'un pape "ne me plaît pas beaucoup", ajoute-t-il, parce que la charge de pape "est une grâce spéciale". Décréter que cela finirait à 80 ans "créerait une sensation de fin, d'un pontificat voué à ne pas bien s'achever", dit-il dans des propos qui semblent destiner à rassurer les conservateurs.
François parle aussi de son prédécesseur Benoît XVI, retraité au Vatican, qui est "heureux, satisfait, respecté par tout le monde". "Je vais lui rendre visite, parfois je lui parle au téléphone. On peut lui demander conseil. Il est loyal à mort", assure-t-il. A la question : "cela vous plaît d'être pape ?", François répond sobrement et sans excès d'enthousiasme: "cela ne me déplaît pas". Il souligne longuement qu'il a toujours détesté voyager et qu'il a casanier.
Une des choses qu'il aimerait aujourd'hui est simple : pouvoir sortir un jour du Vatican sans être reconnu et pouvoir "aller manger une pizza".
Le pontificat de François pourrait être bref
Le pape François a déclaré avoir "la sensation" que son pontificat pourrait être assez bref, de l'ordre de quatre ou cinq ans.
Dans une longue interview à la chaîne de télévision mexicaine Televisa à l'occasion du deuxième anniversaire de son élection le souverain pontife a répondu franchement sur la durée possible de son règne. Lequel peut se clore par sa mort ou par une démission: "J'ai la sensation que mon pontificat va être bref".
Quatre ou cinq ans. Je ne sais pas. Ou deux ou trois. Deux ans sont déjà passés. C'est une sensation un peu vague que j'ai, celle que le Seigneur m'a choisi pour une mission brève. A cela je garde toujours la possibilité ouverte", indique-t-il.
Benoît XVI, en étant le premier pape en sept siècles à démissionner en février 2013, "a ouvert la porte avec beaucoup de mérite aux papes émérites. Il a ouvert une porte institutionnelle", a-t-il souligné. François, 78 ans, ne dit cependant pas qu'il compte démissionner un jour, laissant la question dans le flou. De précédents propos en ce sens avaient créé des critiques et un grand émoi chez certains théologiens conservateurs. L'idée de fixer une limite d'âge à 80 ans pour la démission d'un pape "ne me plaît pas beaucoup", ajoute-t-il, parce que la charge de pape "est une grâce spéciale". Décréter que cela finirait à 80 ans "créerait une sensation de fin, d'un pontificat voué à ne pas bien s'achever", dit-il dans des propos qui semblent destiner à rassurer les conservateurs.
François parle aussi de son prédécesseur Benoît XVI, retraité au Vatican, qui est "heureux, satisfait, respecté par tout le monde". "Je vais lui rendre visite, parfois je lui parle au téléphone. On peut lui demander conseil. Il est loyal à mort", assure-t-il. A la question : "cela vous plaît d'être pape ?", François répond sobrement et sans excès d'enthousiasme: "cela ne me déplaît pas". Il souligne longuement qu'il a toujours détesté voyager et qu'il a casanier.
Une des choses qu'il aimerait aujourd'hui est simple : pouvoir sortir un jour du Vatican sans être reconnu et pouvoir "aller manger une pizza".
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