La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour)
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La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour)
6 février 2015
La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour!)
Les juges ont limité les cas à des adultes affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables.
La Cour suprême du Canada a autorisé vendredi 6 février l’aide médicale à mourir pour les « personnes adultes capables » au sens de la loi, « qui consentent clairement à mettre fin à leur vie » et qui « sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables (y compris une affection, une maladie ou un handicap) leur causant des souffrances persistantes et intolérables au regard de leur condition ».
Un viol de la Charte canadienne des droits et libertés
La haute cour a jugé que l’interdiction de l’aide médicale à mourir dans le Code pénal violait la Charte canadienne des droits et libertés, qui constitue la première partie de la constitution du pays. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d’un an afin de permettre aux législateurs des différentes provinces de réviser la loi.
« La réaction d’une personne à des problèmes de santé graves et irrémédiables est primordiale pour sa dignité et son autonomie, souligne la Cour. La prohibition prive les personnes se trouvant dans cette situation du droit de prendre des décisions relatives à leur intégrité corporelle et aux soins médicaux et elle empiète ainsi sur leur liberté. Et en leur laissant subir des souffrances intolérables, elle empiète sur la sécurité de leur personne. »
Le médecin ne sera pas contraint à agir
La Cour n’a pas donné de détails sur la forme que pourrait prendre l’aide du médecin (prescription de médicaments, administration de médicaments, etc.). Ce dernier ne sera pas contraint à agir.
L’affaire avait été portée devant la Cour suprême par les familles de deux femmes de Colombie-Britannique (ouest) atteintes de maladies dégénératives incurables et qui sont aujourd’hui décédées, avec le soutien de l’Association des libertés civiles de cette province de l’ouest canadien.
L’une des femmes, Gloria Yaylor, avait succombé à une infection, tandis que l’autre, Kay Carter, avait dû se rendre en Suisse pour obtenir une aide médicale à mourir, disant avant son décès à l’âge de 89 ans être terrifiée « de mourir à petit feu ».
Décision à l’unanimité
Dans une première décision en 1993, la Cour suprême s’était prononcée à 5 juges contre 4 contre la légalisation de l’aide médicale à mourir, s’inquiétant de possibles abus à l’égard de personnes vulnérables. La décision prise vendredi à l’unanimité des neuf juges illustre le changement de valeurs sociales intervenues entre-temps au Canada.
Il s’agit d’un revers de taille pour le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Canadien conservateur Stephen Harper, qui a fermement défendu la constitutionnalité de l’interdiction.
Une décision qui va plus loin que le Québec
Et la Cour va plus loin que le Québec, qui dans la loi « Mourir dans la dignité » impose que la personne demandant une aide médicale à mourir soit un adulte souffrant d’une maladie incurable, étant à l’agonie et affirmant ne plus pouvoir supporter ses souffrances.
Il doit consentir par écrit au traitement. Ce texte a été voté le 10 juin 2014. Il doit entrer en vigueur 18 mois après, soit en décembre 2015.
L’opposition de l’Église
À la suite de ce vote, le président de l’Assemblée des évêques du Québec, Pierre-André Fournier, archevêque de Rimouski, avait alors fait part de sa « profonde déception et vive inquiétude » et souligné « l’absence de consensus en notre société à ce sujet ».
Et d’ajouter : « Nous voulons redire notre conviction profonde, qui est celle de l’Église, que la vie humaine doit être protégée et respectée jusqu’à sa fin naturelle. L’euthanasie, même légalisée, est tout à fait contraire à la dignité de la vie et de la personne ».
La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour!)
Les juges ont limité les cas à des adultes affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables.
La Cour suprême du Canada a autorisé vendredi 6 février l’aide médicale à mourir pour les « personnes adultes capables » au sens de la loi, « qui consentent clairement à mettre fin à leur vie » et qui « sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables (y compris une affection, une maladie ou un handicap) leur causant des souffrances persistantes et intolérables au regard de leur condition ».
Un viol de la Charte canadienne des droits et libertés
La haute cour a jugé que l’interdiction de l’aide médicale à mourir dans le Code pénal violait la Charte canadienne des droits et libertés, qui constitue la première partie de la constitution du pays. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d’un an afin de permettre aux législateurs des différentes provinces de réviser la loi.
« La réaction d’une personne à des problèmes de santé graves et irrémédiables est primordiale pour sa dignité et son autonomie, souligne la Cour. La prohibition prive les personnes se trouvant dans cette situation du droit de prendre des décisions relatives à leur intégrité corporelle et aux soins médicaux et elle empiète ainsi sur leur liberté. Et en leur laissant subir des souffrances intolérables, elle empiète sur la sécurité de leur personne. »
Le médecin ne sera pas contraint à agir
La Cour n’a pas donné de détails sur la forme que pourrait prendre l’aide du médecin (prescription de médicaments, administration de médicaments, etc.). Ce dernier ne sera pas contraint à agir.
L’affaire avait été portée devant la Cour suprême par les familles de deux femmes de Colombie-Britannique (ouest) atteintes de maladies dégénératives incurables et qui sont aujourd’hui décédées, avec le soutien de l’Association des libertés civiles de cette province de l’ouest canadien.
L’une des femmes, Gloria Yaylor, avait succombé à une infection, tandis que l’autre, Kay Carter, avait dû se rendre en Suisse pour obtenir une aide médicale à mourir, disant avant son décès à l’âge de 89 ans être terrifiée « de mourir à petit feu ».
Décision à l’unanimité
Dans une première décision en 1993, la Cour suprême s’était prononcée à 5 juges contre 4 contre la légalisation de l’aide médicale à mourir, s’inquiétant de possibles abus à l’égard de personnes vulnérables. La décision prise vendredi à l’unanimité des neuf juges illustre le changement de valeurs sociales intervenues entre-temps au Canada.
Il s’agit d’un revers de taille pour le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Canadien conservateur Stephen Harper, qui a fermement défendu la constitutionnalité de l’interdiction.
Une décision qui va plus loin que le Québec
Et la Cour va plus loin que le Québec, qui dans la loi « Mourir dans la dignité » impose que la personne demandant une aide médicale à mourir soit un adulte souffrant d’une maladie incurable, étant à l’agonie et affirmant ne plus pouvoir supporter ses souffrances.
Il doit consentir par écrit au traitement. Ce texte a été voté le 10 juin 2014. Il doit entrer en vigueur 18 mois après, soit en décembre 2015.
L’opposition de l’Église
À la suite de ce vote, le président de l’Assemblée des évêques du Québec, Pierre-André Fournier, archevêque de Rimouski, avait alors fait part de sa « profonde déception et vive inquiétude » et souligné « l’absence de consensus en notre société à ce sujet ».
Et d’ajouter : « Nous voulons redire notre conviction profonde, qui est celle de l’Église, que la vie humaine doit être protégée et respectée jusqu’à sa fin naturelle. L’euthanasie, même légalisée, est tout à fait contraire à la dignité de la vie et de la personne ».
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour)
OUI ! @Gilles triste jour
Prions pour que la Volonté de Dieu soit faite ...partout sur la Terre !
Cela est le désir de Dieu !Nous voulons redire notre conviction profonde, qui est celle de l’Église, que la vie humaine doit être protégée et respectée jusqu’à sa fin naturelle. L’euthanasie, même légalisée, est tout à fait contraire à la dignité de la vie et de la personne ».
Prions pour que la Volonté de Dieu soit faite ...partout sur la Terre !
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour)
" Mourir dans la dignité " est une bien drôle d'expression... Cela me fait penser à ceux qui n'ont pas une mort "digne" et qui en plus n'ont pas eu le "choix" de cette mort : ceux qui meurent assassinés ou ceux qui meurent dans d'atroces souffrances (sans que ce soit forcément le fait d'une maladie) n'ont pas eu le "privilège" de choisir comment ils mourraient, ni le moment de leur mort... La mort vient pour chacun, la dignité dans cette situation ne veut pas dire grand-chose.
Scala-Coeli- MEDIATRICE
- Messages : 1798
Localisation : Sud de la France
Inscription : 04/07/2007
Re: La Cour Suprême du Canada autorise le suicide assisté (Un triste jour)
Scala-Coeli a écrit:" Mourir dans la dignité " est une bien drôle d'expression... Cela me fait penser à ceux qui n'ont pas une mort "digne" et qui en plus n'ont pas eu le "choix" de cette mort : ceux qui meurent assassinés ou ceux qui meurent dans d'atroces souffrances (sans que ce soit forcément le fait d'une maladie) n'ont pas eu le "privilège" de choisir comment ils mourraient, ni le moment de leur mort... La mort vient pour chacun, la dignité dans cette situation ne veut pas dire grand-chose.
Belle réflexion.
L'emploi de certains termes donnent à réfléchir.....
Au plaisir.
Stef54- Aime la Divine Volonté
- Messages : 836
Localisation : Lorraine
Inscription : 03/01/2013
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