Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble : "l’avortement n’est pas un droit"
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Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble : "l’avortement n’est pas un droit"
Mgr de Kérimel : l’avortement n’est pas un droit
POSTED ON 10 NOVEMBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD IN CULTURE DE VIE, EN UNE, PEREPISCOPUS, POINTS NON NÉGOCIABLES
Interrogé dans La Croix, Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble et président du groupe de travail mis en place par les évêques sur le phénomène social de l’avortement, déclare qu’il faut à la fois condamner l’avortement, aider les femmes en détresse et éduquer les jeunes à l’amour :
Pour les évêques, l’avortement constitue un sujet douloureux, car ce phénomène révèle une blessure sociale, qui recouvre de nombreuses souffrances. Nous ne savions pas trop comment aborder le sujet sans délivrer uniquement un discours de condamnation. S’il est clair que l’Église catholique est opposée à l’avortement, il s’agit de porter un regard objectif sur la situation, tout en donnant une parole d’espérance et d’encouragement aux personnes en détresse. Il a fallu du temps et une certaine maturation pour que nous décidions, il y a un an, d’aborder sereinement ce sujet entre évêques.
Quel est l’objectif de votre groupe de travail ?
Il s’agit de prendre, entre évêques, les moyens d’une vraie réflexion qui puisse éclairer nos actions pastorales. Au-delà des statistiques, nous essayons d’examiner l’évolution des mentalités. Aujourd’hui, par exemple, la naissance d’un enfant ne peut être que programmée et l’arrivée d’un bébé en dehors de cette programmation est vécue comme une grande violence par les familles. Nous voulons aussi comprendre la croissance forte du nombre d’avortements chez les adolescentes. Que révèle-t-elle d’un certain éclatement de la société ?
Une fois ce constat posé, nous devons réfléchir à la manière dont nous accompagnons les femmes vivant le traumatisme de l’avortement, comment nous éduquons aussi les jeunes à la beauté de l’amour humain et à son respect.
Dans le rapport qu’il a remis hier à la ministre des droits des femmes, le Haut Conseil à l’égalité insiste sur le fait que l’avortement est un droit, dont l’État doit assurer le respect. Comment réagissez-vous ?
En quelques années, nous sommes passés de la dépénalisation à l’affirmation d’un droit. Or, je ne suis pas sûr que les femmes qui avortent et le vivent toujours dans la douleur le perçoivent d’abord comme un droit. Proclamer le droit à l’avortement, c’est défendre une vision erronée de l’amour humain, une conception schizophrénique du corps qui dissocie sexualité et fécondité.
Tout le monde s’accorde pour reconnaître une grande fragilisation du tissu social, depuis un certain nombre d’années ; ne faut-il pas revoir la conception de l’homme que véhicule notre culture ? Or, l’Église catholique présente une tout autre anthropologie, totalement intégrée, que nous devons promouvoir. Il nous faut redire la beauté de l’amour humain dans une société qui semble avoir peur de la vie naissante. Car nous ne devons pas nous laisser enfermer dans une posture négative, dans le seul « non » à l’avortement. [...]
La seule condamnation ne suffit pas, nous devons être présents aux personnes en souffrance et porter un message d’espérance. D’autant que l’Église ne juge pas les femmes qui avortent. Pour être fidèle à une démarche chrétienne, elle doit être attentive à la détresse de celles qui sont poussées à ce choix, réfléchir à l’aide et à l’écoute qu’elle leur propose. Ce sera la deuxième étape de notre groupe de travail. »
POSTED ON 10 NOVEMBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD IN CULTURE DE VIE, EN UNE, PEREPISCOPUS, POINTS NON NÉGOCIABLES
Interrogé dans La Croix, Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble et président du groupe de travail mis en place par les évêques sur le phénomène social de l’avortement, déclare qu’il faut à la fois condamner l’avortement, aider les femmes en détresse et éduquer les jeunes à l’amour :
Pour les évêques, l’avortement constitue un sujet douloureux, car ce phénomène révèle une blessure sociale, qui recouvre de nombreuses souffrances. Nous ne savions pas trop comment aborder le sujet sans délivrer uniquement un discours de condamnation. S’il est clair que l’Église catholique est opposée à l’avortement, il s’agit de porter un regard objectif sur la situation, tout en donnant une parole d’espérance et d’encouragement aux personnes en détresse. Il a fallu du temps et une certaine maturation pour que nous décidions, il y a un an, d’aborder sereinement ce sujet entre évêques.
Quel est l’objectif de votre groupe de travail ?
Il s’agit de prendre, entre évêques, les moyens d’une vraie réflexion qui puisse éclairer nos actions pastorales. Au-delà des statistiques, nous essayons d’examiner l’évolution des mentalités. Aujourd’hui, par exemple, la naissance d’un enfant ne peut être que programmée et l’arrivée d’un bébé en dehors de cette programmation est vécue comme une grande violence par les familles. Nous voulons aussi comprendre la croissance forte du nombre d’avortements chez les adolescentes. Que révèle-t-elle d’un certain éclatement de la société ?
Une fois ce constat posé, nous devons réfléchir à la manière dont nous accompagnons les femmes vivant le traumatisme de l’avortement, comment nous éduquons aussi les jeunes à la beauté de l’amour humain et à son respect.
Dans le rapport qu’il a remis hier à la ministre des droits des femmes, le Haut Conseil à l’égalité insiste sur le fait que l’avortement est un droit, dont l’État doit assurer le respect. Comment réagissez-vous ?
En quelques années, nous sommes passés de la dépénalisation à l’affirmation d’un droit. Or, je ne suis pas sûr que les femmes qui avortent et le vivent toujours dans la douleur le perçoivent d’abord comme un droit. Proclamer le droit à l’avortement, c’est défendre une vision erronée de l’amour humain, une conception schizophrénique du corps qui dissocie sexualité et fécondité.
Tout le monde s’accorde pour reconnaître une grande fragilisation du tissu social, depuis un certain nombre d’années ; ne faut-il pas revoir la conception de l’homme que véhicule notre culture ? Or, l’Église catholique présente une tout autre anthropologie, totalement intégrée, que nous devons promouvoir. Il nous faut redire la beauté de l’amour humain dans une société qui semble avoir peur de la vie naissante. Car nous ne devons pas nous laisser enfermer dans une posture négative, dans le seul « non » à l’avortement. [...]
La seule condamnation ne suffit pas, nous devons être présents aux personnes en souffrance et porter un message d’espérance. D’autant que l’Église ne juge pas les femmes qui avortent. Pour être fidèle à une démarche chrétienne, elle doit être attentive à la détresse de celles qui sont poussées à ce choix, réfléchir à l’aide et à l’écoute qu’elle leur propose. Ce sera la deuxième étape de notre groupe de travail. »
Re: Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble : "l’avortement n’est pas un droit"
Personnellement, je trouve les évêques de France et tout compte fait, l'Eglise de France dans son ensemble beaucoup trop tiède sur ce sujet de suppression des vies humaines dans le sein des mères.
C'est une nouvelle Shoah silencieuse qui dure depuis presque 40 ans.
En résumé, tout ce qui légal aujourd'hui n'est pas forcément moral.
Cela vaut pour l'avortement, le mariage gay et bientôt hélas, l'euthanasie.
C'est une nouvelle Shoah silencieuse qui dure depuis presque 40 ans.
En résumé, tout ce qui légal aujourd'hui n'est pas forcément moral.
Cela vaut pour l'avortement, le mariage gay et bientôt hélas, l'euthanasie.
M56735- Veut-etre un saint/e
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