La nouvelle législation russe contre les gais provoque des réactions...
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La nouvelle législation russe contre les gais provoque des réactions...
14 août 2013
La nouvelle législation russe contre les gais provoque des réactions...
Les organisations militantes gais, lesbiennes, transsexuelles et transgenres sont mobilisées contre la Russie à la suite de l’adoption par son parlement d’une loi interdisant la propagande en faveur des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs. Elles demandent, en représailles, le boycot des Jeux olympiques de Sotchi par la communauté internationale. Jusqu’ici, il semble qu’aucun pays n’a l’intention d’agir ainsi.
Il faut dire que les LGBT exagèrent grandement la portée de la loi. Elle ne vise pas à réprimer l’homosexualité et les autres pratiques sexuelles minoritaires, mais simplement d’en faire la propagande auprès des mineurs. L’homosexualité a été dépénalisée en Russie en 1993 et les autorités russes insistent pour dire qu’aucun athlète LGBT ne sera ciblé par la police s’il ne se livre pas à de la propagande ou des provocations.
Je serais curieux de connaître le résultat d’un sondage auprès des Canadiens si on leur demandait s’ils sont favorables à une telle loi au Canada. Les Russes en tout cas l’approuvent massivement. À 88%, selon un sondage récent. Ce n’est donc pas surprenant si la Douma l’a adopté à l’unanimité. Elle a faite l’union sacrée: communistes, socialistes, sociodémocrates, libéraux et conservateurs se sont prononcés pour.
Tous les pays de la planète ont des lois qui portent sur les relations sexuelles entre des mineurs et des adultes. Les législateurs russes auraient sans doute pu formuler leur loi en des termes différents afin de ne pas offusquer les LGBT. Mais Poutine voyait probablement là un moyen de marquer des points auprès de l’électorat. En Occident on lui reproche généralement sa gouverne qui ne tient pas compte de la volonté populaire.
Et voilà maintenant qu’il est accusé d’être bassement populiste et démagogique en parrainant une loi populaire. Après 75 ans de communisme, la Russie postsoviétique est revenue à la religion orthodoxe et à sa vision de monde ultra conservatrice.
Ici au Canada, les questions touchant la morale et la sexualité font souvent apparaître de profondes divergences entre ce que veut la population et ce que les élites intellectuelles et politiques veulent. Et lorsqu’il y a ce que j’appelle un «consensus des élites», c’est leur opinion qui prévaut sur celle des électeurs. Les élites imposent ainsi par vote parlementaire des lois qui auraient été défaites si elles avaient été soumises à un référendum.
La question de l’abolition de la peine de mort est un bon exemple. Des décennies après son adoption, sondage après sondage, montrent qu’une forte proportion de Canadiens est toujours favorable à la peine capitale.
Le mariage gai est un autre exemple. Lorsqu’il a été promulgué en 2005 par une loi du parlement, le pays était toujours profondément divisé sur la question. Un sondage Ekos indiquait que 42% de la population était pour et 40% contre.
Le Canada est l’un des rares pays qui n’a pas de loi sur l’avortement parce que les politiciens savent que la question divise profondément le pays: ils ne veulent pas s’empêtrer dans un débat éthique sur le sujet.
Je ne crois pas qu’il faille envier le consensus moral des Russes autour de leur foi chrétienne retrouvée.
Au Canada, le parti conservateur et ses valeurs semblent promis à un brillant avenir quoi que fasse le Québec. Le pays peut paraître de plus en plus hétérogène par sa population, mais un grand nombre des nouveaux arrivants sont porteurs de valeurs religieuses, sociales et culturelles conservatrices.
Pourquoi pensez-vous que les conservateurs de Harper ont le vent dans les voiles dans la plupart des régions du pays même si les élites «progressistes» qui contrôlent les médias les ridiculisent ou les diabolisent?
Ce qui se passe ici est vrai pour l’ensemble de l’Occident. Partout les classes défavorisées issues de l’immigration sont naturellement traditionnalistes et socialement conservatrices. C’est de mauvais augure pour les LGBT.
Par Normand Lester
La nouvelle législation russe contre les gais provoque des réactions...
Les organisations militantes gais, lesbiennes, transsexuelles et transgenres sont mobilisées contre la Russie à la suite de l’adoption par son parlement d’une loi interdisant la propagande en faveur des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs. Elles demandent, en représailles, le boycot des Jeux olympiques de Sotchi par la communauté internationale. Jusqu’ici, il semble qu’aucun pays n’a l’intention d’agir ainsi.
Il faut dire que les LGBT exagèrent grandement la portée de la loi. Elle ne vise pas à réprimer l’homosexualité et les autres pratiques sexuelles minoritaires, mais simplement d’en faire la propagande auprès des mineurs. L’homosexualité a été dépénalisée en Russie en 1993 et les autorités russes insistent pour dire qu’aucun athlète LGBT ne sera ciblé par la police s’il ne se livre pas à de la propagande ou des provocations.
Je serais curieux de connaître le résultat d’un sondage auprès des Canadiens si on leur demandait s’ils sont favorables à une telle loi au Canada. Les Russes en tout cas l’approuvent massivement. À 88%, selon un sondage récent. Ce n’est donc pas surprenant si la Douma l’a adopté à l’unanimité. Elle a faite l’union sacrée: communistes, socialistes, sociodémocrates, libéraux et conservateurs se sont prononcés pour.
Tous les pays de la planète ont des lois qui portent sur les relations sexuelles entre des mineurs et des adultes. Les législateurs russes auraient sans doute pu formuler leur loi en des termes différents afin de ne pas offusquer les LGBT. Mais Poutine voyait probablement là un moyen de marquer des points auprès de l’électorat. En Occident on lui reproche généralement sa gouverne qui ne tient pas compte de la volonté populaire.
Et voilà maintenant qu’il est accusé d’être bassement populiste et démagogique en parrainant une loi populaire. Après 75 ans de communisme, la Russie postsoviétique est revenue à la religion orthodoxe et à sa vision de monde ultra conservatrice.
Ici au Canada, les questions touchant la morale et la sexualité font souvent apparaître de profondes divergences entre ce que veut la population et ce que les élites intellectuelles et politiques veulent. Et lorsqu’il y a ce que j’appelle un «consensus des élites», c’est leur opinion qui prévaut sur celle des électeurs. Les élites imposent ainsi par vote parlementaire des lois qui auraient été défaites si elles avaient été soumises à un référendum.
La question de l’abolition de la peine de mort est un bon exemple. Des décennies après son adoption, sondage après sondage, montrent qu’une forte proportion de Canadiens est toujours favorable à la peine capitale.
Le mariage gai est un autre exemple. Lorsqu’il a été promulgué en 2005 par une loi du parlement, le pays était toujours profondément divisé sur la question. Un sondage Ekos indiquait que 42% de la population était pour et 40% contre.
Le Canada est l’un des rares pays qui n’a pas de loi sur l’avortement parce que les politiciens savent que la question divise profondément le pays: ils ne veulent pas s’empêtrer dans un débat éthique sur le sujet.
Je ne crois pas qu’il faille envier le consensus moral des Russes autour de leur foi chrétienne retrouvée.
Au Canada, le parti conservateur et ses valeurs semblent promis à un brillant avenir quoi que fasse le Québec. Le pays peut paraître de plus en plus hétérogène par sa population, mais un grand nombre des nouveaux arrivants sont porteurs de valeurs religieuses, sociales et culturelles conservatrices.
Pourquoi pensez-vous que les conservateurs de Harper ont le vent dans les voiles dans la plupart des régions du pays même si les élites «progressistes» qui contrôlent les médias les ridiculisent ou les diabolisent?
Ce qui se passe ici est vrai pour l’ensemble de l’Occident. Partout les classes défavorisées issues de l’immigration sont naturellement traditionnalistes et socialement conservatrices. C’est de mauvais augure pour les LGBT.
Par Normand Lester
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