Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
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Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Le sédévacantisme est un poison spirituel très dangereux !
Le pape n’a pas de supérieur sur la terre capable de le juger,
Seul Jésus-Christ peut démettre le pape de ses fonctions.
Le sédévacantisme est une erreur !Le pape n’a pas de supérieur sur la terre capable de le juger,
Seul Jésus-Christ peut démettre le pape de ses fonctions.
La thèse sédévacantiste (Le mot « sédévacantisme » est composé de deux mots latins qui signifient « la Chaire [du Pape] est vacante »), que l’on rencontre parfois dans le milieu traditionaliste, est simplement une thèse erronée, inexacte et fausse, que nous ne devons, ni ne pouvons tolérer dans un esprit de charité, car le sédévacantisme est un poison spirituel très dangereux. Il conduit à une attitude qui n’est pas catholique mais schismatique !
Les mirages séducteurs du sédévacantisme, éloignent de l’Église et des sacrements. L’état d’esprit des sédévacantiste est caractérisé par une idée fixe, qui est presque une obsession : l’éloignement de la hiérarchie suprême de l’Eglise de la foi catholique intégrale. Apparemment, leur esprit s’est figé sur le problème du pape hérétique, qui leur apparaît comme étant très sérieux et sans remède. C’est un cas typique, de par son pessimisme outré, de « Désolation Spirituelle ».
Or, contrairement à ce qu’imaginent les sédévacantistes plusieurs, docteurs, théologiens et papes ont enseigné qu’un pape peut professer des hérésies contre la foi. Le pape Adrien VI († 1523) dit que : « Si dans l’Église Romaine, on considère la tête ou le pontife, il est hors de question qu’un Pape peut errer dans les domaines touchant à la foi. Il le fait quand il enseigne une hérésie par son jugement propre ou par ses décrets. En vérité, beaucoup de Pontifes Romains ont été hérétiques« . Honorius (625-638), par exemple,a été condamné en 680 par le 3e Concile de Constantinople à cause de ses lettres au Patriarche Sergius, lesquelles étaient favorables à l’hérésie Monothélite. Le dernier en date à avoir été hérétique, fut le Pape Jean XXII (†1334). » Le Bienheureux Pape Pie IX (†1878) a reconnu le danger qu’un pape soit hérétique et « enseigne (…) contrairement à la foi Catholique », et il a ordonné: « ne le suivez pas ». Il dit encore: « Si, dans le futur, un pape enseigne quoi que ce soit contre la foi Catholique, ne le suivez pas. » (Lettre à Mgr. Brizen). Par ailleurs un document pontifical officiel admet qu’un pape peut tomber dans l’hérésie. Il s’agit d’un document du Pape Adrien II, daté de plus de 200 ans après la mort d’Honorius: « Après sa mort, Honorius a été anathématisé par l’Église d’Orient; mais nous ne devons pas oublier qu’il était accusé d’hérésie, le seul crime qui rendait légitime la résistance des inférieurs aux ordres de leurs supérieurs et le refus de leurs doctrines malicieuses. »
Selon Francisco Suarez (1548-1617),
la juridiction ecclésiale peut être parfaitement maintenue,
après que le clerc soit tombé dans l’hérésie.
Evidemment l’Écriture Sainte et la Tradition enseignent clairement qu’il y a une profonde incompatibilité in radice (dans la racine) entre la condition d’hérétique et la possession d’un titre de juridiction ecclésiastique, parce qu’un hérétique cesse d’être un membre de l’Église. Cependant une telle incompatibilité n’est pas absolue, c’est pourquoi les théologiens utilisent l’expression in radice (à la racine). De la même manière qu’une plante peut rester verte un certain temps après avoir été déracinée, de même la juridiction peut être maintenue, quoique de manière précaire après que le clerc soit tombé dans l’hérésie (cf. Suarez). Les théologiens basent leur argumentation sur le Droit Canon, Can. 2314: « Tous les apostats de la foi Chrétienne, et chaque véritable hérétique et schismatique encourent l’excommunication ipso facto. S’ils ne respectent pas les avertissements, ils seront privés de leur bénéfice, dignité, office… et, s’ils sont clercs, après les avertissements nécessaires, ils seront déposés. » Puis, le Can. 2264 déclare illicite, mais pas automatiquement invalide, les actes de juridiction posés par quelqu’un qui a été excommunié: « Un acte de juridiction posé par une personne excommuniée, que ce soit au for interne ou au for interne, est illicite; cependant si une sentence condamnatoire a été prononcée, il devient invalide, sans porter préjudice aux prescriptions du Can. 2261; sinon il est valide. »
De ce fait le pape hérétique perd donc effectivement son pontificat sur une déclaration officielle d’hérésie. Néanmoins, et c’est là que réside la difficulté majeure, il est clair qu’une telle déclaration ne peut être juridique, car le pape n’a pas de supérieur sur la terre qui soit capable de le juger, de la sorte même s’il tombe dans une hérésie notoire, le pape ne perd jamais son pontificat. Ce serait seulement un acte non juridique par lequel Jésus-Christ Lui-même démettrait le pape de ses fonctions. Telle est l’opinion défendue par Cajetan et Suarez
Il y a donc deux dangers gigantesques potentiels dans le sédévacantisme : le risque de tomber dans l’hérésie du Conciliarisme – qui a été condamnée par l’Église (en effet qui peut nous dire, de façon certaine, qu’une déclaration d’hérésie venant d’un groupe d’évêques n’est pas une tentative de déposition?) – et de tomber gravement dans le subjectivisme en s’imaginant compétent, à la place du Christ, puisque le pape n’a pas de supérieur sur cette terre, pour juger et déposer le Souverain Pontife, ce qui est une pure folie.
Peu importe comment ils essayent de justifier leur position, il nous faut admettre que la thèse sédévacantiste n’est pas basée sur des faits objectifs, mais plutôt sur du subjectivisme luthérien. Le seul critère objectif requis par la théologie Catholique pour la reconnaissance d’un vrai pape est la reconnaissance de l’élu par les cardinaux, les évêques et par toute l’Église. Dans le cerveau des sédévacantistes, ce critère ne peut plus être objectif, mais devra nécessairement faire appel à une source qui est fondamentalement subjective, même si on essayera de se justifier en la faisant apparaître comme objective. Ainsi, parce que l’attitude sédévacantiste n’est pas basée sur les principes sûrs et objectifs de la théologie, mais sur le subjectivisme qui fait imaginer que le pape est déposé, elle fonctionne comme un puissant repoussoir à l’égard de l’Eglise et agit dans l’esprit selon le mode de la « Désolation Spirituelle » qui est un mal intérieur de l’âme extrêmement grave.
Le subjectivisme, caractéristique du sédévacantisme,
agit dans l’esprit selon le mode de la « Désolation Spirituelle »,
mal intérieur de l’âme extrêmement grave.
St. Ignace enseigne qu’il faut, en cas de Désolation Spirituelle,
contre-attaquer la tentation par la prière et la pénitence .
Quand nous apparaîtrons devant le Christ, il ne nous demandera pas notre opinion sur la légitimité des pontificats de Jean XXIII, Paul VI ou Jean-Paul II. Il nous demandera plutôt si nous avons gardé la foi, et si nous l’avons nourrie en assistant à la messe et en recevant les sacrements.
Certes nous résistons aux autorités ecclésiastiques quand elles s’écartent de la Tradition. Cependant soyons clairs: ce n’est pas par un jugement particulier que nous choisissons ce que nous voulons suivre dans les enseignements des Papes Jean XXIII, Paul XVI, Jean-Paul II ou Benoît XVI, mais c’est en vertu du critère objectif qu’est la Tradition.
Nous professons une communion parfaite avec Pierre
et son successeur légitime, le Pape,
et pour rien au monde nous ne nous séparerons de Pierre,
le Rocher sur lequel Jésus-Christ a fondé son Église !
Nous avons le droit de refuser les documents officiels qui s’écartent des 2000 ans de Tradition. Citons quelques théologiens de renom. St. Thomas d’Aquin enseigne que, dans des situations extrêmes, il est licite de s’opposer publiquement à une décision papale, comme St. Paul résista à St. Pierre (Galates II, 14). Mais comme Catholiques, nous sommes tenus de croire que l’Église est Une, Sainte, Catholique et Apostolique et nous désirons de tout notre cœur mourir dans cette foi, car hors de l’Église il n’y a pas de salut. Nous professons aussi une communion parfaite avec Pierre et avec son successeur légitime, et pour rien au monde nous ne nous séparerons de Pierre, le Rocher sur lequel Jésus-Christ a fondé son Église. Nous croyons fermement à l’infaillibilité pontificale telle qu’elle a été définie par le Premier Concile du Vatican. Nous reconnaissons que le pouvoir du pape n’est pas absolu, mais qu’il est délimité par la Sainte Écriture et la Tradition.
Enfin à Dieu seul nous rendons une obéissance illimitée et inconditionnelle !
Dernière édition par Gilles le Lun 25 Mar 2013 - 15:39, édité 1 fois
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Quand le pape n’est plus à Rome: antipapes et sédévacantistes
Le pape Michel vit dans l’État américain du Kansas: il a été élu par cinq fidèles (dont ses parents) en 1990. Un film documentaire lui a été consacré (http://popemichaelfilm.com).
« Non habemus antipapam: le prochain usurpateur n’a pas encore été annoncé à Rome », écrivait le pape Michel sur sa page Facebook le 13 mars 2013, à la veille de l’élection du successeur de Benoît XVI. Né en 1959, son nom civil est David Bawden. Il a été élu pape en 1990 par un conclave de cinq personnes (dont ses parents) et réside avec sa mère dans un paisible village du Kansas, devenu ainsi un improbable Vatican en exil: avec sa poignée de partisans, il estime en effet que tous les papes postérieurs à Pie XII étaient tombés dans l’hérésie. À l’instar du pape Michel, d’autres catholiques, à l’époque contemporaine, se disent convaincus que « Rome n’est plus dans Rome » et que l’occupant actuel du Vatican est illégitime. Certains en arrivent à suivre d’autres papes, tandis que d’autres considèrent le siège pontifical comme vacant. La chaîne La Télé m’a invité hier soir à en parler, mais nous n’avions que quatre minutes à disposition — difficile de proposer un tour d’horizon de la question en si peu de temps. En quelques paragraphes, essayons d’aller un peu plus loin.
Pour les passionnés d’histoire, le mot « antipape » évoque des épisodes déjà lointains. Il est en effet parfois arrivé, entre le IIIème et le XVème siècle, de voir deux ou trois personnages revendiquer en même temps le siège pontifical, chacun soutenu par une partie du monde chrétien occidental. Il s’agissait souvent de querelles politiques plus que doctrinales, dans lesquelles il n’était pas toujours aisé de déterminer la légitimité des prétendants: ceux qui l’ont emporté ont été rétroactivement considérés comme les papes « officiels », et les autres placés au rang des antipapes. Dans les cas de ces querelles pour choisir l’occupant légitime du trône pontifical, il s’agissait de divisions à grande échelle, ce qui est très différent des personnes qualifiées d’antipapes à l’époque contemporaine: les groupes constitués aujourd’hui autour de tels prétendants au souverain pontificat représentent clairement des phénomènes de marge religieuse.
Et si les papes d’Avignon existaient toujours?…
Les antipapes du Moyen-Âge n’ont pas eu de postérité, même si une séduisante légende s’est forgée autour de la figure de Pedro de Luna (1329-1423), originaire d’Aragon, qui devint pape à Avignon en 1394 et prit le nom de Benoît XIII. Après de multiples péripéties, l’Occident se retrouva en 1409 avec trois papes. La crise fut finalement surmontée, mais Benoìt XIII, retiré en Aragon, refusa le compromis qui avait mis fin au grand schisme. Il désigna quatre cardinaux: trois d’entre eux choisirent à sa mort un nouveau pape, Clément VIII, qui abdiqua en 1429 en reconnaissant le pape de Rome, Martin V.
Mais l’un des cardinaux de Pedro de Luna s’obstina dans sa résistance: il se nommait Jean Carrier et, arrivé par la suite, contesta pour simonie l’élection de Clément VIII. Il aurait alors élu seul un pape en 1425 en la personne d’un prêtre, Bernard Garnier, même si ce dernier contesta avoir été appelé à cette fonction. Jean Carrier mourut en prison, quasiment abandonné, en 1433. Il y eut cependant des paysans du Rouergue qui restèrent fidèles à l’héritage de Pedro de Luna et finirent par mener une existence de proscrits dans les gorges du Viaur, mais les derniers moururent ou furent condamnés en 1467. (Leur histoire a été racontée dans un article ancien par Noël Valois, « La prolongation du Grand Schisme d’Occident au XVe siècle dans le Midi de la France », Annuaire-Bulletin de la Société de l’histoire de France, t. 36, 1899, pp. 162-195; voir également Nicole Lemaître, Le Rouergue flamboyant: le clergé et les fidèles du diocèse de Rodez, 1417-1563, Paris, éd. du Cerf, 1988, pp. 87-99.)
Fascinés par le destin de ces ultimes fidèles, certains auteurs contemporains ont cependant laissé entendre que l’Église avignonnaise aurait clandestinement survécu jusqu’à aujourd’hui. On doit notamment la diffusion de cette thèse à Pierre Geyraud, qui a consacré à « Une survivance secrète du Grand Schisme d’Occident » un chapitre de son livre L’Occultisme à Paris (Paris, Éditions Émile-Paul-Frères, 1953, pp. 161-177). Selon Geyraud, l’Église catholique apostolique avignonnaise durerait « à travers les siècles par la personne d’un successeur légitime »: celui porterait le titre d’ »Évêque d’Avignon, Vicaire de Jésus-Christ, successeur du Prince des Apôtres, Pontife Suprême de l’Église universelle, Patriarche d’Occident, Primat de France, Archevêque et Métropolitain de la Province Avignonnaise, humblement régnant ». Le Saint-Siège avignonnais serait secrètement installé dans un monastère en Suisse. Geyraud lui attribuait douze cardinaux, une vingtaine de préfets apostoliques, des évêques et quelque 10.000 fidèles tenus au secret. Certains éminents prélats de l’Église catholique romaine y appartiendraient. L’Église avignonnaise, toujours selon Geyraud, aurait décidé de « conférer à l’Église romaine la légitimité pontificale qui lui manque, afin de légitimer son action »: « À chaque élection d’un nouveau pape romain, notification écrite lui est donnée par le pape avignonnais qu’il devient son mandataire. » Il est à peine besoin de préciser que le Vatican dément avoir jamais reçu de telles notifications…
Si la légende de la survivance de la papauté avignonnaise et de la résistance de Pedro de Luna et de Jean Carrier ne semble pouvoir s’appuyer sur aucune preuve historique, elle ne cesse de fasciner: il m’est déjà arrivé de recevoir des courriers de personnes espérant que je pourrais les aider à identifier le monastère suisse supposé abriter le pape d’Avignon. Des romans en ont été tirés. Le plus beau est sans doute celui de Jean Raspail, L’Anneau du Pêcheur (Paris, Albin Michel, 1995). Et après tout, permettons-nous de rêver…
Plusieurs types de vocations pontificales
En 1998, la fumée blanche sort d’une cabane dans les montagnes du Montana pour annoncer l’élection de Pie XIII: « Au lieu de centaines de milliers de fidèles acclamant devant le Vatican, la fumée blanche n’a été vue que par une poignée de fidèles, et par les créatures de Dieu dans la forêt », remarque le site de la Vraie Église catholique.
Les « antipapes » contemporains, en revanche, s’ils cultivent parfois un peu de mystère, sont bien identifiés pour la plupart et en général accessibles, n’hésitant pas à utiliser les canaux offerts par Internet, même s’il existe quelques groupes plus fermés. La question se pose de savoir si le terme d’antipapes est adéquat pour les décrire, puisque chacun d’entre eux affirme, au contraire, être le vrai pape et considère l’actuel occupant du Vatican comme illégitime: parler d’antipapes pour désigner ces prétendants au souverain pontificat pourrait donc ressembler à un jugement de valeur. D’autre part, le fait qu’il ne s’agit pas de dissidences majeures au sein du catholicisme et qu’aucun d’entre eux n’ait le soutien de cardinaux ou évêques catholiques romains les place d’emblée dans une situation de marge et d’opposition à une institution dominante, face à laquelle ils ne parviennent pas à présenter une menace sérieuse. Contrairement à certains pontifes médiévaux finalement classés parmi les antipapes, ils ne contrôlent aucun secteur de l’institution catholique, mais se développent en dehors de celle-ci. Même si je n’en abuserai pas, le qualificatif d’antipapes apparaît comme justifié sur le plan des réalités sociologiques observées.
Nous voyons apparaître à partir des années 1960 des personnages se déclarant papes ou choisis comme tels par leurs disciples. Il n’est pas étonnant que ces vocations aient fleuri particulièrement dans le sillage des turbulences qui ont accompagné le concile Vatican II. Dans leur majorité, les papes marginaux des XXème et XXIème siècles attirent des fidèles à sensibilité plutôt traditionaliste ou conservatrice.
Cependant, cette dimension ne suffit pas à expliquer leur apparition. Nous pouvons distinguer deux types principaux d’antipapes, même si ces catégories ne sont pas étanches:
- d’une part, des antipapes issus d’un terreau visionnaire, choisis généralement par élection divine et recrutant des fidèles particulièrement parmi les fervents d’apparitions non reconnues, sur les réseaux desquelles ils tenteront de se greffer;
- d’autre part, des antipapes qui réagissent aux transformations de l’Église catholique romaine à l’époque contemporaine, qui estiment que Rome est tombée dans l’hérésie, qu’il n’y a plus de pape légitime, et qu’il faut donc en trouver un nouveau.
Le premier modèle est bien illustré par Clément XV (Michel Collin, 1905-1974). Ordonné en 1933, il se signala tôt par une certaine exaltation religieuse ainsi qu’un intérêt pour visions et prophéties. Il avait été réduit à l’état laïc en 1951, mais agit continué à exercer une activité sacerdotale. Affirmant avoir été choisi mystiquement comme pape dès 1950, il se fit officiellement couronner par ses disciples le 9 juin 1963, quelques jours après la mort de Jean XXIII (en union avec lequel il aurait gouverné officiellement dès 1961, soutiennent ses partisans). Il était installé depuis 1961 à Clémery (Meurthe-et-Moselle): le siège de l’Église rénovée fondée par Clément XV fut baptisé le Petit Vatican. L’Église rénovée diffusait, outre son journal La Vérité, des brochures et tracts qui dénonçaient violemment Paul VI. L’Église rénovée rassemblait plusieurs milliers de fidèles, répartis non seulement en France, mais aussi en Allemagne, en Suisse, en Italie, au Canada, aux États-Unis et dans d’autres pays (Antoine Delestre, Clément XV, prêtre lorrain et pape à Clémery, Nancy-Metz, Presses Universitaires de Nancy-Éd. Serpenoise, 1985; Walter Heim, « Die ‘Erneuerte Kirche’ Papst Clemens XV. in der Schweiz », Schweizerisches Archiv für Volkskunde, 66/1-2, 1970, pp. 41-96). Il n’en subsiste aujourd’hui que quelques restes: le centre de Clémery existe toujours, mais n’accueillerait plus que de rares pèlerins. Il ne semble y avoir aucune activité de propagande vers l’extérieur: les derniers fidèles vivent repliés sur leur groupe.
Associé dès l’origine à Grégoire XVII et à l’aventure de Palmar de Troya. Pierre II (Manuel Alonso Corral, 1934-2011) lui avait succédé: on le voit ici lors de son dernier acte pontifical.
Autre visionnaire devenu pape: Clemente Dominguez Gomez (1946-2005), devenu Grégoire XVII. Cet Espagnol développa ses activités à partir d’un site d’apparitions mariales non reconnues à la fin des années 1960, à Palmar de Troya, dans la région de Séville. Comme je l’ai raconté dans un article publié sur ce site, il devint pape à la mort de Paul VI, en 1978. À sa mort, Pierre II lui a succédé, puis Grégoire XVIII en 2011. L’Église catholique palmarienne a des règles de vie très strictes, et le nombre de fidèles a décliné, sans parler de schismes en raison de développements doctrinaux: certaines estimations évoquent moins de 2.000 adeptes aujourd’hui.
Le foisonnement de visions et de manifestations célestes caractérisant de tels groupes débouche sur une créativité religieuse et des innovations — assez paradoxalement en apparence, puisque ces mouvements regardaient avec méfiance ou condamnaient nombre de réformes ayant accompagné Vatican II. Ainsi, sous la direction de Grégoire XVII, la messe tridentine, d’abord prônée, a été remplacée par la suite par une « messe palmarienne », plus courte, et pouvant donc être célébrée plus souvent chaque jour par le clergé. Le texte de la Bible a aussi été révisé. De nouvelles doctrines ont aussi été introduites. Il en est allé de même chez Clément XV, qui avait par exemple intégré la croyance aux extraterrestres: il croyait à une union entre l’Église interplanétaire et l’Église terrestre, et pensait aussi que des soucoupes volantes viendraient enlever les élus pour aller trouver refuge sur la Planète Marie avant les grandes épreuves apocalyptiques.
Car il est à peine besoin de préciser que ces papes voient leur rôle dans un contexte de fin des temps et associent étroitement leur ministère à la période apocalyptique ainsi qu’à des perspectives millénaristes pour les élus.
Un pape québecois: dans les années 1970, Jean-Grégoire XVII baptise un enfant de fidèles (source: Magnificat, juin 1980).
Bien entendu, dans un tel climat, les schismes ne sont pas rares. L’Église rénovée en a connu du vivant de Clément XV déjà: en 1968, la branche canadienne, sous la direction du Père Jean-Grégoire de la Trinité (Jean-Gaston Tremblay, 1928-2011), prit son indépendance, son chef devenant le pape (Jean-)Grégoire XVII. Connu sous le nom d’Apôtres de l’Amour Infini, le groupe a essaimé à l’étranger également à partir de son centre québécois, même si son importance a décliné au fil des ans, d’autant plus qu’il a connu des problèmes avec la justice canadienne. Il présente la particularité d’ordonner prêtres des femmes: selon des informations non confirmées qui circulent en ligne, une femme aurait succédé à Jean-Grégoire XVII sous le nom de Gregoria XVIII. Un ancien membre des Apôtres de l’Amour Infini se présente comme le pape Léon XIV, à la tête d’une Église catholique de la Nouvelle France, même si celle-ci semble exister surtout en ligne.
L’autre modèle de pape contemporain est marqué principalement par la protestation contre les réformes intervenues dans l’Église catholique romaine depuis les années 1960. Les papes de ces groupes estiment remplir le vide laissé par l’hérésie dans laquelle seraient tombés leurs concurrents régnant à Rome. J’ai évoqué en début de cet article le cas du pape Michel. Un autre exemple serait celui d’un ancien mécanicien en automobile, Maurice Archieri, devenu Pierre II: il s’est notamment signalé, en 2009, en réduisant à l’état laïc « l’abbé apostat Joseph Ratzinger », « évêque invalide et pape invalide », pour « crime d’hérésie ».
Plusieurs papes contemporains ont pris le nom de Pierre II: celui-ci est de nationalité française (Maurice Archieri).
Tant Pierre II que le pape Michel du Kansas ont fréquenté les milieux traditionalistes catholiques dans la mouvance de Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991) avant de s’en éloigner: Mgr Lefebvre n’a jamais accepté la thèse de la vacance du siège apostolique. Ces papes ont adopté une position plus radicale; ils affirment avoir été élus au souverain pontificat soit par appel d’en haut, soit par décision d’un « conclave » d’un petit reste de fidèles (sans cardinaux, bien sûr).
Plus de pape (pour l’instant)!
Le point de départ de leur démarche a donc été la conviction que le siège de Pierre était devenu vacant, en adoptant une approche « conclaviste » ou en acceptant la possibilité d’une intervention divine pour rétablir la papauté. D’autres partagent cette conviction, mais ne considèrent pas possible l’élection d’un nouveau pape est possible. Ils se distinguent des traditionalistes qui, tout en contestant les orientations actuelles de l’Église catholique romaine, commémorent le Pape en célébrant la messe et le considèrent comme légitime. Cette approche place les traditionalistes face à un dilemme, puisqu’ils ont une haute idée du rôle du Pape tout en n’obéissant pas au pontife régnant. Les sédévacantistes résolvent ce dilemme et poussent jusqu’à ses conséquences logiques la contestation traditionaliste, en considérant qu’il n’y a plus de pape légitime depuis Pie XII ou Jean XXIII, mais ils se retrouvent ainsi face à la difficulté de concevoir une Église catholique sans pape, alors que la place de celui-ci demeure en principe centrale. Les sédévacantistes ne commémorent donc pas le Pape en célébrant la messe.
Au sein de ces courants sédévacantistes, on peut distinguer deux tendances. Les premiers considèrent simplement que les récents occupants du siège de Rome ont été des usurpateurs: ayant enseigné des hérésies (au regard de la compréhension de la tradition catholique cultivée par ces cercles). Ainsi, un catéchisme sédévacantiste explique que l’Église catholique de la fin des temps sera petite en nombre, privée de gouvernement pastoral et « luttera contre la Prostituée romaine ». Momentanément, il n’y aura plus de collège d’évêques dirigé par le Pape:
« En effet, suite à l’apostasie généralisée, la plupart des évêques sont passés à la contre-église œcuménique-romaine. Or, comme depuis Vatican II il n’y a plus eu que des faux papes, ceux-ci n’ont pas le pouvoir d’installer des évêques légitimes […]. Néanmoins, il y a encore des évêques qui ont été sacrés d’après le rituel traditionnel du sacrement de l’ordre; ce sont ceux qui feront en sorte que les fidèles puissent continuer à recevoir les sacrements. »
« Le magistère est uniquement garanti par les papes encore qu’il n’est pas indispensable que l’Église ait toujours un pape, puisque, chaque fois qu’un pape meurt, l’Église se trouve sans pape à sa tête pendant un temps plus ou moins long. Il y a eu pas mal de périodes où le siège de Pierre était vacant. D’autre part il y a eu des périodes où il y avait un plusieurs antipapes et personne ne savait quel était le vrai pape. Il se pourrait donc que le Christ permette qu’à la fin des temps il n’y ait pas de pape pendant un certain temps ou même plus de pape du tout jusqu’au retour du Christ. D’ailleurs, c’est le Christ Lui-Même qui dirige les fidèles, car c’est Lui la tête de l’Église. » (Catéchisme de l’Oratoire, Sarrebruck, SAKA-Verlag, 1992, p. 385)
La seconde catégorie n’est pas complètement « sédévacantiste » à proprement parler, car ses partisans suivent une thèse élaborée par un dominicain, Michel Guérard des Lauriers (1898-1988): le sédéprivationnisme. Selon cette thèse subtile, les papes récents ont embrassé l’hérésie et ne sont donc papes que matériellement, mais pas formellement; il suffirait cependant qu’un de ces papes rejette les « erreurs modernistes » et retourne à la plénitude de la foi catholique pour devenir un pape authentique. Après une explication détaillée de la distinction entre materialiter et formaliter, qu’il serait trop long de résumer ici. Guérard des Lauriers en tirait ces conclusions:
« L’occupant du Siège apostolique n’est pas pape formaliter. Il ne faut pas le désigner par le mot Pape.
« C’est-à-dire que ledit occupant n’est pas, en aucun de ses actes, le Vicaire de Jésus-Christ. Ces actes, en tant précisément qu’ils prétendent être actes du Pape, en tant que Pape, sont nuls. [À propos des actes du de l'occupant du Siège apostolique:] Il faut, non désobéir, mais ignorer.
« L’ « occupant » du Siège apostoliques cependant « Pape » materialiter. On peut, commodément, le désigner sous le nom de « pape »: les guillemets consignifiant qu’il n’est pas Pape.
« C’est-à-dire que l’ « occupant » occupe le Siège d’une manière illégitime et sacrilège [puisqu'il n'est pas Pape, et se fait passer pour tel]; mais il l’occupe. Désigner un Pape véritable requiert canoniquement d’avoir, au préalable, constaté et déclaré la vacance réelle du Siège matériellement occupé.
« En résumé, on peut dire. Au plus tard à partir du 7 décembre 1965, il y a vacance formelle du Siège apostolique, bien que ce Siège ait été et soit « occupé » materialiter par trois personnes [le texte date de 1988, NDLR], toutes en état de Schisme capital. » (Le Problème de l’Autorité et de l’Épiscopat dans l’Église, t. II,Verrua Savoia, Centre Librario Sodalitium, 2006, p. 35)
Dans un communiqué du 15 mars 2013, l’Institut Mater Boni Consilii, qui se place dans la postérité de l’auteur des lignes précitées, porte le constat suivant sur l’élection du cardinal Bergoglio comme pape François:
« Si le Grand Orient d’Italie, et même plus cette organisation maçonnique très particulière qu’est le B’naï B’rith (Fils de l’Alliance), se sont vivement réjouis du choix fait en la personne de Jorge Mario Bergoglio, le monde catholique au contraire pleure non seulement parce qu’il est encore privé d’un vrai, authentique et légitime successeur de Pierre et vicaire du Christ, mais aussi parce que – en châtiment pour nos péchés et pour d’autres motifs insondables – celui qui occupe le Siège Apostolique est un véritable ennemi intérieur de l’Église catholique. »
Guérard des Lauriers avait pour souci de maintenir sur terre l’oblation pure, l’oblatio munda (Malachie, 1:11). Pour cela, il faut des prêtres, et des évêques. Or, selon lui, les messes célébrées par Mgr Lefebvre et par le clergé qu’il avait ordonné étaient entachées de schisme, puisque « l’occupant du Siège apostolique » est commémoré dans ces célébrations (la formule una cum famulo tuo Papa nostro N. dans le canon de la messe). Afin de préserver l’oblatio munda, Guérard des Lauriers se fit consacrer évêque en 1981 par Mgr Pierre-Martin Ngô-Dinh-Thuc (1897-1984), ancien archevêque de Hué (Vietnam), qui consacra d’ailleurs plusieurs autres évêques dans les dernières années de sa vie, dont le futur Grégoire XVII et quatre de ses associés à Palmar de Troya. Mgr Guérard des Lauriers procéda lui-même pour sa part à trois consécrations épiscopales. Même si le recours aux services de Mgr Ngô-Dinh-Thuc reste un sujet de controverses, l’existence d’évêques permet à des groupes sédévacantistes d’envisager l’avenir. Il existe aussi des prêtres sédévacantistes sans lien avec un évêque.
La fascination pour le Pape
Le pape Pie XIII en prière.
Il est à peine besoin de préciser que les effectifs de la plupart des groupes évoqués dans ces lignes sont modestes, et parfois infimes. Certains ont cependant réussi à créer des structures potentiellement durables, notamment dans le milieu sédévacantiste, même si le risque de divisions internes compromettant leur survie existe toujours, ainsi que c’est souvent le cas dans des mouvances très idéologisées, où l’on qualifie vite d’hérétiques ceux qui ont des vues différentes (sans parler des querelles de personnes).
Certains groupes tentent de composer leur petite taille en saisissant les possibilités ouvertes par l’existence d’Internet. Le pape Michel du Kansas reconnaît ainsi que l’existence d’Internet et des moyens électroniques de diffusion de son message lui a ouvert des canaux sans lesquels il n’aurait pu faire connaître son point de vue.
Bien entendu, je n’ai pas évoqué dans cet article tous les antipapes ou groupes sédévacantistes: je me suis borné à quelques exemples pour évoquer ces courants et leurs orientations. Il aurait fallu parler aussi de Pie XIII (Lucian Pulvermacher, 1918-2009) et sa Vraie Église Catholique, apparemment resté sans successeur; ou Alexandre IX (Alejandro Tomás Greico, né en 1983), en Argentine, qui a succédé à Léon XIV et à Innocent XIV à la tête de l’Église catholique romaine en exil (même si l’on s’interroge sur la consistance, voire la réalité de certaines des branches revendiquées par ce groupe). D’autres encore pourraient être ajoutés à la liste.
En 1974, la fête du Christ-Roi dans le Monastère des Apôtres de l’Amour Infini au Québec (source: Calendrier Magnificat, 1976).
Christophe XVIII le jour de la consécration et du couronnement.
La figure du Pape fascine — pas seulement les croyants catholiques, mais aussi les médias et le grand public. Rien d’étonnant si certains y voient l’aboutissement suprême d’une carrière religieuse, même sur les marges. Le dernier en date, probablement, nous vient de l’Afrique, plus précisément du Bénin. Il se nomme Christophe XVIII, de son nom civil l’abbé Mathias Vigan, qui exerçait le ministère de prêtre exorciste depuis 2008, mais a été suspendu en 2011 et, finalement, excommunié en février 2013 par l’évêque d’Abomey. L’histoire de cette dissidence de l’Église catholique, dont le siège se trouve à Banamè (où la quasi-totalité des fidèles catholiques auraient cessé de fréquenter l’église paroissiale), remonte à 2009, avec la rencontre entre l’abbé Mathias Vigan et Vicentia Tadagbe Tchranvoukinni (née en 1990), dite Parfaite, qui serait à l’origine venue le voir pour lui demander un exorcisme. La jeune femme se présente comme rien moins que l’incarnation de l’Esprit Saint. C’est donc elle qui a élevé l’abbé Vigan au souverain pontificat: l’annonce a été faite en novembre 2012, et la cérémonie de consécration et couronnement de Christophe XVIII s’est déroulée en février 2013. Le mouvement affirme vouloir »bouter hors du Bénin la sorcellerie » et « restaurer, assainir l’Eglise catholique mise en place par Jésus-Christ ».
Le 3 mars 2013, le pape Christophe XVIII fait son entrée dans une salle de Cotonou, où une foule l’attend pour célébrer la messe (source: http://dieu-esprit-saint-au-benin.blogspot.com).
Le pape Christophe XVIII, avec des apôtres du mouvement à l’arrière-plan.
Marqué fortement par un contexte culturel africain, le groupe est assez différent de ceux qui ont été présentés dans cet article. Et il semble attirer plus de fidèles que beaucoup d’entre eux, sur un continent où les églises sont certes pleines. Surtout, il témoigne à sa manière de la fascination pour le Pape et son rôle.
Source: orbis.info
Le pape Michel vit dans l’État américain du Kansas: il a été élu par cinq fidèles (dont ses parents) en 1990. Un film documentaire lui a été consacré (http://popemichaelfilm.com).
« Non habemus antipapam: le prochain usurpateur n’a pas encore été annoncé à Rome », écrivait le pape Michel sur sa page Facebook le 13 mars 2013, à la veille de l’élection du successeur de Benoît XVI. Né en 1959, son nom civil est David Bawden. Il a été élu pape en 1990 par un conclave de cinq personnes (dont ses parents) et réside avec sa mère dans un paisible village du Kansas, devenu ainsi un improbable Vatican en exil: avec sa poignée de partisans, il estime en effet que tous les papes postérieurs à Pie XII étaient tombés dans l’hérésie. À l’instar du pape Michel, d’autres catholiques, à l’époque contemporaine, se disent convaincus que « Rome n’est plus dans Rome » et que l’occupant actuel du Vatican est illégitime. Certains en arrivent à suivre d’autres papes, tandis que d’autres considèrent le siège pontifical comme vacant. La chaîne La Télé m’a invité hier soir à en parler, mais nous n’avions que quatre minutes à disposition — difficile de proposer un tour d’horizon de la question en si peu de temps. En quelques paragraphes, essayons d’aller un peu plus loin.
Pour les passionnés d’histoire, le mot « antipape » évoque des épisodes déjà lointains. Il est en effet parfois arrivé, entre le IIIème et le XVème siècle, de voir deux ou trois personnages revendiquer en même temps le siège pontifical, chacun soutenu par une partie du monde chrétien occidental. Il s’agissait souvent de querelles politiques plus que doctrinales, dans lesquelles il n’était pas toujours aisé de déterminer la légitimité des prétendants: ceux qui l’ont emporté ont été rétroactivement considérés comme les papes « officiels », et les autres placés au rang des antipapes. Dans les cas de ces querelles pour choisir l’occupant légitime du trône pontifical, il s’agissait de divisions à grande échelle, ce qui est très différent des personnes qualifiées d’antipapes à l’époque contemporaine: les groupes constitués aujourd’hui autour de tels prétendants au souverain pontificat représentent clairement des phénomènes de marge religieuse.
Et si les papes d’Avignon existaient toujours?…
Les antipapes du Moyen-Âge n’ont pas eu de postérité, même si une séduisante légende s’est forgée autour de la figure de Pedro de Luna (1329-1423), originaire d’Aragon, qui devint pape à Avignon en 1394 et prit le nom de Benoît XIII. Après de multiples péripéties, l’Occident se retrouva en 1409 avec trois papes. La crise fut finalement surmontée, mais Benoìt XIII, retiré en Aragon, refusa le compromis qui avait mis fin au grand schisme. Il désigna quatre cardinaux: trois d’entre eux choisirent à sa mort un nouveau pape, Clément VIII, qui abdiqua en 1429 en reconnaissant le pape de Rome, Martin V.
Mais l’un des cardinaux de Pedro de Luna s’obstina dans sa résistance: il se nommait Jean Carrier et, arrivé par la suite, contesta pour simonie l’élection de Clément VIII. Il aurait alors élu seul un pape en 1425 en la personne d’un prêtre, Bernard Garnier, même si ce dernier contesta avoir été appelé à cette fonction. Jean Carrier mourut en prison, quasiment abandonné, en 1433. Il y eut cependant des paysans du Rouergue qui restèrent fidèles à l’héritage de Pedro de Luna et finirent par mener une existence de proscrits dans les gorges du Viaur, mais les derniers moururent ou furent condamnés en 1467. (Leur histoire a été racontée dans un article ancien par Noël Valois, « La prolongation du Grand Schisme d’Occident au XVe siècle dans le Midi de la France », Annuaire-Bulletin de la Société de l’histoire de France, t. 36, 1899, pp. 162-195; voir également Nicole Lemaître, Le Rouergue flamboyant: le clergé et les fidèles du diocèse de Rodez, 1417-1563, Paris, éd. du Cerf, 1988, pp. 87-99.)
Fascinés par le destin de ces ultimes fidèles, certains auteurs contemporains ont cependant laissé entendre que l’Église avignonnaise aurait clandestinement survécu jusqu’à aujourd’hui. On doit notamment la diffusion de cette thèse à Pierre Geyraud, qui a consacré à « Une survivance secrète du Grand Schisme d’Occident » un chapitre de son livre L’Occultisme à Paris (Paris, Éditions Émile-Paul-Frères, 1953, pp. 161-177). Selon Geyraud, l’Église catholique apostolique avignonnaise durerait « à travers les siècles par la personne d’un successeur légitime »: celui porterait le titre d’ »Évêque d’Avignon, Vicaire de Jésus-Christ, successeur du Prince des Apôtres, Pontife Suprême de l’Église universelle, Patriarche d’Occident, Primat de France, Archevêque et Métropolitain de la Province Avignonnaise, humblement régnant ». Le Saint-Siège avignonnais serait secrètement installé dans un monastère en Suisse. Geyraud lui attribuait douze cardinaux, une vingtaine de préfets apostoliques, des évêques et quelque 10.000 fidèles tenus au secret. Certains éminents prélats de l’Église catholique romaine y appartiendraient. L’Église avignonnaise, toujours selon Geyraud, aurait décidé de « conférer à l’Église romaine la légitimité pontificale qui lui manque, afin de légitimer son action »: « À chaque élection d’un nouveau pape romain, notification écrite lui est donnée par le pape avignonnais qu’il devient son mandataire. » Il est à peine besoin de préciser que le Vatican dément avoir jamais reçu de telles notifications…
Si la légende de la survivance de la papauté avignonnaise et de la résistance de Pedro de Luna et de Jean Carrier ne semble pouvoir s’appuyer sur aucune preuve historique, elle ne cesse de fasciner: il m’est déjà arrivé de recevoir des courriers de personnes espérant que je pourrais les aider à identifier le monastère suisse supposé abriter le pape d’Avignon. Des romans en ont été tirés. Le plus beau est sans doute celui de Jean Raspail, L’Anneau du Pêcheur (Paris, Albin Michel, 1995). Et après tout, permettons-nous de rêver…
Plusieurs types de vocations pontificales
En 1998, la fumée blanche sort d’une cabane dans les montagnes du Montana pour annoncer l’élection de Pie XIII: « Au lieu de centaines de milliers de fidèles acclamant devant le Vatican, la fumée blanche n’a été vue que par une poignée de fidèles, et par les créatures de Dieu dans la forêt », remarque le site de la Vraie Église catholique.
Les « antipapes » contemporains, en revanche, s’ils cultivent parfois un peu de mystère, sont bien identifiés pour la plupart et en général accessibles, n’hésitant pas à utiliser les canaux offerts par Internet, même s’il existe quelques groupes plus fermés. La question se pose de savoir si le terme d’antipapes est adéquat pour les décrire, puisque chacun d’entre eux affirme, au contraire, être le vrai pape et considère l’actuel occupant du Vatican comme illégitime: parler d’antipapes pour désigner ces prétendants au souverain pontificat pourrait donc ressembler à un jugement de valeur. D’autre part, le fait qu’il ne s’agit pas de dissidences majeures au sein du catholicisme et qu’aucun d’entre eux n’ait le soutien de cardinaux ou évêques catholiques romains les place d’emblée dans une situation de marge et d’opposition à une institution dominante, face à laquelle ils ne parviennent pas à présenter une menace sérieuse. Contrairement à certains pontifes médiévaux finalement classés parmi les antipapes, ils ne contrôlent aucun secteur de l’institution catholique, mais se développent en dehors de celle-ci. Même si je n’en abuserai pas, le qualificatif d’antipapes apparaît comme justifié sur le plan des réalités sociologiques observées.
Nous voyons apparaître à partir des années 1960 des personnages se déclarant papes ou choisis comme tels par leurs disciples. Il n’est pas étonnant que ces vocations aient fleuri particulièrement dans le sillage des turbulences qui ont accompagné le concile Vatican II. Dans leur majorité, les papes marginaux des XXème et XXIème siècles attirent des fidèles à sensibilité plutôt traditionaliste ou conservatrice.
Cependant, cette dimension ne suffit pas à expliquer leur apparition. Nous pouvons distinguer deux types principaux d’antipapes, même si ces catégories ne sont pas étanches:
- d’une part, des antipapes issus d’un terreau visionnaire, choisis généralement par élection divine et recrutant des fidèles particulièrement parmi les fervents d’apparitions non reconnues, sur les réseaux desquelles ils tenteront de se greffer;
- d’autre part, des antipapes qui réagissent aux transformations de l’Église catholique romaine à l’époque contemporaine, qui estiment que Rome est tombée dans l’hérésie, qu’il n’y a plus de pape légitime, et qu’il faut donc en trouver un nouveau.
Le premier modèle est bien illustré par Clément XV (Michel Collin, 1905-1974). Ordonné en 1933, il se signala tôt par une certaine exaltation religieuse ainsi qu’un intérêt pour visions et prophéties. Il avait été réduit à l’état laïc en 1951, mais agit continué à exercer une activité sacerdotale. Affirmant avoir été choisi mystiquement comme pape dès 1950, il se fit officiellement couronner par ses disciples le 9 juin 1963, quelques jours après la mort de Jean XXIII (en union avec lequel il aurait gouverné officiellement dès 1961, soutiennent ses partisans). Il était installé depuis 1961 à Clémery (Meurthe-et-Moselle): le siège de l’Église rénovée fondée par Clément XV fut baptisé le Petit Vatican. L’Église rénovée diffusait, outre son journal La Vérité, des brochures et tracts qui dénonçaient violemment Paul VI. L’Église rénovée rassemblait plusieurs milliers de fidèles, répartis non seulement en France, mais aussi en Allemagne, en Suisse, en Italie, au Canada, aux États-Unis et dans d’autres pays (Antoine Delestre, Clément XV, prêtre lorrain et pape à Clémery, Nancy-Metz, Presses Universitaires de Nancy-Éd. Serpenoise, 1985; Walter Heim, « Die ‘Erneuerte Kirche’ Papst Clemens XV. in der Schweiz », Schweizerisches Archiv für Volkskunde, 66/1-2, 1970, pp. 41-96). Il n’en subsiste aujourd’hui que quelques restes: le centre de Clémery existe toujours, mais n’accueillerait plus que de rares pèlerins. Il ne semble y avoir aucune activité de propagande vers l’extérieur: les derniers fidèles vivent repliés sur leur groupe.
Associé dès l’origine à Grégoire XVII et à l’aventure de Palmar de Troya. Pierre II (Manuel Alonso Corral, 1934-2011) lui avait succédé: on le voit ici lors de son dernier acte pontifical.
Autre visionnaire devenu pape: Clemente Dominguez Gomez (1946-2005), devenu Grégoire XVII. Cet Espagnol développa ses activités à partir d’un site d’apparitions mariales non reconnues à la fin des années 1960, à Palmar de Troya, dans la région de Séville. Comme je l’ai raconté dans un article publié sur ce site, il devint pape à la mort de Paul VI, en 1978. À sa mort, Pierre II lui a succédé, puis Grégoire XVIII en 2011. L’Église catholique palmarienne a des règles de vie très strictes, et le nombre de fidèles a décliné, sans parler de schismes en raison de développements doctrinaux: certaines estimations évoquent moins de 2.000 adeptes aujourd’hui.
Le foisonnement de visions et de manifestations célestes caractérisant de tels groupes débouche sur une créativité religieuse et des innovations — assez paradoxalement en apparence, puisque ces mouvements regardaient avec méfiance ou condamnaient nombre de réformes ayant accompagné Vatican II. Ainsi, sous la direction de Grégoire XVII, la messe tridentine, d’abord prônée, a été remplacée par la suite par une « messe palmarienne », plus courte, et pouvant donc être célébrée plus souvent chaque jour par le clergé. Le texte de la Bible a aussi été révisé. De nouvelles doctrines ont aussi été introduites. Il en est allé de même chez Clément XV, qui avait par exemple intégré la croyance aux extraterrestres: il croyait à une union entre l’Église interplanétaire et l’Église terrestre, et pensait aussi que des soucoupes volantes viendraient enlever les élus pour aller trouver refuge sur la Planète Marie avant les grandes épreuves apocalyptiques.
Car il est à peine besoin de préciser que ces papes voient leur rôle dans un contexte de fin des temps et associent étroitement leur ministère à la période apocalyptique ainsi qu’à des perspectives millénaristes pour les élus.
Un pape québecois: dans les années 1970, Jean-Grégoire XVII baptise un enfant de fidèles (source: Magnificat, juin 1980).
Bien entendu, dans un tel climat, les schismes ne sont pas rares. L’Église rénovée en a connu du vivant de Clément XV déjà: en 1968, la branche canadienne, sous la direction du Père Jean-Grégoire de la Trinité (Jean-Gaston Tremblay, 1928-2011), prit son indépendance, son chef devenant le pape (Jean-)Grégoire XVII. Connu sous le nom d’Apôtres de l’Amour Infini, le groupe a essaimé à l’étranger également à partir de son centre québécois, même si son importance a décliné au fil des ans, d’autant plus qu’il a connu des problèmes avec la justice canadienne. Il présente la particularité d’ordonner prêtres des femmes: selon des informations non confirmées qui circulent en ligne, une femme aurait succédé à Jean-Grégoire XVII sous le nom de Gregoria XVIII. Un ancien membre des Apôtres de l’Amour Infini se présente comme le pape Léon XIV, à la tête d’une Église catholique de la Nouvelle France, même si celle-ci semble exister surtout en ligne.
L’autre modèle de pape contemporain est marqué principalement par la protestation contre les réformes intervenues dans l’Église catholique romaine depuis les années 1960. Les papes de ces groupes estiment remplir le vide laissé par l’hérésie dans laquelle seraient tombés leurs concurrents régnant à Rome. J’ai évoqué en début de cet article le cas du pape Michel. Un autre exemple serait celui d’un ancien mécanicien en automobile, Maurice Archieri, devenu Pierre II: il s’est notamment signalé, en 2009, en réduisant à l’état laïc « l’abbé apostat Joseph Ratzinger », « évêque invalide et pape invalide », pour « crime d’hérésie ».
Plusieurs papes contemporains ont pris le nom de Pierre II: celui-ci est de nationalité française (Maurice Archieri).
Tant Pierre II que le pape Michel du Kansas ont fréquenté les milieux traditionalistes catholiques dans la mouvance de Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991) avant de s’en éloigner: Mgr Lefebvre n’a jamais accepté la thèse de la vacance du siège apostolique. Ces papes ont adopté une position plus radicale; ils affirment avoir été élus au souverain pontificat soit par appel d’en haut, soit par décision d’un « conclave » d’un petit reste de fidèles (sans cardinaux, bien sûr).
Plus de pape (pour l’instant)!
Le point de départ de leur démarche a donc été la conviction que le siège de Pierre était devenu vacant, en adoptant une approche « conclaviste » ou en acceptant la possibilité d’une intervention divine pour rétablir la papauté. D’autres partagent cette conviction, mais ne considèrent pas possible l’élection d’un nouveau pape est possible. Ils se distinguent des traditionalistes qui, tout en contestant les orientations actuelles de l’Église catholique romaine, commémorent le Pape en célébrant la messe et le considèrent comme légitime. Cette approche place les traditionalistes face à un dilemme, puisqu’ils ont une haute idée du rôle du Pape tout en n’obéissant pas au pontife régnant. Les sédévacantistes résolvent ce dilemme et poussent jusqu’à ses conséquences logiques la contestation traditionaliste, en considérant qu’il n’y a plus de pape légitime depuis Pie XII ou Jean XXIII, mais ils se retrouvent ainsi face à la difficulté de concevoir une Église catholique sans pape, alors que la place de celui-ci demeure en principe centrale. Les sédévacantistes ne commémorent donc pas le Pape en célébrant la messe.
Au sein de ces courants sédévacantistes, on peut distinguer deux tendances. Les premiers considèrent simplement que les récents occupants du siège de Rome ont été des usurpateurs: ayant enseigné des hérésies (au regard de la compréhension de la tradition catholique cultivée par ces cercles). Ainsi, un catéchisme sédévacantiste explique que l’Église catholique de la fin des temps sera petite en nombre, privée de gouvernement pastoral et « luttera contre la Prostituée romaine ». Momentanément, il n’y aura plus de collège d’évêques dirigé par le Pape:
« En effet, suite à l’apostasie généralisée, la plupart des évêques sont passés à la contre-église œcuménique-romaine. Or, comme depuis Vatican II il n’y a plus eu que des faux papes, ceux-ci n’ont pas le pouvoir d’installer des évêques légitimes […]. Néanmoins, il y a encore des évêques qui ont été sacrés d’après le rituel traditionnel du sacrement de l’ordre; ce sont ceux qui feront en sorte que les fidèles puissent continuer à recevoir les sacrements. »
« Le magistère est uniquement garanti par les papes encore qu’il n’est pas indispensable que l’Église ait toujours un pape, puisque, chaque fois qu’un pape meurt, l’Église se trouve sans pape à sa tête pendant un temps plus ou moins long. Il y a eu pas mal de périodes où le siège de Pierre était vacant. D’autre part il y a eu des périodes où il y avait un plusieurs antipapes et personne ne savait quel était le vrai pape. Il se pourrait donc que le Christ permette qu’à la fin des temps il n’y ait pas de pape pendant un certain temps ou même plus de pape du tout jusqu’au retour du Christ. D’ailleurs, c’est le Christ Lui-Même qui dirige les fidèles, car c’est Lui la tête de l’Église. » (Catéchisme de l’Oratoire, Sarrebruck, SAKA-Verlag, 1992, p. 385)
La seconde catégorie n’est pas complètement « sédévacantiste » à proprement parler, car ses partisans suivent une thèse élaborée par un dominicain, Michel Guérard des Lauriers (1898-1988): le sédéprivationnisme. Selon cette thèse subtile, les papes récents ont embrassé l’hérésie et ne sont donc papes que matériellement, mais pas formellement; il suffirait cependant qu’un de ces papes rejette les « erreurs modernistes » et retourne à la plénitude de la foi catholique pour devenir un pape authentique. Après une explication détaillée de la distinction entre materialiter et formaliter, qu’il serait trop long de résumer ici. Guérard des Lauriers en tirait ces conclusions:
« L’occupant du Siège apostolique n’est pas pape formaliter. Il ne faut pas le désigner par le mot Pape.
« C’est-à-dire que ledit occupant n’est pas, en aucun de ses actes, le Vicaire de Jésus-Christ. Ces actes, en tant précisément qu’ils prétendent être actes du Pape, en tant que Pape, sont nuls. [À propos des actes du de l'occupant du Siège apostolique:] Il faut, non désobéir, mais ignorer.
« L’ « occupant » du Siège apostoliques cependant « Pape » materialiter. On peut, commodément, le désigner sous le nom de « pape »: les guillemets consignifiant qu’il n’est pas Pape.
« C’est-à-dire que l’ « occupant » occupe le Siège d’une manière illégitime et sacrilège [puisqu'il n'est pas Pape, et se fait passer pour tel]; mais il l’occupe. Désigner un Pape véritable requiert canoniquement d’avoir, au préalable, constaté et déclaré la vacance réelle du Siège matériellement occupé.
« En résumé, on peut dire. Au plus tard à partir du 7 décembre 1965, il y a vacance formelle du Siège apostolique, bien que ce Siège ait été et soit « occupé » materialiter par trois personnes [le texte date de 1988, NDLR], toutes en état de Schisme capital. » (Le Problème de l’Autorité et de l’Épiscopat dans l’Église, t. II,Verrua Savoia, Centre Librario Sodalitium, 2006, p. 35)
Dans un communiqué du 15 mars 2013, l’Institut Mater Boni Consilii, qui se place dans la postérité de l’auteur des lignes précitées, porte le constat suivant sur l’élection du cardinal Bergoglio comme pape François:
« Si le Grand Orient d’Italie, et même plus cette organisation maçonnique très particulière qu’est le B’naï B’rith (Fils de l’Alliance), se sont vivement réjouis du choix fait en la personne de Jorge Mario Bergoglio, le monde catholique au contraire pleure non seulement parce qu’il est encore privé d’un vrai, authentique et légitime successeur de Pierre et vicaire du Christ, mais aussi parce que – en châtiment pour nos péchés et pour d’autres motifs insondables – celui qui occupe le Siège Apostolique est un véritable ennemi intérieur de l’Église catholique. »
Guérard des Lauriers avait pour souci de maintenir sur terre l’oblation pure, l’oblatio munda (Malachie, 1:11). Pour cela, il faut des prêtres, et des évêques. Or, selon lui, les messes célébrées par Mgr Lefebvre et par le clergé qu’il avait ordonné étaient entachées de schisme, puisque « l’occupant du Siège apostolique » est commémoré dans ces célébrations (la formule una cum famulo tuo Papa nostro N. dans le canon de la messe). Afin de préserver l’oblatio munda, Guérard des Lauriers se fit consacrer évêque en 1981 par Mgr Pierre-Martin Ngô-Dinh-Thuc (1897-1984), ancien archevêque de Hué (Vietnam), qui consacra d’ailleurs plusieurs autres évêques dans les dernières années de sa vie, dont le futur Grégoire XVII et quatre de ses associés à Palmar de Troya. Mgr Guérard des Lauriers procéda lui-même pour sa part à trois consécrations épiscopales. Même si le recours aux services de Mgr Ngô-Dinh-Thuc reste un sujet de controverses, l’existence d’évêques permet à des groupes sédévacantistes d’envisager l’avenir. Il existe aussi des prêtres sédévacantistes sans lien avec un évêque.
La fascination pour le Pape
Le pape Pie XIII en prière.
Il est à peine besoin de préciser que les effectifs de la plupart des groupes évoqués dans ces lignes sont modestes, et parfois infimes. Certains ont cependant réussi à créer des structures potentiellement durables, notamment dans le milieu sédévacantiste, même si le risque de divisions internes compromettant leur survie existe toujours, ainsi que c’est souvent le cas dans des mouvances très idéologisées, où l’on qualifie vite d’hérétiques ceux qui ont des vues différentes (sans parler des querelles de personnes).
Certains groupes tentent de composer leur petite taille en saisissant les possibilités ouvertes par l’existence d’Internet. Le pape Michel du Kansas reconnaît ainsi que l’existence d’Internet et des moyens électroniques de diffusion de son message lui a ouvert des canaux sans lesquels il n’aurait pu faire connaître son point de vue.
Bien entendu, je n’ai pas évoqué dans cet article tous les antipapes ou groupes sédévacantistes: je me suis borné à quelques exemples pour évoquer ces courants et leurs orientations. Il aurait fallu parler aussi de Pie XIII (Lucian Pulvermacher, 1918-2009) et sa Vraie Église Catholique, apparemment resté sans successeur; ou Alexandre IX (Alejandro Tomás Greico, né en 1983), en Argentine, qui a succédé à Léon XIV et à Innocent XIV à la tête de l’Église catholique romaine en exil (même si l’on s’interroge sur la consistance, voire la réalité de certaines des branches revendiquées par ce groupe). D’autres encore pourraient être ajoutés à la liste.
En 1974, la fête du Christ-Roi dans le Monastère des Apôtres de l’Amour Infini au Québec (source: Calendrier Magnificat, 1976).
Christophe XVIII le jour de la consécration et du couronnement.
La figure du Pape fascine — pas seulement les croyants catholiques, mais aussi les médias et le grand public. Rien d’étonnant si certains y voient l’aboutissement suprême d’une carrière religieuse, même sur les marges. Le dernier en date, probablement, nous vient de l’Afrique, plus précisément du Bénin. Il se nomme Christophe XVIII, de son nom civil l’abbé Mathias Vigan, qui exerçait le ministère de prêtre exorciste depuis 2008, mais a été suspendu en 2011 et, finalement, excommunié en février 2013 par l’évêque d’Abomey. L’histoire de cette dissidence de l’Église catholique, dont le siège se trouve à Banamè (où la quasi-totalité des fidèles catholiques auraient cessé de fréquenter l’église paroissiale), remonte à 2009, avec la rencontre entre l’abbé Mathias Vigan et Vicentia Tadagbe Tchranvoukinni (née en 1990), dite Parfaite, qui serait à l’origine venue le voir pour lui demander un exorcisme. La jeune femme se présente comme rien moins que l’incarnation de l’Esprit Saint. C’est donc elle qui a élevé l’abbé Vigan au souverain pontificat: l’annonce a été faite en novembre 2012, et la cérémonie de consécration et couronnement de Christophe XVIII s’est déroulée en février 2013. Le mouvement affirme vouloir »bouter hors du Bénin la sorcellerie » et « restaurer, assainir l’Eglise catholique mise en place par Jésus-Christ ».
Le 3 mars 2013, le pape Christophe XVIII fait son entrée dans une salle de Cotonou, où une foule l’attend pour célébrer la messe (source: http://dieu-esprit-saint-au-benin.blogspot.com).
Le pape Christophe XVIII, avec des apôtres du mouvement à l’arrière-plan.
Marqué fortement par un contexte culturel africain, le groupe est assez différent de ceux qui ont été présentés dans cet article. Et il semble attirer plus de fidèles que beaucoup d’entre eux, sur un continent où les églises sont certes pleines. Surtout, il témoigne à sa manière de la fascination pour le Pape et son rôle.
Source: orbis.info
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Très intéressant.
Mais pourquoi avoir ouvert un nouveau sujet alors que j'ai ouvert un topic sur le même thème hier?
Mais pourquoi avoir ouvert un nouveau sujet alors que j'ai ouvert un topic sur le même thème hier?
vinz 109- Contemplatif
- Messages : 1875
Inscription : 26/12/2009
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Bonjour,
J'ai connu le mouvement sédévacantiste il y a peut et je pense que vous faites erreur sur certains points en évoquant ce sujet. Vous évoquez Pie IX qui met en garde contre un pape qui deviendrait hérétique et ajoutant qu'il ne faut pas le suivre. En gros, il faut juger l'arbre à ses fruits. Si, par exemple, un pape proclamait demain la validité des unions homosexuelles comme conforme à l'enseignement de l'Eglise, qu'en penseriez-vous ? Pourriez-vous toujours considérer ce pape comme le véritable vicaire du Christ sur la terre ?
Dans l'histoire de l'Eglise, comme vous le faites si bien remarquer, il y a eu plusieurs anti-pape qui se sont manifesté. Pourquoi penser qu'à notre époque nous serions épargné de cela ? Peut être que cela est moins visible de nos jours ! Les prophéties de la Salette ont bien mentionné que "Rome perdra la foi et deviendra apostate". Ce qui laisse sous-entendre que le pape ne dirigera plus la barque de Pierre comme il le faudrait.
De ce que je sais sur le sédévacantisme, il rejette avant tout le concile Vatican II pour le motif que celui-ci a détruit de l'héritage ancestral du catholicisme notamment en ce qui concerne la messe, l'ordination sacerdotale... et montre aussi de manière claire certaines "hérésies" flagrantes des Papes post-vatican II comme par exemple la réunion de prière œcuménique organisé par le Pape Jean-Paul II à Assise. Dans l'enseignement de l'Eglise, comme vous l'avez cité dans votre exposé, le dogme "hors de l'Eglise, point de salut" existe. Pourquoi le pape va s'entourer de toutes ces fausses religion pour prier ? Pourquoi ne les exhorte t-ils pas à renoncer à leurs erreurs et à revenir à l'Eglise ? Ceci est un exemple parmis tant d'autres d'erreurs manifestes ! L’œcuménisme a même été condamné par certains papes dans le passé (je ne me rappel plus lequel) comme contraire à l'enseignement de l'Eglise. Que penser du Pape François qui a mit à disposition sa cathédrale en Argentine pour célébrer une cérémonie juive à l'intérieure ?
Je pourrais donner des exemples innombrables de ce genre de faits mais çà prendrait beaucoup trop de temps.
J'étais aussi sceptique au début concernant les thèses sédévacantistes et je n'adhère pas forcément à tout mais je dois reconnaitre que certaines choses m'ont profondément ébranlé surtout avec des preuves documentaires à l'appui.
J'ai connu le mouvement sédévacantiste il y a peut et je pense que vous faites erreur sur certains points en évoquant ce sujet. Vous évoquez Pie IX qui met en garde contre un pape qui deviendrait hérétique et ajoutant qu'il ne faut pas le suivre. En gros, il faut juger l'arbre à ses fruits. Si, par exemple, un pape proclamait demain la validité des unions homosexuelles comme conforme à l'enseignement de l'Eglise, qu'en penseriez-vous ? Pourriez-vous toujours considérer ce pape comme le véritable vicaire du Christ sur la terre ?
Dans l'histoire de l'Eglise, comme vous le faites si bien remarquer, il y a eu plusieurs anti-pape qui se sont manifesté. Pourquoi penser qu'à notre époque nous serions épargné de cela ? Peut être que cela est moins visible de nos jours ! Les prophéties de la Salette ont bien mentionné que "Rome perdra la foi et deviendra apostate". Ce qui laisse sous-entendre que le pape ne dirigera plus la barque de Pierre comme il le faudrait.
De ce que je sais sur le sédévacantisme, il rejette avant tout le concile Vatican II pour le motif que celui-ci a détruit de l'héritage ancestral du catholicisme notamment en ce qui concerne la messe, l'ordination sacerdotale... et montre aussi de manière claire certaines "hérésies" flagrantes des Papes post-vatican II comme par exemple la réunion de prière œcuménique organisé par le Pape Jean-Paul II à Assise. Dans l'enseignement de l'Eglise, comme vous l'avez cité dans votre exposé, le dogme "hors de l'Eglise, point de salut" existe. Pourquoi le pape va s'entourer de toutes ces fausses religion pour prier ? Pourquoi ne les exhorte t-ils pas à renoncer à leurs erreurs et à revenir à l'Eglise ? Ceci est un exemple parmis tant d'autres d'erreurs manifestes ! L’œcuménisme a même été condamné par certains papes dans le passé (je ne me rappel plus lequel) comme contraire à l'enseignement de l'Eglise. Que penser du Pape François qui a mit à disposition sa cathédrale en Argentine pour célébrer une cérémonie juive à l'intérieure ?
Je pourrais donner des exemples innombrables de ce genre de faits mais çà prendrait beaucoup trop de temps.
J'étais aussi sceptique au début concernant les thèses sédévacantistes et je n'adhère pas forcément à tout mais je dois reconnaitre que certaines choses m'ont profondément ébranlé surtout avec des preuves documentaires à l'appui.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
En quoi est ce que celebrer une prière oecuménique est il une hérésie svp?
là je suis pas d'accord, j'y vois un essai de vivre ensemble, avec les autres, et oui même s'ils ne sont pas "chretien"... on ne doit pas ignorer les autres
après, adhérer à leur idées et autrechose, mais le dialogue ne doit pas être fermé, surtout de la part d'un Pape, ça me semble logique , alors dire "hérésie" , le mot est un peu fort non?
Pape François exorthe les fidèle à devenir de plus en plus fidèle, je vous assure que parfois il secoue! , je vous conseil d'écouter ses homélies, elles sont très bien ! (Un prêtre m'a dit qu'i Il s'inspire beaucoup de Paul VI , si ça peut vous rassurer)
là je suis pas d'accord, j'y vois un essai de vivre ensemble, avec les autres, et oui même s'ils ne sont pas "chretien"... on ne doit pas ignorer les autres
après, adhérer à leur idées et autrechose, mais le dialogue ne doit pas être fermé, surtout de la part d'un Pape, ça me semble logique , alors dire "hérésie" , le mot est un peu fort non?
Pape François exorthe les fidèle à devenir de plus en plus fidèle, je vous assure que parfois il secoue! , je vous conseil d'écouter ses homélies, elles sont très bien ! (Un prêtre m'a dit qu'i Il s'inspire beaucoup de Paul VI , si ça peut vous rassurer)
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
la nouvelle messe n'a rien a voir avec Vatican 2.
Neb- Pour le roi
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Je ne dis pas qu'il faut tourner le dos à ceux qui ne sont pas catholiques pratiquant, bien au contraire, mais que le Pape se doit de leur apporter la vérité Evangélique et ne pas les conforter dans leurs erreurs. Jésus lui même n'a t-il pas dit à ses apôtres : "Je ferais de vous des pécheurs d'hommes !" ? Ce qui veut dire que Jésus leur avait confié comme mission d'apporter la bonne parole à tous les hommes afin qu'ils mettent en pratique l'enseignement du Christ ! l'oeucuménisme a été à de nombreuses reprises condamner par des papes comme contraire à l'enseignement infaillible de l'Eglise :
_ Pape Innocent III lors du 4ème Concile du Latran : "Il y a une seule Eglise universelle des fidèles, en dehors de laquelle absolument personne n'est sauvé..."
_ Pape Boniface VIII : "La foi nous oblige instamment à croire et à tenir une seule sainte Eglise catholique et en même temps apostolique, et nous la croyons fermement et la confessons simplement, elle hors de laquelle il n'y a pas de salut ni de rémission des péchés..."
_ Pape Clément V au concile de Vienne : "parce qu'il n'y a qu'une seule Eglise universelle... en dehors de laquelle personne n'est sauvée, et que pour tous il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi et un seul baptême..."
_ Pape Eugène IV au concile de Florence : " Quiconque veut être sauvé doit avant tout tenir la foi catholique, car si quelqu'un ne la garde pas entière et inviolée, sans nul doute il périra pour l'éternité".
J'aurais pu donner d'autres exemples mais ceux là sont suffisamment clairs et limpides. J'avais mis le terme "hérésie" entre guillemets mais je vois que cela a quand même fait réagir. Je pense, qu'en étant honnête, en lisant les citations des papes ci-dessus, le message est simple et on peut le résumer comme suit : la religion catholique est la seule religion valide. On peut donc se poser la question suivante : Pourquoi le Pape, représentant du Christ sur la terre, s'entoure de non-croyants pour prier ? Non croyants qui, consciemment ou non, vénère en fait le diable puisqu'ils n'adhèrent pas à la seule et unique religion valide ! Ne devrait-il pas pas plutôt prier pour leurs conversions ?
Par contre Neb, il faut que vous m'expliquiez en quoi la nouvelle messe n'a rien à voir avec Vatican II !!! C'est bien suite à ce concile que le nouveau rite de la messe a été validé !
_ Pape Innocent III lors du 4ème Concile du Latran : "Il y a une seule Eglise universelle des fidèles, en dehors de laquelle absolument personne n'est sauvé..."
_ Pape Boniface VIII : "La foi nous oblige instamment à croire et à tenir une seule sainte Eglise catholique et en même temps apostolique, et nous la croyons fermement et la confessons simplement, elle hors de laquelle il n'y a pas de salut ni de rémission des péchés..."
_ Pape Clément V au concile de Vienne : "parce qu'il n'y a qu'une seule Eglise universelle... en dehors de laquelle personne n'est sauvée, et que pour tous il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi et un seul baptême..."
_ Pape Eugène IV au concile de Florence : " Quiconque veut être sauvé doit avant tout tenir la foi catholique, car si quelqu'un ne la garde pas entière et inviolée, sans nul doute il périra pour l'éternité".
J'aurais pu donner d'autres exemples mais ceux là sont suffisamment clairs et limpides. J'avais mis le terme "hérésie" entre guillemets mais je vois que cela a quand même fait réagir. Je pense, qu'en étant honnête, en lisant les citations des papes ci-dessus, le message est simple et on peut le résumer comme suit : la religion catholique est la seule religion valide. On peut donc se poser la question suivante : Pourquoi le Pape, représentant du Christ sur la terre, s'entoure de non-croyants pour prier ? Non croyants qui, consciemment ou non, vénère en fait le diable puisqu'ils n'adhèrent pas à la seule et unique religion valide ! Ne devrait-il pas pas plutôt prier pour leurs conversions ?
Par contre Neb, il faut que vous m'expliquiez en quoi la nouvelle messe n'a rien à voir avec Vatican II !!! C'est bien suite à ce concile que le nouveau rite de la messe a été validé !
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
le Pape François ne cesse de répéter qu'il faut revenir à Christ et à son Evangile, ecoutez le et vous verrez qu'il est "pur catho"... qui vous dis qu'il ne pries pas pour la conversion des autres croyants...
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Pourquoi alors participe t-il a des cultes juif ? Juifs qui, vous le savez parfaitement, refuse d'accepter Jésus comme le fils de Dieu !!! Ne trouvez pas cela choquant de participer à une cérémonie religieuse avec des personnes qui renient le fondement même de la foi catholique ? On parle du Pape tout de même !!! Lui qui doit être le garant de la doctrine immuable de l'Eglise ! Poussons à l'absurde : vu qu'on peut prier en compagnie d'autres pratiquants d'autres religions, pourquoi ne pas aller dans une eglise satanique aussi tant qu'on y est vu qu'il faut respecter les croyances des un et des autres ? Il y a des limites à ne pas dépasser tout de même.
Le Pape doit être le guide vers qui tout chrétien doit pouvoir se retourner pour être sur le droit chemin. Avec ce genre d'agissement, contraire à l'enseignement infaillible de l'Eglise (relire mon message précédent), il n'y a que le trouble qui puisse s'installer dans le coeur des fidèles !
Le Pape doit être le guide vers qui tout chrétien doit pouvoir se retourner pour être sur le droit chemin. Avec ce genre d'agissement, contraire à l'enseignement infaillible de l'Eglise (relire mon message précédent), il n'y a que le trouble qui puisse s'installer dans le coeur des fidèles !
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Vous voyez les choses à l'envers
le Pape va prier avec eux, et se doit de les respecter
tout comme Christ allez manger chez les pécheurs,
bien évidement, on ne peut pas convertir quelqu'un comme ça, mais le Pape par ses approches de prière ammène une pierre à l'édifice
que serait un Pape qui ne parlé qu'à des chretiens? un Gourou de secte
Chretien veut dire "Universel"
le Pape va prier avec eux, et se doit de les respecter
tout comme Christ allez manger chez les pécheurs,
bien évidement, on ne peut pas convertir quelqu'un comme ça, mais le Pape par ses approches de prière ammène une pierre à l'édifice
que serait un Pape qui ne parlé qu'à des chretiens? un Gourou de secte
Chretien veut dire "Universel"
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Toutes les informations contenues dans cette page sont véridiques et vérifiables |
Seuls deux personnes dans le monde semblent pouvoir se prévaloir d'un titre reconnu de pape, Benoit XVI pour l'église catholique, mais aussi le dénommé Shenouda III, pape de l'église copte orthodoxe qui revendique 15 millions de (plus ou moins) fidèles. Nous laisserons ces deux là de côté, car notre propos est ailleurs.
Il y a des mecs qui se prennent pour Napoléon, pour Elvis Presley ou pour Raspoutine, (beaucoup sont en soins psychiatriques), il y en a d'autres qui se prennent pour le pape et qui sont en liberté.
Il est amusant de chercher à savoir ce que sont tous ces personnages dont beaucoup possèdent un site internet, une petite structure, des réseaux, des correspondants... et des fidèles. Un bon travail de déblayage a été fait sur ce site dont je vous recommande la visite. ainsi que sur celui-ci (en anglais)
De Nancy au Québec (l'Église rénovée du Christ)
Clément XV (Michel Collin 1905-1974), prêtre du diocèse de Nancy, rendu à l'état laïc par un décret de Pie XII en 1951. En 1963 une "révélation céleste" le désigne comme Pape sous le nom de Clément XV. Fondateur de l'"Église rénovée du Christ", Il prêche une doctrine ultra traditionnelle, fait des annonces prophétiques et apocalyptiques agrémentées d'apparitionisme (il croit à l'origine divine des extra-terrestres). C’est à Clémery, en Meurthe et Moselle, qu’il organisa son "Vatican". Il recevait beaucoup d’argent de France et du Canada. Clément XV qui avait l'excommunication facile la prononça à l'encontre de son inspecteur des impôts, coupable selon lui d'avoir voulu fouiner dans ses comptes ! Au moment de sa retraite en 1968, sa mouvance connaît diverses scissions, le québèquois Gaston Tremblay (Jean-Grégoire XVII) revendiquera se succession. [url=http://www.gerard-collin.com/clement xv/index.htm]En savoir plus[/url]
Portrait imaginaire de Léon XIV |
Léon XIV, québécois, serait né en 1975, nationaliste et royaliste, membre de la communauté de Jean-Grégoire XVII en 2003. "En 2005 Dieu retira la tiare de Grégoire XVII pour ensuite me la mettre sur sa tête tout cela sans le vouloir" explique-t-il. Demandant à Jean-Grégoire XVII de démissionner afin qu'il prenne sa place, ce dernier l'expulse en 2006. Se prétend "ermite moderne dans le sous-sol d’un bloc appartement à Montréal ne vivant que de la charité sociale et de la prière." ce qui ne l'empêche pas d'avoir un site web tenu à jour et d'y développer des idées aussi farfelues que rétrogrades. (il va jusqu'à justifier l'inquisition) Ce Léon XIV ne semble pas s'être manifesté publiquement ailleurs que sur le web, il serait donc le premier pape virtuel. (Complètement timbré, il s'est également proclamé roi de France). Son site
En Espagne (Eglise Catholique Palmarienne)
Une vraie photo de Grégoire XVII en plein extase mystique |
Pierre II (Manuel Alonso Corral, né en 1934). Espagnol. Ancien avocat, auparavant "Père Isidore", nommé évêque par Pierre Martin Ngo-Din Thuc, peu de temps après Clemente Domínguez y Gomez (Grégoire XVII) a pris sa succession à la mort de celui-ci.
Aux Etats Unis
Michel Ier (David Allen Bawden, né en 1959). Américain. Séminariste chez les lefebvristres, ne semble jamais avoir été ordonné. Élu pape en 1990 par un groupe de six électeurs seulement, dont lui-même et ses deux parents. Il accuse Jean XXIII et ses successeurs d'hérésie. Il aurait prétendu que Paul VI était le diable incarné. Son site
La fumée blanche annonçant l'élection de Pie XIII |
En France
Pierre II (Maurice Archieri, né en 1923), mécanicien automobile à la retraite habitant Le Perreux en France, il s'est fait ordonner prêtre et sacrer évêque en 1997 par Mgr Gillon, "évêque" depuis 1995 de l'Église gallicane de Belgique (2)Il se déclare : "apôtre et prophète, Vicaire du Christ (et non Pape, vicarius en latin signifie "remplaçant") investi par l'opération du Saint-Esprit par paroles substantielles le jour de la Pentecôte 1995 ; lien de la Foi, responsable universel du salut des âmes pour l'avènement de la Parousie." Celui-là mérite le détour, voulant avoir des renseignements complémentaires, je l'ai appelé au téléphone... (et oui j'ai téléphoné au Pape !) en me faisant passer pour journaliste. Tout content d'avoir quelqu'un à qui parler, il m'a tout débité, sa doctrine (très traditionaliste), sa révélation (très confuse), sa date de naissance et son ancien métier. Il m'a aussi expliqué que son fils, Jean-Marie avait été également consacré évêque (celui-ci est né en 1951 mais Maurice Archieri est incapable de se souvenir de son âge), et qu'il a déjà ordonné un autre "prêtre" afin d'être assisté dans ses lourdes fonctions et de préparer sa succession. Les offices se déroulent dans une chapelle aménagée dans son ancien garage. L'entretien a été agréable (même si je ne souscrit en rien à ses délires) mais assez fatigant... Son site
En Italie !
Emmanuel 1er (Gino Frediani, italien, 1913-1984). Autoproclamé pape en 1973. fondateur de l'Eglise Nouvelle du Sacré Cœur de Jésus. A sa mort ses disciples renoncèrent à élire un nouveau pape préférant choisir d'attendre le retour sur terre d'Emmanuel 1er !
Valerian I (Valeriano Vestini de Chieti, en Italie) Prêtre Capucin, se proclame pape en 1990, en 1991 il a créé 24 cardinaux et a ordonné des femmes. Il a été suspendu a divinis en 1993. En retraite et de retour chez les capucins depuis 1995.
D'autres :
Linus II (Victor Von Pentz, Sud-Africain né en 1953), séminariste dans le Minnesota, est élu par un conclave réuni à Assise en Italie le 25 juin 1994. Quatre jours plus tard, ses partisans tentent de pénétrer au Vatican pour l'installer à la place de Jean-Paul II mais se font refouler par la police. Vit en Angleterre
Pierre II (encore un) William Kamm, allemand né en 1950, vivant en Australie, fondateur de l'Ordre de Saint Chabrel. Il reconnaît la légitimité des papes jusqu'à Jean-Paul II et proclame qu'il sera élu successeur de celui-ci sous le nom de "Pierre II". Après l'élection de Benoît XVI, il déclare que le « Ciel a changé ses plans » et qu'il sera le successeur de Benoît XVI. La Vierge Marie lui aurait directement conseillé de sélectionner pour épouses 12 reines et 72 princesses, qui lui permettraient de redévelopper la race humaine après sa destruction par une boule de feu. Ce qu'il s'est empressé de faire. Le problème est que deux de ces jeunes filles était mineures et qu'il a écopé de 10 ans de prison ferme pour agression sexuelle :
Au Kenya (Legio Maria)
Né en 1960, le mouvement Legio Maria (les légions de Marie) revendiquent 3 millions de fidèles. Il s'agit d'un mélange de christianisme et d'animisme crée par "Babba Messie" à sa mort, un pape fut chargé de diriger la communauté
Timothy Blasio Ahitler (1991-1998) (un nom pareil, ça ne s'invente pas !)
Maria Pie Lawrence Jairo Chiaji Adera (1998-2004)
Raphael Titus Otieno (depuis 2004 )
En vrac
Pierre II (Chester Olszewski de Pennsylvanie) Pape en 1980, était auparavant prêtre anglican
Pierre II (Henri Bubois de Bruxelles), Pape en 1985
Pierre II (Aimé Baudet, Belgique), Pape en 1984.
Pierre II (Julius Tischler, allemand), Pape en 1998)
Hadrien VII (Konrad Schuckardt de Spokane, Washington - 1937-2006), Pape en 1984
Grégoire XIX (Reinaldus Michael Benjamins) couronné par les anges en 1983, Pape en 2001
Nous aurions aimé conclure que tous ces zigotos étaient plus amusants que dangereux, nous aurions aimé conclure que nonobstant leur nombre de fidèles, ces gens là n'étaient sans doute pas plus farfelus que le(s) pape officiel(s). Mais la réalité est autre : si cette liste comprend quelques aventuriers se comportant comme des gourous de sectes (Jean-Grégoire XVII, Pierre II de St Chabrel), quelques cas relevant de la psychiatrie (Léon XIV), quelques exotismes (Légio Maria) les autres ont presque tous en commun un traditionaliste exacerbé, des références politiques inquiétantes et une schizophrénie narcissiste (ah ! avoir raison à quelques uns contre la foule qui n'y comprend rien... que voilà un plaisir qui n'est pas à la portée de n'importe qui, surtout quand on se prend pour le Pape). A noter le grand nombre d'occurrences pour Pierre II et Grégoire XVII, ce n'est pas par hasard, ces deux noms étant liés à des "traditions" prophétiques et apocalyptiques.
(1) Ces consécrations illicites de Pierre Martin Ngo-Din Thuc lui vaudront d'être excommunié par Paul VI, quelques années après il fera amande honorable et l'excommunication sera levée, il se rapprocha ensuite des lefebvristes, fit de nouvelles consécrations illicites et fut de nouveau excommunié (par Jean-Paul II)
(2) information confirmée, mais étonnante, la très (trop) discrète église gallicane se fait notamment connaitre par un certain nombre de positions progressistes (mariages des prêtres, élection des évêques par les fidèles, places des femmes et des divorcées dans l'église...) positions qui sont aux antipodes de celles d'Archieri.
(3) sans doute provoquée par une simple erreur de manipulation.,
(4) le consensus recherché porte sur la doctrine et non sur autre chose. Prétendre que Siri aurait été écarté en 1978 en raison de son anticommunisme viscéral n'a aucun sens quand on sait que c'est Jean-Paul II qui a été élu !
Source: marjorie-art.site.voila.fr/Drole_de_papes.htm
La PAPESSE JEANNE
mythe ou réalité ?
La papesse Jeanne
Une femme sur le trône de Pierre! En plein IXe siècle! Ce fait divers a longtemps secoué la Chrétienté. Le scandale ridiculisait l'Eglise et nombreux sont les "libres-penseurs" qui en rient encore.
Au même titre que Guillaume Tell, à l'existence duquel ont longtemps cru tous les Suisses et de nombreux historiens réputés pour leur sérieux, la Papesse Jeanne n'est cependant rien d'autre qu'une légende (pas même pieuse).
Une Anglaise née à Mayence
Voici l'histoire telle qu'on la présente d'ordinaire. Au beau milieu du IXe siècle, une femme d'origine anglaise, mais née à Mayence, a un jour l'idée de se travestir en homme, pour suivre son amant dans le monde des études, d'où les personnes du sexe faible sont exclues. C'est une aventurière amoureuse.
Après s'être rendue à Athènes, la dame se fit remarquer à Rome où, dissimulant toujours son sexe avec habileté, elle fut reçue dans les milieux ecclésiastiques et en particulier, à la Curie. Elle réussit si bien son manège qu'en juillet 855, à la mort de Léon IV, elle se fit élire Pape et prit le nom de Jean VIII. Les cardinaux n'y virent que du feu. La chose ne s'était jamais produite et, pire, était formellement interdite. Deux ans passèrent. La Papesse, qui avait continué à se livrer aux plaisirs charnels, se trouva enceinte. Au cours d'une procession qui se déroulait entre Saint-Pierre du Vatican et Saint-Jean de Latran, elle fut prise de contractions et dut accoucher publiquement du fruit de ses péchés. Elle fut condamnée à mort.
Contrairement à ce qu'on aurait pu supposer, l'Eglise ne chercha pas à cacher l'affront qui lui avait été fait et qui éclaboussait son honneur. Elle n'en trouva pas la cause ailleurs qu'en elle-même et, pendant des siècles, battit sa coulpe en ravalant son chagrin, au grand plaisir de ses adversaires, Jean Hus, Luther et les protestants, qui n'en demandaient pas tant.
Aux rares sceptiques, qui trouvaient l'anecdote un peu emberlificotée et les documents peu convaincants, on rétorqua longtemps que les preuves étaient abondantes et irrécusables.
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Justement, pourquoi va t-il prier avec eux ??? Il faut respecter tous les hommes et d'ailleurs, Dieu a dit : "tu aimeras ton prochain comme toi même !". Je suis à 100% d'accord avec cela.
Cependant, cet amour envers son prochain ne doit pas être le prétexte pour s'autoriser n'importe quoi. Comment prier avec des personnes qui rejettent le fondement même de notre foi ? C'est totalement incompatible !!! Cela me semble parfaitement clair et compréhensible.
Si vous relisez les enseignements des Papes dont j'ai donné quelques extraits plus haut, vous ne pouvez que reconnaitre que le Pape ne peut et ne doit pas participer à ce genre de choses ! Je dis le pape mais cela s'applique aussi bien à tous les membres du clergé et les laïcs aussi bien entendu.
Le Pape Pie XI a déclaré dans son encyclique Mortalium Animos :
_ " Jamais peut-être dans le passé, les esprits des hommes n'ont été saisis aussi fort que nous le voyons de nos jours, du désir de renforcer et d'étendre pour le bien commun de la société humaine, les relations fraternelles qui nous lient à cause de notre communauté d'origine et de nature.
Les peuples, en effet, ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits de la paix; et même, çà et là, de vieilles et de nouvelles discordes provoquent l'éruption de séditions et de guerres civiles. Par ailleurs, la plupart, assurément, des controverses qui touchent à la tranquillité et à la prospérité des peuples ne peuvent d'aucune manière recevoir de solution sans l'action concertée et les efforts des chefs des Etats et de ceux qui en gèrent et poursuivent les intérêts. On comprend donc aisément, et cela d'autant mieux que plus personne ne refuse d'admettre l'unité du genre humain, pourquoi la plupart des hommes désirent voir, au nom de cette fraternité universelle, les divers peuples s'unir entre eux par des liens chaque jour plus étroits.
C'est un résultat semblable que d'aucuns s'efforcent d'obtenir dans les choses qui regardent l'ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée."
Ceci est limpide, non ? Mettez de côté vos préjugés et faite preuve de discernement.
Cependant, cet amour envers son prochain ne doit pas être le prétexte pour s'autoriser n'importe quoi. Comment prier avec des personnes qui rejettent le fondement même de notre foi ? C'est totalement incompatible !!! Cela me semble parfaitement clair et compréhensible.
Si vous relisez les enseignements des Papes dont j'ai donné quelques extraits plus haut, vous ne pouvez que reconnaitre que le Pape ne peut et ne doit pas participer à ce genre de choses ! Je dis le pape mais cela s'applique aussi bien à tous les membres du clergé et les laïcs aussi bien entendu.
Le Pape Pie XI a déclaré dans son encyclique Mortalium Animos :
_ " Jamais peut-être dans le passé, les esprits des hommes n'ont été saisis aussi fort que nous le voyons de nos jours, du désir de renforcer et d'étendre pour le bien commun de la société humaine, les relations fraternelles qui nous lient à cause de notre communauté d'origine et de nature.
Les peuples, en effet, ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits de la paix; et même, çà et là, de vieilles et de nouvelles discordes provoquent l'éruption de séditions et de guerres civiles. Par ailleurs, la plupart, assurément, des controverses qui touchent à la tranquillité et à la prospérité des peuples ne peuvent d'aucune manière recevoir de solution sans l'action concertée et les efforts des chefs des Etats et de ceux qui en gèrent et poursuivent les intérêts. On comprend donc aisément, et cela d'autant mieux que plus personne ne refuse d'admettre l'unité du genre humain, pourquoi la plupart des hommes désirent voir, au nom de cette fraternité universelle, les divers peuples s'unir entre eux par des liens chaque jour plus étroits.
C'est un résultat semblable que d'aucuns s'efforcent d'obtenir dans les choses qui regardent l'ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée."
Ceci est limpide, non ? Mettez de côté vos préjugés et faite preuve de discernement.
Dernière édition par Ayor le Lun 2 Mar 2015 - 10:58, édité 1 fois
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
@Ayor vous dites du Pape lui-même: "Justement, pourquoi va t-il prier avec eux ???"
Pourquoi ne pas rentrer vous même dans les ordres vous faire élire évêque, archevêque, puis cardinal,
et dispenser ainsi vos conseils très sages et très inspirés au pape lui même.
Puisque vous êtes si éclairé, il vous cédera sa place!
Non mais des fois!
Pourquoi ne pas rentrer vous même dans les ordres vous faire élire évêque, archevêque, puis cardinal,
et dispenser ainsi vos conseils très sages et très inspirés au pape lui même.
Puisque vous êtes si éclairé, il vous cédera sa place!
Non mais des fois!
Sofoyal- Combat l'antechrist
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Sofoyal a écrit:@Ayor vous dites du Pape lui-même: "Justement, pourquoi va t-il prier avec eux ???"
Pourquoi ne pas rentrer vous même dans les ordres vous faire élire évêque, archevêque, puis cardinal,
et dispenser ainsi vos conseils très sages et très inspirés au pape lui même.
Puisque vous êtes si éclairé, il vous cédera sa place!
Non mais des fois!
Vous avez l'air très prompt pour réagir de façon assez sèche dans vos propos mais qu'avez-vous à répondre aux arguments que j'ai présenté dans mes divers messages ? A la moindre remarque, critique... qui ne correspond pas à la pensée de certaines personnes (dont vous faites partis j'ai l'impression), on se fait "lapider" sur la place publique ! J'énonce des faits, vous critiquez sans fondement, sans argument précis ! Pourquoi ne me proposez vous pas, au contraire, une encyclique d'un Pape (par exemple) disant qu'il est salutaire pour l'âme d'aller prier dans une synagogue, un temple protestant, bouddhiste, hindou... ou une révélation prophétique authentifiée par l'Eglise ? A mon humble avis, vous ne trouverez rien de ce genre ! Alors, posez-vous les bonnes questions au lieu de juste vous sentir choqué !
@Gilles, j'avais déjà lu des choses sur ces prétendus Pape et croyez moi que je ne partage pas cela ! Il arrive de partout des dérives sectaires et je ne cautionne pas cela ! Je ne dis pas que j'adhère à tout ce qui est du registre du sédévacantisme. Je suis juste à la recherche de faits et je compare ces faits, ces données... avec l'enseignement de l'Eglise pour voir si cela concorde ou pas. Je dois avouer que j'étais assez sceptique sur certaines choses au départ mais certains faits semblent inéluctables ! Il faut juste accepter de se remettre en question et de garder un esprit critique sur certaines choses !
Je finis ce message en ajoutant que tout ceux qui m'ont répondu n'ont aucunement apporté d'argument capables de contredire les diverses références que j'ai cité ! J'aime les débats d'idées mais quand il ne s’appuie que sur une ressenti d'une personne, sans fondement officiel, c'est forcément très subjectif.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
dites moi si vous alliez parler avec des musulmans, est ce que vous leur diriez "convertissez vous à Christ tout de suite"? vous emploierai surement une autre "méthode" vous parlieriez avec eux, forcement , des dialogues des échanges... car on ne peut pas convertir quelqu'un comme ça,
si on insiste ça s'appel du prosélytisme, c'est très grave....
Alors oui le Pape va prier avec d'autre confessions, mais ce sont des prières pour la Paix avec des personnes qui "croient en Dieu" à leur manière.;; mais ces prières montent tout de même au Père dans un esprit Universel de Paix
Il reste fermement ancré en Christ, celà vous pouvez en être sûr,
si on insiste ça s'appel du prosélytisme, c'est très grave....
Alors oui le Pape va prier avec d'autre confessions, mais ce sont des prières pour la Paix avec des personnes qui "croient en Dieu" à leur manière.;; mais ces prières montent tout de même au Père dans un esprit Universel de Paix
Il reste fermement ancré en Christ, celà vous pouvez en être sûr,
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Eucharistie, pour ce qui est de côtoyer des gens d'autres religions, je sais ce que c'est : je vis à l'île de la Réunion qui est réputée pour la coexistence pacifique de plusieurs religions. J'ai moi même des ami(e)s appartenant à divers cultes et on parle de tout. Comme je l'ai déjà dit, le Pape peut discuter avec qui il veut, ce n'est pas un problème mais en tant que chef de la véritable Eglise, chef de la vrai religion, il ne peut pas faire n'importer quoi ! C'est comme si le Christ, à son époque, allait prier dans les temples dédiés à Baal !!! C'est une aberration totale ! Lui, "la vérité, le chemin et la vie" aller se prosterner devant des idoles ? Impossible ! Je pense que là nous serons d'accord tous les deux ! Pourquoi, alors, aujourd'hui, le Pape, qui est le représentant de Dieu sur terre, agit-il d'une manière que Jésus n'aurait pas employé ? Le rôle du Pape n'est-il pas de se comporter comme Jésus l'aurait fait
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
pas sûr n'oubliez pas que Jésus est allé manger chez les pécheurs.... il a surement prier chez eux d'ailleurs
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Pour aller chez les pécheurs, je suis d'accord avec vous. Mais de la à penser qu'il aurait pu se renier lui même, lui le fils de Dieu, en allant prier devant des idoles (donc des démons), vous y allez fort là quand même ! Faut faire preuve d'un minimum de bon sens quand même. Que pensez-vous de la lecture du passage de l'encyclique de Pie XI que j'ai mis plus haut ? C'est d'une clarté aveuglante quand même !!!
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
je fais confiance au Pape , si on commence à semer des doutes dans les esprits c'est pas bon, et malsin
faisons confiance au Christ et à son Vicaire le Pape
faisons confiance au Christ et à son Vicaire le Pape
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Justement, les multiples citations que j'ai donné viennent toutes de différents Papes ! N'accordez-vous votre confiance qu'aux Papes récents ? Les enseignements des Papes "anciens" sont ils obsolètes pour vous ? Je ne cherche pas à semer des doutes mais à faire prendre conscience que certaines choses ne sont pas bonnes. Pourquoi Dieu a t-il dit d'après vous : "Quand le fils de l'Homme reviendra sur la terre, trouvera t-il encore la foi ?" C'est un avertissement à tous les croyants. La franc-maçonnerie est probablement le plus farouche adversaire de l'Eglise et a gangréné les prélats de l'Eglise. Des idées pernicieuses ont ainsi fait leur apparition (notamment lors du Concile Vatican II) et crée du désordre dans l'Eglise.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
oui, d'ailleurs le Pape François essai de dégager les Franc maçon qui sont infiltrés, il a du gros boulot, voila pourquoi il demande qu'on pries pour lui
priez pour lui svp,
peut-être le Pape fait il des erreurs, mais nous devons rester fidèle à l'Eglise, ça fait justement partie de la Foi
priez pour lui svp,
peut-être le Pape fait il des erreurs, mais nous devons rester fidèle à l'Eglise, ça fait justement partie de la Foi
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Je suis d'accord avec vous ! Il faut rester fidèle envers l'enseignement ancestral de l'Eglise et ne pas succomber au modernisme. Dieu est Dieu est son message n'a pas à s'ajuster avec le temps ! Les vérités d'hier sont aussi celles d'aujourd'hui ! Les dix commandements ont été, sont et seront toujours valide. Ce que je veux dire à travers cela, c'est qu'il faut être vigilant vis-à-vis des nouveautés qu'on veut introduire dans l'Eglise et garder un esprit critique ! Dans les prophéties annonçant l'antéchrist, il est dit qu'il aura un pouvoir de séduction tel qu'il induirait même les élus en erreur si c'était possible !!! Comment résister à un tel menteur si l'on ne garde pas en mémoire les enseignements infaillibles de Dieu pour les comparer aux "nouveautés" ? C'est ce message que je veux faire passer : observons, comparons et sachons discerner le vrai du faux.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Inscription : 20/02/2013
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Doucement, Ayor. Vos messages, excusez-moi de le dire, me paraissent tranchants, et si vous dites qu'à la moindre remarque, on vous "lapide" sur la place publique, j'ai l'impression que vous avez le même comportement envers les autres et que vous vous braquez sur vos positions.
Paix, donc, s'il-vous-plait ^^
A mon sens, Gilles ne cautionne pas du tout cela non plus, et ce post n'était pas fait pour valoriser ces soi-disant papes ^^
Pour le reste :
Il en est ainsi pour sa participation à des "cultes juifs", et encore, je n'aime pas ce terme, c'est dévalorisant. Vous savez, ce n'est pas parce qu'on est présent à une cérémonie qu'on y adhère. A mon sens, tout du moins, il y a été tout simplement pour montrer qu'il était ouvert et prêt au dialogue : ce n'est pas parce qu'il est le Vicaire du Christ qu'il doit s'enfermer dans une tour d'ivoire. Là n'a jamais été la mission du Pape, au contraire : tout en consolidant l'Eglise et tout en la faisant marcher vers le Seigneur, il doit aussi appeler le plus de brebis au bercail, et quoi de mieux que de se montrer présent et disponible ? Cela ne montre pas un mauvais exemple à qui que ce soit. C'est juste nous-mêmes qui ne devons pas nous dire stupidement "ah, il va chez les juifs, cela veut dire qu'il est aussi d'une autre confession" (par exemple, bien sûr).
C'est mon avis en tout cas ^^
Paix, donc, s'il-vous-plait ^^
@Gilles, j'avais déjà lu des choses sur ces prétendus Pape et croyez moi que je ne partage pas cela ! Il arrive de partout des dérives sectaires et je ne cautionne pas cela !
A mon sens, Gilles ne cautionne pas du tout cela non plus, et ce post n'était pas fait pour valoriser ces soi-disant papes ^^
Pour le reste :
Eh bien ! Dites-moi donc : comment aurais réagi les pécheurs si Jésus s'étaient détournés d'eux pour leurs péchés ? Ils auraient été déçus, amers, tristes, on est bien d'accord ?Pourquoi alors participe t-il a des cultes juif ? Juifs qui, vous le savez parfaitement, refuse d'accepter Jésus comme le fils de Dieu !!! Ne trouvez pas cela choquant de participer à une cérémonie religieuse avec des personnes qui renient le fondement même de la foi catholique ? On parle du Pape tout de même !!! Lui qui doit être le garant de la doctrine immuable de l'Eglise ! Poussons à l'absurde : vu qu'on peut prier en compagnie d'autres pratiquants d'autres religions, pourquoi ne pas aller dans une eglise satanique aussi tant qu'on y est vu qu'il faut respecter les croyances des un et des autres ? Il y a des limites à ne pas dépasser tout de même.
Il en est ainsi pour sa participation à des "cultes juifs", et encore, je n'aime pas ce terme, c'est dévalorisant. Vous savez, ce n'est pas parce qu'on est présent à une cérémonie qu'on y adhère. A mon sens, tout du moins, il y a été tout simplement pour montrer qu'il était ouvert et prêt au dialogue : ce n'est pas parce qu'il est le Vicaire du Christ qu'il doit s'enfermer dans une tour d'ivoire. Là n'a jamais été la mission du Pape, au contraire : tout en consolidant l'Eglise et tout en la faisant marcher vers le Seigneur, il doit aussi appeler le plus de brebis au bercail, et quoi de mieux que de se montrer présent et disponible ? Cela ne montre pas un mauvais exemple à qui que ce soit. C'est juste nous-mêmes qui ne devons pas nous dire stupidement "ah, il va chez les juifs, cela veut dire qu'il est aussi d'une autre confession" (par exemple, bien sûr).
C'est mon avis en tout cas ^^
Anayel- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Anayel a écrit:Doucement, Ayor. Vos messages, excusez-moi de le dire, me paraissent tranchants, et si vous dites qu'à la moindre remarque, on vous "lapide" sur la place publique, j'ai l'impression que vous avez le même comportement envers les autres et que vous vous braquez sur vos positions.
Si je me suis exprimé avec un terme assez fort comme "lapider", c'est parce que j'ai l'impression que tout ceux qui ont réagit à mes messages l'ont fait sans lire les diverses citations que j'ai pris le temps de partager sur ce post. Pour moi, ils se sont braqués sans se donner la peine d'accepter de remettre en question leur vision des choses. Je suis ouvert totalement à la critique mais quand je donne des arguments précis, j'aimerais que mes contradicteurs en fassent autant et ne se basent pas sur leur ressenti propre ! Le Pape qui s'exprime "ex cathedra" est pourvu de l'infaillibilité, chose qu'aucun d'entre nous ne peut prétendre posséder. Donc, un jugement personnel est forcément subjectif en tout ou partie et peut ne pas refléter la vérité.
Concernant les prétendus Papes issu du milieu sédévacantistes, j'avais parfaitement compris que Gilles ne cautionnait pas cela et qu'il n'en faisait pas l'apologie, tout comme moi. Je pensais que c'était clair.
Eh bien ! Dites-moi donc : comment aurais réagi les pécheurs si Jésus s'étaient détournés d'eux pour leurs péchés ? Ils auraient été déçus, amers, tristes, on est bien d'accord ?
Il en est ainsi pour sa participation à des "cultes juifs", et encore, je n'aime pas ce terme, c'est dévalorisant. Vous savez, ce n'est pas parce qu'on est présent à une cérémonie qu'on y adhère. A mon sens, tout du moins, il y a été tout simplement pour montrer qu'il était ouvert et prêt au dialogue : ce n'est pas parce qu'il est le Vicaire du Christ qu'il doit s'enfermer dans une tour d'ivoire. Là n'a jamais été la mission du Pape, au contraire : tout en consolidant l'Eglise et tout en la faisant marcher vers le Seigneur, il doit aussi appeler le plus de brebis au bercail, et quoi de mieux que de se montrer présent et disponible ? Cela ne montre pas un mauvais exemple à qui que ce soit. C'est juste nous-mêmes qui ne devons pas nous dire stupidement "ah, il va chez les juifs, cela veut dire qu'il est aussi d'une autre confession" (par exemple, bien sûr).
C'est mon avis en tout cas ^^
Lisez l'extrait que j'ai mis de l'encyclique de Pie XI !!! Pour critiquer mes propos, vous vous basez sur vos émotions et votre ressenti propre et n'ont sur l'enseignement dogmatique de l'Eglise, là est le danger ! Par exemple, aujourd'hui dans le monde, les relations homosexuelles s'affichent de plus en plus librement et un immense mouvement de tolérance envers eux tend à empêcher toutes pensées contraires en taxant les gens d'homophobes, de rétrogrades... J'ai moi même des amis homo mais, du point de vue de la foi, les relations homosexuelles restent un péché grave. Donc si on se base sur ses sentiments propres, avec la pression de la société, on pourrait se dire que ce n'est pas grave que quelqu'un soit homo et ait des relations sexuelles avec quelqu'un du même sexe, mais si on se réfère à l'enseignement intangible de l'Eglise, on ne peut pas accepter cela pour le salut de l'âme de ces personnes.
Cet exemple sert à illustrer le fait que ce que je dit sur Jean-Paul II, Benoit XVI ou François ne doit pas se regarder avec notre propre opinion mais avec ce que l'Eglise enseigne.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
je suis d'accord avec l'encyclique et votre point de vue, mais alors , comment faire quand on se doit d'être fidèle et de soutenir nos Papes? c'est un point d'appuis auquel je ne dérogerai pas, je soutiendrai le Pape,
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
On arrive enfin à commencer à se comprendre ! A votre question "comment faire quand on se doit d'être fidèle et de soutenir nos Papes?" je répondrais par une question : A qui doit on être fidèle ? A Dieu ou à l'homme ? A Dieu sans aucune hésitation !
Imaginez vous dans une période (comme l'Eglise en a déjà connu) ou sévit un anti-pape : croyez-vous qu'il soit légitime de lui obéir ? Non bien sur. C'est pourquoi je le dis et je le répète : même s'il s'agit du Pape, je préfère comparer ses propos et ses actions avec le dogme catholique afin de me faire une opinion, voir si ce qu'il dit ou fait est en accord avec l'enseignement de l'Eglise. Vu ce que j'ai exposé plus haut, il me semble plus prudent d'agir ainsi.
Je vais redonner un petit exemple pour étayer encore plus mes propos : lors du Concile de Florence, voici ce qu'a déclaré le Pape Eugène IV, dans la bulle Cantate Domino, en 1442, ex-cathedra :
_ "La très sainte Eglise romaine, fondée par la voix de notre Seigneur et Sauveur, croit fermement, professe et prêche un seul vrai Dieu, tout-puissant, immuable et éternel ; le Père, le Fils et le Saint-Esprit ... Donc tous ceux qui pensent des choses opposées ou contraires, l'Eglise les condamne, les réprouve, les anathématise et les dénonce comme étrangers au corps du Christ qu'est l'Eglise."
Ainsi, on peut dire qu'à la lecture de cette bulle, toute personne qui rejette le Dieu trinitaire (ex : les juifs, les musulmans, les bouddhistes...) sont condamnés et réprouvés !
Pour étayer cela : Matthieu 10:33
_ " Mais celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux."
Cependant, le concile Vatican II enseigne le contraire dans son décret sur les religions non-chrétiennes Nostra Aetate, n° 4 :
_ "S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture."
Pourtant les juifs rejettent Jésus, niant sa divinité, le prenant pour un blasphémateur... !!!
Voila un petit exemple qui montre pourquoi je me montre critique de tout ce qui découle de Vatican II et des Papes post-concile.
Imaginez vous dans une période (comme l'Eglise en a déjà connu) ou sévit un anti-pape : croyez-vous qu'il soit légitime de lui obéir ? Non bien sur. C'est pourquoi je le dis et je le répète : même s'il s'agit du Pape, je préfère comparer ses propos et ses actions avec le dogme catholique afin de me faire une opinion, voir si ce qu'il dit ou fait est en accord avec l'enseignement de l'Eglise. Vu ce que j'ai exposé plus haut, il me semble plus prudent d'agir ainsi.
Je vais redonner un petit exemple pour étayer encore plus mes propos : lors du Concile de Florence, voici ce qu'a déclaré le Pape Eugène IV, dans la bulle Cantate Domino, en 1442, ex-cathedra :
_ "La très sainte Eglise romaine, fondée par la voix de notre Seigneur et Sauveur, croit fermement, professe et prêche un seul vrai Dieu, tout-puissant, immuable et éternel ; le Père, le Fils et le Saint-Esprit ... Donc tous ceux qui pensent des choses opposées ou contraires, l'Eglise les condamne, les réprouve, les anathématise et les dénonce comme étrangers au corps du Christ qu'est l'Eglise."
Ainsi, on peut dire qu'à la lecture de cette bulle, toute personne qui rejette le Dieu trinitaire (ex : les juifs, les musulmans, les bouddhistes...) sont condamnés et réprouvés !
Pour étayer cela : Matthieu 10:33
_ " Mais celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux."
Cependant, le concile Vatican II enseigne le contraire dans son décret sur les religions non-chrétiennes Nostra Aetate, n° 4 :
_ "S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture."
Pourtant les juifs rejettent Jésus, niant sa divinité, le prenant pour un blasphémateur... !!!
Voila un petit exemple qui montre pourquoi je me montre critique de tout ce qui découle de Vatican II et des Papes post-concile.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Propos sages à bien des égards.
Mais attitude ecclésiale inquiétante je trouve!
Vous faites parties des sedevacantistes?
Mais attitude ecclésiale inquiétante je trouve!
Vous faites parties des sedevacantistes?
Sofoyal- Combat l'antechrist
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Inscription : 03/11/2013
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Je l'ai déjà dit il me semble mais c'est pas grave J'ai découvert par hasard un site traitant du sédévacantisme il y a environ un mois et demi et j'étais très sceptique quant à mes premières lectures. Au fil des lectures, j'ai vu certaines de mes certitudes ébranlées devant des faits parlants et indiscutables. Après, je n'adhère pas forcément à tous les propos sédévacantistes car, comme je l'ai dit, j'essaye de garder une attitude critique vis à vis de ce que je rencontre. Ceci dit, de ce que j'ai pu lire et entendre grâce à ce site, énormément de choses sont conformes à l'enseignement de l'Eglise et aux prophéties.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Inscription : 20/02/2013
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
et bien figurez vous, que j'ai eu tendance au début de ma conversion à aller voir sur des sites sédévacante.. et j'en ai parler à un prêtre qui m'a dit de ne plus aller voir sur ces sites, car notre Foi peut en patir...
et que la curiosité est un péché! il faut faire confiance au Pape, qui fait partie des 3blancheurs,
même si certains fait nous dépasse, faisons confiance, c'est primordial , car sinon le malin en profite pour se faufiller dans nos idées
http://kerygme.free.fr/3blancheurs.html
Et c'est ainsi que Dieu présenta à son serviteur Don Bosco, les trois qui assurent la pureté et la pérennité de l'Église: l'Eucharistie, l'Immaculée, le Pape: les trois Blancheurs.
La victoire est donc certaine, déjà présente dans le dessein et la vision de Dieu. Mais elle n'est pas encore remportée pour nous et par nous les hommes. Et le sombre moment, celui de presque la mort, n'est pas encore venu.
Il ressort de ce songe de Don Bosco que la fidélité aux trois Blancheurs, SANS QUE L'UNE PUISSE ÊTRE DISJOINTE DES AUTRES, constitue la condition nécessaire et absolument indispensable pour se maintenir dans la fidélité à l'Église. Et que si l'une des trois fait défaut, la foi aussi défaille.
Nous comprenons mieux avec quel acharnement l'enfer travaille à détruire ces piliers de l'Église et surtout l'une d'elle, Marie surtout, celle destinée au grand combat de la fin. C'est pourquoi dans toutes ces apparitions dans le monde, elle ne cesse de démasquer l'ennemi de l'Église et des âmes.
et que la curiosité est un péché! il faut faire confiance au Pape, qui fait partie des 3blancheurs,
même si certains fait nous dépasse, faisons confiance, c'est primordial , car sinon le malin en profite pour se faufiller dans nos idées
http://kerygme.free.fr/3blancheurs.html
Et c'est ainsi que Dieu présenta à son serviteur Don Bosco, les trois qui assurent la pureté et la pérennité de l'Église: l'Eucharistie, l'Immaculée, le Pape: les trois Blancheurs.
La victoire est donc certaine, déjà présente dans le dessein et la vision de Dieu. Mais elle n'est pas encore remportée pour nous et par nous les hommes. Et le sombre moment, celui de presque la mort, n'est pas encore venu.
Il ressort de ce songe de Don Bosco que la fidélité aux trois Blancheurs, SANS QUE L'UNE PUISSE ÊTRE DISJOINTE DES AUTRES, constitue la condition nécessaire et absolument indispensable pour se maintenir dans la fidélité à l'Église. Et que si l'une des trois fait défaut, la foi aussi défaille.
Nous comprenons mieux avec quel acharnement l'enfer travaille à détruire ces piliers de l'Église et surtout l'une d'elle, Marie surtout, celle destinée au grand combat de la fin. C'est pourquoi dans toutes ces apparitions dans le monde, elle ne cesse de démasquer l'ennemi de l'Église et des âmes.
Invité- Invité
Re: Le sédévacantisme est une erreur et un péché grave : Anti-papes...
Le prêtre vous a dit que votre foi peut en pâtir mais vous a t-il expliqué comment cela pouvait se produire ?
Après, venant d'un prêtre post vatican II (je suppose) cela ne m'étonne pas car les sédévacantistes remettent totalement en question ce Concile comme étant terriblement néfaste pour l'Eglise. Un prêtre ayant été formé par les préceptes de Vatican II ne peut pas renier cela. Je viens encore précédemment de donner un exemple de l'erreur professé par Vatican II. Après, à nous catholiques de nous forger notre propre opinion au regard de l'enseignement de l'Eglise !
La curiosité est un péché, d'accord ! Donc, vouloir s'instruire est un péché ? Apprendre l'anglais, les mathématiques... serait un péché ? Voyons, soyons raisonnable ! Je ne connais pas quelque chose et je veux en apprendre davantage, c'est plutôt salutaire non ? Vous dites vous être convertie au catholicisme, ce qui laisse supposer que vous en ignoriez beaucoup de chose avant cette conversion. Vous avez du donc certainement lire la Bible, d'autres livres traitant de la foi... Considérez vous cela comme un péché ?
Je ne vois pas ce qui est mal de vouloir approfondir ses connaissances. Après, je me répète, il faut garder un esprit critique vis à vis de ce que l'on lit ou entend. Si demain je lis quelque chose qui dit que de faire de la magie est autorisé par l'Eglise, vous imaginez bien que je ne croirais pas à une telle chose. Dieu nous a donné le libre arbirtre et la capacité à réfléchir, servons nous-en.
Après, venant d'un prêtre post vatican II (je suppose) cela ne m'étonne pas car les sédévacantistes remettent totalement en question ce Concile comme étant terriblement néfaste pour l'Eglise. Un prêtre ayant été formé par les préceptes de Vatican II ne peut pas renier cela. Je viens encore précédemment de donner un exemple de l'erreur professé par Vatican II. Après, à nous catholiques de nous forger notre propre opinion au regard de l'enseignement de l'Eglise !
La curiosité est un péché, d'accord ! Donc, vouloir s'instruire est un péché ? Apprendre l'anglais, les mathématiques... serait un péché ? Voyons, soyons raisonnable ! Je ne connais pas quelque chose et je veux en apprendre davantage, c'est plutôt salutaire non ? Vous dites vous être convertie au catholicisme, ce qui laisse supposer que vous en ignoriez beaucoup de chose avant cette conversion. Vous avez du donc certainement lire la Bible, d'autres livres traitant de la foi... Considérez vous cela comme un péché ?
Je ne vois pas ce qui est mal de vouloir approfondir ses connaissances. Après, je me répète, il faut garder un esprit critique vis à vis de ce que l'on lit ou entend. Si demain je lis quelque chose qui dit que de faire de la magie est autorisé par l'Eglise, vous imaginez bien que je ne croirais pas à une telle chose. Dieu nous a donné le libre arbirtre et la capacité à réfléchir, servons nous-en.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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