Le Pape :" la « fidélité à l’Évangile peut coûter cher »
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Le Pape :" la « fidélité à l’Évangile peut coûter cher »
Benoît XVI aux évêques américains : les immigrés constituent « une immense promesse » ; la « fidélité à l’Évangile peut coûter cher »
22 mai 2012 | Enregistrer sous: Americatho,Catholiques de rites orientaux,Episcopat,politique et doctrine sociale,Rome | Publié par: Daniel Hamiche
Le pape Benoît XVI a reçu samedi 19 mai au matin la dernière des quinze délégation d’évêques américains qui ont effectué, depuis novembre dernier, leur visite ad limina à Rome. Tous les évêques (ou éparques) reçus samedi, étaient des ordinaires d’Églises orientales. Il leur a tenu un discours au cœur duquel a souligné la nécessité d’incorporer à l’Église américaine le patrimoine de foi et de culture apporté par les immigrants catholiques, notamment hispaniques, asiatiques et africains. La question de l’immigration ne se pose en effet évidemment pas dans les mêmes termes aux États-Unis et en France, et la croissance du nombre de catholiques dans ce pays est due à l’immigration extérieure et non au développement interne. Voici quelques extraits de ce discours.
« La communauté catholique aux États-Unis continue, avec une grande générosité, d’accueillir des vagues de nouveaux immigrants, en leur fournissant le soin pastoral et l’aide caritative nécessaire et en les soutenant dans la régularisation de leur situation, notamment en matière de regroupement familial. L’engagement de longue date des évêques américains pour la réforme des lois sur l’immigration en est un signe éloquent (…) Il s’agit d’une grande préoccupation pour l’Église, puisque cela implique de s’assurer d’un traitement juste et de la défense de la dignité humaine des immigrants (…) La tâche pastorale de favoriser une communion de cultures dans vos Églises locales doit être considérée comme d’une importance première dans l’exercice de votre ministère au service de l’unité. Plus que le simple respect de la diversité linguistique, cela suppose de promouvoir de solides traditions et d’adapter les programmes et services sociaux indispensables. Cela implique aussi un engagement de formations continues, de catéchèses et d’activité pastorale en vue d’inspirer chez tous les fidèles un sens plus profond de leur communion dans la foi apostolique et de leur responsabilité dans la mission de l’Église (…) L’immense promesse et les énergies vibrantes d’une nouvelle génération de catholiques attendent d’être découvertes pour renouveler la vie de l’Église et reconstruire le tissu social américain ».
La presse libérale américaine – y compris la “catholique” – qui ne comprend décidément pas ce que dit le pape, a cru pouvoir affirmer que Benoît XVI avait critiqué les mesures prises contre certaines religieuses américaines rassemblées dans le funeste Leadership Conference of Women Religious, au motif que, dans son discours, il a souligné l’importance de la vie consacrée… Voyez ses paroles (les passages en gras sont de mon fait) :
« Il y a un besoin urgent de témoins crédibles, qui font découvrir le pouvoir rédempteur et transformant de l’Évangile. Il devient essentiel de retrouver le sens de la dignité et de la beauté de la vie consacrée, de prier pour les vocations religieuses et les promouvoir activement ».
Sans me lancer dans une glose des propos du pape, ce qu’il dit est très exactement le contraire de ce que les libéraux lui font dire, ce qui n’est pas la découverte du siècle…
À la fin de son discours, Benoît XVI évoque l’Année de la Foi qu’il a lancée, espérant qu’elle :
« éveillera le désir de la communauté catholique entière en Amérique de se réapproprier avec joie et gratitude le trésor sans prix de notre foi. Avec l’affaiblissement progressif des valeurs chrétiennes traditionnelles et la menace d’une époque dans laquelle notre fidélité à l’Évangile peut nous coûter cher, la vérité de Christ n’a pas seulement besoin d’être comprise, articulée et défendue, mais d’être proposée joyeusement et avec assurance comme étant la clé de l’accomplissement humain authentique et du bien-être de toute la société ».
C’est assez dire – ce que n’ont pas relevé les médias libéraux… – que Benoît XVI demeure préoccupé des atteintes à la liberté religieuse aux États-Unis, et notamment de la liberté de l’Église catholique, et qu’il partage l’avertissement des évêques américains : la fidélité à l’Évangile pourrait « coûter cher »…
22 mai 2012 | Enregistrer sous: Americatho,Catholiques de rites orientaux,Episcopat,politique et doctrine sociale,Rome | Publié par: Daniel Hamiche
Le pape Benoît XVI a reçu samedi 19 mai au matin la dernière des quinze délégation d’évêques américains qui ont effectué, depuis novembre dernier, leur visite ad limina à Rome. Tous les évêques (ou éparques) reçus samedi, étaient des ordinaires d’Églises orientales. Il leur a tenu un discours au cœur duquel a souligné la nécessité d’incorporer à l’Église américaine le patrimoine de foi et de culture apporté par les immigrants catholiques, notamment hispaniques, asiatiques et africains. La question de l’immigration ne se pose en effet évidemment pas dans les mêmes termes aux États-Unis et en France, et la croissance du nombre de catholiques dans ce pays est due à l’immigration extérieure et non au développement interne. Voici quelques extraits de ce discours.
« La communauté catholique aux États-Unis continue, avec une grande générosité, d’accueillir des vagues de nouveaux immigrants, en leur fournissant le soin pastoral et l’aide caritative nécessaire et en les soutenant dans la régularisation de leur situation, notamment en matière de regroupement familial. L’engagement de longue date des évêques américains pour la réforme des lois sur l’immigration en est un signe éloquent (…) Il s’agit d’une grande préoccupation pour l’Église, puisque cela implique de s’assurer d’un traitement juste et de la défense de la dignité humaine des immigrants (…) La tâche pastorale de favoriser une communion de cultures dans vos Églises locales doit être considérée comme d’une importance première dans l’exercice de votre ministère au service de l’unité. Plus que le simple respect de la diversité linguistique, cela suppose de promouvoir de solides traditions et d’adapter les programmes et services sociaux indispensables. Cela implique aussi un engagement de formations continues, de catéchèses et d’activité pastorale en vue d’inspirer chez tous les fidèles un sens plus profond de leur communion dans la foi apostolique et de leur responsabilité dans la mission de l’Église (…) L’immense promesse et les énergies vibrantes d’une nouvelle génération de catholiques attendent d’être découvertes pour renouveler la vie de l’Église et reconstruire le tissu social américain ».
La presse libérale américaine – y compris la “catholique” – qui ne comprend décidément pas ce que dit le pape, a cru pouvoir affirmer que Benoît XVI avait critiqué les mesures prises contre certaines religieuses américaines rassemblées dans le funeste Leadership Conference of Women Religious, au motif que, dans son discours, il a souligné l’importance de la vie consacrée… Voyez ses paroles (les passages en gras sont de mon fait) :
« Il y a un besoin urgent de témoins crédibles, qui font découvrir le pouvoir rédempteur et transformant de l’Évangile. Il devient essentiel de retrouver le sens de la dignité et de la beauté de la vie consacrée, de prier pour les vocations religieuses et les promouvoir activement ».
Sans me lancer dans une glose des propos du pape, ce qu’il dit est très exactement le contraire de ce que les libéraux lui font dire, ce qui n’est pas la découverte du siècle…
À la fin de son discours, Benoît XVI évoque l’Année de la Foi qu’il a lancée, espérant qu’elle :
« éveillera le désir de la communauté catholique entière en Amérique de se réapproprier avec joie et gratitude le trésor sans prix de notre foi. Avec l’affaiblissement progressif des valeurs chrétiennes traditionnelles et la menace d’une époque dans laquelle notre fidélité à l’Évangile peut nous coûter cher, la vérité de Christ n’a pas seulement besoin d’être comprise, articulée et défendue, mais d’être proposée joyeusement et avec assurance comme étant la clé de l’accomplissement humain authentique et du bien-être de toute la société ».
C’est assez dire – ce que n’ont pas relevé les médias libéraux… – que Benoît XVI demeure préoccupé des atteintes à la liberté religieuse aux États-Unis, et notamment de la liberté de l’Église catholique, et qu’il partage l’avertissement des évêques américains : la fidélité à l’Évangile pourrait « coûter cher »…
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L’archevêque de Tanger :" nous n’avons pas le droit d’évangéliser!"...
L’archevêque de Tanger : « Légalement nous n’avons pas le droit d’évangéliser »
mai 22, 2012
Mgr Santiago Agrelo Martinez, O.P., archevêque de Tanger (Maroc), a accordé un entretien, le 18 mai dernier, à l’agence Apic. Le constat qu’il porte sur l’impossibilité d’évangéliser les musulmans en dit long sur la liberté religieuse dans le royaume shérifien… Extraits. D.H.
« L’avenir de cette Église [au Maroc] (…) n’est pas radieux. Elle manque de personnel et sent le poids des années, ce qui pourrait rendre sa présence aléatoire. Bénéficiant d’un “dahir” (décret royal) du roi Hassan II, l’Eglise catholique au Maroc a un statut juridique qui lui permet de développer ses activités de culte et ses œuvres sociales dans les étroites limites de la légalité du pays. Cependant, dans le Royaume chérifien, où le roi porte de titre de “Commandeur des croyants” (Amir al-Mouminine), les lois contre le prosélytisme interdisent aux chrétiens tout travail d’évangélisation (…). Dans mon pays d’origine, en Espagne, il y a encore de nombreux chrétiens qui pensent que nous devons agir contre ces lois anti-prosélytisme qui violent la liberté de conscience des individus. Certes, en tous lieux, évangéliser, c’est nécessairement servir, mais auprès des musulmans du Maroc, c’est uniquement servir… (…) Il y a dans ce pays des lois anti-prosélytisme, que je considère comme injustes, car elles nous empêchent de manifester concrètement et publiquement ce à quoi nous croyons (…) Si on est citoyen marocain, on ne peut être que musulman ou juif. Les chrétiens ne sont que des étrangers. Il est interdit de prêcher en dehors de la communauté, c’est un fait et c’est la loi. La prudence et l’efficacité nous conseillent d’être respectueux des lois. Je ne connais pas de conversions de Marocains dans l’archidiocèse de Tanger (…) Au Maroc, le paradoxe que nous vivons, en tant que chrétiens, dans notre relation avec le monde musulman, c’est que nous portons l’Évangile de la liberté, de la lumière et de la grâce à des personnes que, légalement, nous n’avons pas le droit d’évangéliser. »
Source : Apic
mai 22, 2012
Mgr Santiago Agrelo Martinez, O.P., archevêque de Tanger (Maroc), a accordé un entretien, le 18 mai dernier, à l’agence Apic. Le constat qu’il porte sur l’impossibilité d’évangéliser les musulmans en dit long sur la liberté religieuse dans le royaume shérifien… Extraits. D.H.
« L’avenir de cette Église [au Maroc] (…) n’est pas radieux. Elle manque de personnel et sent le poids des années, ce qui pourrait rendre sa présence aléatoire. Bénéficiant d’un “dahir” (décret royal) du roi Hassan II, l’Eglise catholique au Maroc a un statut juridique qui lui permet de développer ses activités de culte et ses œuvres sociales dans les étroites limites de la légalité du pays. Cependant, dans le Royaume chérifien, où le roi porte de titre de “Commandeur des croyants” (Amir al-Mouminine), les lois contre le prosélytisme interdisent aux chrétiens tout travail d’évangélisation (…). Dans mon pays d’origine, en Espagne, il y a encore de nombreux chrétiens qui pensent que nous devons agir contre ces lois anti-prosélytisme qui violent la liberté de conscience des individus. Certes, en tous lieux, évangéliser, c’est nécessairement servir, mais auprès des musulmans du Maroc, c’est uniquement servir… (…) Il y a dans ce pays des lois anti-prosélytisme, que je considère comme injustes, car elles nous empêchent de manifester concrètement et publiquement ce à quoi nous croyons (…) Si on est citoyen marocain, on ne peut être que musulman ou juif. Les chrétiens ne sont que des étrangers. Il est interdit de prêcher en dehors de la communauté, c’est un fait et c’est la loi. La prudence et l’efficacité nous conseillent d’être respectueux des lois. Je ne connais pas de conversions de Marocains dans l’archidiocèse de Tanger (…) Au Maroc, le paradoxe que nous vivons, en tant que chrétiens, dans notre relation avec le monde musulman, c’est que nous portons l’Évangile de la liberté, de la lumière et de la grâce à des personnes que, légalement, nous n’avons pas le droit d’évangéliser. »
Source : Apic
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