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" Quand il y a blessure , douleur et souffrance " Bannie10

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" Quand il y a blessure , douleur et souffrance "

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Message par Maud Ven 13 Jan 2012 - 10:51

Rebondir, ou s’ouvrir à l’avenir ?

Lorsque la Petite Thérèse dit « je ne me découragerai jamais », c’est lors de sa première communion. Un moment très important pour elle, de contact très puissant avec Jésus. Moment où elle dit « il n’y avait plus de Thérèse mais Jésus ».

C’est dans sa proximité à Jésus, (comme Cléophas le pèlerin d’Emmaus) que vient cette force. Comment recevoir cette force de Dieu dans nos blessures ? Comment laisser la transfiguration transformer nos plaies ?

Objectif.

Pourquoi parler de la blessure ? Parce que c’est un fait réel, qui fait partie de notre vécu. Parce que la vie veut nous faire traverser, nous risquons de laisser un peu de notre cœur/santé/espoir/espérance. Le but : faire un passage. Une pâque avec le Seigneur.

Attention il ne s’agit pas forcément d’apprendre quelque chose, mais plus de passer une étape.

C’est en recevant la consolation, en acceptant notre faiblesse révélée dans la violence que nous avons vécue, (nos compensations) que nous pouvons enfin poser un acte libre de toute réaction devant ce nouveau réel.
Un évènement de violence...

• La blessure est provoquée par un évènement qui me fait violence. Qu’elle soit réelle ou supposée.

• Exemple : « on me rapporte une parole qu’eut mon père lors de ma naissance ». Je ne peux pas vérifier, mais si j’y crois cela me blesse. Je peux être très blessé par un silence d’une personne aimée. Interprétant ce silence comme de l’indifférence, alors qu’il peut s’agir d’impuissance.

• L’évènement de violence, provoque une réaction, immédiate et bien sûr incontrôlée. Souvent le corps se contracte (ce qui amplifie la douleur !). Chacun peut avoir (à cause de son passé) une réaction différente.

• Il y a aussi la perte de repères (mon pays, ma région, la sécurité liée à ces choses qui structurent notre personnalité)

• La perte de la sécurité physique, la relativisation des projets de vie et de sens, le sens devenant « comment vivre jusqu’à demain » (les provisions, etc.)

• La blessure est donc plus que l’évènement. Il y a la mémoire et un début de sens qui n’est pas raisonné, ce sont comme des fractions de sens. Un peu comme un « paquet de sens ».

La douleur et la souffrance, le sens...

• Le plus grave dans la blessure est parfois dans le sens (un passant m’insulte, c’est autre chose que si c’est mon ami). Ce qui provoque la souffrance, c’est le sens que cela prend. Lié avec le lien que j’ai avec la personne, la chose.

• La douleur, c’est le choc, (une claque de mon père). La souffrance, c’est le signe de non-amour, la blessure dans l’idéal du père « maître de lui-même ».

• La douleur est un signal physique utile (pour retirer à temps notre doigt du feu), la douleur peut devenir insupportable et nécessiter un antalgique, des soins palliatifs... mais la souffrance appelle une compassion, une relation, un devenir humanisant. C’est-à-dire qu’elle me provoque à un passage, une rédemption un salut.

• Cette souffrance témoigne que nous ne sommes pas corps seulement mais aussi cœur et esprit. (unité de l’homme qui est justement éclatée par la souffrance).

Une part de responsabilité

• Or le sens est une lecture du réel, une interprétation. J’ai donc une responsabilité dans le sens que je donne à la blessure. Il y a une part qui m’appartient, c’est moi qui vis la révolte. Bien sûr la révolte devant la destruction du pays est compréhensible, et je n’ai pas à m’en sentir coupable, mais c’est bien moi qui crie, et tempête ... jusqu’à en avoir mal à la tête... et là j’ai un choix que j’ai fait (sans y penser) mais que je peux refaire... A la blessure physique s’ajoute une coloration affective et de sens, et sur ce sens j’ai un pouvoir et donc une responsabilité.

• C’est ainsi que je structure le sens qu’a l’événement pour moi... et conditionne les effets et ... ma réaction et ma vie future.

• Comme lors d’un accident je choisis le saut dans le vide ou bien d’arrêter la voiture en blessant une personne... en une seconde sans vraiment y penser j’ai choisi...

• IL y a ensuite toujours une sorte de culpabilité, ... j’aurais pu... nous aurions dû (on l’a bien mérité cette guerre.. !) Dans le cas des violences sur mineurs, le petit pense toujours que c’est sa faute (les adultes ont toujours raison !), il m’arrive quelque chose de « pas normal » j’ai honte... peur d’en parler... tout cela bâtit une culpabilité.

• Un choix : regarder ou pas la télévision chaque jour, sourire et plaisanter pour aider à passer, ou bien effacer, oublier... ou encore, pour certains, l’action citoyenne « al mouwatinnoun » et toutes les actions d’ouverture à l’autre et l’aide aux réfugiés.

• Un choix pareil peut engager notre vie dans un sens et mener à un "choix de non-vie", ou un choix de vie... quel est le mien ? C’est un choix fait dans l’urgence, comment le modifier pour entrer dans une plus belle vie. Les psychologues disent parfois « il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse » j’oserai dire " il n’est jamais trop tard pour avoir une guerre heureuse... ?" au risque de vous choquer...


La mémorisation


• La chose s’inscrit dans la mémoire du corps, la mémoire psychologique (en lien avec l’intensité de l’émotion), avec parfois une réflexion, une décision qui se stocke aussi.

C’est un ensemble de ressentis, d’images, de sons et d’interprétations. (pour la guerre, il y a le son, la peur, l’énervement, les images télé, ...).IL y a aussi la réactivation du passé. Il y a un « raz-le-bol » comme si cela se rajoute au passé non digéré.

• Le passage dans la mémoire à long terme, implique l’inscription dans un ensemble plus grand, une mise en ordre consciente. Si ce pack reste un « non-sens absolu » qu’il y a une forte intensité d’émotion négative on va vers l’oubli qui est un enfouissement. Le souvenir est là mais il est enfoui. C’est le refoulement, l’insensibilisation, l’amnésie. Cela constitue un point de souffrance qui n’est pas digérée, métabolisée.

• C’est le cas de nos principales blessures, souffrances... je n’ai pas été reconnu par mon père, je manque d’assurance, et aujourd’hui devant un groupe je me sens mal.... Il faut tout un travail d’interprétation pour comprendre cela...

• Dans le cas de la guerre, la souffrance est là, et se manifeste comme elle peut (rêves, angoisse, agressivité, indifférence, projection dans l’avenir, stress, troubles plus sérieux, phobies, incapacité de réfléchir, de lire...)

• Une « cellule de crise » aide la personne qui a vécu un traumatisme à dire, et à tâcher de restituer à chacun sa responsabilité. Ce qui est particulièrement important c’est d’inscrire l’évènement de facon à ce qu’il s’intègre le moins douloureusement dans l’histoire de la personne.

• Exemple : dans notre expérience , il y a notre " vécu " blessant , images , sentis , entendus

La réactivation du passé pour plusieurs d’entre nous,

Nos états d’âme durant le conflit, ce que nous avons perçu des autres (haine, mépris, etc.)
Nos raisonnements à propos de la situation.

Nos pensées, celles de nos voisins, la TV, des slogans.

La difficulté à trouver du sens, une violence, une question pas résolue... qui n’est pas close. Emotion d’attente de quelque chose...

Avec le temps

• La blessure refermée (le temps passe) et le manque de sens "à l’intérieur" risque de provoquer une maladie intérieure dont « on ne trouvera pas la cause ».

• Nous ne pouvons pas ne pas réagir ! ce serait dire que la violence n’a pas eu lieu. La réaction est émotive, intérieure, mais il faut trouver le moyen d’en faire une réponse humaine personnelle... un acte humain et pas seulement la réaction de nos décharges endocriniennes...

• Laisser descendre en nous ce noyau de souffrance et de « sens » inachevés serait une attitude victimaire. Même s’il est vrai que je suis victime (je ne suis ni Israël ni Hezbollah) l’attitude victimaire bien qu’excusable me fait du mal... car cette épreuve est un passage, et en « victimaire » je risque de rester au cœur de l’épreuve sans réussir à la traverser.

Diverses réactions


• Dans les réaction que j’ai observées : La recherche de plaisirs, la superficialité, la fuite en avant, l’agressivité ? mais aussi une certaine résignation/passivité qui est « mortifère ».

• Les plaisirs divers et la technologie. C’est très logique et bon dans un premier temps. Mais en rester là, c’est la politique de l’autruche, une sucette pour calmer mon mal de dent... C’est un mode de réaction « par la vie » mais superficielle , c’est de l’ordre de la consolation « chocolat », à l’extrême c’est la drogue.

• Peur, ou force de vie... Chacun réagit comme il peut, en général les libanais ont réagi (c’est bien eux !) par la force de vie (par devant). Certains par derrière ont laissé leur monde se rétrécir un peu, par peur. D’autres ont voyagé (peur=fuite). La peur enferme à l’intérieur, ou bien nous pousse à prendre des sécurités.

• Agressivité ou offrande. Vous conduisez, vous est-il arrivé d’insulter quelqu’un qui a simplement le tort d’être là comme vous ? C’est aussi sensible sur les campus universitaires, c’est une violence qui voudrait « faire sortir » ce qui nous ronge.

• Il y a aussi une certaine paralysie, une sidération. Impossible de lire, de travailler, d’envisager l’avenir...

• Ces « options d’urgence » sont bien sur compréhensibles, mais peut-on en faire un principe de vie...

La libération.

•Lorsque quelque chose d’important est enfoui, et que l’on se gave de futilités, quelque chose ne tourne pas rond. Il y a une incongruence, on devient comme insensible, indifférent, une zone de notre vie qui est anesthésiée.

• Par exemple, si j’ai été blessé dans la relation je vais être plutôt insensible, et craindre la relation.

• On s’éloigne ainsi de notre cœur profond en restant dans une réaction. On se crée un « faux moi », qui est plein de consolations superficielles, de paroles toutes faites... bref de nos réactions. Nous ne pouvons plus habiter notre cœur, (angoisse +++) nous nous dépersonnalisons...

• Notre cœur est fait pour tellement mieux et il peut tellement mieux. n’y a-t-il rien à faire ? n’est-ce pas une provocation à plus de vie ? Quelle réaction l’Esprit Saint veut-il de nous ? un surcroît de vie sainte, pure et belle ?

On dépend toujours de son agresseur jusqu’à la libération. Je ne réagis plus, j’agis en fonction de mes propres objectifs.

• Reconnaître qui est l’agresseur, quelle est la nature de l’agression, fait partie de la délivrance. Je ne suis pas obligé de me punir en vivant encore dans la réaction et la peur.

• Je dois aussi reconnaître les conséquences de la violence (j’ai perdu de l’argent, du temps des occasion, des frères et sœurs, la sécurité...) J’ai quelque chose à lâcher à faire deuil pour pouvoir accepter le nouveau réel.

• Renoncer aussi à la colère destructive, la haine, les propos grossiers sur l’ennemi, la cause de tout (sans quoi je suis en contre- dépendance) aller jusqu’à estimer l’ennemi... l’aimer ?

• Renoncer aussi à subir en laissant toute la responsabilité aux autres...

• Redécrire le nouveau réel, ce que j’ai appris avec cette expérience, sur moi, les autres, Dieu, la vie, le Liban, la cohabitation et... la mission de l’Eglise et la volonté de Dieu.
• Dans ce réel Dieu m’attend, me parle, il est là.

• Notre cœur peut faire tellement mieux... sur quoi modeler notre vie...
Le processus de la guérison.

• Prendre conscience de la blessure... il y a une blessure, il y a une enveloppe de sens ou de non-sens tout autour.

• Renoncer aux compensations « sucettes » ; c’est-à-dire repérer leur importance pour moi, non pas pour me culpabiliser mais pour accepter le « petit en moi » qui a besoin de cela, c’est comme un enfant blessé qui ne sait pas faire autrement. Raisonnablement décider de ne pas « s’anesthésier complètement » au moyen de ces palliatifs.

• Accepter de vivre ce qui nous habite, en particulier la détresse, la souffrance. Accepter ce qui est petit en moi et cherche à fuir la réalité (accusations, règlements, idéal...)

• En parler avec un ami.

• Laisser Jésus me rejoindre, lui qui est doux et humble de cœur me veut du bien et veut me communiquer une joie et une vie qui n’est pas seulement de ce monde.
• M’appuyer sur Sa parole pour entrer dans l’espérance. La Parole peut me construire si je la laisse toucher mon cœur, si je « médite » en mon cœur, comme la vierge. Si je laisse la parole de Dieu coexister avec la souffrance, si aussi je « mets en pratique » c’est-à-dire que je fais « fonctionner » la vérité de l’Evangile...

• Choisir de mener ma vie selon mes propres convictions. Non pas une volonté propre mais un acte de foi dans la parole de Jésus dans laquelle je reconnais mes faiblesses... mais aussi où je n’étouffe pas par des raisonnements dépressifs l’appel de la vie, et de l’évangile.

• Je pose un choix d’ouverture à la vie, la vie de Dieu à travers une de ses paroles. En invitant mon cœur à préférer une parole je l’ouvre à la vie de Dieu. Je relance le processus parole donnée, espérance... attente et don de soi.


SOURCE : http://www.bealiban.com/Nos-guerres-jamais-achevees.html


Maud
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