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Lettre ouverte à notre Pape de catholiques italiens

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Message par lustucru Mer 30 Mar 2011 - 18:15

Suite à l'annonce faite par Benoit XVI de sa volonté d'organiser une nouvelle rencontre interreligieuse à Assise en octobre, des intellectuels italiens lui ont écrit une lettre ouverte que voici:

Le 11 janvier, des universitaires et journalistes catholiques italiens ont fait paraître dans Il Foglio une supplique au pape, lui demandant de ne pas se rendre à Assise en octobre prochain. En voici les extraits les plus significatifs.
Très Saint-Père,
(…) Nous prenons la liberté de vous écrire après avoir appris, précisément pendant le massacre de chrétiens coptes (en Egypte, le 31 décembre 2010, ndlr), votre intention de convoquer à Assise, pour le mois d’octobre, un grand rassemblement interreligieux, 25 années après « Assise 1986. »
Nous nous souvenons tous de cet événement d’il y a si longtemps.
Un événement médiatique comme peu d’autres, qui, indépendamment des intentions et des déclarations de celui (ceux ?) qui le convoqua eut un contrecoup indéniable, relançant dans le monde catholique, l’indifférence et le relativisme religieux.
C’est à partir de cet événement que prit effet dans le peuple chrétien l’idée que l’enseignement séculaire de l’Église, « une, sainte, catholique et apostolique », sur le caractère unique du Sauveur, était en quelque sorte à reléguer aux archives.
Nous nous souvenons tous des représentants de toutes les religions dans un sanctuaire catholique, l’église de Santa Maria degli Angeli, alignés avec un rameau d’olivier à la main : comme pour signifier que la paix ne passe pas par le Christ, mais, indistinctement, par tous les fondateurs d’un credo quel qu’il soit (Mahomet, Bouddha, Confucius, Kali, le Christ …)
Nous nous souvenons de la prière des musulmans à Assise, la ville d’un saint qui avait fait de la conversion des musulmans un de ses objectifs.
Nous nous souvenons de la prière des animistes, de leur invocation aux esprits des éléments, et de celle d’autres croyants ou représentants de religions athées, comme le jaïnisme.
Ce « prier ensemble », quel qu’en soit le but, qu’on le veuille ou non, a eu pour effet de faire croire à beaucoup que tous priaient « le même Dieu », seulement avec des noms différents.
Au contraire, les Écritures sont claires : « Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi » (Premier commandement), « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie : nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6).
Ceux qui écrivent ici ne contestent nullement le dialogue, avec chaque personne, quelle que soit sa religion.
Nous vivons dans le monde, et chaque jour nous parlons, discutons, aimons, même ceux qui ne sont pas chrétiens, parce qu’athées, incertains ou d’autres religions. Mais cela ne nous empêche pas de croire que Dieu est venu sur la terre, et s’est laissé tuer pour nous enseigner, précisément, le Chemin, la Vérité, et pas seulement l’un des nombreux chemins et vérités possibles. Le Christ est pour nous chrétiens, le Sauveur ; l’unique Sauveur du monde.
Nous nous rappelons donc avec consternation, revenant 25 années en arrière, les poulets décapités sur l’autel de Sainte-Claire selon des rituels tribaux et une statue de Bouddha placée sur l’autel dans l’église de Saint-Pierre, au-dessus des reliques du martyr Vittorino, tué 400 ans après Jésus-Christ, pour témoigner de sa foi.
Nous nous rappelons les prêtres catholiques qui se sont prêtés à des rites d’initiation d’autres religions : une scène horrible car, s’il est « stupide » de baptiser dans la foi catholique un adulte qui ne croit pas, tout aussi absurde est le fait qu’un prêtre catholique ait à subir un rituel dont il ne reconnaît ni la validité ni l’utilité. En faisant ainsi, on finit juste par faire passer une idée : que les rites, tous les rites, ne sont que des gestes humains vides. Que toutes les conceptions du divin se valent. Que toutes les morales, qui émanent de toutes les religions, sont interchangeables. Voilà cet « esprit d’Assise », sur lequel les médias et les milieux les plus relativistes de l’Eglise ont brodé, jetant la confusion. Il nous sembla étranger à l’Evangile et à l’Eglise du Christ qui jamais, depuis deux mille ans, n’avait choisi de faire ainsi. Nous aurions voulu réécrire alors ces observations ironiques d’un journaliste français : « En présence de tant de dieux, on croira plus facilement que toutes se valent, plutôt qu’il y en a une seule de vraie. Le Parisien moqueur imitera ce collectionneur sceptique, dont l’ami venait de faire tomber une idole d’une table : ‘Ah, malheureux, ce pourrait être le vrai Dieu’. »
Nous trouvons donc un réconfort, à nos perplexités, dans de nombreuses déclarations de papes qui ont toujours condamné un tel « dialogue ».
Un congrès de toutes les religions avait déjà été organisé, en effet, à Chicago, en 1893, et à Paris en 1900. Mais le pape Léon XIII était intervenu pour interdire toute participation des catholiques.
La même attitude fut celle de Pie XI, le pape qui condamna l’athéisme nazi et l’athéisme communiste, mais déplora dans le même temps la tentative d’unir les gens au nom d’un sentiment vague et indistinct, sans religion, sans le Christ.
Pie XI écrivait ainsi dans Mortalium Animos (Epiphanie 1928) au sujet des rencontres œcuméniques : « Convaincus qu’il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on voit d’aucuns nourrir l’espoir qu’il serait possible d’amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C’est pourquoi ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d’auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
« De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme. »
Avec le recul, nous pouvons dire que le pape Pie XI avait raison, même au niveau de la simple opportunité : de fait, quel a été l’effet d’ « Assise 1986″, malgré les justes déclarations du Pape Jean-Paul II, visant à prévenir une telle interprétation ?
Quel est le message relancé par les organisateurs, les médias, et même de nombreux clercs modernistes, désireux de bouleverser la tradition de l’Église ?
Ce qui est passé, auprès de beaucoup de chrétiens, à travers les images, qui sont toujours les plus évocatrices, et à travers les journaux et la télévision, est très clair : le relativisme religieux, qui est l’équivalent de l’athéisme.
Si tous prient « ensemble », ont conclu beaucoup, alors toutes les religions sont « égales », mais si c’est le cas, cela signifie qu’aucune d’elles n’est vraie.
À cette époque, vous, cardinal et préfet de la Congrégation de la Foi, avec le cardinal Giacomo Biffi, et avec plusieurs d’autres, avez été parmi ceux qui ont exprimé de sérieux doutes. Pour cette raison, dans les années suivantes, vous n’avez jamais participé aux répliques proposées chaque année par la Communauté de Sant’Egidio.
(…)
Vous avez enseigné ces dernières années, pas toujours compris, même par des catholiques, que le dialogue a lieu, et peut avoir lieu, non pas entre les différentes théologies, mais entre les différentes cultures, et non pas entre les religions, mais entre les hommes, à la lumière de ce qui nous distingue tous : la raison humaine.
Sans recréer le Panthéon païen antique ; sans que l’intégrité de la foi ne soit compromise par l’amour pour le compromis théologique ; sans que la Révélation, qui n’est pas nôtre, ne soit modifiée par les hommes et les théologiens dans le but de concilier l’inconciliable ; sans que le Christ, « signe de contradiction » ne soit mis sur le même plan que Bouddha ou Confucius, qui entre autres choses n’ont jamais dit qu’ils étaient Dieu.
C’est pourquoi nous sommes ici pour vous exposer nos craintes.
Nous craignons que, quoi que vous disiez, les télévisions, les journaux et de nombreux catholiques l’interpréteront à la lumière de ce passé et de l’indifférentisme en vigueur ; nous craignons que, quoi que vous affirmiez, l’événement sera lu comme une continuation de la manipulation de la figure de saint François, transformé par les œcuménistes d’aujourd’hui, en un iréniste, un syncrétiste sans foi. C’est déjà le cas…
Nous avons peur que quoi que vous direz, pour plus de clarté, les simples fidèles, que nous sommes aussi, partout dans le monde ne verront qu’un fait (et on ne montrera que cela, par exemple à la télévision) : le Vicaire du Christ non seulement parlant, débattant, dialoguant avec les représentants des autres religions, mais aussi priant avec eux. Comme si la manière et le but de la prière étaient indifférents.
Et beaucoup penseront à tort que l’Église a désormais capitulé, et reconnu, dans la ligne de la pensée New Age, que prier le Christ, Allah, Bouddha ou Manitou est la même chose. Que la polygamie animiste et islamique, les castes hindoues ou le spiritualisme animiste polythéiste peuvent aller avec la monogamie chrétienne, la loi de l’amour et du pardon du Dieu Un et Trine. (…)
Très
Saint-Père, nous croyons qu’avec un nouvel « Assise 1986″, aucun chrétien en terre d’Orient ne sera sauvé : ni dans la Chine communiste, ni en Corée du Nord ni au Pakistan ou en Irak … de nombreux fidèles, au contraire, ne comprendront pas pourquoi justement dans ces pays, il y en a encore qui meurent en martyrs pour ne pas renoncer à leur rencontre non pas avec une religion quelconque, mais avec le Christ. Comme les Apôtres sont morts.
En face de la persécution, il existe des moyens politiques, diplomatiques, des dialogues personnels et d’Etat à Etat : qu’ils aient lieu tous, aussi bien que possible. Avec Votre amour et Votre désir de paix pour tous les hommes.
Mais sans rendre possible pour ceux qui veulent semer la confusion et augmenter le relativisme religieux – antichambre de tous les relativismes –, une opportunité, y compris médiatique, aussi appétissante que la réédition d’ « Assise 1986. »
Avec notre dévotion filiale,
Francis Agnoli
, Lorenzo Bertocchi
, Roberto de Mattei
, Corrado Gnerre
, Alessandro Gnocchi
, Camillo Langone
, Mario Palmaro
(Sources : messainlatino.it, en italien/ benoit-et-moi.fr, en français. Les passages en gras sont de la rédaction – DICI n°228 du 22/01/11)
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Message par lustucru Mer 30 Mar 2011 - 18:19

Voici par ailleurs un article de Roberto de Mattei, l'un des signataire de la précédente lettre:
Assise III : Pourquoi s'y opposer.
“La supplique de certains catholiques italiens à Benoît XVI afin qu’il n’aille pas à Assise en octobre prochain (cf. Correspondance Européenne n°229/01, en date du 31 janvier 2011), a suscité un vif débat dans lequel, en plus d’appréciations qui font autorité, il y a eu, comme cela était prévisible, des critiques et des commentaires très perplexes. Il me semble inutile de répondre aux accusations venant du côté progressiste qui voit dans cet événement l’occasion pour relancer un œcuménisme syncrétiste : ces critiques constituent en effet la meilleure confirmation de l’opportunité de notre appel. J’estime par contre qu’il est nécessaire de répondre aux critiques du côté conservateur, lancées par des frères dans la foi qui ont probablement notre même amour pour l’Eglise. Ces critiques pourraient être résumées en ces termes : la rencontre d’Assise annoncée par Benoît XVI n’a pas à nous plaire ou à nous déplaire ; on ne peut pas critiquer un Pape pour ce qu’il a fait (Jean-Paul II en 1986) ou pour ce qu’il souhaite faire (Benoît XVI en 2011), prétendant lui expliquer ce qui est bon pour l’Eglise. De la part des fidèles, surtout s’ils sont des laïcs, on exige une religieuse approbation de toute initiative et décision du Souverain Pontife.
La réponse à cette critique vient du Catéchisme, de la tradition théologique, de l’histoire de l’Eglise et de l’Enseignement pontifical. Le Catéchisme nous enseigne que le sacrement du Baptême nous incorpore à l’Eglise, en nous faisant partager sa mission (n. 1213), et celui de la Confirmation oblige tous les baptisés « à répandre et à défendre la foi par la parole et par l'action en vrais témoins du Christ » (n. 1285). La promesse de l’assistance divine de l’Esprit Saint, plusieurs fois répétée par le Seigneur aux Apôtres (Jn, 14, 16-17; 26-26) ne se manifeste pas seulement à travers le Magistère, mais aussi à travers le consensus de l’universitas fidelium, comme l’ont expliqué, contre les protestants, le grand théologien dominicain Melchior Cano dans De Locis theologicis et saint Robert Bellarmin dans De ecclesia militante. Les théologiens successifs ont distingué entre l’infallibilitas in docendo et l’infallibilitas in credendo de l’Eglise. Cette dernière repose sur le sens de la foi, c’est-à-dire la capacité du croyant de distinguer ce qui est conforme à la foi de ce qui ne l’est pas, non pas par un raisonnement théologique, mais au moyen d'une sorte de connaissance par co-naturalité. La vertu de la foi (habitus fidei), reçue avec le Baptême, explique en effet saint Thomas d’Aquin, produit une co-naturalité de l’esprit humain avec les mystères révélés, faisant de sorte que l’intellect de tout baptisé soit, comme par instinct, attiré par les vérités surnaturelles et adhère à celles-ci.
Au long de l’histoire de l’Eglise, le sensus fidei des simples fidèles a été parfois plus conforme à la Tradition apostolique qu’à celui des Pasteurs, comme cela arriva pendant la crise arienne du IVème siècle, lorsque la foi fut gardée par une minorité de saints et d’évêques rebelles, tels saint Athanase, Hilaire de Poitiers, Eusèbe de Vercelli et surtout par le peuple fidèle. Ce dernier ne s'associait pas aux diatribes théologiques mais gardait, par un simple instinct surnaturel, la bonne doctrine. Le bienheureux Newman écrit qu’« à cette époque d’immense confusion, le divin dogme de la divinité de Notre Seigneur fut proclamé, inculqué, gardé et (humainement parlant) préservé beaucoup plus par l’Ecclesia docta que par l’Ecclesia docens ».
Le rôle de tout baptisé dans l’histoire de l’Eglise a été évoqué par Benoît XVI dans son discours du 26 janvier 2011. Le Pape a rappelé la mission de « deux jeunes femmes du peuple, laïques et consacrées dans la virginité ; deux mystiques engagées non dans le cloître, mais au milieu de la réalité la plus dramatique de l’Église et du monde de leur temps ». Il s’agit de sainte Catherine de Sienne et sainte Jeanne d’Arc, « peut-être les figures les plus caractéristiques de ces ‘femmes fortes’ qui, à la fin du Moyen Âge, portèrent sans peur la grande lumière de l’Évangile dans les complexes événements de l’histoire. Nous pourrions les rapprocher des saintes femmes qui restèrent au Calvaire, à côté de Jésus crucifié et de Marie sa Mère, tandis que les Apôtres avaient fui et que Pierre lui-même l’avait renié trois fois ». L’Eglise, dans cette période-là, vivait la profonde crise du grand schisme d’Occident, qui a duré presque 40 ans. A cette époque aussi dramatique que la crise arienne, ces deux saintes furent guidées par la lumière de la foi plus que les théologiens et les ecclésiastiques de l’époque. Le Pape adresse à ces deux laïques les mots de Jésus selon lesquels les mystères de Dieu sont révélés à ceux qui ont le cœur des tout-petits, alors qu’ils restent cachés aux sages et aux intelligents qui n’ont pas d’humilité (cf. Lc. 10, 21).
C’est dans cet esprit que nous avons exprimé toutes nos perplexités et réserves face à cette rencontre interreligieuse d’Assise du 27 octobre 1986, qui ne fut pas un acte magistériel, mais un geste symbolique, dont le message fut confié non pas à des écrits ou à des mots, mais au fait lui-même et à son image. Un hebdomadaire italien en résumait alors le sens avec les mots du père Marie-Dominique Chenu: « C’est le rejet officiel de l’axiome qui était enseigné jadis : hors de l’Eglise, point de salut » (“Panorama”, 2 novembre 1986).
J’étais à Assise ce jour-là et j’ai une documentation photographique de ce qui se passa, par exemple dans l’église Saint-Pierre où à la place du Très-Saint-Sacrement, une petite statue de Bouddha fut intronisée sur l’autel qui garde les reliques du martyr Vittorino, alors que sur un étendard situé devant le même autel on lisait « Je me consacre à la loi du Bouddha ». En tant que catholique, j’éprouvai et je continue à éprouver répugnance pour cet événement qui ne mérite pas, d’après moi, d’être rappelé sinon pour en prendre les distances. Je suis certain que Benoît XVI ne souhaite pas que les abus de cette époque-là se répètent, mais nous vivons dans une société médiatique et la nouvelle rencontre d’Assise risque d’avoir la même signification qui fut attribuée à la première par les moyens de communication et donc par l’opinion publique mondiale, comme cela est en train de se passer.
Aujourd’hui nous vivons une époque dramatique où tout baptisé doit avoir le courage surnaturel et la franchise apostolique de défendre à voix haute sa propre foi, suivant l’exemple des saints et sans se laisser conditionner par la “raison politique”, comme il se passe très souvent dans le domaine ecclésiastique aussi. Ce n’est que la conscience de notre foi et aucune autre considération qui nous a poussé à refuser Assise I et II et à exprimer au Saint-Père, avec respect, toutes nos préoccupations devant l’annonce d’un prochain Assise III.
Roberto de Mattei.
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