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La belle Julie

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Message par saint-michel Jeu 14 Sep 2017 - 20:28

La belle Julie  La_bel10

Un gentilhomme ruiné n’avait qu’une fille nommée Julie, et surnommée la Belle, à cause de sa rare beauté. C’était l’assemblage de toutes les perfections, tant pour le corps que pour l’esprit et le caractère. Ses charmes lui attiraient un grand nombre de courtisans ; mais sa pauvreté écartait tous ses prétendants. Il ne se présenta, pour la demander en mariage, que le fils d’un riche paysan. Ce paysan s’appelait Brechet ; mais son fils était plus communément nommé le Noir, ou le Vilain, ou le Méchant. Tous ces noms lui convenaient, et exprimaient parfaitement les qualités de son corps et de son âme. Il était courtaud et trapu ; il avait les jambes grêles et recourbées en dedans, la poitrine élevée, les épaules grosses, la tête allongée en pointe, le teint noir et le visage défiguré de plus d’une façon. Il avait à la joue gauche une longue cicatrice d’une blessure qu’il avait reçue dans une querelle. La petite vérole lui avait labouré et gercé tout le visage, lui avait fait perdre l’œil gauche, avait bordé l’œil droit d’un rouge très-vif, et lui avait laissé sur ce même côté du front une large croûte horrible à voir. Le caractère du galant répondait à une si belle figure. Le jeune Brechet était grossier, brutal, colère, querelleur, avare, insolent, orgueilleux, débauché, jureur, ivrogne et jaloux. En un mot, il avait toutes les qualités dont une seule peut rendre un homme odieux et sa femme malheureuse. Tel était celui qui prétendait épouser la belle Julie. Quand le père de Julie lui en fit la première proposition, elle tomba évanouie, et on eut bien de la peine à la faire revenir de sa pamoison (évanouissement). Alors le père lui dit :
« Ma chère fille, tu ne l’épouseras qu’autant que tu le voudras ; je ne prétends point forcer ton inclination et te marier malgré toi ; mais enfin, il faut bien songer à te procurer du pain. Nous ne vivons que sur une modique pension qu’il s’éteindra à ma mort : que deviendras-tu après.
– Mon père, dit Julie, j’aime mieux mourir de faim et de misère, que de me voir livrée à un pareil monstre : peut-être le Ciel aura-t-il pitié de moi. En disant ces mots, elle versa un torrent de l’armes.


Son père l’embrassa et se retira pour cacher les siennes, et lui dit en sortant :
« Ne crains rien, ma fille, il ne sera plus question de ce mariage. »


Cependant le méchant se tenait assuré d’épouser Julie ; il s’en vantait partout et partout on en discourait. Ces discours passèrent du peuple à la noblesse, de la noblesse aux grands du royaume, et parvinrent jusqu’à la cour. Le fils du roi, qui était un prince accompli, et qu’on parlait de marier à une princesse sa parente, entendant tous ce qu’on disait de Julie, fut curieux de la voir. Il vint la voir en effet ; et, dès le premier entretien qu’il eut avec elle, il fut épris de ses charmes. Les courtisans s’en aperçurent ; et, comme il ne manque point de bonnes langues dans ce pays-là, quelqu’un dit au prince :
« Ce serait bien dommage que Julie étant si belle, eût les défauts qu’on lui reproche.
– Quels défauts ? dit le prince
– On dit, continua le courtisan, qu’elle est fort volage et fort dissipée, qu’elle est sans cesse à courir de maison en maison, et qu’elle ne se tient jamais chez elle.
– Comme l’amour excuse tout, le prince répondit : cela n’est pas surprenant, Julie n’a rien qui la fixe chez elle, elle n’y voit que misère et pauvreté, elle sort pour se distraire et dissiper son ennui, dans une situation différente, elle tiendra une conduite différente. »


Cependant le prince réfléchit sur ce qu’on lui avait dit, et étant retourné vers Julie, il remarqua que, quand il arriva, elle n’était point à la maison. Tandis qu’on l’allait chercher, il s’entretint avec le père, et lui déclare le dessein où il était d’épouser Julie, si elle soutenait l’épreuve où il voulait la mettre. Julie étant arrivée, le prince lui dit :
« Julie, je viens de vous demander à votre père en mariage ; mais je lui ai dit que je voulais auparavant mettre votre amour à une épreuve.
– Seigneur, reprit Julie, la plus forte épreuve sera pour moi la plus agréable. Le fer et le feu n’ont point de dangers que je n’affronterai pour vous témoigner les sentiments de ma reconnaissance et de ma tendresse.
– Il ne s’agit ni de fer ni de feu, dit le prince. Je suis venu vous voir deux fois, et chaque fois je vous ai trouvée absente de la maison : il a fallu vous envoyer chercher. Voici l’épreuve où je mets votre amour ; c’est qu’à la troisième fois que je viendrai, je vous trouve à la maison. Si je vous y trouve, ce jour-là même, je vous épouse, et je vous emmène avez moi a la cour ; c’est ainsi que j’en suis convenu avec le roi mon père : mais, si je ne vous trouve pas ce jour-là même, je vous renonce, je ne pense plus à vous, et j’en épouse une autre.
– Et moi, dit le père, ce jour-là même je la marie avec Brechet.
– À ce prix, dit Julie, mon bonheur est assuré ; fallut-il pour cela passer toute ma vie à la maison ; je consentirais volontiers à n’en sortir jamais. »


Sur cela le prince se retira, et Julie resta bien contente. Vous jugez bien que le lendemain elle ne sortit point, elle ne sortit point non plus le second jour, ni le troisième, ni le quatrième ; le cinquième elle sortit un moment et rentra aussitôt ; le sixième elle sortit une demi-heure et revint d’abord ; le septième elle sortit une heure, et retourna en hâte ; le huitième, son père la voyant sortir, lui dit :
« Ma fille, tu sors trop : tu oublies ce que t’a dit le prince et ce que tu lui as dit, et tu ne penses pas qu’il s’agit de tout pour toi.
– Oh ! Mon père, répondit Julie, le prince ne viendra point aujourd’hui : mais d’ailleurs, quand il viendrait, de notre maison on voit au loin sur le grand chemin, et j’ai bien recommandé aux femmes qui sont là-haut, de venir m’avertir aussitôt que les équipages du prince commenceraient a paraître : ainsi il n’y a rien à craindre.
– Ma fille, reprit le père, le plus sûr serait de rester à la maison : c’est mal s’assurer que de compter sur les autres ; et, dans une affaire de cette conséquence, je ne voudrais rien hasarder. »


Julie le laissa dire et continua son chemin. Elle avait à peine passé la porte que ; du haut de la maison, les femmes aperçurent les équipages du prince ; mais, comme il n’y avait qu’un moment qu’elles avaient vu Julie, elles crurent qu’elle n’était pas sortie, et ne se donnèrent aucun mouvement. Cependant les équipages approchèrent : alors elles appelèrent Julie, et Julie ne répondit point. On la cherche dans sa chambre, on la cherche dans le jardin : point de Julie. On s’alarme, on se trouble : Julie est sortie. On court à la maison voisine : Julie n’y est point. On court à une autre ; et tandis que l’on court, le prince arrive trouve Julie absente, remonte en carrosse et s’en va. Julie arrive assez à temps pour voir de loin les équipages du prince qui s’en retournaient.


Ô cris ! Ô désespoir ! Julie se meurtrit le visage et s’arrache les cheveux : les femmes pleurent, le père se désespère !
« Malheureuse, je te l’avais bien dit : fallait-il rien risquer dans une affaire comme celle-là ? Tu me fais mourir ; mais dès ce soir tu épouseras celui que je t’ai promis.
– Oui, je l’épouserai, dit Julie ; je l’ai bien mérité. Il ne saurait me faire tant souffrir, que je n’en mérite davantage. Faites-le venir tout-à-l’heure, et que je l’épouse. Il est digne de moi, et moi digne de lui. »


Sur-le-champ on fit venir Brechet, un notaire et le curé. Le mariage fut fait, et Brechet, emmena chez lui la belle Julie. Ô sort digne de larmes et de compassion ! Le père en mourut de chagrin quatre jours après : pour Julie, elle eut tout le temps de pleurer sa folie avec des larmes de sang. Tout le monde la plaignait, et on ne pouvait s’empêcher de la condamner. Elle se condamnait elle-même. Au plus fort de ses peines, elle s’écriait :
« Je l’ai bien mérité ; et c’était ce qui faisait son plus grand tourment. »


Dès le lendemain de ses noces, elle parut le visage ensanglanté de coups que lui avait donnés son brutal de mari, parce que, disait-il, elle ne paraissait pas réjouie et contente de l’avoir épousé. Julie dépérissait tous les jours et n’était plus reconnaissable. Tous les jours elle maudissait son sort, et souhaitait la mort ; mais la mort se refusait à ses désirs. Ce qu’il y a de plus triste encore, c’est qu’elle devint bientôt toute semblable à son mari, aussi laide, aussi affreuse que lui, aussi méchante, aussi haïe, aussi détestée que lui : c’étaient deux démons, et leur maison était un enfer.


Âme chrétienne, rachetée du Sang de Jésus-Christ et lavée dans les eaux du Baptême, c’est vous que représente ici la belle Julie. Vous n’ignorez pas que le démon, ce monstre horrible et détestable, a des prétentions sur vous, et qu’il se flatte d’unir un jour votre sort au sien, et qu’il prétend que vous n’ayez tous deux qu’une même destinée. Cette pensée vous fait horreur ; mais ce n’est pas le tout : il faut prendre de justes mesures, pour empêcher que cela n’arrive. Vous savez aussi que le Fils de Dieu, le Roi du Ciel et de la terre, vous demande pour son épouse ; que son dessein est de vous conduire un jour avec lui dans le Ciel, de vous y couronner, et d’y goûter avec lui les délices d’un amour éternel. Vous le désirez avec ardeur, et déjà vous y voudriez être. Mais ce n’est pas le tout, il faut vous montrer digne d’un tel époux, et lui témoigner votre amour, en gardant ses lois, et en soutenant l’épreuve à laquelle il veut vous mettre. Cette épreuve n’est pas bien difficile ; mais elle est essentielle : et il faut que, lorsqu’il viendra pour vous épouser, vous emmener avec lui et vous couronner, c’est-à-dire, à votre mort, il vous trouve à la maison, c’est-à-dire, dans la grâce, en état de grâce. Ah ! Mettez-vous-y donc promptement. Ah ! N’en sortez donc jamais. Recherchez tout ce qui peut vous y maintenir et vous y affermir. Fuyez tout ce qui pourrait vous en retirer, ébranler votre résolution et vous engager à en sortir, ne fut-ce que pour un instant. Ce n’est pas le tout de commencer, de continuer pendant quelque temps, il faut persévérer jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il vienne.


Gardez-vous surtout de compter sur ce que vous pourrez faire à la mort. La mort n’avertit point, elle vient souvent tout-à-coup, et sans qu’on la voie venir. Si d’autres fois elle annonce sa venue par les infirmités et la maladie, celui pour qui elle vient ne s’en aperçoit point : et ceux qui sont chargés de l’avertir, y sont quelquefois trompés eux-mêmes, ou plus souvent encore ils sont négligents et timides, et trop souvent enfin leur avertissement vient trop tard. Le nombre de ceux qui meurent tous les jours sans confession doit vous faire trembler.


Pour vous, âmes généreuses, épouses fidèles de Jésus-Christ, qui depuis longtemps demeurez dans sa maison et dans sa grâce, et vous tenez unies à lui par un continuel recueillement, n’oubliez pas le sort heureux qui vous est destiné ; occupez-vous de vos espérances ; soupirez après le moment qui doit les remplir, et travaillez sans relâche à vous rendre digne de ce grand jour.

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Message par lacolombe Ven 15 Sep 2017 - 11:41

Bonjour Saint Michel,

C'est une très belle histoire qu'on devrait raconter aux petites filles avant qu'elles ne s'endorment.
Merci
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Message par saint-michel Ven 15 Sep 2017 - 13:39

Bonjour Lacolombe,

Vous ne le savez peut-être pas, mais ces histoires et paraboles étaient enseignées aux enfants de France au XVIIIe siècle et jusqu'au début du XIXe, soit pendant plus de un siècle !

Dieu vous bénisse !
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Message par lacolombe Ven 15 Sep 2017 - 14:04

Non je ne le savais. Elles devraient réapparaitre plutôt que de raconter des histoires de grand méchant loup ou autre. J'en parle parce que, lors d'une discussion à ce propos avec des amis, la fille de ces derniers leur a reproché des nuits cauchemardesques liées au grand méchant loup. Nous en avons ri mais la peur est quelque chose de terrible pour un enfant.
Fraternellement
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