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En collaboration - St Jean Bosco

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Message par saint-michel Dim 6 Nov 2016 - 9:19

En collaboration - St Jean Bosco En_col10

Le dixième chapitre du livre « Telle mère, tels fils », issu de la vie de saint Jean Bosco, dont les pages sont consacrées à Mamma Margherita, s’intitule « en collaboration ».


« Telle mère, tels fils ». Chapitre X. En collaboration. Page 72 à 82


« Elle arrivait à point chez son fils, la bonne maman, car, sous l’impulsion des circonstances et du zèle de ce jeune prêtre, le florissant Patronage Saint-François-de-Sales allait d’abord, en 1847 et 1849, essaimer en deux autres points de la ville, puis se compléter d’un vivant internat.


Le jeune abbé Bosco s’aperçut en effet bien vite que les influences du dehors détruisaient aisément le bien réalisé au patronage. Le saint prêtre ne pouvait avoir les enfants auprès de lui que le dimanche et le soir dans la semaine ; mais pendant toute la journée ils étaient exposés à l’atmosphère pernicieuse de l’atelier, aux dangers de la rue, aux scandales des mauvais exemples. Il aurait fallu, pour garantir ces âmes fragiles, les retirer du monde corrompu qui les pervertissait. Mais comment faire sans aucune ressource ? La Providence vint d’elle-même imposer à Don Bosco d’abriter définitivement quelques-uns de ces malheureux.


Un soir de printemps, à un carrefour du voisinage, rentrant au logis, il avait rencontré une troupe de malandrins qui lui auraient fait mauvais quartier, s’il ne les avait entraînés à l’auberge la plus proche déguster une pinte, et même deux. Après les avoir ainsi amadoués, il leur avait tenu un bout de sermon.


« Puisque nous voilà bons amis, leur dit-il, vous me ferez bien le plaisir, n’est-ce pas, de ne plus blasphémer comme vous l’avez fait tout à l’heure en me voyant approcher : c’est laid, et ça attire le châtiment divin.
– Mais oui, Don Bosco, volontiers, volontiers ! Seulement, vous savez bien, ce n’est pas de notre faute, ça nous échappe… L’habitude… Mais dorénavant vous verrez.
– Bien ; rentrez maintenant sagement chez vous, et dimanche je vous attends chez moi, là, en bas, à la maison Pinardi.
– Rentrer chez nous, dirent alors quelques-uns de ces malheureux, ce serait difficile.
– Mais où dormez-vous la nuit ?
– Un peu partout : à l’asile de nuit pour quatre sous, chez un ami, dans une écurie voisine, là où on peut ; jamais deux nuits de suite au même endroit.
– En ce cas, dit Don Bosco n’écoutant que son cœur, venez avec moi. »


Et entouré de cette troupe à l’abord peu rassurant, il descendit vers le Valdocco, où sa mère ne le voyant pas rentrer, l’attendait dans les transes. Sous le toit du logis il y avait un grenier où traînaient encore des restes de paille : Don Bosco y mena ses garnements, qu’il avait au préalable munis d’un drap et d’une couverture, et, après leur avoir fait réciter vaille que vaille un bout de prière, il leur souhaita bonne nuit. Au matin, tout heureux de sa rencontre de la veille, il grimpa de nouveau au grenier pour réveiller son monde, lui dire deux mots du cœur, et l’envoyer au travail. Hélas ! Ils avaient tous filé avant l’aube, emportant avec eux draps et couvertures pour les vendre. Le premier départ avait été mauvais.


Le second fut meilleur. Peu de temps après, un soir du mois de mai 1847, Don Bosco et sa mère terminaient leur repas, quand ils entendirent frapper à leur porte. C’était un enfant de quinze ans. Au dehors tombait une pluie diluvienne et le petit était trempé jusqu’aux os. Il mourait de faim ; timidement il demanda un morceau de pain. Marguerite Bosco le fit asseoir devant le feu, lui donna les restes du souper, et quand le pauvre affamé eut dévoré le festin, tandis qu’il réchauffait au foyer ses membres glacés, Don Bosco l’interrogea.


C’était un orphelin, apprenti maçon. Descendu de la montagne avec 3 francs dans sa poche, il était venu à Turin pensant y trouver du travail ; mais les 3 francs étant épuisés et le travail n’étant pas venu il se trouvait sans abri et sans ressources. Marguerite proposa à son fils de garder cet enfant. Avec huit briques, trois planches et le matelas de Don Bosco, elle lui prépara un petit lit dans la cuisine, où il s’endormit comme un bienheureux. Ce nouvel hôte, dont on n’a pas conservé le nom, resta avec ses bienfaiteurs jusqu’à l’hiver. Il travaillait au dehors, mais rentrait fidèlement chaque soir à l’auberge du bon Dieu. L’hiver venu, il partit pour son pays et dut sans doute mourir peu après, car plus jamais on n’entendit parler de cet enfant.


En juin de l’année suivante, ce fut Don Bosco qui, un soir, ramena à sa mère, pour qu’elle l’abritât, un pauvre petit qu’il avait trouvé sur la voie publique, appuyé à un arbre, tout son corps secoué de longs sanglots. Sa maman était morte de la veille, et le propriétaire, pour se payer, avait mis la main sur le misérable mobilier, et fermé la chambre à clef. Comment résister à un tel spectacle de misère ? Don Bosco adopta l’enfant. Par la suite, sept autres petits, aussi intéressants, vinrent remplir son pauvre local du Valdocco – deux chambres étroites – où s’entassèrent vaille que vaille ces marmots. Humble origine des édifices immenses qui, à quelques années de là, devaient, avec leurs quatre dortoirs, abriter un millier d’enfants du peuple.


Tout de même, ces deux pièces étaient trop exiguës pour contenir plus de malheureux.


« Il n’y a plus qu’un moyen de s’en tirer, dit Don Bosco, c’est d’acquérir la maison de mon propriétaire. Il me la laisserait pour 30.000 francs.
– Où prendras-tu cet argent ? Nous n’avons que des dettes, murmura sa mère.
– Voyons, si vous en aviez, m’en donneriez-vous ?
– Évidemment.
– Eh bien pourquoi supposer que le Seigneur qui est riche sera moins généreux que vous ? »


Et les aumônes subitement affluèrent : des 10.000, des 20.000 francs plurent d’un coup ; la maison fut achetée et payée en quelques jours.


Elle allait vite se peupler d’un petit monde de travailleurs cette humble maison, semblable à tant d’autres éparses à travers champs, sur la ceinture de Turin, hors de l’octroi. Tout ce qu’elle pouvait contenir de petits apprentis, elle le contint : on alla ainsi jusqu’à trente. Trente enfants à abriter, à nourrir, à caser chez des patrons de la ville. Sans trop de difficultés, Don Bosco leur trouvait du travail, et chaque matin, après la messe, pagnote en poche ou sous la dent, ils partaient pour leur chantier ou leur usine. Midi les voyait revenir avec un appétit féroce ; pour l’apaiser Don Bosco leur servait une minestra d’une densité rare ou une polenta aussi blonde que ferme, souvent fabriqués par ses propres soins ; comme boisson, une fontaine proche versait son eau de source limpide, et à chacun Don Bosco donnait encore cinq sous pour se payer un second plat. Avec cinq sous à cette époque-là, que ne pouvait-on se procurer ! Le réfectoire était le plus romantique du monde : les uns s’asseyaient sur une marche d’escalier, d’autres sur une poutre traînant là ; ceux-ci au bord de la fontaine et ceux-là sur le seuil même de la cuisine. Le repas fini, on passait au robinet nettoyer son assiette ; pour le couvert, on le gardait en poche, en vue du prochain repas. Entre tous ces petits groupes, Don Bosco circulait l’œil heureux, ceint d’un tablier de fortune, tendant sa louche fumante à qui en voulait encore. C’était la famille, dans la pure acceptation du mot, la pleine compénétration des cœurs.


Les enfants retournés à leur travail, et la vaisselle achevée, Maman Marguerite, aidée seulement de son fils, s’asseyait au coin de la fenêtre, et jusqu’à la nuit tombée, elle ravaudait, elle reprisait, elle recousait, quand elle ne trempait pas sa copieuse lessive hebdomadaire. À trente ans elle n’avait à s’occuper que de trois marmots, et à soixante ans passés son fils lui en confiait des douzaines, à entretenir de linge propre et d’habits décents : pour un soir de vie laborieuse, c’en était un ! Mais elle ne se plaignait pas souvent, la douce vieille, sinon de n’y pouvoir suffire.


Quelquefois, cependant, la patience lui échappait. Qui s’en serait étonné ? À deux reprises, l’humble femme fut même sur le point de se décourager en face des excès d’indiscipline de ses enfants adoptifs, qui, ne l’oublions pas, hier encore étaient de petits anarchistes en herbe. L’histoire nous a conservé le récit de ces instants d’humeur, qui furent de bien courte durée, – une brève tempête sous un ciel ordinairement calme et serein.


À cette époque, 1848, l’Italie était en pleine effervescence politique. Elle brûlait, d’une part, de repousser hors de la Péninsule l’Autriche et les Bourbons, qui détenaient encore les deux tiers de son sol, et elle rêvait, d’autre part, de faire, de tous les États disparates qui la composaient, un grand royaume sous le sceptre de la Maison de Savoie.


Cette fièvre guerrière gagnait de proche en proche, et le patronage du Valdocco ne réussit pas toujours à s’abriter de ces souffles belliqueux. On ne pensait plus qu’à la guerre, on ne parlait plus que de guerre, on ne fredonnait que des airs de guerre, on ne jouait qu’à la guerre, la nuit on ne rêvait que de guerre. Au sortir de la classe comme au sortir de l’atelier, les partis se formaient, dans les terrains vagues ou sur les places publiques, et l’on s’exerçait au maniement des armes ; grandes manœuvres ou petite guerre, c’était le divertissement du jour. Il n’était pas toujours innocent et souvent il y eut des têtes cassées et du sang répandu. Inutile de dire que cette passion guerrière faisait trouver bien mornes les offices de l’église, les prônes ou les explications du catéchisme ; la jeunesse désertait la maison de Dieu.


Comment la retenir malgré tout ? Don Bosco rumina longuement le problème et finalement son esprit pratique résolut de capter au service de Dieu cet enthousiasme juvénile mal canalisé. À cette époque-là, époque de la première guerre de l’indépendance italienne, il s’était ménagé l’amitié et les services d’un brave homme de bersagliere, qui venait d’achever la rude campagne de 48. Ce brave sous-officier s’était mis à la disposition de Don Bosco pour toute espèce de service d’ordre militaire. L’apôtre agréa l’offre avec empressement, et de suite pria son ami de dresser ses enfants à la petite guerre : on les retiendrait ainsi au patronage par l’attrait du moment. Affaire aussitôt conclue. Notre moniteur choisit une élite parmi les jeunes gens les plus alertes et les mieux entraînés, et il commença leur éducation militaire. Le Gouvernement consentit à prêter deux cents fusils de bois inoffensifs, on se procura autant de cannes pour achever l’équipement, et notre bersagliere fit cadeau de son clairon aux jeunes recrues.


En quelques semaines, elles étaient si bien dressées qu’elles donnaient déjà des simulacres de combat à tout le petit peuple de Don Bosco, et à tous les curieux qu’attirait sur ces terrains vagues la renommée de ces soldats en herbe.


Mais un jour ça tourna mal.


Tout près de la cour où manœuvraient ces enfants, Maman Marguerite avait, à force de soins et de peines, créé un petit potager entouré d’une haie, où, en bonne paysanne, elle cultivait tous les légumes capables d’assaisonner ses soupes ou de compléter le menu. Il y avait même un long carré d’herbes destinées à la nourriture des lapins.


Or, un dimanche soir, le bersagliere sonna le rassemblement et massa ses troupes pour un assaut « à la hauteur ». Elles étaient réparties en deux camps : celui des vainqueurs et celui des vaincus. Les diverses feintes, les mouvements, l’attaque finale, tout était admirablement combiné. Pour donner du cœur au ventre à la troupe, on avait non seulement l’ardeur combative de la jeunesse, mais aussi, hélas, une galerie, une galerie bien fournie en spectateurs. Ce fut elle la cause du malheur, avec ses cris, ses trépignements, ses excitations, ses bravos capiteux. Ah ! La galerie ! À combien de bêtises elle pousse souvent les pauvres humains pétris de vanité !


Les premières minutes tout se passa au mieux. Le programme se déroulait point par point, selon l’ordre établi, et chaque camp jouait son rôle avec conscience, sérieux et sang-froid. Les mouvements prévus s’opéraient mathématiquement, et tout ce petit monde évoluait sur le terrain avec la gravité de vieux troupiers. L’œil du bersagliere dominait le champ de bataille et demeurait maître de ses troupes. Les spectateurs eux-mêmes se laissaient prendre au jeu et y allaient carrément de leurs encouragements.


Mais à la charge finale tout se gâta. Le clairon d’un côté qui jouait un air endiablé, le crépitement des bravos de l’autre, la fureur d’une troupe qui se sentait regardée, tout devait amener le désastre. L’armée vaincue fut d’abord acculée à la haie, puis refoulée au-delà. Elle franchit en l’écrasant ce fragile obstacle, talonnée par son vainqueur, et en un clin d’œil les merveilleuses planches de Maman Marguerite furent envahies, saccagées. Tout le fruit de plusieurs mois de peines était anéanti, en trente secondes, par cette grisée de gloire qu’excitaient au carnage les tribunes elles-mêmes. Ce fut lamentable !


D’autant plus qu’à cet instant la pauvre femme apparut au seuil de la cuisine, et, tournée vers son fils, qui avait assisté impuissant au massacre :


« Regarde, Jean, dit-elle, d’une voix faisait mal, regarde ce que m’a fait ton bersagliere : mon potager n’existe plus. »
À quoi Don Bosco répondit : « Ma pauvre maman, que veux-tu que j’y fasse ? Ils sont jeunes ! »


Cette fois-ci, quoiqu’en maugréant, la bonne maman se résigna et rentra dans sa cuisine l’air sinon convaincu, au moins presque apaisé. Mais une autre fois la tentation prit une forme plus aiguë. Probablement depuis des semaines et des mois ces terribles gamins du Patronage abusaient de la patience de la sainte femme. Parce qu’elle ne disait rien, supportait tout et gardait le sourire au milieu de leurs espiègleries, voire de leurs vilains tours, ils se croyaient autorisés à pousser plus loin leur audace. Cet âge est sans pitié, a noté La Fontaine, qui ne se trompe presque jamais. De cette cruauté inconsciente, les jeunes hôtes de l’abbé Bosco donnèrent à Maman Marguerite de si abondantes preuves, qu’un jour elle perdit patience, à fond. Quelque gaminerie plus grosse avait dû faire déborder le vase ; aussi, très montée, se présenta-t-elle à son fils :


« Je n’en peux plus, lui dit-elle. Tu es témoin de toute la peine que je me donne : elle est bien mal récompensée. Ces enfants sont intolérables. Aujourd’hui je trouve piétinée à terre ma lessive étendue ; hier ils couraient à travers mes plants de légumes. Et quels gamins mal élevés ou négligents ! Les uns me reviennent le soir avec des habits en lambeaux, d’autres sans cravates, sans chaussettes, sans mouchoir. Ceux-ci me cachent des chemises et ceux-là viennent me prendre des casseroles pour s’amuser, tout simplement. Je mets des heures à retrouver tout ça. J’en ai assez, je te dis ; ça ne peut plus durer comme ça. Et dire que j’étais si tranquille aux Becchi à filer mon lin ! Laisse-moi retourner là-bas finir mes jours ! »


Pour toute réponse Don Bosco montra de la main à sa mère le crucifix pendu au mur.


La grande chrétienne comprit ; ses yeux se remplirent de larmes.


« Tu as raison dit-elle ; tu as raison. »


Et elle descendit remettre son tablier. »


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