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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 28 Nov 2015 - 7:20

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_25


La mission apostolique de l’Eglise continue avec les apôtres mineurs, c'est-à-dire les saints et les "voix" que le monde pharisien condamne, mais que le Seigneur élit parmi les humbles et ceux qui aiment la Vérité.



Le 20 juillet


Job 34, 29.

Jésus dit:

« Il a déjà été dit dans les temps anciens: "Si Dieu donne la paix, qui pourra condamner?"

Pourtant, ces docteurs qui m’accusaient sans relâche et connaissaient à la perfection les paroles du Livre jugeaient de différentes manières. Pourquoi? Parce qu’ils connaissaient la lettre, mais ne comprenaient pas l’esprit de la lettre. Ils étaient semblables en tout aux docteurs d’aujourd’hui, qui jugent et condamnent, sous des prétextes ridicules et cruels, mes biens-aimés et moi avec eux. C’est ainsi qu’ils ont condamné Zachée. Dieu avait donné la paix à son serviteur repentant qui revenait à la maison du Père, — plutôt que du Patron . Mais eux, ils le condamnèrent, lui et son serviteur car, a leur avis, la forme de repentance de Zachée n’était pas suffisante.

C’est naturel ! Il était dénué de ces formes hypocrites, tout extérieures, que les scribes et les pharisiens affectionnaient; ces formes servaient à tromper le monde sur une prétendue sainteté qui n’était que feinte, car leurs vices les avaient corrompus de l’intérieur et cela continuait. Zachée, en revanche, faisait preuve d’une vraie repentance, celle du cœur. J’ai dit: "Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur." Mais il en sort aussi ce qui le sanctifie. Ce tabernacle contient, comme un ciboire d’or, votre âme dans laquelle Dieu s’incarne et réside par une transsubstantiation spirituelle, et c’est de là que sortent les bonnes pensées, les intentions droites, le ferme propos de devenir saint, les héroïsmes qui vous ouvrent le ciel, les repentances sincères qui effacent jusqu’au souvenir de vos fautes de l’esprit de Dieu et vous conduisent à lui, et lui à vous, pour son baiser de Père.

Le monde pharisaïque, toujours existant et agissant, juge et condamne mes biens-aimés eux-mêmes. Untel est-il une "voix"? C’est impossible. Qu’a-t-il fait pour le mériter?

Je réponds: rien et tout. Rien, si l’on considère sa misère par rapport à la puissance de Dieu et à sa perfection. Tout, si l’on considère sa générosité qui est toute donnée à Dieu, et à Dieu seul, agissante sous l’humilité d’une vie ordinaire, aimante jusqu’à y laisser ses forces physiques, obéissante dans les grandes choses comme dans les petites, jusque dans les inepties que je lui demande pour le garder bien docile à mes désirs et mettre continuellement sa douceur à l’épreuve. Croyez bien que seul celui qui aime "de tout son être" peut donner sa vie en souriant au Dieu qui le lui demande, tout comme le fruit qu’il porte à ses lèvres, le sacrifice d’un parent ou d’une autre sainte affection, le mot que je lui dis de taire, la maison et le pain, ou encore le repos que je lui dis de ne pas prendre aux heures de profonde fatigue pour continuer à me servir.

Si, moi, je lui donne la paix, qui pourra condamner? Que condamner? Celui dont Dieu juge qu’il mérite bénédictions et caresses actuellement, et la béatitude plus tard? Condamner le bien qu’il se fait à lui-même comme aux autres? Imitez-le au lieu de le condamner, et ayez honte, vous qui êtes des serviteurs inutiles et des Satan blasphémateurs, de ne plus savoir servir le Seigneur votre Dieu, de ne plus savoir recevoir, comprendre et dire les paroles de l’Esprit éternel, de ne plus savoir devenir pain pour l’âme de vos semblables, mais glace, poison et chaînes.

Que condamner? La manière dont il parle ou écrit? Oh! Vous, les âmes angéliques, les bienheureux possesseurs du Paradis, regardez ces petits humains dont les ailes de l’âme sont brisées ou manquantes, qui ne peuvent plus s’élever et jugent par conséquent que cela est impossible aux autres également! Regardez ces taupes aveugles qui ne peuvent voir le soleil et nient par conséquent qu’il existe et que d’autres puissent le voir! Regardez ces corbeaux muets qui ne peuvent répéter les harmonies que d’autres ont apprises des cieux, et nient par conséquent que la voix existe !

Là où les ailes du petit oiseau plein d’amour pour Dieu ne suffisent pas, les ailes angéliques accourent et l’emportent à la hauteur que je veux. Moi, moi-même, l’Aigle d’amour, je fonds sur lui et l’emporte dans les hauteurs, jusqu’à mon paradis. (*257) Je lui montre alors cette beauté que vous ne savez presque plus imaginer tant cela vous semble être une fable, et vous dissimulez votre incapacité sous une avalanche de mots dont le sens est le suivant: "L’on ne peut décrire le paradis parce qu’il est Pensée."

Pensée? Il est réalité! Parle, toi, mon petit oiseau qui y es monté sur les ailes de l’Aigle qui t’aime (*258), et dis si le paradis est simplement une pensée ou bien une réalité spirituelle, une réalité de lumière, de chant, de joie et de beauté. Dis-leur, à eux dont les ailes traînent dans la boue  puisque leur inertie les a brisées et réduites à l’état de membres morts , ce que vaut le paradis et comment la souffrance, la pauvreté ou la maladie doivent être saluées d’un sourire à la pensée de ce lieu où la Joie sans fin les attend.

Vous apercevez à grand peine le Soleil derrière d’épais rideaux de nuages, créés par la sensualité de votre chair et de votre pensée, par vos rationalismes qui ont effrité en vous la capacité de croire avec la simplicité des enfants et la fermeté des martyrs; vous ne pouvez plus contempler le Soleil parce que vous ne parvenez plus à lever la tête du joug pesant de votre humanité qui écrase en vous l’esprit  alors que mes bénis, privés de toute contrainte humaine, se tiennent debout, la tête de l’âme toujours levée pour m’adorer, moi le Soleil . Pourtant, le Soleil existe, et il en émane des océans de lumière et de feu pour remplir de chaleur et de splendeur mes amis, pour lesquels j’ai préparé un trône éternel. Il existe et leur appartient déjà, car il resplendit sur leur tête comme le visage d’un père au-dessus du berceau de son bébé, rien n'est plus doux que cette protection amoureuse et jalouse qui ne les quitte pas une seconde.

Vous qui ne savez plus chanter vos harmonies à Dieu, vous qui ne savez même plus lui dire que vous l’aimez, non pas avec la bouche mais avec le cœur  c’est cette harmonie-là que Dieu veut entendre de l'homme , ne disconvenez pas que ceux qui m’aiment puissent répéter des harmonies surnaturelles apprises de moi et de mes saints. Ceux qui m'aiment ont assoupli leur voix spirituelle en faisant des roulades — sans se lasser à cause du temps passé ou des contrariétés — [pour chanter] leur hymne d’amour, et ils se servent de tout pour me dire: "Je t’aime." C’est ainsi qu’ils ont pu être capables d’apprendre à répéter les chants des cieux.

Oh! Que soient bénis ceux qui découvrent pour vous les points et les lumières, ceux qui vous apportent les lumières et les mots que votre misère ne connaît pas, ceux que leur complet esclavage d’amour cloue sur un échafaud comme le mien dont la base est fixée dans la boue terrestre et le sommet dans l’azur du ciel; ce sont des ponts par lesquels vous pouvez monter  vous qui ne savez que ramper , monter et connaître la beauté de l’azur, l’aimer et désirer les imiter.

Pourquoi voulez-vous le nier, pourquoi voulez-vous dire à Dieu:

"Il ne t’est pas permis de faire cela?" L’apostolicité de l’Eglise ne se termine pas avec les apôtres. Elle continue avec les apôtres mineurs. Tout saint en est un, toute "voix" également. Et moi, qui suis le Chef de l’Eglise apostolique, je peux choisir partout mes petits apôtres et les disséminer pour votre bien.

Ils sont humbles par rapport à vous, les docteurs? Mais qui étaient les douze premiers? Des pêcheurs, des analphabètes, des ignorants. Or ce sont eux que j’ai choisis et non les rabbins car, comme ils étaient conscients de n’être rien, ils étaient capables d’accepter la Parole, alors que les rabbins, bouffis d’orgueil, n’en avaient pas l’aptitude. L’humilité est ce que je recherche et, quand bien même ils resteraient pleins d’amour, purs et généreux, je les rejetterais sans hésiter s’ils devenaient orgueilleux.

Il y a deux choses que j’exige absolument de leur part: l’amour et la fidélité à la Vérité  et non seulement à la Vérité en tant que Dieu, mais aussi à la vérité comme vertu , ainsi qu’une humilité sincère. Je suis encore plus inexorable sur cette dernière. L’orgueil est le signe de Satan, le premier signe de Satan, et il m’éloigne avec dégoût.

Croyez donc bien que si, moi, je leur donne ma paix, aucun de vous ne peut les condamner. Ils sont au-dessus de vos condamnations. Ils aiment et écoutent les secrets de Dieu dans mes bras, puis vous les offrent selon ce que Dieu veut, pour vous jeter un collier de perles paradisiaques qui puisse vous servir de guide et d’échelle vers le ciel.

Je te donne ma paix, ma "voix ". Repose-toi comme un enfant sur le sein de son père.»


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta




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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 29 Nov 2015 - 6:53

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_26


Commentaire du psaume 119 (118): « Quand me consoleras-tu?»
Jésus promet qu’il le fera bientôt.

« Quand jugeras-tu mes persécuteurs?»

Jésus répond: « Bienheureux serez-vous si l’on vous persécute!»

En attendant, l’écrivain doit seulement aimer et être absolument fidèle à Dieu, jusqu’au martyre s’il le faut; c’est de cette manière qu’elle obtiendra la Vie.



Le 21 juillet

Hier soir, je ne sais si c’est pour me faire vivre une heure de Gethsémani — étant donné qu’on était jeudi soir — ou par quelque tourment diabolique, j’ai senti une tempête se former dans mon cœur, qui était tellement paisible lorsque vous êtes venu. (*259) Et croyez bien, mon Père, que j’en ai eu peur.

Je me suis dit: « Si le Tentateur s’en prend de nouveau à moi, me voilà bien! » Je redoute davantage les nostalgies qu’il me suscite avec une violence qui me fait perdre tout contrôle, qu’une crise cardiaque. Je sais en effet dans quel état elles me laissent ensuite, affaiblie moralement et capable de ressentir les inévitables misères de la vie avec trop d’intensité. Elles me branchent, si je puis dire, sur ma vie et mon passé en m’arrachant à mon présent, qui est Dieu, ma vie. Et j’en souffre car je suis comme un oiseau, habitué à l’azur et à l’espace, qui serait enfermé dans une cage à l’ombre, tourmenté par des inconnus dont la seule vue le remplit d’effroi.

Ce que je vous dis là peut paraître excessif, étant donné que je ne me trouve pas au milieu d’inconnus ou de persécuteurs. Mais cela est vrai pour Maria en tant que femme, qui est dorénavant si peu femme qu’on peut dire d’elle qu’elle est désormais en dehors de la vie. Ma Vie est ailleurs. Par quelque renversement miraculeux, ce qui est de toute importance pour les autres me paraît étranger, loin de moi, alors que ma vie spirituelle me semble être la vraie vie. C’est une vie secrète et inconnue du monde, mais si intense!

Hier soir, juste avant que ne se forment la tempête des souvenirs et les tourments qui ont suivi, j'étais en train de me remémorer tout ce que j'avais vu en vision, et je savourais la pensée de tel ou tel épisode dont je revoyais les différentes phases avec intensité. Je les revoyais en pensée, non avec la vue intérieure. Je m’en souvenais, en somme. Je souriais au petit Benjamin, je me réjouissais de la joie de Jésus au milieu des enfants, je revoyais la maison de Zaccharie à Hébron, la Vierge occupée à des occupations féminines, et ainsi de suite. (*260) Je me disais: « Que de choses Jésus ne m’a-t-il pas fait voir pour me rendre toujours plus amoureuse de lui! Que de choses n'ai-je pas en moi avec lesquelles vivre heureuse comme un roi au milieu de ses trésors ! Merci, Jésus!

Ensuite le... croquemitaine est venu... Mais cela n’a pas duré longtemps, s’il ne revient pas. J’ai appelé tous mes amis du ciel: Jésus, Marie, Joseph, Jean et la petite Thérèse, et je leur ai dit: «Soufflez au loin les nuages noirs. Moi, je n’en ai pas la force... mais je ne veux pas perdre mon Soleil.

Il est en moi et me donne tellement de paix! Aidez-moi.» J’ai alors senti qu’ils m’aidaient: sourires, caresses et paix, paix, paix.

Ce matin, je me suis éveillée en fredonnant la chanson que je me suis composée pour dire à Dieu que je l’aime et le désire. En chantant réellement, vous savez? Comme un oiseau tout heureux dans le soleil levant.

Sœur Saviane (*261) m’a écrit: « Que la foi qui t’a toujours soutenue triomphe dans ton âme purifiée par la souffrance et fasse briller les perles nouvelles et précieuses de la couronne immortelle. Que notre chère Vierge Marie t’accompagne et te prépare à ton entrée dans la nouvelle Jérusalem quand et comme Jésus le voudra. Tu t’es offerte à lui... Au moment de ce tournant, plus angoissant pour toi que pour d’autres, sens le ciel et l’armée de tes intercesseurs très, très proches de toi dans ton douloureux pèlerinage... Sens-moi aussi toute proche de toi par la prière... Jésus ne t’abandonne pas... Que Jésus soit ton bouclier, ton baume, ta récompense...»

Comme toujours, cette sainte sœur, qui ne sait rien humainement, écrit comme si elle savait tout. Mon tout, la vie particulière que Dieu me donne à vivre. J’ai appelé mes "intercesseurs" du ciel selon son conseil, car je crois que cette sœur est illuminée. Et j’ai bien fait. Je le ferai toujours quand le... croquemitaine reviendra, étant donné que je ne vaux rien et que vous êtes trop loin pour me communiquer votre paix. Vous m’en avez communiqué tant pendant les vingt-quatre heures que vous avez passées ici, il y a dix jours, que je suis encore forte... C’est inutile! Dieu au ciel et vous sur terre êtes indispensables à la pauvre Maria...!

J’ouvre maintenant la Bible. Elle s’ouvre au Psaume 118 (si je lis bien le chiffre romain), précisément à la strophe Kaph.  
     
Jésus me dit:

« Lis. On dirait que c’est écrit pour toi. Mais ton âme ne se détruit pas dans l’attente de mon secours. Une chose qui se détruit se consume et disparaît. Au contraire, ton âme grandit et se fortifie dans l’attente. L’attente te sert à te dépouiller de tout reste d’humanité. Je veux que tu sois à moi, simple et nue comme un pétale de fleur. L’attente sert à fortifier ton espérance. Je veux que tu aies une espérance plus parfaite et plus forte qu’un bloc d’acier.

Tu aurais beau te trouver au seuil de l’abîme et voir l’enfer prêt à t’agripper, et derrière toi le monde hurlant comme une meute de chiens sur le point de te dévorer et prêt à se précipiter sur toi, tu ne devrais pas avoir peur. Je te le répète: "Tu ne dois pas avoir peur." Je suis la Parole qui ne ment pas. Espère donc et crois en moi.

Tes yeux, mais aussi tes lèvres se sont consumés et épuisés à m’interroger de la voix et du regard :

"Quand me consoleras-tu?" Oh, bientôt, ma bien-aimée. Encore un peu de croix et tu seras consolée bien plus que tu n’oses l’espérer, si surnaturellement que tu tomberas dans l’extase d’un joyeux étonnement. Cela ne te paraîtra alors impossible d’avoir tellement mérité. Cela te paraîtra impossible parce que la joie efface le souvenir de la souffrance qui l’a précédée, et parce que l’humilité garde les sentiments de mes serviteurs dans la petitesse.

Mon petit disciple bien-aimé, toi, la douce fille de mon amour, ne regarde pas si la grêle des douleurs t’a transformée en une espèce d’outre exposée au givre. Toute larme est un joyau. Tout acte de foi sous les coups de la souffrance a encore plus de valeur. Tu viendras  à moi plus richement parée qu’une épouse.

Je t’ai déjà appris à ne pas compter les jours passés et futurs. (*262) Répète continuellement le mot de Dieu: "Maintenant." "Je souffre maintenant. Le passé n’existe plus. L’avenir pourrait bien ne pas exister. Mais maintenant Dieu m’aime, maintenant j’aime Dieu, maintenant Dieu me récompense pour l’éternité. Maintenant, toujours maintenant."

Le psalmiste demande: "Quand jugeras-tu mes persécuteurs?" Lui, il pouvait le dire. Je n’étais pas encore venu apporter le pardon et l'amour. Mais toi, tu ne le peux pas. Tu ne dois même pas le désirer. J’ai dit en effet: "Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. Aimez vos ennemis pour ne pas ressembler aux gens du monde, qui aiment seulement ceux qui les aiment. Bienheureux serez-vous si l’on vous persécute!" Laisse-moi le soin de te défendre et de châtier. Pour ta part, aime. C’est plus doux et plus saint.

Si tu savais comme je t’aime quand je vois que, non seulement tu  ne sais plus détester toi qui détestais  depuis le moment où je t’ai dit d’aimer tes ennemis eux-mêmes par amour de moi, mais aussi que tu souffres de sentir les autres haïr, car la haine entre frères m’offense comme Père de tous les hommes !

Même si les personnes iniques te racontaient des fables, ce serait inutile. Tu es désormais au-dessus d’eux et de tout ce qu’ils peuvent dire. Te voilà bien établie en Dieu, dans le refuge de son cœur comme un petit oiseau dans son nid. Nourrie comme tu l’es directement à mon sein, tu sais donc quelle est la véritable nourriture, si bien que les fausses saveurs des nourritures mensongères ne peuvent plus te séduire. Tu vis de et dans la parole de Vérité, et la haine de ceux qui sont assoiffés de mensonges peut seulement te surprendre, tout comme un bébé s’étonne de l’irritabilité qu’un adulte oppose à ses caresses. Mais cela ne suscite pas ta haine. Cela te détache au contraire des hommes, et c’est là ce que je veux. Cela te conduit toujours plus vers moi, en moi, et c’est ce que je veux. Cela te poussera toujours plus vers moi, en moi, et c’est plus encore ce que je veux.

Celui qui dit la vérité que Dieu lui met sur les lèvres devient si odieux au monde que celui-ci cherche moins à faire disparaître cette personne  car le monde est vil et redoute les prisons  qu’à en détruire la réputation et le souvenir auprès des bons. Reste néanmoins fidèle.

Aux commandements donnés à tous, il s’en ajoute un autre spécial pour les "voix ", pour mes bien-aimés: la fidélité absolue. Il s’agit d’une fidélité non seulement à ce qui est commandé, mais aussi à ce qui est conseillé, ou même désiré par moi. Reste-moi donc fidèle contre tout avantage humain. Jeanne d’Arc (*263) ]est restée fidèle à ses "voix" jusqu’au bûcher. Or c’étaient des voix d’anges et de saints. Ta Voix, c’est la mienne. Sois-lui fidèle jusqu’au martyre s’il t’est demandé, quel qu’il soit. Celui de la vile calomnie, de la guerre sournoise, des jalousies et des mensonges n’est pas moins torturant qu’un bûcher. Sois-moi fidèle. Je t’aiderai.

Maintenant, dis-moi le dernier distique: "En ta miséricorde, donne-moi la vie, et je mettrai en pratique les enseignements de ta bouche."

Oui. La Vie, je te donnerai la Vie. Ici, tant que tu me sers, et au ciel, pour que tu reposes dans ma joie. La vie ici, pour que tu vives ce que je t’enseigne. Bois, bois à la source de ma Parole divine. Jésus, le Maître, est plus que jamais ton Maître, car ceux qui veulent le prendre pour Maître sont trop rares, et il se donne sans mesure a ces quelques personnes qui ont compris qu’il n’est dans le monde ni connaissance ni parole qui soit plus sainte et plus vraie que les siennes.

Mes bien-aimés qui m’aimez et vivez de ma parole, vous êtes des écrins vivants en qui je dépose les joyaux de ma pensée, des lampes d’or qui brillent de la lumière qui brûle en vous: venez, venez. Je regarde ce petit troupeau d’agneaux aimants au milieu des meutes de loups féroces, des agneaux qui me rendent témoignage dans le monde soumis à Satan, des agneaux dont la vie est une profession de foi, une preuve de l’existence de Dieu et un scintillement de joie.

Vous êtes marqués de mon Signe! Oh, venez, mes bénis! Mon cœur vous est ouvert. Venez et reposez-vous sur lui. Venez...

Je te le dis: "Réjouis-toi! Dieu est avec toi. "»

(*259) Le Père Migliorini était venu voir l’écrivain le 10 juillet, comme le texte du lendemain le rapportait. Voir aussi la note 139.
(*260) Les épisodes cités appartiennent à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*261) Il s’agit de sœur Giuseppina Saviane, sœur de Marie Enfant du collège Bianconi de Monza, où l’écrivain avait fait ses études.
(*262)Dictée du 12 juin.
(*263) Il s’agit de sainte Jeanne d’Arc, dite "la pucelle d’Orléans"(1412-1431).



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Heureu10
" Heureux les Martyrs pour leur Foi "
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Henryk Dim 29 Nov 2015 - 13:06

Magnificat!!!
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 30 Nov 2015 - 7:18

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_27


A l’occasion de la fête de Marie-Madeleine, large vision de l’histoire de Cécile et Valérien, comprenant la description de la messe des premiers chrétiens puis des noces païennes.

Dictée de Jésus sur la foi et sur la pureté de Cécile.


Le 22 juillet ( en 2 parties )

1ère partie

Fête de sainte Marie-Madeleine.

Belle et longue vision qui n'a rien à voir avec la sainte pénitente que j’ai toujours tant aimée. Je l’écris en ajoutant des feuilles à ce carnet parce que je suis seule, si bien que je prends ce que j’ai sous la main.

Je vois les catacombes. Bien que je ne sois jamais allée dans les catacombes, je comprends qu’il s’agit d’elles. J’ignore lesquelles. Je vois d’obscurs méandres de couloirs étroits creusés dans la terre, bas et humides, tout en lacets comme un labyrinthe. On marche de bout et on a beau avoir l’impression de pouvoir continuer, ou tout au moins de pouvoir tourner dans un autre couloir, on se trouve en face d’un mur en terre et il faut faire demi-tour, revenir en arrière jusqu’à ce qu’on retrouve un autre couloir qui aille plus loin.

Il s’y trouve une multitude de niches prêtes à recevoir des martyrs. Prêtes, en ce sens que chacune est légèrement creusée dans la paroi pour servir de norme pour les fossoyeurs. Au début, c’est ainsi. Mais plus l’on avance, plus les niches sont déjà profondes et achevées, toutes disposées dans le sens de la paroi, comme autant de couchettes de bateau. En revanche, d’autres sont déjà occupées par leur sainte dépouille et fermées par une pierre grossière sur laquelle le nom du martyr ou du défunt et les signes chrétiens sont maladroitement gravés, accompagnés d’un mot d’adieu ou de recommandation.

Cependant, ces niches déjà achevées et fermées se trouvent précisément dans cette zone que je suppose être la partie centrale de la catacombe, car de grandes pièces s’y ouvrent souvent, comme des salles et des chambres plus hautes, ornées de graffiti et plus lumineuses que les autres grâce à de petites lampes à huile disposées ici et là par dévotion et pour la commodité des fidèles dont la propre lampe viendrait à s’éteindre pour une raison ou une autre.

Les personnes sont elles aussi en plus grand nombre, et elles débouchent de tout côté, se saluant avec amour, à voix basse comme la sainteté du lieu l’exige. Il y a des hommes, des femmes et des enfants, de toute condition sociale, vêtus en pauvres ou en patriciens. Les femmes ont la tête couverte d’une étoffe légère semblable à de la mousseline. Il ne s’agit certes pas d’un voile de tulle, mais d’une espèce de gaze très épaisse, plus belle chez les riches, plus simple chez les pauvres, foncée chez les épouses et les veuves, blanche chez les vierges.

Certaines femmes portent leurs enfants dans les bras. Peut-être n’avaient-elles personne à qui les confier, si bien qu’elles les ont emmenés. Si les plus grands marchent à côté de leur maman, les plus petits  certains sont des nouveaux-nés  dorment comme des bienheureux sous le voile maternel, bercés par le pas de leur mère et par les chants lents et fervents qui s’élèvent sous les voûtes. On dirait de petits anges descendus du ciel et qui rêvent au paradis, auquel ils sourient dans leur sommeil.

La foule augmente et finit par se rassembler dans une très vaste salle semi-circulaire; au sommet du cercle se trouve l’autel, tourné vers l’assistance, et entièrement recouvert de peintures ou de mosaïques.  

Je ne comprends pas bien. Je sais qu’il s’agit de représentations colorées sur lesquelles les tons les plus vifs ou les plus clairs resplendissent et les halos d’or brillent. Un grand nombre de lampes allumées luisent sur l’autel. Tout autour de l’autel, des vierges vêtues et voilées de blanc forment couronne.

Un vieillard à l’aspect bon et majestueux entre en bénissant. Je pense qu’il s’agit du Pape, car tous se prosternent respectueusement. Il est entouré de prêtres et de diacres, et passe au milieu de la haie de têtes inclinées avec un sourire d’une beauté inexprimable sur le visage. Son seul sourire suffit à dire sa sainteté. Il monte à l’autel et se prépare pour le rite pendant que les fidèles chantent.

La célébration commence. Elle est pratiquement semblable à la nôtre (*264), bien plus complexe que celle  célébrée par l’apôtre Paul que j’ai vue au Tullianum, et que celle que j’ai vu célébrer dans la maison de Pétronille.(*265)

Le vieillard qui célèbre — certainement évêque, si ce n’est le Papeest assisté et servi par les diacres. Ceux-ci ont des vêtements fort différents du sien car, alors qu’il porte un vêtement de célébration qui ressemble — pour vous en donner une idée — à ces peignoirs de toilette que les femmes mettent pour se coiffer  de petits manteaux ronds qui couvrent devant et derrière ainsi que les épaules et les bras presque jusqu’aux poignets , les diacres portent un vêtement de célébration presque identique à celui d’aujourd’hui, long jusqu’aux genoux, avec des manches larges mais courtes.

La messe se compose de chants, dont je comprends qu’ils sont faits de passages de psaumes ou de l’Apocalypse, de lectures d’épîtres ou de textes bibliques ou évangéliques, qui sont commentés aux fidèles parles diacres, à tour de rôle.

Après la lecture de l’Evangile, chanté par un jeune diacre, le Pape se lève. Je l’appelle comme cela parce que j’entends une mère le désigner de cette manière à son enfant, assez turbulent. Le passage choisi était la parabole des dix vierges, sages ou folles.

Le Pape dit: « Propre aux vierges, cette parabole s’adresse néanmoins à toutes les âmes, puisque les mérites du sang du Sauveur et la grâce les rendent de nouveau vierges et font d’elles des enfants en attente de l’Epoux.

Souriez, vieillards affaiblis; relevez la tête, patriciens qui étiez plongés jusqu’hier dans la fange du paganisme corrompu; ne regrettez plus votre innocence d’enfant, vous les mères et les épouses. Dans votre âme, vous n’êtes pas différents de ces lys au milieu desquels l’Epoux se promène, et qui forment maintenant une couronne autour de son autel. Votre âme a des beautés de vierge qu’aucun baiser n’a effleurée, quand vous naissez et demeurez en Christ, notre Seigneur.

Sa venue rend l’âme, qui auparavant était souillée et noircie par les vices les plus abjects, plus pure que l’aube sur une montagne enneigée. Le repentir la nettoie, la volonté la purifie, mais l’amour, l’amour de notre saint Sauveur, cet amour qui vient de son Sang qui crie d’un cri d’amour, vous rend une parfaite virginité. Non pas celle que vous possédiez à l’aube de votre vie humaine, mais celle de notre père à tous: Adam, et celle de notre mère à tous: Eve, avant que Satan ne passe sur leur innocence angélique, sur ce don divin qu’est l’innocence qui les revêtait de grâce aux yeux de Dieu et de l’univers.

O sainte virginité de la vie chrétienne! Bain de Sang, du Sang d’un Dieu qui nous renouvelle et nous purifie comme l’homme et la femme sortis des mains du Très haut! O seconde naissance de votre vie, dans la vie chrétienne, prélude à cette troisième naissance qui vous donnera le ciel lorsque vous monterez, au signal de Dieu, dans la pureté de la foi ou la pourpre du martyre, beaux comme des anges et dignes de voir et de suivre Jésus, le Fils de Dieu, notre Sauveur!

Mais plus qu’aux âmes redevenues vierges par la grâce, je m’adresse aujourd’hui à celles qui sont enfermées dans des corps vierges, avec la volonté de le rester. Je me tourne vers les vierges sages qui ont compris l’invitation d’amour de notre Seigneur et les paroles de saint Jean, demeuré vierge, et qui veulent suivre pour toujours l’Agneau dans l’armée de ceux qui ne se sont pas souillés et qui rempliront éternellement les cieux du cantique que nul ne peut prononcer, excepté ceux qui sont restés vierges par amour pour Dieu.

Je m’adresse à la femme forte dans la foi, l’espérance et la charité, qui se nourrit cette nuit des Chairs immaculées du Verbe et se fortifie par son Sang comme par un Vin céleste pour devenir plus ferme dans son entreprise.

L’une d’entre vous se lèvera de cet autel pour aller à la rencontre d’un destin dont le nom peut être "mort". Elle y va en se fiant à Dieu; sa foi n’est pas celle qui est commune à tous les chrétiens, mais elle est encore plus parfaite; elle ne se borne pas à croire pour elle-même, à croire en la protection divine pour elle-même. Mais elle croit aussi pour les autres et espère amener à cet autel celui qui demain sera aux yeux du monde son époux, mais aux yeux de Dieu son frère bien-aimé. C’est là une double virginité, une virginité parfaite qui se sent sûre de sa force au point de ne pas redouter de violation, de ne pas craindre la colère d’un époux déçu, la faiblesse sensuelle, la peur des menaces, les espoirs déçus, la peur et la quasi-certitude du martyre.

Lève-toi et souris à ton véritable Epoux, chaste vierge du Christ, toi qui vas à la rencontre de l’homme en ayant les yeux tournés vers Dieu, et qui y vas pour amener l’homme à Dieu! Dieu te regarde et te sourit, tout comme la Mère qui fut Vierge et les anges qui te font une couronne. Lève-toi et viens te désaltérer à la Source immaculée avant de partir vers ta croix, vers ta gloire.

Viens, épouse du Christ. Répète-lui ton chant d’amour sous ces voûtes qui te sont plus chères que le berceau de ta naissance au monde, et emporte-le jusqu’au moment où ton âme le chantera au ciel tandis que ton corps reposera de son dernier sommeil dans les bras de cette véritable Mère qu’est l’Eglise apostolique. »

A la fin de l’homélie du Pape, on entend quelques murmures, car les chrétiens chuchotent en regardant et en désignant la foule des vierges. Mais les autres leur enjoignent de se taire, après quoi on fait sortir les catéchumènes, et la messe continue.

Il n’y a pas de credo, du moins je ne l’entends pas. Des diacres passent parmi les fidèles pour recueillir des offrandes, tandis que d’autres chantent de leur voix virile les strophes d’un hymne en alternance avec les voix pures des vierges. Des volutes d’encens montent vers la voûte de la pièce pendant que le Pape prie à l’autel et que les diacres élèvent sur leurs paumes les offrandes recueillies sur des plateaux et dans des amphores aussi précieux les uns que les autres.

La messe se poursuit de la même façon qu’aujourd’hui. Après le dialogue qui précède la Préface et la Préface chantée par les fidèles, il se fait un grand silence pendant lequel on n’entend rien d’autre que la respiration et les sifflements du célébrant qui prie, incliné sur l’autel, puis se relève et prononce plus distinctement les paroles de la consécration.

Le Notre-Père, entonné par tous, est superbe. Lorsqu’on en vient à la distribution des saintes espèces, les diacres chantent. Les vierges communient en premier. Puis elles aussi chantent le chant que j'ai entendu à l’enterrement d’Agnès (*266): « Je vis un Agneau debout sur la montagne de Sion... » Le cantique dure aussi longtemps que la distribution des saintes espèces en alternance avec le psaume: « Comme une biche languit après l’eau vive, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu» (je crois avoir bien traduit).

La messe se termine. Les chrétiens se pressent autour du Pape pour en être bénis personnellement et vont prendre congé de la vierge à laquelle il s’est adressé. Ces salutations ont lieu, cependant, dans une salle voisine, une antichambre pourrait-on dire, de l’église à proprement parler. Ils s’en approchent quand la vierge, après avoir prié plus longuement que toutes les autres qui sont présentes, se lève de sa place, se prosterne aux pieds de l’autel et en embrasse le bord. Elle donne bien l’impression d’une biche qui ne saurait pas se détacher de sa source d’eau pure.

J’entends qu’on l’appelle: « Cécile, Cécile! », et je la vois enfin de face, car elle est maintenant debout à côté du Pape et a légèrement relevé son voile. Elle est extrêmement belle, très jeune encore. Grande, d’une silhouette gracieuse, les traits distingués, elle a une jolie voix ainsi qu'un sourire et un regard angéliques.

 Des chrétiens la saluent les larmes aux yeux, d’autres en souriant. Certains lui demandent comment elle a pu se décider à un mariage terrestre, d’autres si elle ne redoute pas la colère du patricien lorsqu’il découvrira qu’elle est chrétienne.

Une vierge regrette qu’elle renonce à la virginité. Cécile lui répond pour répondre à tous: « Tu fais erreur, Balbina. Je ne renonce à aucune virginité. J’ai consacré à Dieu mon corps et mon cœur, et je lui reste fidèle. J’aime Dieu plus que mes parents. Toutefois, je les aime encore au point de ne pas vouloir les amener à la mort avant que Dieu ne les rappelle à lui.

J’aime Jésus, mon Epoux éternel, plus que tout homme. Mais j’aime les hommes au point de recourir à ce moyen pour ne pas perdre l’âme de Valérien. Il m’aime, et moi je l’aime chastement, je l’aime parfaitement, au point de vouloir qu’il m’accompagne dans la Lumière et la Vérité. Je ne crains pas ses colères. J’espère dans le Seigneur pour vaincre. J’espère en Jésus pour amener mon époux terrestre au christianisme. Si toutefois je n’obtiens pas la victoire et s’il me faut subir le martyre, je remporterai plus vite ma couronne. Mais non !... Je vois trois couronnes descendre du ciel: deux semblables, et une autre faite de trois sortes de pierres précieuses. Les deux semblables sont entièrement d’un rouge rubis. La troisième se compose de deux bandes de rubis tout autour, et d’un grand cordon de perles très pures. Elles nous attendent. Ne craignez rien pour moi. La puissance du Seigneur me défendra. Nous nous retrouverons bientôt réunis dans cette église pour saluer de nouveaux frères. Adieu. En Dieu. »

Ils sortent des catacombes. Tous se drapent d’un manteau sombre et s’esquivent dans les rues encore à demi obscures, car l’aube pointe à peine.

Je suis Cécile, qui marche en compagnie d’un diacre et de quelques vierges. Ils se quittent devant la porte d’un vaste édifice. Cécile entre, accompagnée de deux vierges seulement. Peut-être s’agit-il de servantes. Mais le portier doit être chrétien, car il lui dit en guise de salutation: « Paix à toi!»

Cécile se retire dans ses pièces, prie avec les deux femmes, puis se fait préparer pour les noces. Elles la coiffent fort bien. Elles lui passent un vêtement des plus fins de laine très blanche, orné d’une grecque en broderie blanche sur blanc. On dirait une broderie d’argent et de perles. Elles lui mettent des bijoux aux oreilles, aux doigts, au cou et aux poignets.

La maison s'anime. Des femmes entrent, ainsi que d’autres servantes. C’est un va-et-vient continuel et festif.

J’assiste ensuite à ce que je crois être des noces païennes: l’arrivée de l’époux au son des musiques et des invités; des cérémonies de salutations et d’aspersions, et d’autres choses semblables; le départ en litière vers la maison de l’époux toute décorée pour la fête. Je remarque que Cécile passe sous des arches de bandes de laine blanche et de branchages qui me paraissent être du myrte, et s’arrête devant le laraire, je crois, où ont lieu de nouvelles cérémonies d’aspersions et de formules. Je vois et j’entends les deux futurs époux se donner la main et se dire l’un à l’autre la phrase rituelle: « Là où tu es, Caïus, je suis Caïa.»

Il y a un monde tel  habillés presque tous de façon identique: des toges, des toges et encore des toges  que je ne comprends pas quel est le prêtre qui célèbre le rite, pour autant qu’il y en ait un. J’ai l’impression d’avoir la tête qui tourne.

Ensuite, Cécile, que son époux tient par la main, fait le tour de l’atrium (je ne sais si c’est le bon terme), autrement dit de la salle à niches et à colonnes où se trouve le laraire, et elle salue les statues des ancêtres de Valérien, je pense. Après cela, elle passe sous de nouvelles arches de myrtes et pénètre dans la maison à proprement parler. Sur le seuil, on lui présente des cadeaux dont, entre autres, une quenouille et un fuseau. C’est une vieille femme qui les lui offre. J’ignore de qui il s’agit.

La fête commence par l’habituel banquet romain et se prolonge parmi les chants et les danses. La pièce est somptueuse, comme d’ailleurs toute la maison. Il y a une cour  je crois que cela s’appelle un « impluvium », mais je ne me rappelle pas bien les noms des édifices romains et je ne sais si je les emploie à bon escient , qui est un joyau de fontaines, de statues et de parterres. Le triclinium se trouve entre cette cour et le jardin, touffu et fleuri, qui s’étend de l’autre côté de la maison. Entre les buissons, il y a des statues de marbre et de superbes fontaines.

Il me semble que beaucoup de temps a dû passer, car le soir descend. On voit que les Romains ne connaissaient pas les cartes de rationnement (*267)  Le banquet n’en finit pas. Il est vrai qu’il est entrecoupé de chants et de danses. Mais tout de même...

Cécile sourit à son époux, qui lui parle et la regarde avec amour

Elle me paraît un peu distraite. Valérien lui demande si elle est fatiguée et, pour lui être agréable peut-être, il se lève pour congédier les invités.

Cécile se retire dans ses nouvelles pièces. Ses servantes chrétiennes l’accompagnent. Elles prient et, pour se faire une croix, Cécile trempe un doigt dans une coupe qui doit servir à la toilette et trace une légère croix sombre sur le marbre d’un mur. Les servantes lui retirent son riche vêtement pour lui enfiler un simple habit de laine, elles lui dénouent les cheveux en lui enlevant ses précieuses épingles à cheveux, et les lui nouent en deux tresses. Sans bijoux, sans boucles, avec ses seules tresses sur les épaules, Cécile semble être une petite jeune fille, et je lui donne entre dix huit et vingt ans.

Une dernière prière et un signe aux servantes, qui sortent pour revenir avec d’autres plus âgées, sans doute de la maison de Valérien. En cortège, elles se dirigent vers une chambre magnifique, et les plus âgées accompagnent Cécile au lit, qui n’est guère différent des divans à la turque d’aujourd’hui; mais la base est en ivoire marqueté et des colonnes en ivoire s’élèvent aux quatre coins, soutenant un baldaquin pourpre. Le lit lui-même est couvert de somptueuses étoffes pourpres. On la laisse seule.

Valérien entre et, les mains tendues, s’avance vers Cécile. On voit qu’il l’aime beaucoup. Cécile répond à son sourire par un sourire, mais ne va pas à lui. Elle reste debout au centre de la pièce car, à peine sorties les servantes âgées qui l’avaient étendue sur le lit, elle s’était relevée.

Valérien s’en étonne. Il croit qu’elles n’ont pas accompli convenablement leur service et s’irrite déjà contre elles. Mais Cécile l’apaise en lui précisant qu’elle a elle-même voulu l’attendre debout.

«Alors viens, ma Cécile, dit Valérien, en essayant de l’embrasser. Viens, je t’aime tellement.

— Moi aussi. Mais ne me touche pas. Ne m’offense pas par des caresses humaines.

— Mais, Cécile ! ... tu es mon épouse.

— C’est à Dieu que j’appartiens, Valérien. Je suis chrétienne. Je t’aime, mais de mon âme qui est au ciel. Tu n’as pas épousé une femme, mais une fille de Dieu que les anges servent. Et l’ange de Dieu est à mes côtés pour me défendre. N’offense pas cette céleste créature par des actes d’amour trivial. Tu en serais châtié. »


Valérien a changé de couleur. Au début, la stupeur le paralyse mais ensuite la colère d’avoir été roulé le suffoque et il se démène, il hurle. C’est un violent,~ déçu dans ce qui lui tenait le plus à cœur. «Tu m’as trahi! Tu t’es jouée de moi. Je ne te crois pas. Je ne peux pas, je ne veux pas croire que tu es chrétienne. Tu es trop bonne, trop belle et intelligente pour appartenir à cette sale bande. Mais non !... C’est une plaisanterie. Tu veux jouer comme une enfant. C’est ta fête. Mais cette plaisanterie est trop cruelle. En voilà assez. Viens à moi.

— Je suis chrétienne. Je ne plaisante pas. Je me glorifie de l’être parce que cela signifie être grand sur terre et dans l'au-delà. Je t’aime, Valérien. Je t’aime tellement que je suis venue à toi pour t’amener à Dieu, pour t’avoir à mes côtés en Dieu.

— Tu es folle et parjure, sois maudite! Pourquoi m’as-tu trahi? N’as-tu pas peur de ma vengeance ?...

— Non, parce que tu es noble et bon, et que tu m’aimes. Non, parce que je sais que tu n’oses pas condamner sans preuve de faute. Or je ne suis coupable de rien...

— Tu mens en parlant d’anges et de dieux. Comment pourrais-je y croire? Il faudrait que je voie et, si je voyais... si je voyais, je te respecterais comme un ange. Mais, pour l’instant, tu es mon épouse. Je ne vois rien. Je ne vois que toi.

— Valérien, peux-tu croire que je mens? Peux-tu vraiment le croire, toi qui justement me connais? Les mensonges proviennent de gens vils. Crois à ce que je te dis. Si tu veux voir mon ange gardien, crois en moi et tu le verras. Crois en moi, qui t’aime. Regarde: je suis seule avec toi. Tu pourrais me tuer. Je n’ai pas peur. Je suis à ta merci. Tu pourrais me dénoncer au Préfet. Je n’ai pas peur. L’ange me protège de ses ailes. Oh! Si tu le voyais...

— Comment pourrais-je le voir?

— En croyant en ce que je crois. Regarde: sur mon cœur, il y a un petit rouleau. Sais-tu ce dont il s’agit? C’est la Parole de mon Dieu. Dieu ne ment pas, et Dieu a dit de ne pas craindre, nous qui croyons en lui, car les vipères et les scorpions resteront sans venin devant nos pieds...

— Vous mourez pourtant par milliers dans les arènes...

— Non. Nous ne mourons pas. Nous vivons éternellement. L’Olympe n’existe pas, mais le paradis, oui. On n’y trouve aucun dieu menteur, aucun qui ait des passions brutales, mais seulement des anges et des saints dans la lumière et les harmonies célestes. Je l’entends... Je le vois... O Lumière! O Voix! O Paradis! Descends! Descends! Viens faire tien mon époux, ton fils. Que ta couronne soit sur lui avant d’être sur moi. Que j’aie la douleur de rester sans son affection, mais la joie de le voir aimé de toi, en toi, avant ma propre venue. O ciel joyeux! O noces éternelles! Valérien, nous serons unis devant Dieu, en époux vierges et heureux d’un amour parfait... » Cécile est en extase.

Valérien la contemple avec admiration, tout ému. « Comment pourrais-je... comment pourrais-je obtenir cela? Je suis patricien romain. Jusqu’à hier, je faisais la noce et j’étais cruel. Comment puis-je être comme toi, un ange?

— Mon Seigneur est venu rendre vie aux morts, aux âmes mortes. Renais en lui et tu seras semblable à moi. Nous lirons sa Parole ensemble, et ton épouse sera heureuse de t’enseigner. Ensuite, je te conduirai chez le saint Pontife. Il t’apportera la lumière complète et la grâce. Comme un aveugle dont les yeux s’ouvrent, tu verras. Oh! Viens, Valérien, et écoute la Parole éternelle qui chante dans mon cœur. »

Cécile prend alors son époux par la main; il est maintenant tout humble et paisible comme un enfant. Elle s’assied auprès de lui sur deux grands sièges, et lit le premier chapitre de l’évangile selon saint Jean jusqu’au verset 14, puis l’épisode de Nicodème au chapitre 3.


(*264) L’écrivain fait manifestement référence à la messe telle qu’elle était célébrée à son époque, avant la réforme liturgique introduite par le concile Vatican Il, même si la ressemblance entre la célébration qu’elle décrit et celle de nos jours demeure.
(*265) Le 29 février et le 4 mars.
(*266 )Le 20 janvier.
(*267) En ces jours de guerre pendant lesquels Maria Valtorta écrivait, les cartes servaient à régler le rationnement du pain et des autres aliments.


….Suite demain …

Cahiers de 1944  - Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 2 Déc 2015 - 9:16

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_28


A l’occasion de la fête de Marie-Madeleine, large vision de l’histoire de Cécile et Valérien, comprenant la description de la messe des premiers chrétiens puis des noces païennes.

Dictée de Jésus sur la foi et sur la pureté de Cécile.



…. Suite …

A la lecture de ces pages, la voix de Cécile se fait musique de harpe; Valérien, encore un peu dubitatif et incrédule, l’écoute tout d’abord la tête posée sur les mains, les coudes appuyés sur les genoux. Puis il pose la tête sur l’épaule de son épouse et, les yeux clos, écoute attentivement; quand elle s’arrête, il supplie: « Encore, encore! » Cécile lit des passages de Matthieu et de Luc, tous propres à convaincre davantage son époux, puis elle termine en revenant à Jean, qu’elle lit à partir du lavement des pieds.

Valérien pleure maintenant. Ses larmes tombent de ses paupières closes sans soubresaut. Cécile le voit et sourit, mais elle n’en montre rien. Une fois lu l’épisode de l’incrédulité de Thomas, elle se tait...

Ils restent ainsi, l’une absorbée en Dieu et l’autre en lui-même, jusqu’à ce que Valérien s’écrie: « Je crois. Je crois, Cécile. Seul un vrai Dieu peut avoir dit de telles paroles et aimé de cette manière. Conduis-moi à ton Pape. Je veux aimer ce que tu aimes. Je veux ce que tu veux. Ne redoutes plus rien de ma part, Cécile. Nous serons comme tu le veux, des époux en Dieu et des frères ici. Allons-y, car je ne veux pas tarder à voir ce que tu vois: l’ange de ta pureté.»

Cécile se lève alors, rayonnante, ouvre la fenêtre, écarte les rideaux pour permettre à la lumière de la nouvelle journée d’entrer et se signe en récitant le Notre-Père: lentement, très lentement pour que son époux puisse la suivre; puis, de sa main, elle lui fait un signe de croix sur le front et sur le cœur, enfin, elle lui saisit la main et la lui porte au front, à la poitrine et aux épaules en signe de croix, après quoi elle sort en tenant toujours son époux par la main, et en le guidant vers la Lumière.

Je ne vois rien d’autre.


Mais Jésus me dit:

« Que de choses cet épisode de Cécile doit vous apprendre! C’est un évangile de la foi. (*268) Car la foi de Cécile était encore plus grande que celle de bien d’autres vierges.

Voyez: elle va vers ses noces en me faisant confiance parce que j’ai dit: "Si vraiment vous avez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous direz à une montagne: déplace-toi, et il se déplacera." Elle y va avec la certitude du triple miracle d’être préservée de toute violence, d’être apôtre pour son époux païen et d’être indemne pour le moment de toute dénonciation de sa part. Sûre dans sa foi, elle fait un pas périlleux aux yeux de tous, mais pas aux siens, qui sont fixés sur moi et voient mon sourire. Et sa foi obtient ce qu’elle a espéré.

Comment marche-t-elle vers cette épreuve ? En étant fortifiée par moi. Elle se lève d’un autel pour aller à l’épreuve, non pas d’un lit. Elle ne parle pas à des hommes, elle parle à Dieu. Elle ne cherche aucun appui ailleurs qu’en moi.

Elle aimait saintement Valérien, elle l’aimait mieux que charnellement. En épouse angélique, elle veut continuer à aimer ainsi son conjoint durant toute la vraie Vie. Elle ne se borne pas à le rendre heureux ici-bas. Elle veut son bonheur éternel. Elle n’est pas égoïste. Elle lui donne ce qui est bon pour lui: la connaissance de Dieu. Elle affronte le péril à condition de le sauver. Comme une mère, elle ne se soucie pas du danger pour donner la Vie à une autre créature.

La vraie foi n’est jamais stérile. Elle suscite des ardeurs de paternité et de maternité spirituelles qui remplissent les siècles de saintes chaleurs. En ces vingt siècles, combien ne se sont-ils pas donnés eux-mêmes en eunuques volontaires pour être libres d’aimer, non pas quelques infidèles, mais beaucoup, et même tous?

Voyez combien de vierges servent de mères aux orphelins, combien d’hommes vierges en font autant à l’égard des abandonnés. Voyez combien de personnes généreuses sans habit religieux font le sacrifice de leur vie pour conduire à Dieu la plus grande des misères: les âmes qui se sont perdues et deviennent folles de désespoir et de solitude spirituelle. Regardez. Vous ne les connaissez pas. Mais moi je connais chacune d’elles et je vois en elles des bien-aimées du Père.

Cécile vous enseigne une autre chose: pour mériter de voir Dieu, il importe d’être pur. Elle l’enseigne à Valérien, mais aussi à vous. Je l’ai dit: "Bienheureux les purs, car ils verront Dieu."

Etre pur ne veut pas dire être vierge. Il est des vierges impures, comme des pères et des mères purs. La virginité est le fait d’être inviolé physiquement et  du moins cela devrait l’être aussi  spirituellement. La pureté est la chasteté qui perdure malgré toutes les contingences de la vie. Est pur celui qui ne pratique pas et ne satisfait pas les convoitises et les appétits de la chair. Est pur celui qui ne prend aucun plaisir aux pensées, paroles ou spectacles licencieux. Est pur celui qui, convaincu de l’omniprésence de Dieu, se comporte toujours comme s’il était au milieu de tout un public, qu’il soit seul ou avec d’autres.

Dites-moi: feriez-vous au milieu d’une place ce que vous vous permettez de faire dans votre chambre? Diriez-vous à d’autres, que vous désirez voir garder une haute opinion de vous, ce qui vous passe par la tête ? Non, car dans la rue vous encourriez les peines des hommes et, aux yeux des autres, le mépris. Alors pourquoi agissez-vous autrement à l’égard de Dieu? N’avez-vous pas de scrupule à lui paraître des porcs alors que vous auriez honte de le paraître aux yeux des hommes?

Valérien vit l’ange gardien de Cécile, il eut le sien et amena Tiburce à Dieu. Il l’a vu une fois que la grâce et sa propre volonté l’ont rendu digne de voir l’ange de Dieu. Pourtant, Valérien n’était pas vierge. Il n’était pas vierge. Mais quel mérite a-t-il eu de savoir éradiquer, sous la motion d’un amour surnaturel, toute habitude invétérée de païen! Le mérite de Cécile est grand, puisqu’elle a su maintenir son affection pour son époux en des sphères toutes spirituelles, avec une virginité doublement héroïque; le mérite de Valérien est grand, lui qui a su vouloir renaître à la pureté de l’enfance, pour arriver au ciel avec une étole blanche.

Les purs de cœur! C’est un parterre parfumé et fleuri survolé par les anges. Les forts dans la foi! C’est la roche sur laquelle ma croix se lève et resplendit. C’est la roche dont chaque pierre est un cœur cimenté à l’autre dans la foi commune qui les unit.

Je ne refuse rien à celui qui sait croire et vaincre la chair et les tentations. Comme à Cécile, je donne la victoire à celui qui croit et qui est pur de corps et d’esprit.

Le pape Urbain a parlé du retour des âmes à la virginité en renaissant et en demeurant en moi. Sachez y parvenir. Il ne suffit pas d’être baptisé pour être vivant en moi. Encore faut-il savoir le rester.

C’est un combat constant contre le démon et contre la chair. Mais vous n’êtes pas seuls à combattre. Votre ange gardien et moi même sommes avec vous. Et la terre s’acheminerait vers la paix véritable si les premiers à faire la paix étaient les cœurs avec eux-mêmes et avec Dieu, avec eux-mêmes et leurs frères, sans s’enflammer pour ce qui est mal et qui fait toujours aller de mal en pis, comme une avalanche qui, à partir de presque rien, devient une énorme masse.

J’aurais tant à dire aux époux. Mais à quoi bon ? J’ai déjà parlé. (*269) On ne veut pas comprendre. Dans ce monde en décadence, non seulement la virginité paraît une obsession anormale mais la chasteté dans le mariage, la continence qui fait de l’homme un Homme et non une bête sauvage, n’est plus considérée autrement que comme de la faiblesse et une infirmité.

Vous êtes impurs et vous suintez l’impureté. Vous ne donnez pas de nom à vos maladies morales. Elles en portent trois, des noms de toujours et pourtant toujours nouveaux: orgueil, cupidité et sensualité. Mais, aujourd’hui, vous avez atteint la perfection en ces trois bêtes féroces qui vous mettent en pièces et que vous recherchez avec une folle avidité.

C’est pour les meilleurs d’entre vous que j’ai livré cet épisode; pour les autres, cela est inutile: leur âme souillée par la corruption n’en ressent qu’un chatouillement qui les porte à rire. Mais, vous les bons, soyez fidèles. Chantez d’un cœur pur votre foi à Dieu. Il vous consolera en se donnant à vous comme je l’ai dit. Aux meilleurs parmi les bons, j'accorderai la connaissance complète de la conversion de Valérien grâce aux mérites d’une vierge pure et fidèle.»



(*268) Voir la courte dictée du 28 février.
(*269 ) Dictées du 22 mars et du 21 juin.



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par c12345 Mer 2 Déc 2015 - 15:39

C'étais une femme convaincue.
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 3 Déc 2015 - 6:25

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_29


Suite de la vision précédente: le baptême de Valérien et de son frère Tiburce. Le martyre de Cécile.

En guise de commentaire des visions précédentes, Jésus illustre la force de la foi comme de la pureté et de la sainteté du mariage conçu comme une élévation réciproque.



Le 23 juillet


La bonté du Seigneur m’accorde la suite de la vision. (*270)

Je vois ainsi le baptême des deux frères, instruits certainement par le pape Urbain et par Cécile. Je le comprends, parce que Valérien dit en saluant Urbain: « Toi qui m’as apporté la connaissance de cette foi glorieuse tandis que Cécile m’en a révélé la douceur, ouvre-moi maintenant les portes de la grâce. Que j’appartienne au Christ pour ressembler à cet ange qu’il m’a donné pour épouse et qui m’a ouvert les voies célestes dans lesquelles je m’avance en faisant table rase de tout mon passé. Ne tarde pas davantage, ô Pape. Je crois, et je brûle de le confesser pour la gloire de Jésus Christ, notre Seigneur.»

Il dit cela en présence d’un grand nombre de chrétiens qui semblent très émus et joyeux, et qui sourient au nouveau chrétien et à Cécile, tout heureuse, qui le tient par la main; debout entre son époux et son beau-frère, elle rayonne de la joie de cet instant.

L’église des catacombes est tout ornée pour la cérémonie. Je reconnais des étoffes et des coupes précieuses qui se trouvaient dans la maison de Valérien. Elles ont certainement été données pour l’occasion et pour marquer le début d’une vie de charité des nouveaux chrétiens.

Valérien et Tiburce sont vêtus de blanc sans aucun ornement. Cécile est tout en blanc elle aussi et semble être un bel ange.

Il n’y a pas de fonts baptismaux à proprement parler, du moins dans cette catacombe-ci. Il y a un grand bassin, richement orné, posé sur un bas trépied. Peut-être était-ce à l’origine un brûle parfums dans quelque maison patricienne, ou bien un brûle encens. Il fait maintenant office de fonts baptismaux. Le laminage d’or qui strie l’argent lourd du bassin, accompagné de grecques et de rosaces, resplendit à la lumière de toutes les petites lampes que les chrétiens tiennent à la main.

Cécile conduit les deux hommes près du bassin et reste à côté d’eux tandis que le pape Urbain, se servant d’une des coupes apportées par Valérien, puise l’eau lustrale et la verse sur les deux têtes inclinées au-dessus du bassin, tout en prononçant la formule sacramentelle. Cécile pleure de joie, et je ne saurais dire où elle regarde précisément, car bien que ses yeux se posent d’un air caressant sur son époux sauvé, elle semble regarder au-delà et sourire à ce qu’elle est seule à voir.

Il n’y a pas d’autre cérémonie. Celle-ci s’achève sur un hymne suivi de la bénédiction du Pape. Valérien, qui a encore des gouttes d’eau dans ses cheveux bruns et bouclés, reçoit le baiser fraternel des chrétiens ainsi que leurs félicitations pour avoir accueilli la Vérité. « Je n’étais pas capable de faire un tel pas, moi qui étais un malheureux païen entouré d’erreur. Tout le mérite revient à ma douce épouse que voici. Sa beauté et sa grâce m’avaient séduit en tant qu’homme. Mais sa foi et sa pureté ont séduit mon esprit. Je n’ai pas voulu être différent d’elle pour pouvoir l’aimer et la comprendre encore mieux. Elle a fait de moi, qui étais irascible et sensuel, ce que vous voyez: un homme doux et pur et j’espère, avec son aide, grandir toujours plus pendant cette vie. Désormais je te vois, ange à la pureté virginale, ange de ma femme, et je te souris puisque tu me souris. Désormais je te vois, splendeur angélique! La joie de te contempler est bien supérieure à toute la sévérité du martyre. Cécile, toi qui es sainte, prépare-moi à cela. Je veux écrire de mon sang le nom de l’Agneau sur cette étole. »

L’assemblée se dissout et les chrétiens rentrent chez eux.

La maison de Valérien révèle de grands changements. On y trouve encore une riche foison de statues et d’objets, mais déjà en nombre très réduit et surtout ils sont plus chastes. Le laraire et les petits braseros d’encens devant les dieux ont disparu. Les statues les plus impudiques ont fait place à d’autres objets sculptés qui représentent des enfants en fête ou des animaux, et donc apaisent l’œil sans offenser la pudeur. C’est une maison chrétienne.

Bon nombre de pauvres sont rassemblés dans le jardin, où les nouveaux chrétiens leur distribuent des vivres et des bourses contenant des oboles. Il n’y a plus d’esclaves dans la maison, mais des serviteurs affranchis et heureux.

Cécile passe en souriant, heureuse; je la vois ensuite s’asseoir entre son époux et son beau-frère, leur lire des passages des saintes Ecritures et répondre à leurs questions. Puis, à la demande de Valérien, elle chante des hymnes qui doivent plaire grandement à son époux. Je comprends pourquoi elle est la patronne de la musique. Sa voix est souple et harmonieuse, et ses mains courent rapidement sur la cithare — ou peut-être est-ce une lyre — en en tirant des accords semblables à des perles qui tomberaient sur un cristal fin, ainsi que des arpèges dignes de la gorge d’un rossignol.
Je ne vois rien de plus, car la vision s’arrête sur cette harmonie.

Je retrouve Cécile seule, et je comprends qu’elle est déjà poursuivie par la loi romaine.

La maison est dévastée, dépouillée de toutes ses richesses. Ce pourrait être l’œuvre du couple chrétien lui-même. Mais le désordre laisse à penser que les persécuteurs y sont entrés avec violence et colère, et qu’ils ont tout fouillé.

Cécile se trouve dans une vaste pièce à moitié vide et prie avec ferveur. Elle pleure, mais sans montrer de désespoir. Ce sont des larmes qui proviennent d’une souffrance chrétienne unie à un réconfort spirituel.

Des personnes entrent. « La paix soit avec toi, Cécile, dit un homme sur la cinquantaine, plein de dignité.
— La paix à toi, mon frère. Mon époux?

— Son corps repose en paix et son âme jubile en Dieu. Le sang de ce martyr — ou plutôt des martyrs — uni à celui du persécuteur converti, est monté comme l’encens vers le trône de l’Agneau. Nous n’avons pas pu t’apporter les reliques pour ne pas les faire tomber aux mains des profanateurs.

— Ce n’est pas nécessaire. Ma couronne descend déjà. Je serai bientôt là où mon époux se trouve. Priez pour mon âme, mes frères. Et partez. Cette maison n’est plus sûre. Faites en sorte de ne pas tomber sous les crocs des loups, afin que le troupeau du Christ ne reste pas sans pasteurs. Vous saurez quand l’heure sera venue pour moi de mourir. La paix soit avec vous, mes frères. »

Je devine par ces mots que Cécile est déjà en état d’arrestation. Je ne sais pourquoi on l’a laissée chez elle, mais, virtuellement, elle est déjà prisonnière.

La vierge prie, entourée d’une lumière extrêmement vive et, tandis que des larmes coulent de ses yeux, un sourire céleste lui ouvre les lèvres. Cela fait un magnifique contraste dans lequel se lit la souffrance humaine, unie à la joie surnaturelle.
La scène du martyre m’est épargnée. Je retrouve Cécile dans une sorte de tour — j’emploie ce terme parce que la pièce est ronde comme une tour —. Cette salle n’est pas grande, plutôt basse; c’est du moins ce que me laisse penser le nuage de vapeur qui l’emplit et forme, en haut surtout, un nuage qui empêche de bien voir. Là encore, elle est seule. Elle est déjà abattue, mais n’a pas encore pris la pose éternisée par la statue de Maderno (*271) (à ce qu’il me semble).


Elle est couchée sur le côté comme si elle dormait, les jambes légèrement fléchies, les bras croisés sur la poitrine, les yeux clos, un léger souffle haletant. Ses lèvres cyanosées remuent légèrement.

Elle prie sûrement. Sa tête repose sur la masse de ses cheveux à moitié défaits comme sur un coussin de soie. On ne voit pas de sang. Il a coulé à travers les trous du sol, qui est entièrement perforé comme un crible. C’est seulement du côté de la tête que le marbre blanc montre des cercles rosâtres à chaque trou comme si on les avait teints chacun à l’intérieur avec du minium.

Cécile ne gémit pas, ne pleure pas. Elle prie. J’ai l’impression qu’elle est tombée dans cette position quand elle a été blessée, et qu’elle est peut-être restée ainsi à cause de son impossibilité à lever la tête, en particulier le cou, dont les nerfs sont sectionnés. La vie résiste cependant. Lorsqu’elle sent qu’elle va fuir, elle fait un effort surhumain pour bouger et se mettre à genoux. Mais elle n’arrive qu’à faire demi-tour sur elle-même, pour retomber ensuite dans l’attitude que nous lui voyons (*272), tant à la tête qu’aux bras, sur lesquels elle s’est vainement appuyée et qui ont glissé sur le marbre poli sans soutenir le buste. Là où se trouvait sa tête, une tache de sang frais apparaît et ses cheveux, de ce côté de la blessure, sont baignés de sang au point de ressembler à un écheveau de fils pourpres.

La sainte meurt sans soubresaut en un ultime acte de foi formé par les doigts à la place de la bouche qui ne peut parler. Je ne vois pas l’expression de son visage, car il est tourné vers le sol. Mais elle est certainement morte un sourire sur les lèvres.

Jésus dit:

« La foi est une force qui entraîne et la pureté, un chant qui séduit. Vous en avez vu le prodige.

Le mariage doit être une école d’élévation, et non de corruption. Ne soyez pas inférieurs aux animaux, qui ne corrompent pas l’action d’engendrer par d’inutiles luxures. Le mariage est un sacrement. En tant que tel, il est et doit rester saint pour ne pas devenir sacrilège. Mais même si ce n’était pas un sacrement, c’est toujours l’acte le plus solennel de la vie humaine, et ses fruits vous rendent presque semblables au Créateur de toutes vies; comme tel, il doit au moins s’inscrire dans une morale humaine saine. S’il n’en est pas ainsi, cela devient un délit et de la luxure.

Deux personnes qui s’aiment saintement dès le début, cela est bien rare, car la société est trop corrompue. Mais le mariage est une élévation réciproque. C’est du moins ce qu’il doit être. L’époux le meilleur se doit d’être source d’élévation et ne pas se borner à être bon, mais tout faire pour que son conjoint parvienne lui aussi à la bonté.

Il est une phrase du Cantique des cantiques qui explique le pouvoir de la vertu: "Entraîne-moi sur tes pas, courons! Nous courrons derrière toi à l’odeur de tes parfums."

Le parfum de la vertu! Cécile n’en a pas utilisé d’autre. Elle n’est pas allée vers Valérien avec des menaces ou de la condescendance. Elle s’est avancée vers lui comme une épouse qui va être présentée au roi, tout imprégnée de ses mérites comme d’autant d’huiles parfumées. C’est ainsi qu’elle a entraîné Valérien vers le bien.

"Entraîne-moi sur tes pas ", m’a-t-elle répété sa vie durant, et en particulier à l’heure où elle s’avançait vers ses noces. Elle était perdue en moi au point de n’être plus qu’une partie du Christ. De même que le Christ est tout entier dans un fragment d’hostie, j’étais dans cette vierge, agissant et sanctifiant comme si je me trouvais de nouveau sur les routes du monde.

"Entraîne-moi sur tes pas pour que Valérien te sente à travers moi, et nous (voici le véritable amour de l’épouse), nous courrons derrière toi. " Elle ne se borne pas à dire: "Et je courrai derrière toi parce que je ne peux plus vivre sans te sentir." Elle veut que son conjoint courre avec elle vers Dieu et qu’il soit, lui aussi, saintement nostalgique de l’odeur du Christ.

Et elle y parvient. Comme le capitaine d’un navire envahi par les vagues — le monde —, elle sauve ceux qui lui sont le plus cher et est la dernière à abandonner le bateau, seulement quand un port paisible leur est déjà ouvert. Alors seulement, sa tâche est terminée. Il ne reste qu’à témoigner encore de sa foi dans l'au-delà .

Il n’est plus besoin de larmes. Celles-ci n’étaient dues qu’à l’anxiété amoureuse pour les deux hommes qui marchaient vers le martyre et qui, en tant qu’êtres humains, pouvaient être tentés d’abjurer. A partir du moment où ils sont saints en Dieu, il n’y a plus de larmes, mais tout est seulement paix, prière et cri, cri muet de foi: "Je crois au Dieu un et trine.''

Quand on vit de foi, on meurt avec un rayonnement de foi dans le cœur et sur les lèvres. Quand on vit de pureté, on convertit sans avoir à beaucoup parler. L’odeur des vertus transforme le monde. Certes, tous ne se convertissent pas.

Mais les meilleurs le font, et cela suffit.

Lorsque les actions des hommes seront connues, on verra que, plus que les prédications grandiloquentes, ce sont les vertus des saints disséminés de par le monde qui auront servi à sanctifier. Les saints sont les amoureux de Dieu. »


(*270) Du 22 juillet.
(*271 ) On peut admirer cette célèbre statue dans l’église Sainte-Cécile in Trastevere, à Rome.
(*272) Dans la statue mentionnée ci-dessus. Commandée par le cardinal Paolo Sfondrati au sculpteur Stefano Maderno, elle représente le corps de la sainte martyre dans la position dans laquelle elle fut retrouvée en 1599.


Cahiers de 1944 – Dictée de Jésus à Maria Valtorta



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Martyre et Mort de Cécile
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 4 Déc 2015 - 7:27

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_30


Du livre de l’Exode, chap. 30., "l’autel des parfums ". Le cœur de la victime doit être un autel "en matière précieuse à l’intérieur et à l’extérieur, partout ", incorruptible dans les tentations, très fort et, en même temps, tout léger.

C’est sur cet au tel que Jésus, le Prêtre suprême, brûlera les parfums de l’immolation de la victime pour le salut des frères.


Le 25 juillet

Aucune dictée hier. C’est du repos pour mes pauvres épaules, brisées par tout ce que j’ai écrit ces derniers jours. Néanmoins, les faveurs célestes ne m’ont pas fait défaut.

En premier lieu une grande paix, puis la présence visible de mes amis du ciel et leurs caresses accompagnées par ce parfum de roses — d’ailleurs sensibles pour les autres — qui parfois est pur comme s’il y avait des boutons de roses à peine cueillis dans la pièce, mais qui, à d’autres moments, paraît s’accompagner d’une légère odeur d’iode et de vinaigre comme si les roses se fanaient un peu sur leur tige. Ce parfum vient lentement: au début ce n’est qu’un effluve subtil, puis il s’affirme et s’intensifie par vagues, quelquefois très puissantes, d’autres fois moins fortes. Il se dissipe enfin comme il est venu.

Généralement, il s’agit d’une odeur de roses. Mais certaines fois il est complexe comme s’il s’y mêlait des gardénias, du jasmin, des violettes, du muguet, des lys et des tubéreuses. Je ne sens jamais d’odeur d’œillets, d’iris, de jonquilles, de freesias ou d’autres fleurs. Seulement celles que je viens d’énumérer.

Je pense que c’est l’un de mes "amis" qui l’apporte, à moins qu’il accompagne la bénédiction de Padre Pio.(*273) Je ne sais rien de précis. Je le salue chaque fois en le remerciant ainsi: « Qui que tu sois, merci pour ta protection sensible.» Car je me sens protégée quand je suis enveloppée de ces parfums, encore plus qu’à l’accoutumée, comme si j'étais dans les bras de quelqu’un qui m’aime avec la perfection d’un saint.

Maintenant, avant d’écrire ce que je viens d’écrire, j’ai pris la Bible et je l’ai ouverte par hasard. Or elle s’est ouverte à l’envers. Pensez donc si c’était un hasard! Une fois que je l’ai remise dans le bon sens, je vois: chapitre 30 de l’Exode: l’autel des parfums.

Jésus me dit: « Laisse-la ouverte à cet endroit. C’est la leçon d’aujourd’hui. Commence par écrire ce qui concerne les parfums que je t’envoie, puis je te parlerai sur ce que je veux que, toi, tu m’envoies. » J’ai écrit et j’attends.

Jésus dit:

« Je dis à chaque âme qui m’aime: "Fais de ton cœur un autel sur lequel ton amour est un parfum devant ma sainteté."

Mais je donne à mes bien-aimés un ordre plus spécifique, car je vous veux parfaits. Je le veux par amour, et je le veux par justice. Tout don exige une réciprocité. Or je vous ai donné au-delà de toute mesure. Vous devez donc me donner au-delà de toute mesure. Comprends grâce à la métaphore de l’autel biblique comment je désire que tu sois.

Comment ton cœur doit-il être un autel pour les parfums? Il lui faut être en matière précieuse à l’intérieur et à l’extérieur, partout.

C’est dans le bois d’acacia que se cache la signification de ce qui est précieux, de l’incorruptibilité, de la résistance et de la légèreté. Ce bois, que sa rareté et ses qualités rendent précieux, était doté de telles propriétés. Précieux parce que rare, il se présente sous la forme de troncs tellement robustes qu’on peut les équarrir en blocs d’un mètre de haut sur un mètre de côté. Il était incorruptible à l’action de l’eau et des vers en raison de sa dureté qui augmentait au fur et à mesure qu’il vieillissait, tout comme sa couleur jaune paille foncé devenait de plus en plus, précieuse en s’assombrissant lentement jusqu’à paraître noire comme l’ébène.

Il était donc extrêmement résistant à l’action nocive de l’humidité et des vers, de sorte qu’il était particulièrement utilisé pour les objets qui, en fonction de l’usage auquel on les destinait, demandaient à être préservés de toute usure rapide, et en premier lieu les objets sacrés. Il était en même temps plus léger que d’autres bois moins résistants mais beaucoup plus lourds, et par conséquent apte à être utilisé pour fabriquer des objets que, en cas de besoin, il fallait porter dans les bras par respect.

C’est ainsi que ton cœur doit être : précieux car formé par l’amour, par l’union à Dieu et par la générosité dans l’amour. Incorruptible à l’action nocive de la sensualité, de la tentation et des pièges sataniques, ces trois vers de l’âme, car l’amour généreux et l’union rendent les fibres du cœur incorruptibles à l’action désintégrante qui vient de l’extérieur. Dans un cœur pénétré de soi, que pourrait il entrer d’autre? Comment la corruption pourrait elle entrer dans un lieu comblé par celui qui, de toute éternité, n’a jamais connu ce qui est corruption ? Comment la Mort peut elle entrer là où le Vivant a établi sa demeure?

Ton cœur doit être extrêmement dur, fort et résistant: un bloc sur lequel les forces adverses glissent en vain, comme des ailes de mouche. Tu appartiens à Dieu. Mon sceau est imprimé sur chacune de tes fibres. Il ne doit s’y trouver aucun autre signe. Fortifie-toi sans relâche dans l’amour et dans l’union pour rendre ton cœur toujours plus résistant à tout ce qui n’est pas Dieu.

Qu’il soit en même temps très léger, ni prisonnier de quelque racine d’humanité, ni alourdi par quelque matérialité ou par de mesquines conventions. N’avilis jamais ton âme et ta foi par des petitesses. Ce sont deux choses célestes et il importe de les garder dans une atmosphère surnaturelle.

Je t’ai donné beaucoup afin que tu me donnes beaucoup. Je t’ai appris beaucoup afin que tu me serves avec sagesse. Ne l’oublie pas. Tout comme je t’ai prise, toi qui ne valais pas grand chose, pour t’emmener beaucoup plus haut que tu ne le méritais, tu dois tout faire pour éviter de descendre, et même il te faut essayer de voler toujours plus haut de tes propres forces. N’aie pas peur de ne pas en être capable. Je suis toujours là pour veiller sur toi et t’aider. Quant à toi, mets-y toute ta volonté.

Ton âme doit être équarrie comme une pierre angulaire. Que les vertus soient les côtés et les faces de ton âme devenue pour moi autel des parfums. Qu’elle s’appuie sur une base de sacrifice: c’est le côté qui repose sur le sol, sur cette misérable terre sauvée par le sacrifice. Que les quatre côtés qui montent soient faits de tempérance, de force, de justice et de prudence; quant au côté supérieur, à l’opposé de la base, qu’il soit fait de charité. La charité vient du ciel et y tend. La charité est la pierre de l’autel sur lequel les oblations en l’honneur de Dieu et en propitiation pour les frères sont consumées. Enfin, que les deux cornes soient l’espérance et la foi.

Comme il convient aux trois vertus théologales et à la dignité de l’autel, que le tout soit recouvert de l’or le plus fin. Chaque molécule d’or est fournie par un de tes actes d’amour et de sacrifice. Sacrifice et amour: voici l’amalgame précieux qui revêt de splendeur l’autel du cœur. Tout ce qui concerne Dieu doit être en or. Ton holocauste ce parfum agréable à Dieu plus que celui de toutes les fleurs de la terre, doit être offert sur un ustensile digne du Seigneur. C’est donc encore l’or, que l’homme a perverti en tant que métal en en faisant un instrument de péché, mais que l’âme veut posséder, spirituellement, pour l’offrir au culte de Dieu.

Le cadre doit être laissé à ta vigilance, toujours en garde afin que le feu parfumé de ton amour ne faiblisse pas. Les anneaux sont ta bonne volonté, les barres ta promptitude à servir Dieu, en te laissant conduire là où il le veut.
Tu tiendras constamment cet autel devant moi, devant l’Arche du Témoignage de Dieu qui est ton Sauveur, le Verbe du Seigneur que voile une chair humaine. Je te parlerai à travers ce voile. Il me faut en effet utiliser encore des moyens adaptés à ta condition d’être vivant. Lorsque viendra le temps de ta paix, alors je parlerai à ton âme et elle me comprendra uniquement en se regardant à la lumière du ciel.

"Et Aaron y fera fumer l’encens."

Qui est Aaron? Mais c’est moi! C’est moi qui suis ton Prêtre et Pontife, et, matin et soir, je brûle sur l’autel que tu m’as préparé le suave parfum aromatique de ton immolation d’amour. Matin et soir, c'est-à-dire en permanence. Tu dois me fournir cet encens afin que je le brûle. Pour toi, pour tes frères et pour la gloire de Dieu, laisse toi brûler.

Il existe en orient des plantes à l’arôme précieux qui; plus elles sont abîmées et entaillées par l’homme, plus elles en dégagent. Si on ne les entaille pas, elles ne diffèrent en rien des autres plantes. Mais si le fer les incise, alors, comme des larmes arrachées par la souffrance, il en suinte des gouttes de baume qui servent à parfumer les huiles et à préserver de la corruption. Ces plantes doivent être toujours entaillées pour en donner, jusqu’à sa mort. Si on la laisse tranquille, la plaie se cicatrise et les précieuses gouttent ne suintent plus.

Médite cela et tires-en un enseignement.

On ne doit déposer sur cet autel aucun autre parfum ni oblation ni victime, mais uniquement celui de ta charité, l’oblation de toi même, en victime offerte à l’Amour divin pour l’amour de tous.

"Une fois l’an, dit l’Exode, Aaron fera l’expiation... avec le sang du sacrifice pour le péché. " Mais moi je te dis: "Chaque fois que je le voudrai, je ferai de ton sang, pressé et répandu sous le couteau de la Souffrance, un sacrifice d’expiation pour les péchés du monde."

Ne te plains pas. Je monte à l’autel tous les jours, et même des milliers de fois par jour, pour y être consumé. Il n’est pas une minute, pas une seconde de la journée, vingt-quatre heures par jour, dans laquelle il n’y ait pas, en quelque point du globe, un autel sur lequel l’hostie innocente ne soit élevée et ne resplendisse. C’est grâce à mon sacrifice perpétuel et continuel que vous existez encore; sinon, la co1ère du Père vous aurait détruits depuis longtemps, car votre péché dépasse l’infinie patience de Dieu.

Que dit le prêtre, à l’autel? "Pro me et omni humano genere."[274]Voilà la pensée du prêtre pendant qu’il offre et immole. Et voici la tienne: "Pour moi et pour tout le genre humain, Jésus s’est immolé. Moi aussi je m’immole, avec lui, en lui et pour lui, pour tout le genre humain." Observe bien que chacune de tes angoisses, chacun de tes tourments — qui ne sont pas du désespoir puisque tu continues à espérer en moi, mais qui en ont déjà la saveur tant ils sont rudes —servent à accorder une grâce au genre humain. Penses-y constamment, chaque fois qu’angoisses et tourments te brûlent et te transpercent, te broient et te clouent comme des instruments de feu.

Etre à l’agonie n’est pas stérile. Il ne s’agit pas non plus d’une agonie stérile qui te fait du bien à toi. C’est une agonie par laquelle tu achètes des dons de grâce pour les malheureux qui ne savent pas aimer et prier, ou ne savent pas le faire convenablement. Par conséquent dis-toi, quand tu souffres davantage: "Par ce biais les vrais désespoirs sont supprimés. Merci, mon Dieu, de te servir de moi pour ce faire. Va en paix, mon petit Jean. Là où est charité et amour, là est Dieu, a dit le grand Jean. C’est pourquoi je suis avec toi et toi avec Dieu, car tu as compris l’amour.»


(*273) Padre Pio de Pietrelcina, capucin stigmatisé à qui l’écrivain vouait une grande dévotion (1887-1968).    
             

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Jésus s' immole sur l'Autel
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 5 Déc 2015 - 6:02

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_32

Les plus nobles sentiments — amour, miséricorde, prière, désir de posséder les dons de Dieu et la sainteté — peuvent devenir impurs s’ils sont dus à des intérêts humains, ou au désir de récompenses matérielles: la pureté de cœur est nécessaire.


Le 26 juillet

Jésus dit:

« L’amour, la miséricorde, la prière, la mortification, le désir de posséder les dons de Dieu et de parvenir à la sainteté — autant de sentiments indéniablement dignes d’éloge — peuvent s’entacher d’impuretés qui les corrompent et les rend impossibles à agréer par Dieu.

La pureté de cœur ne consiste pas à avoir un cœur enfermé dans un corps vierge, ni à avoir le désir du cœur de le rester. La pureté de cœur est quelque chose de tellement délicat que la pureté physique n’est rien en comparaison. Cette dernière est un mur massif contre lequel les tentatives de Satan rebondissent sans causer de grand dommage. Il suffit qu’on ne veuille pas, qu’on ne parvienne pas à se violer soi-même.

Mais la pureté du cœur est une toile d’araignée argentée, et même l’aile d’une mouche bleue peut la briser. L’aile d’une mouche bleue, autrement dit l’étourderie de l’âme qui cesse d’être constamment et soigneusement sur ses gardes. C’est alors avec la plus grande des facilités que les choses les plus saintes s’entachent de rouille humaine et se décomposent, ou du moins que leur essence bonne est défigurée.

L’amour de Dieu est impur lorsque vous lui rendez un culte dont la fin est la suivante: "Je t’aime parce que j’attends beaucoup de toi."

Vous pouvez tout demander à Dieu, tout espérer de lui, parce qu’il vous aime. Mais il est tellement plus beau de dire: "Père, je t’aime et je veux ce que tu veux. Je te demande seulement que je fasse ce que tu veux. Je veux seulement ce que tu m’envoies car, si tu me l’envoies, c’est assurément pour mon bien.

Tu es mon Père, et je m’abandonne à ton amour." Il est impur quand son but est de recevoir une compensation. Dieu doit être aimé au-delà de tout calcul, il doit être aimé en lui et pour lui. Si j'ai dit: "Aimez sans espoir de compensation" en faisant référence à votre prochain, combien plus un amour exempt de tout calcul doit-il être porté à Dieu?

De même, l’amour des autres est impur quand vous aimez seulement ceux qui vous aiment, ceux qui vous servent ou vous sont utiles d’une manière ou d’une autre. Je n’ai pas mis de limite à l’amour du prochain. J’ai dit: "Aimez votre prochain comme vous-mêmes." Je connais votre tendance à vous autoproclamer bons, gentils, aimables, saints et ainsi de suite, ainsi que votre subtilité à distinguer ce qui vous avantage; cela vous aurait donc amenés à aimer bien peu de gens, car vous auriez trouvé en tous des défauts en comparaison de vos vertus, des défauts qui auraient justifié à vos yeux votre rigueur à l’égard de votre prochain.

C’est pourquoi j’ai précisé: "Quelqu’un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau... Aimez ceux qui vous haïssent et faites-leur du bien, priez pour ceux qui vous font souffrir."

Je sais bien que l’intelligence du monde qualifie ces conseils de "stupidité ". Les porcs qualifient les perles de cailloux sales et leur préfèrent la soupe fétide sur laquelle flottent excréments et ordures. L’intelligence du monde a beaucoup d’affinités avec les goûts des porcs. Mais ce qui est stupidité pour le monde est sagesse pour les fils du Très haut, intelligence et grâce.

Suivez cette sagesse, cette intelligence et cette grâce, et vous obtiendrez une grande récompense au ciel ainsi que des réconforts surnaturels sur terre, ces réconforts de tous les instants que les gens du monde essaient de trouver dans les choses du monde; or plus ils s’y plongent, plus l’amertume et le dégoût envahissent leur cœur. Seul Dieu procure la paix, Dieu et la bonne conscience. Ce sont là deux réalités avec lesquelles les pécheurs ne sont pas en bons termes.

La miséricorde aussi est belle. Mais pour être vraiment belle et pure comme une vierge heureuse qui va à l’autel, il lui faut s’appuyer sur une intention droite comme sur le bras de l’époux amoureux à qui elle donne sa parole. Sinon, elle devient vanité et orgueil, et même le fait de donner est aussi inutile que si vous jetiez vos oboles dans les griffes de Satan. J’ai dit: "Soyez miséricordieux comme mon Père est miséricordieux. "

Mais Dieu le Père fait-il donc sonner de la trompette ou apparaît-il dans les hauteurs des cieux pour dire: "Oyez, oyez! Aujourd’hui, j’ai donné pain et vie à tant de créatures, j’en ai défendu tant d’autres en danger, j’ai pardonné à tant de personnes"? Non. Il agit en silence. Il agit avec une telle modestie, avec tant d’attentions réservées que vous, en stupides hommes du monde, vous ne pensez même pas que ce dont vous profitez vous est accordé par Dieu, toujours trop bon pour vous; et vous autres, qui n’êtes pas stupides mais encore bien loin du chrétien que vous devriez être, vous dites: "Dieu me l’a donné. Mais je l’ai bien mérité."

Oh, oh! Il l’a mérité! Cette arrogance n’est-elle pas déjà source de démérite? Et qui peut dire ceci en sous-entendant: "Si Dieu ne l’avait pas fait, il se serait trompé"?

Du matin au soir et du crépuscule à l’aurore, Dieu est miséricordieux à votre égard et vous comble de bienfaits; or, parmi les enfants de la terre, seules quelques rares exceptions élèvent les yeux et le cœur pour lui dire avec un sourire: "Merci, Père bon. Je reconnais ta main dans ce don." Quand vous faites miséricorde, faites-le uniquement par amour: de Dieu pour imiter le Père bon, et du prochain pour obéir à ma parole et à mon exemple.

La prière! Oh, quelle bonne chose est la prière! Dieu l’a mise dans le cœur de l’homme comme le besoin de respirer. N’est-ce pas, effectivement, la respiration de l’âme? Sans respiration, la circulation du sang s’arrête et le cœur meurt. La prière est ce qui maintient l’âme en vie en la gardant sans cesse devant la face de Dieu.

Deux personnes qui se regardent ne peuvent s’oublier, n’est-ce pas? Eh bien, la prière, c’est se remettre devant la face de Dieu, en vêtement de fils, pour lui dire: "Me voici. Je sais que tu es mon Père, par conséquent je viens à toi. Avec qui parler en étant sûr d’être compris si ce n’est avec celui qui m’a enseigné la Parole, sa Parole?"

Mais, comme tout le reste, la prière doit être pure, pas faite pour un avantage humain. Sur les mille millions de prières faites chaque jour sur la terre, neuf cents quatre-vingt-dix millions le sont pour demander des joies humaines, de l’argent ou la santé; il arrive même qu’elles aillent jusqu’à demander la mort pour être libéré d’un individu que vous haïssez, jusqu’à demander du mal pour l’un de vos semblables qui, à tort ou à raison, est coupable de ne pas vous plaire. Dieu peut-il donc faire du mal pour satisfaire celui qui le hait?

Seul un million de prières sont faites pour demander une aide surnaturelle qui vous permette d’atteindre cette perfection à laquelle vous désirez parvenir pour être agréables à Dieu, lui qui vous veut saints et unis à lui. Ce million de prières montent avec humilité et reconnaissance, en disant: "Père, aide-moi à me sanctifier. Ma faiblesse a besoin de toi pour être forte. Père, je veux t’aimer parfaitement, et je ne sais pas le faire.

Apprends-le-moi, toi, l’Amour. Père, je sais et je me rappelle ce que tu m’as déjà dit. Sans toi, je serais misérable physiquement et, plus encore, spirituellement. Merci de tout, Père. Je te dis: ‘ Continue, continue tes bienfaits.’ Mais ce n’est pas par soif de bien-être humain.

Plus que pour mon corps, je te dis ‘encore’ pour mon âme, à laquelle je veux rendre la Patrie éternelle. Père saint, ta petite créature aspire à ton sein. Soutiens-moi sur le chemin afin que je ne dévie pas vers d’autres voies mais que je parvienne à toi, mon Repos et ma Joie."

Le désir de posséder les dons de Dieu et la sainteté est presque une obligation. Que penserais-tu d’un fils de roi qui ne désirerait pas disposer des dons que le roi son père lui offre en envoyant ses messagers lui dire: "Il y a là des richesses inestimables pour toi, afin que tu t’en serves pour ton profit et ton plaisir. Quand tu en auras besoin, demande-les et je te les enverrai "? Qu’en est-il de ce fils de roi qui, sachant que son père lui destine la couronne, n’aurait aucun désir de la ceindre pour continuer la dynastie de son père?

Cette couronne que le roi son père lui a préparée est un signe de son amour paternel, qui a pensé à son héritier, même si ce dernier est sur une terre d’exil. La refuser ou la négliger est un manque d’amour irrespectueux envers son père. Il en va de même du fils du Roi des rois qui meurt spirituellement dans l’indigence pour n’avoir pas eu recours aux trésors du Père, par quelque apathie coupable, et qui ne pense jamais à la couronne de la sainteté qui fera de lui un roi au Royaume éternel.

Mais pourquoi la sainteté ? Et quels dons ? La sainteté vise à jouir de Dieu, non pas à la vaine gloire d’être encensé par les hommes.

En vérité, je vous le dis: on trouve dans mon ciel des saintetés et des saints aux caractéristiques les plus variées, mais il n’y en a pas un qui ait poursuivi la sainteté par désir d’être connu et célébré pour cette raison par les hommes. L’un s’y trouve par son martyre, l’autre pour avoir été anachorète, ou pour avoir inlassablement travaillé les cœurs par sa prédication, un autre encore pour s’être consumé dans le silence et l’oraison, pour avoir aimé mon enfance ou ma torture, ou encore pour être devenu le Chevalier de la Toute Pure ou le héraut du grand Roi.

Mais aucun n’est devenu saint en ayant pensé à l’être pour porter son auréole aux yeux du monde.

Vous ne voyez pas les saints le jour où leur sainteté est proclamée sur la terre. Mais si vous pouviez les voir à cet instant, vous les découvririez ébahis comme des enfants qui tiennent déjà dans la main un joujou de grand prix ou contemplent une superbe gravure, et à qui on met en main une pauvre loque et sous les yeux un dessin chiffonné, en entendant l’adulte qui les leur offre lui dire: "Regarde le beau cadeau que je te fais! " L’enfant regarde et se tait.

Il pense néanmoins, avec la justesse d’observation des enfants: "Mais il n’y a aucune comparaison possible avec ce que j’ai déjà! "Il reste indifférent au cadeau et continue à regarder et à cajoler ce qu’il avait déjà.

Les saints possèdent Dieu. Que peut-il les séduire davantage? L’auréole accroît-elle leur joie ? Ils l’ont déjà en plénitude et parfaitement. Ils ont Dieu.

Encore: quand un enfant bon, vraiment très bon, pas un petit hypocrite, se voit félicité pour sa gentillesse, il pense: "Est-ce que je ne devais pas agir ainsi? Mon père me répète toujours que je dois être bon, je n’ai donc rien fait qui mérite de tels éloges. J’ai obéi à mon père pour qu’il soit content." Dans son humilité, il ne comprend pas combien il est grand de savoir obéir par amour et de rendre heureux celui qui l’aime.

De même, les saints — qui sont humbles parce qu’ils sont saints— pensent: "Qu’ai-je donc fait de spécial? J’ai obéi au commandement de Dieu mon Père pour le satisfaire." Ils sont déjà si pleinement heureux que les fêtes de la terre les laissent indifférents. Les fêtes, ai-je dit, non pas les prières des fidèles. Ces dernières sont des requêtes que les amis lointains adressent à ceux qui, étant auprès de Dieu, peuvent lui exposer plus directement leurs besoins. Cela, c'est de la charité. Et la charité, qu’ils ont pratiquée à la perfection leur vie durant, est devenue encore plus parfaite depuis qu’elle est unie à la Charité même.

Par conséquent, désirez avec pureté la sainteté et les dons qui vous aident à la posséder. Mais en toute pureté de cœur, en d’autres termes avec pour seul désir celui de vous unir le plus vite possible à Dieu pour l’aimer encore davantage, et d’être utiles à vos frères grâce à vos mérites, dans la communion des saints.

Et qu’en est-il de la mortification? Oh, qu’elle soit pure! Combien de mortifications inutiles ne faites-vous pas! Inutiles et peccamineuses. Pourquoi? Parce qu’impures. Celles que vous souillez par quelque désir de félicitations ou par contre-charité sont impures. Etre bon pour être félicité, faire une pénitence pour être remarqué, se sacrifier en ne mangeant pas un fruit pour que le monde vous admire, mais ne pas savoir être patient, humble, miséricordieux, voilà qui est tout à fait inutile. Que voulez-vous que me fasse le fruit que vous ne mangez pas quand vous vous vengez de votre sacrifice en mordant l’un de vos frères par des paroles envenimées?

Que voulez-vous que me fasse telle autre pénitence si vous ne savez pas même supporter ce que la vie vous apporte? Quel mérite y a-t-il à être bon hors de votre maison si vous êtes des vipères chez vous? Quel mérite peut-il y avoir à porter le cilice si vous ne savez porter en silence le cilice de ma volonté? Souvenez-vous de ce que j’ai dit: "Quand vous faites pénitence, parfume-toi la tête et lave-toi le visage."

Passez même pour des gens qui ne se mortifient pas aux yeux stupides du monde. Il suffit que vous ne fassiez pas scandale, car le scandale est toujours mal. Mais si vous avez seulement l’air d’être des créatures quelconques et donc n’en retirez qu’indifférence, sans aucune félicitation, alors qu’en secret vous vous consumez d’amour pour Dieu et pour vos frères, votre mérite sera grand aux yeux de Dieu.

Et si vous ne savez pas vous imposer des pénitences, acceptez celles de la vie. Elle en est pleine! Acceptez-les en disant:

«  Si cette peine vient de Dieu, que ta volonté soit faite; si elle vient d'un pauvre frère mauvais, Père, je te l'offre pour que tu lui pardonnes et le sauves."

Agissez de la sorte, mes biens-aimés, et tout sera pur en vous. Vous aurez alors la pureté du cœur. Or un cœur pur a le trône Dieu. Va en paix, maintenant. Progresse avec ma paix sur la voie de pureté de cœur, en pensant que les purs de cœur jouiront de Dieu.

Cahiers de  1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Dieu_e11
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Henryk Sam 5 Déc 2015 - 15:48

Maria écrit:

Le désir de posséder les dons de Dieu et la sainteté est presque une obligation. Que penserais-tu d’un fils de roi qui ne désirerait pas disposer des dons que le roi son père lui offre en envoyant ses messagers lui dire: "Il y a là des richesses inestimables pour toi, afin que tu t’en serves pour ton profit et ton plaisir. Quand tu en auras besoin, demande-les et je te les enverrai "? Qu’en est-il de ce fils de roi qui, sachant que son père lui destine la couronne, n’aurait aucun désir de la ceindre pour continuer la dynastie de son père?

Cette couronne que le roi son père lui a préparée est un signe de son amour paternel, qui a pensé à son héritier, même si ce dernier est sur une terre d’exil. La refuser ou la négliger est un manque d’amour irrespectueux envers son père. Il en va de même du fils du Roi des rois qui meurt spirituellement dans l’indigence pour n’avoir pas eu recours aux trésors du Père, par quelque apathie coupable, et qui ne pense jamais à la couronne de la sainteté qui fera de lui un roi au Royaume éternel.

Mais pourquoi la sainteté ? Et quels dons ? La sainteté vise à jouir de Dieu, non pas à la vaine gloire d’être encensé par les hommes.

En vérité, je vous le dis: on trouve dans mon ciel des saintetés et des saints aux caractéristiques les plus variées, mais il n’y en a pas un qui ait poursuivi la sainteté par désir d’être connu et célébré pour cette raison par les hommes. L’un s’y trouve par son martyre, l’autre pour avoir été anachorète, ou pour avoir inlassablement travaillé les cœurs par sa prédication, un autre encore pour s’être consumé dans le silence et l’oraison, pour avoir aimé mon enfance ou ma torture, ou encore pour être devenu le Chevalier de la Toute Pure ou le héraut du grand Roi.

Mais aucun n’est devenu saint en ayant pensé à l’être pour porter son auréole aux yeux du monde. Vous ne voyez pas les saints le jour où leur sainteté est proclamée sur la terre.




Mais si vous pouviez les voir à cet instant, vous les découvririez ébahis comme des enfants qui tiennent déjà dans la main un joujou de grand prix ou contemplent une superbe gravure, et à qui on met en main une pauvre loque et sous les yeux un dessin chiffonné, en entendant l’adulte qui les leur offre lui dire: "Regarde le beau cadeau que je te fais! " L’enfant regarde et se tait.

Il pense néanmoins, avec la justesse d’observation des enfants: "Mais il n’y a aucune comparaison possible avec ce que j’ai déjà! "Il reste indifférent au cadeau et continue à regarder et à cajoler ce qu’il avait déjà.

Les saints possèdent Dieu. Que peut-il les séduire davantage? L’auréole accroît-elle leur joie ? Ils l’ont déjà en plénitude et parfaitement. Ils ont Dieu.





C'est tellement vrai!
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Message par Maud Dim 6 Déc 2015 - 7:33

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_33


Commentaire de l’évangile de saint Jean (9, 31): faire la volonté de Dieu est d’une puissance telle que c’est ainsi qu’on obtient tout, et non par de multiples prières.



Le 28 juillet


Jean 9, 31.

Jésus dit:

« Faire la volonté de Dieu a une bien grande puissance! Dieu ne peut alors rien refuser. On ne peut pas dire, étant donné la majesté du Seigneur, qu’il se fait serviteur de l’homme obéissant, mais le Très haut, devant son serviteur obéissant, donne l’impression de vouloir le dépasser en empressement et, en tout ce qui est bien, il l’exauce avec une vive sollicitude.

Ce n’est pas le nombre de prières qui obtient d’être exaucé. C’est de faire la volonté de Dieu. Prier tout en résistant à cette volonté signifie rendre les prières nulles. Comment pouvez-vous exiger, en toute justice, que Dieu se plie à votre volonté qui désire telle chose, lorsque vous ne vous pliez pas au désir de la sienne qui vous demande telle autre chose?

Voyez comme l’obéissance à la volonté de Dieu est puissante sur son cœur: je ne vous ai sauvés par aucun acte personnel. Je l’aurais pu, puisque j’étais Dieu comme le Père, et tout est possible à Dieu. J’aurais donc pu effacer d’un seul mot la faute du monde tout comme je supprimais les maladies, le péché et la mort de chaque personne en particulier. Mais pour enseigner à l’homme à redevenir fils de Dieu, moi, en tant que Dieu devenu Homme, j’ai voulu sauver par l’obéissance à la volonté de Dieu. Observez quelle fut mon obéissance! Après que je l’eus consumée totalement, totalement, alors le ciel s’ouvrit sur l’homme déchu et le Pardon apparut.

La désobéissance avait déshérité l’homme, l’obéissance l’a fait redevenir héritier de Dieu. Tout ce qui est éternel et infini vous a de nouveau appartenu grâce à l’obéissance.

Apprenez donc le moyen d’être exaucés: "Faire la volonté de Dieu par amour pour lui."

Va en paix. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Dieu_n10
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Message par Maud Lun 7 Déc 2015 - 7:26

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_34


Les chrétiens qui s’offrent volontairement à la souffrance pour continuer l’œuvre de la rédemption recevront de Dieu douceur, amour et miséricorde, même si, aux yeux du monde, ils semblent être les victimes de la sévérité divine.

Le 29 juillet

Cantique de Déborah, Juges 5, 2 et 31.
http://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/juges/5.1-31/


Jésus dit (*275) :


« Si l’on change "Israël" en "du Christ ", on obtient le peuple de Dieu, celui qui, marqué du saint Signe du Fils, entrera dans le Royaume que son Sacrifice lui a ouvert.

Que l’on dise donc: "Vous, les chrétiens qui, de votre plein gré, avez offert votre vie à la souffrance, bénissez le Seigneur... car, en aimant avec générosité, vous avez obtenu de briller au ciel comme le soleil naissant." Et vous brillerez sans connaître de crépuscule, puisque ce qui est de Dieu est éternel. Vous êtes donc éternels, puisque vous êtes en Dieu et dans le Christ crucifié que vous imitez jusque dans la partie la plus ardue de son exemple.

Ayez donc le cœur en paix, tant à l’égard de ce qui est surnaturel qu’humain. Je suis avec vous. La plus grande indulgence descend sur vos faiblesses, car votre offrande efface toute déficience à mes yeux très saints.

Je ne puis vous traiter avec rigueur, vous qui continuez l’œuvre de mon Verbe. Au-delà du visage austère de votre mission, qui peut prendre aux yeux des hommes l’aspect de la sévérité divine, se trouve la Douceur infinie, prête à se déverser sur vous comme la marée sur une plage. Il reste l’Amour qui vous aime. Il reste Dieu avec tout son amour, toute sa douceur, sa patience et sa compassion.

Répondez à ma bénédiction en me bénissant. Qu’il y ait, entre terre et ciel, un échange de battements de cœur amoureux qui garde cette malheureuse terre, qui ne veut pas appartenir à Dieu et à son Christ, unie au Créateur qui vient à son secours bien qu’elle ne mérite plus de l’être. Tissez un filet d’amour pour attraper les âmes dévoyées et les conduire au ciel. Emprisonnez-les dans ce filet de vos battements de cœur unis à ceux de Dieu. Faites en sorte que le monde se souvienne de l’existence de Dieu en le voyant rayonner en vous, en chacun de vos actes.

En outre, réjouissez-vous à la pensée de votre avenir. Après tant de ténèbres, quelle lumière vous attend! Après tant de souffrance, quelle joie! Le jour de votre éternité sera plus festif que le soleil levant. Oubliez l’horreur actuelle, dans laquelle Satan et ses sbires s’agitent par haine de Dieu et de ses enfants, en pensant à ce jour là.

Je vous bénis. »

Je croyais que c’était Jésus qui parlait, mais c’est le Père éternel.


(*275) Il s’agit en réalité de paroles du Père Eternel, comme l’écrivain le rectifie à la fin de la dictée
.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Dybora10
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Message par Maud Mar 8 Déc 2015 - 7:28

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_35

Jésus explique les raisons des divers aspects de son visage aux divers moments de sa Passion.
il s’arrête un instant sur l’image du saint suaire et la façon dont elle s’y est imprimée.



Le 30 juillet


16 h.

Après avoir pris un peu de repos, j’écris ce que je devais relater depuis hier soir.

J’étais en train de faire l’heure de Notre-Dame des Douleurs, que je n’avais pu faire vendredi soir et je contemplais Jésus étendu sur le marbre de la pierre de l’onction avec, à ses côtés, la Mère en larmes qui embrassait ses mains transpercées; je remarquai alors — et je me demandai pourquoi — que le visage de Jésus à peine mort  plus exactement à peine déposé sur cette pierre  paraissait être plus proche du visage du Jésus vivant, par sa finesse et sa beauté, qu’il ne l’était au moment où Jésus montait au Calvaire, était sur la croix et tel qu’il apparaîtra sur le saint-suaire. Plus vieux et fatigué, mais délicat et noble comme toujours.

Jésus me répondit:

« La raison en est que, sur le chemin de croix, j’avais chaud, j'étais tuméfié, j'avais les veines saillantes sous l’effet de la fièvre et de la fatigue et déjà un début d’enflure due à la rétention d’urée consécutive à l’atroce flagellation. Sur la croix, tout ceci n’a fait qu’augmenter. Mais après ma mort, une fois l’agonie terminée, et les liquides partiellement évacués par voie naturelle ou à cause du coup de lance, mon visage s’est soudainement émacié. De plus, le bain des larmes de ma Mère a contribué à rendre à mon visage un aspect plus familier.

En revanche, le saint-suaire montre le visage d’un homme mort depuis plusieurs heures déjà. Le processus habituel de l’œdème avait donc déjà commencé, d’autant plus fortement d’ailleurs chez un mort qui a subi des tortures telles que les miennes. Ce sont les transsudats qui suintent par les séreuses et qui vous font dire que le mort semble redevenu celui qu’il était de son vivant. C’est la grande paix que la mort étend même sur les visages les plus torturés.

Qui plus est, remarque que l’image apparaît sur une toile et qu’elle s’y est fixée par tout un ensemble d’aromates et de sels naturels. Tu sais que toute tache sur une toile tend à se dilater. Mais en réalité, les traits de mon visage au matin de la résurrection, autrement dit quand j’ai cessé d’être recouvert par le saint-suaire, étaient enflés de cette manière.

La vie est revenue au Vivant. Mais, durant cette quarantaine d’heures, j'étais réellement mort et je ne différais en rien de tout homme en proie à la mort. Si je ne me suis pas décomposé, c’est grâce à la rapidité de la Résurrection. Mais mon corps étais soumis aux règles communes à tout corps mort, surtout après d’innombrables blessures. En tant que Victime, j’ai voulu m’anéantir même en cela. Toute décomposition commence par une boursouflure. Ceci dit à l’attention de ceux qui doutent encore de la véracité de ma mort.»

Comme j’avais peur de ne pas écrire exactement après plusieurs heures, il vient de me le répéter, si bien que je suis sûre qu’il a bien dit cela

Cahiers de 1944 - Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Jysus_16
Jésus étendu , mort , sur Son Tombeau
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Message par Maud Jeu 10 Déc 2015 - 6:54

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_36


De l’évangile de saint Matthieu (8, 22): « Laisse les morts enterrer leurs morts »; Jésus explique qui sont les morts et comme leur cheminement vers la Vie tarde; il invite l’écrivain et les disciples fidèles à aimer en Dieu les choses et les personnes du monde qui lui sont chères.


Le 31 juillet


Matthieu 8, 22.


Jésus vient me parler à l’improviste, alors que je suis en train de faire mes offrandes quotidiennes, et donc sans avoir ouvert aucun livre. J’entends sa voix, nette et soudaine, qui dit le verset et me fait aussitôt comprendre que c’est la leçon d’aujourd’hui. Jésus dit donc:

« Laisse les morts enterrer leurs morts. Les morts des morts sont les vaines préoccupations, les soucis du monde, les affections ressenties humainement. Les "vivants" ne doivent pas s’occuper de ces choses mortes. »

(C’est ce qu’il m’a dit immédiatement. Plus tard, il reprend.)

« Je qualifie de morts ceux qui, pour ne s’être pas donnés entièrement à la Vie, sont demeurés lourds et lents, froids et inertes comme des corps morts ou mourants. Les morts ne sont pas uniquement les grands morts qui n’ont plus trace de vie, c'est-à-dire ceux qui, par leurs fautes, appartiennent à Satan. Ceux qui, par leur tiédeur,

leur quiétisme, n’ont aucun élan vers le Bien le sont également. Ils ressemblent à des cailloux qui, sans être ensevelis dans les entrailles du sol, sont posés dessus. Un caillou, même s’il n’est pas enseveli, ne bouge pas par ses propres forces. Pour qu’il change de place, il lui faut un pied qui le fasse rouler ou une main qui le lance.

Ces âmes, que je qualifierais d’embryons d’âmes parce que, par leur apathie, elles se sont atrophiées au point de devenir bien chétives et extrêmement faibles, ne diffèrent guère de ces cailloux. Ma main miséricordieuse les ramasse parfois et les lance, pour voir si je peux leur donner le désir de bouger. Mais elles ne vont pas plus loin que là où je les lance, puis elles retombent dans l’immobilisme.

Mes amis, par leurs pénitences, leurs exemples et leurs paroles, les poussent, les entraînent vers le haut. Mais à peine lancées elles s’arrêtent, si encore elles ne retombent pas à leur place initiale, en bas. Attachées comme des huîtres au rocher de la vie, comme de la mousse au tronc de l’humanité, elles vivent pour ces deux choses qui passent aussi rapidement qu’un éclair d’été. Je les appelle, je leur fais signe: "Venez. Suivez-moi." Mais elles ne savent pas le faire. Me suivre, cela veut dire donner la seconde place à la vie et à l’humanité, et la première à Dieu et à l’âme. Elles ne savent pas le faire, parce qu’elles ne le veulent pas.

Mais je vous dis, à toi comme à mes disciples fidèles: "Laissez les morts enterrer leurs morts. En ce qui vous concerne, suivez-moi en passant au-dessus de tout ce qui n’est pas Dieu. Suivez-moi en négligeant toute voix qui ne serait pas la mienne. Suivez-moi sans avoir d’autre préoccupation que celle de faire ce que je vous demande. Mes vrais disciples doivent être encore plus libres que les renards et que les oiseaux.

Ne vous attachez pas aux choses de ce monde, pas même à votre nid ou à votre tanière. N’ayez aucun attachement qui vous crée un obstacle pour me suivre, car je ne condamne pas une sainte affection pour sa maison de naissance. Moi aussi, j’en avais une. Or vous le voyez? J’ai su me détacher de cette maison et de ma Mère pour accomplir la volonté de Dieu. Aimez tout en Dieu, saintement.

Dès cette terre, commencez à aimer comme vous aimerez au ciel, en d’autres termes apportez à ceux qui vous sont chers, à votre parenté et à vos amis, cette assistance que la charité conseille, mais pas ces affections absolues qui vous empêchent de m’aimer plus qu’eux. Vous les aimez plus que moi lorsque, mis en condition de choisir entre faire ce qui est agréable à Dieu ou à eux, vous préférez les satisfaire, eux, plutôt que moi. Mes bien-aimés, avancez le visage tourné vers votre Jésus. Voyez en lui ce qu’il y a de plus beau et qui mérite tous les regards. Considérez tout le reste et les autres personnes à travers moi.

Oh! Si vous passiez tout ce que vous pouvez faire, dire ou aimer au crible de votre amour pour moi, comme toutes vos affections deviendraient pures et saintes! Elles se dépouilleraient de tout égoïsme et, rendues plus délicates mais bien plus précieuses, parfaitement précieuses, elles deviendraient source de bien pour vous et ceux que vous aimez."

Voilà ce que je te dis, petit Jean. Je veux que tu viennes sans qu’aucun lien ne ralentisse ton vol. Elève-toi au-dessus de ce qui est terrestre. Il y a tant de ciel pour toi! Les renards ont leur tanière et les oiseaux leur nid. Le Fils de l’Homme n’avait pas de pierre où reposer la tête. Le petit Jean, au contraire, a un oreiller et un nid: le cœur et la poitrine de son Jésus. Mais il ne doit posséder que cela.

Laisse tomber tout ce qui n’est pas ton Maître ou ne lui appartient pas. Il y a tellement de "morts" pour s’occuper des morts! Toi, sois une "vivante" et occupe-toi uniquement de Jésus, qui est la Vie.

Viens et repose-toi.»


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Message par Maud Ven 11 Déc 2015 - 7:23

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_37


En la fête de sainte Marie des Anges, vision de Marie au paradis

Commentaire du livre d’Ezéchiel, chap. 44: c’est seulement par Marie que l’on peut parvenir à Dieu: elle est la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, et elle se rouvre devant l’amour d’un enfant de Dieu.



Le 2 août

A 9h.


Après avoir rendu grâces après la communion, j’étais en train de faire mes prières quotidiennes lorsque j’ai ressenti cette secousse, pour ainsi dire, cette sensation particulière que j’éprouve quand Jésus veut me bénir par une grâce.

Je n’arriverai jamais à bien expliquer ce phénomène. C’est comme un avertissement que tout mon être reçoit. il s’adresse à l’âme, mais la matière le sent aussi. Il touche l’âme par une paix et une joie subites et surnaturelles, auxquelles on ne peut encore donner de nom, mais qui existent; il touche le corps par une sorte de frisson qui est en même temps chaleur et sensation de bien-être. Puis il me vient une espèce de somnolence physique qui me pousse à désirer me recueillir en silence, dans la solitude, et à m’abandonner sur mes oreillers comme pour m’endormir. Mais, en réalité, mon esprit et mes facultés spirituelles sont plus éveillés que jamais et ils ‘voient, entendent et se réjouissent en vivant intensément. Seules mes forces physiques diminuent, comme sous l’effet de quelque langueur ou d'un évanouissement. Mais c’est une très grande joie!

Ce matin, j’ai plongé  je le vois pendant que j’écris  dans des amoncellements de neige paradisiaque, comme si je me trouvais sur des névés infinis et très blancs sous l’azur le plus pur. La neige est formée par une foule innombrable d’anges qui sont autant de perles vives survolant le saphir du ciel. Des anges, des anges, encore des anges: lumière et harmonie. Ce sont des lumières par rapport auxquelles les perles les plus blanches et les diamants les plus purs paraissent opaques et sales, ce sont des harmonies par rapport auxquelles le chant terrestre le plus parfait et le plus doux n’est qu’un vacarme discordant.

Je vois des cercles en fête d’une lumière de neige, des cercles autour de la lumière encore plus pure et resplendissante de la bienheureuse Mère de Dieu. Une lumière tellement éclatante que je vois le visage de Marie et ses mains comme s’il s’agissait de soleils d’où irradient des rayons presque insoutenables pour les yeux, à tel point que son cher visage et ses mains jointes en prière me sont difficilement visibles derrière le voile de lumière qui en rayonne et les entoure d’un halo, d’un écran impalpable de lumière joyeuse.

Cependant, en plissant les yeux de l’âme devant un tel éclat, j’entrevois le bienheureux sourire de Marie, le doux regard, humble, chaste et si plein d’amour de ses yeux tournés vers le bas, vers la pauvre terre et la pauvre Maria que je suis, à demi voilés par les cils. C’est un regard de vierge humble et pudique, heureuse de sa fête mais non pas fière. A son geste, on dirait qu’elle redit son "Magnificat" qui, s’il est reconnaissance des dons que Dieu lui fait, est surtout louange à Dieu.

Je ne vois rien d’autre que les anges en fête, et la Mère et Reine debout sur son magnifique soutien (de la lumière, une lumière différente que celle qui monte pour l’envelopper); elle est très belle dans son habit de perles devenues étoffe et changées en une lumière plus forte que celle qui l’enveloppe, et sur son visage, sur ses mains qui dépassent toute luminosité tant ils rayonnent.

Comme notre Mère rayonne! J’en ai l’âme qui devient pure et fraîche comme si je me trouvais  comme je l’ai dit au début  sur des névés infinis, et que je ne voyais que neige immaculée [se détachant] sur un ciel cristallin, sous un soleil brillant.

Oh, paradis...

A midi.

Ezéchiel 44 (si je lis bien).

Jésus dit:

« Tu as vu l’Inviolée se réjouir au ciel, l’Arche close dans laquelle rien ni personne n’a pu mettre la main car, là où Dieu est entré, il n’est pas permis à l’homme de pénétrer ni à ce qui lui est uni, puisqu’il est coupable en Adam. Pour elle, sa vie s’acheva en Vie glorieuse et immédiate, car celle qui avait porté le Vivant ne pouvait connaître la mort, celle qui n’avait pas été profanée par l’humanité ne pouvait connaître la profanation du tombeau. Mais la grande Reine, qui ravit les anges dans la joie de l’extase, te fournit un autre enseignement. "Le prince, lui, s’y assiéra pour y prendre son repas en présence de Yahvé ", est-il dit.

Personne, si grand soit-il, ne peut venir devant moi s’il ne reconnaît pas en Marie, la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, la Mère du Sauveur, la Mère vierge, la Mère divine.

Je l’ai unie à ma condition de Vivant au ciel pour vous dire quelle est sa gloire. Elle est uniquement inférieure à Dieu, car elle est créée par lui. Mais sa maternité et ses douleurs de corédemptrice l’exaltent au-dessus de toute créature. Porte du ciel, elle est source de foi, d’espérance et de charité, de tempérance, de justice, de force et de prudence, de la Grâce et des grâces, de salut; c’est par elle que vous est venu le Dieu fait chair.

O ma Mère! Pour le Pape comme pour le dernier des croyants, tu es le saint ciboire dans lequel l’eucharistie attend d’être donnée à ceux qui croient. Toutes les grâces passent par ton corps inviolé, par ton cœur immaculé. Seuls ceux qui savent te les demander, à toi et devant toi, peuvent connaître les mystères et les vérités, les sacrements et les dons avec une véritable sagesse et les goûter en toute connaissance, pour porter ensuite du fruit. Tu es l’écran entre le Soleil et les âmes, et entre les âmes et Dieu, de sorte que la Divinité peut être contemplée par l’homme et l’humanité présentée au Parfait. Tu es la Mère qui as donné Dieu à l’homme et donnes l’homme à Dieu, en l’instruisant par ton sourire et ton amour.

Mon petit Jean, passe toujours par Marie pour venir à moi. C’est le secret des saints. Et la Porte close, qui ne s’est jamais ouverte et ne s’ouvrira jamais par la violence humaine, la Porte sainte par laquelle Dieu seul peut passer, s’ouvre au toucher d’amour d’un enfant de Dieu. Elle s’ouvre avec bienveillance. Plus cette âme qui se tourne vers elle est humble et simple, plus elle s’ouvre pour vous accueillir. Elle vous accueille pour vous enseigner la sagesse et l’amour en vous tenant dans ses bras maternels.

Va, Jean (*276) vers celle qui t’enseigne et t’aime.

Maintenant, ce qui suit est destiné à une autre catégorie de personnes qui ne savent pas être des "petits Jean" ni des "voix" du Christ. "Quant aux lévites, qui se sont éloignés de moi au temps où Israël s’égarait loin de moi... ils seront dans mon sanctuaire des serviteurs chargés de la garde des portes... Quant aux prêtres lévites, fils de Sadoq... ce sont eux qui s’approcheront de moi... ils se tiendront devant moi... C’est moi qui serai leur héritage."

Cela ne concerne pas seulement les prêtres au sens littéral du terme. Il faut le prendre plus largement: les croyants, ou les chrétiens, si tu préfères.

Celui qui croit sert Dieu. Par le baptême et la confirmation, vous vous y êtes engagés. Par votre fidélité aux cérémonies, vous voulez dire à Dieu, à vous-mêmes et au monde que vous désirez servir Dieu. Vous êtes donc, sans consécration, de petits prêtres de votre Dieu. Du moins, vous devriez l’être, car je vous appelle tous autour de moi pour m’aimer et me servir en cette vie comme dans la vie future.

Or que se passe-t-il? Pourquoi voyons-nous du haut des cieux un trop grand nombre de lévites être pris par l’égarement du monde et s’éloigner de moi à la suite d’idoles qui, si elles dés honorent tout homme que la grâce a rendu enfant de Dieu, dés honorent au plus haut point et profanent un consacré? Pourquoi existe-t-il d’autres religions et d’autres cérémonies qui ne sont pas les miennes pour eux? Pourquoi ont-ils fait de l’égoïsme, de la sensualité, de l’argent, de l’ambition, leur religion? Pourquoi servent-ils le mensonge et ne portent-ils que l’habit sacerdotal, sans en avoir l’âme?
Et pourquoi dois-je choisir parmi les fils de Sadoq ceux qui remplacent les voix devenues muettes et les lanternes éteintes? Par pitié pour le monde, oui, par pitié.

Mais malheur à ceux que je dois rejeter au rôle de gardiens de ma Maison, rien de plus! Il y eut à chaque siècle des élus pour les remplacer, venus de toute profession et de tout rang social. Portés par un tourbillon d’amour, ils montèrent bien haut se purifier dans le Feu et être instruits par les voix de la Flamme divine. Ils ont regardé Dieu un instant, avec la bonne et sincère volonté de le voir. Et cette vision les a consacrés à son service.

Voilà donc ce que je dis: "Par leur fidélité, ils se tiendront en ma présence, leurs dons me seront agréables, je les instruirai dans la Vérité, je serai leur héritage."

Venez donc, mes bénis! Venez, vous à qui la Vérité a été révélée, non par l’homme mais par la volonté de Dieu en récompense de votre amour fidèle, vous à qui l’on peut dire  comme à Simon : "Bienheureux êtes-vous, car ce n’est ni la chair ni le sang, mais mon Père qui est dans les cieux qui vous a donné de connaître la Sagesse et de connaître le Christ." Demeurez sur mon cœur. Il est plein d’enseignements pour vous, et d’amour infini. »

Jésus ajoute: « J’ai voulu te faire un commentaire adapté aux fêtes d’aujourd’hui: sainte Marie des Anges et saint Alphonse-Marie de Liguori.(*277) »


(*276) Il faut comprendre "petit Jean", comme on le trouve plus haut et plus loin. Voir la note 32.
(*277)Il s’agit de saint Alphonse-Marie de Liguori, docteur de l’Eglise (1696-1787).



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 12 Déc 2015 - 6:59

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_38


Où Dieu se trouve-t-il (1R 19)? Dieu se trouve dans les petites choses dont la vie est faite et que l’on aime toujours avec la conviction que le mal ne vient jamais de Dieu, mais d’un seul Ennemi qui a de multiples facettes.

L’écrivain se réfugie sur la poitrine de Marie, dont elle décrit la présence maternelle et consolante.



Le 3 août(*278 )

3 Rois, 19.


Jésus dit:

« Où est-ce que je me trouve? Où faut-il me chercher pour me posséder à tout instant? Dans ce qui est grandiose? Là seulement? Non. Je viendrais trop rarement, car la vie est faite de petites choses et les moments solennels sont rares. Et cela, par miséricorde de ma part. Comment une créature qui serait soumise du matin au soir, et chaque jour de l’année, à l’usure continuelle de grandes souffrances, de grandes luttes et de grands renoncements pourrait-elle résister?

La vie est faite de petites choses, cette vie par laquelle vous pouvez conquérir la Vie éternelle. Mais les petites choses doivent être considérées avec un regard d’amour, en toute connaissance de cause, et accomplies en un acte d’amour. Alors, oui, elles deviennent grandes même si elles sont minuscules.

Portez sur tout un regard d’amour et de connaissance exacte. Je n’aurai jamais fini de vous dire (*279), pour vous en convaincre, que le mal ne vient pas de Dieu et qu’il est la conséquence de l’union de vos semblables à Satan, ou de leur légèreté si ce mal est de faible importance. Le mal qui vous fait souffrir ne vient pas de Dieu. Quand une douleur vient de lui — ce peut être une personne ou une chose qu’il vous enlève pour vous détacher davantage de ce qui est humain et vous rendre plus libre de le suivre, lui —, alors il vous donne en même temps force et paix. Tu en as fait l’expérience, et tu le sais bien. Dis aux âmes combien la souffrance qui vient de Dieu est différente, même si elle est grande, de ce qui est la conséquence de la dureté humaine et de la haine que se portent les frères.

Quand donc vous vivez les événements de chaque instant, sachez discerner et aimer, aimer, et aimer encore. Aimez la main de Dieu si c’est elle qui vous les offre. Aimez ceux qui sont infidèles et coupables d’être mauvais, si ce sont eux qui vous les imposent. Aimez toujours. Faites tout avec amour. Cela vient-il de Dieu? C’est sa volonté, il faut donc l’aimer. Cela vient-il de l’homme ? Faites de ce qui est humain quelque chose de précieux et de surnaturel en le supportant avec patience et charité — à condition que ce ne soit pas contraire à ma Loi —.

Dans ce cas, il convient de savoir résister en essayant avec douceur d’amener au bien celui qui veut le mal, quand bien même il faudrait mourir si ce dernier persiste dans son intention, afin de ne pas risquer de pécher. Les martyrs ne sont pas seulement ceux qui sont morts sous la main des tyrans. Nombreux sont les martyrs humbles et inconnus qui meurent chaque jour parce qu’ils refusent de faire le mal, qu’ils soient tués violemment ou qu’ils s’éteignent lentement, consumés par l’oppression lente mais continue de ceux qui les haïssent parce qu’ils ont compris qu’ils sont leurs juges et qu’ils sont plus forts qu’eux, d’une force surhumaine. Mais, pour en revenir au Livre, où le Seigneur se trouve-t-il? Dans le vent fort et violent? Dans le tremblement de terre? Dans le feu? Non. Dans la brise légère.

Oui, le Seigneur est toujours doux à l’égard de ses enfants! Il est toujours patient et miséricordieux. Il vous montre un visage paternel pour rendre ses bons enfants toujours plus aimants, et pour attirer à lui ses fils prodigues. Quelle patience! Si elle n’était infinie, il devrait sans cesse terrasser [les hommes] avec mépris. C’est pourquoi ne vous imaginez pas qu’il fait preuve de faiblesse. Il vous donne toute la vie pour vous convertir, ô fils ingrats, mais chaque jour d’indulgence que Dieu vous aura accordé en vain sera marqué, et vous l’expierez durement une fois quittée cette terre où vous vous croyez les maîtres en vous moquant de celui qui en est le Véritable Maître.

La brise légère est la paix qui enveloppe ce qui vient de Dieu et vous annonce: "Le Seigneur est là." Hâtez-vous donc de le servir. Ne dites pas: "Il ne me fait pas peur, donc je n’en tiens pas compte." A l’opposé, sachez aimer, précisément parce qu’il vous aime. Avec respect et amour confiant, sachez vous tenir devant Dieu. Sachez redire ce que disait le prophète: "Je brûle d’ardeur pour le Seigneur."

Tous, vous devriez être impatients de servir Dieu. La plupart sont, au contraire, prêts à servir l’homme et à négliger Dieu. Un trop grand nombre d’enfants de Dieu ont abandonné son alliance et détruit dans leur cœur l’autel de l’amour pour le Seigneur, ils raillent les enfants fidèles et les oppriment, parfois jusqu’à la mort.

C’est alors que le Seigneur s’adresse à ceux qui restent seuls, comme autant de palmiers isolés dans l’aridité d’un désert, parmi les petits buissons épineux et amers — l’aridité représente le monde, et les buissons épineux les mauvais, alors que le palmier est utile et haut, et qu’il donne des fruits sucrés —. Il leur dit: "Marche sans peur. Ta vie est entre mes mains. Toi, et avec toi les sept mille qui n’ont pas plié le genou devant la Bête et ne l’ont pas embrassée, vous m’êtes réservés. Vous m’appartenez d’une manière absolue, éternelle, dans une béatitude sans limites."

Toutefois — la leçon n’est pas terminée —,tant que vous participez au combat, ne tirez pas gloire de la prédilection de Dieu. Tels des soldats en armes, vous avez lutté et en avez obtenu votre récompense, mais vous n’avez pas encore fini de lutter. Dieu est à vous comme votre chef. Mais celui qui, les premières victoires passées, abandonne son chef et se satisfait des éloges qu’il a reçus, celui-là ne peut se dire vainqueur. Le fort, le victorieux, c’est celui qui le suit jusqu’au bout. La vie est un combat de tous les jours. Vous êtes les personnes armées qui en êtes victorieuses.

L’Ennemi vous est bien connu. Il n’y en a qu’un, mais il prend beaucoup de visages différents. Le premier, c’est celui du Démon, les secondaires sont la chair, le monde, l’argent. Soyez fidèles. Avez-vous gagné? Que la joie de la victoire vous fortifie pour les luttes à venir. Avez-vous perdu? Que le découragement ne vous démoralise pas. Au contraire, que l’humiliation de votre faiblesse vous pousse à vous racheter par une victoire. Seul celui qui parvient au terme peut se glorifier dans le Seigneur car, jusqu’au dernier moment de lutte, l’Ennemi commun et l’ennemi individuel — qui est la partie inférieure de votre être — peuvent vous faire mordre la poussière par une chute mortelle.

"Que celui qui est armé ne se glorifie pas, aussi longtemps qu’il n’a pas déposé les armes." Qu’il se fie dans le Seigneur mais veille en permanence. L’heure viendra d’embrasser votre Roi. Alors les armes seront remplacées par les palmes, et le fracas du combat par les harmonies célestes. Alors vous pourrez crier votre joie d’être victorieux.

La vie est un combat, la récompense, c’est le ciel. Sachez l’obtenir en entendant Dieu dans la brise légère, en résistant à Satan et à ses tourbillons violents. Sachez tourner votre cœur vers moi seul et faire des baisers d’amour à votre Seigneur Dieu. Vous n’avez pas d’autre Dieu. Servez-le, lui seul, et vous ferez partie des sept mille qu’il s’est réservés, des cent quarante-quatre mille dont parle Jean: les élus à la vraie gloire, incomparable et éternelle, qui viennent de la grande tribulation de la terre se reposer dans le Royaume de Dieu.»

Hier soir, la grande Reine, qui m’avait été présente toute la journée avec toute sa splendeur, est redevenue une Mère aux côtés de sa pauvre fille qui souffrait tellement. Elle ne portait plus son vêtement resplendissant et n’était plus dans l’azur du paradis, mais elle portait son habituel vêtement de laine blanc ivoire; elle se tenait auprès de mon lit, si douce, si bonne, avec son sourire et ses caresses.

Je me suis réfugié sur son sein qui semble être celui d’une jeune fille svelte, et je suis restée là à lui caresser les mains, ces mains si belles et menues, délicates et parfumées comme des fleurs, de son parfum d’Immaculée. Cela n’a rien d’une fragrance humaine. Ce doit être l’odeur du ciel. Il est bien beau, savez-vous, de rester comme cela, la joue sur le cœur de la Mère, de sentir, à travers l’étoffe rêche, battre son cœur et de percevoir la tiédeur de son sein,
il est beau de pouvoir jouer avec ses doigts fins comme avec ceux d’une maman.

Combien de fois ne l’ai-je pas appelée: « Maman! »

Vous direz que je me répète. Mais j’éprouve tant de joie à vous raconter, à vous comme à moi, mes rencontres avec Marie, que je ne puis m’en passer. Je l’ai tellement priée hier matin sous le titre de Reine des cieux pour les besoins de tous.

Hier, je lui ai répété mes demandes avec une souffrance d’ enfant.

Pour tous. Notamment pour certains que je veux sauver de la souffrance puisque, pour eux, souffrance voudrait dire désespoir.

En lisant pour l’énième fois la vie de la petite sainte Thérèse(*280), je trouve: « En me mettant dans les bras du bon Dieu, j’imitai le petit enfant qui, au moment de ses grandes peurs, cache sa tête blonde sur l’épaule de son papa.» Je me suis exclamée: « Je me cacherai sur le sein de la Mère. Jésus est l’Epoux, le Frère et le Seigneur. Je m’appuierai donc sur lui, mais comme sur un époux et un frère, et je prendrai pour guide sa main armée de la croix. Quand il le voudra, il m’entourera de son bras pour m’attirer sur son cœur. Je serai en position d’épouse.

C’est une position provisoire, que je ne peux prendre à tout instant. Sur le cœur de sa Mère, en revanche, une fille — malade qui plus est — peut rester constamment. Je m’abandonne sur le sein de la Mère. En outre, je ne considère pas cela comme une défection vis-à-vis de Jésus. C’est l’opposé. Je suis sûre que, en me tenant ainsi, je serai toujours auprès de Jésus car j’ai la certitude la plus certaine que Jésus se trouve toujours dans les bras de Marie. Si je le cherchais ailleurs, je pourrais sortir de son chemin. Mais en le cherchant là, je le trouve toujours. Mère, je choisis ton épaule pour refuge. Le visage contre ta joue, je te demanderai tout et j’espérerai tout. Une Mère ne déçoit pas. »

Si vous saviez comme il est doux de la sentir ici, tout à moi... La sentir et la voir vraiment toute, toute, toute pour moi, vivante et vraie, respirant, souriante... Ma joie d’hier était extatique, entièrement pour mon âme. Aujourd’hui, ma joie concerne aussi mon humanité. Je ne sais pas bien expliquer ce en quoi consiste cette joie complète, cette paix, cette compagnie, bref ce que j’éprouve. Il faudrait le sentir pour comprendre. Je suis seule, mais en réalité je suis avec elle, et je ne serais pas surprise de la voir ouvrir la porte si j’en avais besoin, ou m’apporter de l’aide s’il m’en fallait. Je n’en serais pas surprise, tant sa présence est réelle.

Oh, je ne mérite pas tout cela! La bonté de Dieu est vraiment au dessus de tout calcul humain abusif.

(*278) Dans la Bible courante, la référence est la suivante: I Rois 19, 9-18.
(*279) Comme dans la dictée du 22 mai.
(*280) "Histoire d’une âme ", autobiographie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897).


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Message par Maud Dim 13 Déc 2015 - 7:42

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_39


Comme on le lit dans le livre de Job (33), Dieu tente de sauver l’homme du péché avec une inlassable patience. La faiblesse de l’homme est renforcée par la communion des saints, qui le rend à même de comprendre, se repentir et se sauver, et par la quelle on obtient des indulgences.



Le 4 août


Job 33, 14.19.23.29.

Jésus dit:

« Non. Ce n’est ni une fois ni trois, comme le prétend Elihu, mais avec une patience inépuisable que Dieu vous parle pour vous ramener au bien. Par des songes — comme tu le sais —, par des inspirations et des conseils, par des exemples, des lectures, des souffrances, des maladies, des morts, par tous les moyens les plus doux comme les plus sévères, il s’adresse à vous pour vous dire: "Je suis. Souvenez-vous de moi. Sachez que m’oublier, moi et ma Loi signifie un malheur inhumain."

Si Dieu devait s’adresser à votre âme une fois seulement pour la remettre sur la bonne voie, pas un d’entre vous ne parviendrait au but, qui est la Vie éternelle. Ceux qui étaient soumis à l’ancienne Loi pouvaient certes le penser. Mais depuis que je règne par ma croix, c’est une autre Loi qui vous juge et vous régit, la loi de la miséricorde; celle-ci a embrassé la Justice de la Loi de Sinaï, inchangée et immuable, et l’a tellement étreinte et recouverte de ses fleurs que la pierre dure et sévère a été complètement enveloppée d’un vêtement fleuri dont chaque étamine est une miséricorde du Seigneur, pour vous. Le voile de mon Sang s’est étendu sur la Loi antique, et il crie au Père miséricorde pour vous.

Moi, le Fils de l’Amour, je suis venu instaurer l’Amour sur la terre, or l’Amour est patience et pardon.

Moi, le Maître, j’ai enseigné à l’homme à pardonner à son prochain soixante dix fois sept fois, pour leur dire de pardonner sans compter. J’attends cela de l’homme, de ce pauvre homme en qui, en dépit de ma volonté, de mes miracles et de mon aide sacramentelle, la haine est inoculée par l’Ennemi et y fermente, car la chair est un terrain propice à la fermentation des vices sataniques. Je dois par conséquent l’attendre de moi-même, qui suis la Perfection, et parfaitement. C’est pourquoi je parle, conseille et pardonne, non pas soixante-dix fois sept fois, mais soixante-dix fois soixante-dix fois soixante-dix fois, c'est-à-dire toujours, dès l’instant où les lumières de votre raison s’ouvrent et jusqu’à celui de votre dernière agonie; encore faut-il que vous veniez à moi avec une intention droite.

Mais la faiblesse de l’homme est si grande que, de lui-même, il ne saurait comprendre et agir, ni se repentir et se sauver. Plus l’homme est faible — car, pour l’âme, le péché est une faiblesse, une faiblesse qui augmente dans la mesure où le péché est plus grave ou plus fréquent et répété, et il parvient à tuer les forces de l’âme comme par consomption —, moins il est apte à comprendre, à agir, à se repentir et à se sauver. C’est alors que, par la communion des saints, des forces surnaturelles lui sont infusées, qui l’en rendent capables. Elihu dit: "S’il se trouve près de lui un ange qui parle en sa faveur, Dieu aura pitié de lui." Au temps de Job, le ciel était uniquement peuplé d’anges. Les justes attendaient le Christ dans le séjour des limbes pour devenir citoyens des cieux. Mais maintenant, les processions des saints du ciel et de la terre se joignent aux anges.

Quelle douce chaîne unit et enserre, entre ses mailles faites de l’or de la charité, la terre et le ciel, les saints du ciel et les justes de la terre, pour entourer les pauvres de la terre d’une étreinte dont le fruit consiste en aide et en salut! Je parle des vrais pauvres, de ceux qui sont privés de grâce ou en ont bien peu.

Cette sublime communion des âmes "vivantes" de la terre et du ciel est trop peu connue dans toute sa vérité. Ses buts sont de communiquer à leurs pauvres frères malades, mourants, et parfois déjà morts, la Vie dont elles sont comblées, puisqu’elles ne font qu’un avec moi, qui suis la Vie. Des prières pour obtenir une patience encore plus longanime de Dieu ou des éclairs, non de punition, mais d’amour qui convertissent les pécheurs à l’instar de Saul sur le chemin de Damas; et aussi des offrandes pour eux, des actes bénis d’immolation secrète et jamais suffisante qui se déversent tels des fleuves imposants dans les bassins des grâces célestes; plus on en extrait des trésors, plus ces bassins en débordent, car chaque juste qui vit et chaque saint qui s’élève alimentent cet océan initialement formé de mon Sang, auquel j’associe vos larmes et vos mérites, car vous ne "faites qu’un avec moi" pour sauver comme pour aimer, pour souffrir comme pour vous réjouir.

On t’a demandé comment et par quelle lumière sont données ces indulgences qu’aucun miracle notoire ne vient confirmer.(*281) C’est l’un des écueils contre lesquels butent ou viennent s’encastrer les âmes qui ne connaissent pas grand chose à la foi. Je vous instruis donc de cette vérité, car je suis le bon Maître qui vous veut savants et non ignorants. En effet, connaître revient à aimer, à se sauver, et moi, qui suis également Roi, je veux que vous soyez sauvés, car je suis le bon Roi; or un bon roi aime ses sujets et veut qu’ils soient sains et saufs à l’intérieur des limites de son royaume, sans être en proie à la souffrance, à l’indigence ou à la mort.

Les indulgences sont appliquées en en tirant les moyens des trésors de la communion des saints — depuis ceux du Saint parmi les saints, moi, Jésus, jusqu’à ceux des justes. Comme des prés au printemps, après une tiède averse nocturne, paraissent tout constellés de fleurs sous le baiser du soleil, ainsi je vois, sous la rosée de la grâce, les âmes justes fleurir sur les champs arides de la terre, puis vivre, embaumer et mourir, la corolle tournée vers le ciel vers lequel elles déversent vie et parfums qui redescendent sanctifier la terre, unis à ceux, lumineux, des bienheureux. Heureuses sont les mottes de terre qui les reçoivent et savent faire fleurir sur le sol aride une nouvelle âme comme fille de Dieu.

Peut-être avez-vous peur que les millions de jours d’indulgences ne soient pas couverts par la somme des mérites? Ne craignez donc rien! Je multiplie à l’infini les mérites des saints parce que je les unis aux miens, qui sont infinis. Même si tous les hommes en bénéficiaient chaque jour, et pour la somme totale de tous les jours d’indulgence de toutes les prières de la terre, les trésors des mérites sont si grands qu’ils ne sembleraient pas diminuer. Redoutez-vous plutôt que celui qui les accorde le fasse de façon erronée ?

J’ai dit à Pierre: "Ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux." Il s’ensuit que, si j'ai donné à mon Pierre et à ceux qui lui succèdent le pouvoir d’absoudre les péchés, et donc de vous délier des nœuds du Malin, il est logique que je lui aie aussi donné la faculté de puiser dans les trésors du ciel ces richesses qui vous en remettent même la dette — ou une partie — qui reste après l’absolution de la condamnation. S’il est possible à ceux qui sont investis de mon esprit de juger et d’absoudre, comment ne doit-il pas être possible d’utiliser des richesses certaines?

Une faute peut être jugée personnellement. Cela n’intervient que rarement à mon Tribunal, car je pourvois aux lacunes de mes juges et j’éclaire leur façon de voir. Je laisse sans lumière uniquement ceux qui sont indignes de l’être. Mais c’est sans danger pour les âmes, parce que je supplée par ma miséricorde à leur égard, et je les dirige vers d’autres prêtres dignes de les guider. Je suis toujours vigilant. Une faute peut être jugée personnellement. C’est pourquoi la sévérité des juges montre tellement de différences. Mais, dans toute leur étendue, les mérites des saints sont sûrs et certains. Il n’y a donc pas lieu de craindre que, même s’il y puise à pleines mains, le Chef de l’Eglise et les chefs des diocèses doivent accorder un jour des indulgences qui n’existent plus. Soyez donc rassurés.

L’on m’objecte: "Est-il juste de lier telle ou telle indulgence a t elle ou telle prière, pratique ou fête?"

Ne vous en souciez pas. Même dans le cas où ce ne serait pas juste — mais je vous fais remarquer qu’en matière de culte mes pasteurs sont guidés divinement —, même dans ce cas, je ne permettrais jamais que la confiance des âmes soit trompée. Il s’ensuit que telle ou telle autre prière, pratique ou fête procureront aux âmes cette indulgence qui y est liée par le mérite de la foi des âmes, mérite et foi dont je tiens toujours compte et que je récompense infailliblement.

Considérons également le cas d’un pasteur qui accorde une indulgence à une chose qui ne la mérite pas. Ou même à une erreur. Mieux encore: que le pasteur soit privé de lumières en raison de sa mort spirituelle due à un péché mortel. Les âmes seront-elles frustrées pour autant du temps d’indulgence lié à cette chose? Non, jamais. Ces bonnes âmes l’accomplissent avec une intention droite et sainte. Le point de départ de leur action est saint, et son but encore plus saint: la communion des saints. Si, en cours de route, l’obstacle d’une erreur apparaît, il ne les empêche pas d’arriver, car leur action vole, elle ne rampe pas, elle survole l’écueil et le dépasse de très haut, et vient se plonger directement dans les trésors célestes sans aucune diminution.

Je récompense la foi véritable. Et rappelez-vous cette grande vérité: tout acte de foi est le fruit de l’amour. L’amour est en lui-même l’indulgence plénière qui efface la multitude des péchés. Même si une indulgence était accordée sans aucune autorité, l’induit de mon amour infini est réservé à l’âme qui veut l’acquérir par amour de moi, et elle sera libérée de toute ombre de mort spirituelle pour vivre et voir la Lumière.

Va en paix. Je suis avec toi.»


(*281) L’écrivain note en bas de page ceci, qu’elle signale par une petite croix: Cette personne était ma cousine Paola, qui posa cette question le 30-7.


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 14 Déc 2015 - 6:54

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_40


Jésus, le Maître, conduit l’écrivain sur le sentier de la charité et, en vrai maître qui désire rendre fort son élève, il est au début sévère et intransigeant, puis adoucit sa conduite.
En effet, tout comme le faible liseron s’accroche au tronc âpre et vigoureux de la croix, le Maître rend ce dernier toujours plus lisse pour en faciliter la montée; de même, elle est parvenue à la connaissance de son bien et a partagé avec le Christ le désir de sauver les âmes.



Le 6 août

1 Corinthiens 12, 3.

Jésus dit:

« Tu m’as dit: "Seigneur, je préfère ceci à ce que j’étais auparavant."

Tu as donc compris combien il est plus grand de servir et aimer Dieu qu’un homme. Te voilà donc parvenue à ce degré d’intelligence que l’on devrait trouver en tout être, mais qui est si rarement possédé.

Tel un maître sévère, j’ai dû te faire parcourir un difficile et long chemin d’enseignement pour t'amener à cette connaissance.

Un maître sévère n’autorise pas ses écoliers à apporter des jouets ou d’autres objets susceptibles de détourner son attention des études en lui rappelant l’affection de ses parents ou de ses amis. Ce maître semblera à l’enfant trop sévère, si ce n’est même cruel, et il peut en venir à le détester. Mais, une fois adulte et ayant atteint une culture supérieure qui lui permet d’être quelqu’un dans la société, il bénit son professeur rigoureux et comprend qu’il doit la virilité actuelle de sa pensée, son bien-être présent et son caractère bien trempé à la constante sévérité de son maître.

En y réfléchissant, d’ailleurs, il se rend compte que celle-ci était bien plus rigide au début, alors qu’elle n’a cessé de s’adoucir vers la fin. Il s’interroge donc: "Pourquoi? N’aurait-il pas été mieux d’être doux quand je n’étais encore qu’un enfant et que je sentais trop durement la différence entre la douceur de ma mère et la sévérité de l’école? N’aurait-il pas été plus juste de serrer les boulons quand l’adolescence et la première jeunesse m’avaient rendu moins assoiffé de caresses? "Mais ensuite, — parce qu’il a été éduqué avec sagesse —, l’écolier devenu homme reconnaît que c’est en cela précisément que se trouve tout le mérite d’une telle éducation et qu’il lui doit d’être fort dans la vie. Fort .

Ils sont bien pauvres, ces hommes qui ont été éduqués avec mollesse et se trouvent, une fois adultes, en butte aux combats de la vie. Celle-ci est loin, en effet, d’avoir la tendresse d’un cœur de mère, elle n’est pas bienveillante comme l’environnement familial, mais elle est pleine de rudesses, d’inimitiés, de luttes, d’efforts. Ce sont ceux-là qui finissent par être emportés — quand, pour l’éviter, ils ne deviennent pas malhonnêtes — et obtiennent par de mauvais moyens ce qu’ils sont incapables de se procurer par leur mérite.

Je me suis montré à ton égard un maître très sévère parce que je te voulais forte spirituellement. Tu étais si faible! Telle un fin petit liseron, tu avais besoin d’enlacer d’autres personnes pour leur apporter la joie de tes fleurs d’amour, et à toi-même celle qu’ils soient soutenus, sans les voir tomber sous le pied de l’indifférence et mourir ainsi, après avoir fleuri en vain. J’ai fait le vide intérieur en toi et n’ai laissé sur ta lande qu’un arbre rugueux et immense, trop rugueux pour la pauvre et frêle campanule, qui en avait peur.

Tu es donc restée par terre, ne connaissant que la canicule, la poussière et le goût si peu agréable de la poussière sèche. Si tu pleurais d’être foulée aux pieds ou heurtée par quelque passant qui ne t’avait même pas vue alors que, toi, tu l’avais joyeusement salué de loin et avais tenté de relever tes petites tiges que la joie avait couvertes de fleurs — la joie et l’espérance —, tes larmes se mêlaient à la poussière du sol et souillaient la soie de tes fleurs de la boue encore plus dégoûtante de la poussière. Pauvres fleurs qui se tachaient de terre alors que leur mission, pour laquelle je les avais créées, étaient de se remplir de ciel!

Lasse d’être seule, foulée aux pieds et salie par ce qui ne pouvait te rassasier — l’humanité, avec sa dureté, ses égoïsmes et ses pauvres affections humaines, fausses, égoïstes et sensuelles, qui ne te comprenait pas et ne pouvait pas te suffire —, tu as commencé à penser à l’arbre. Lui, il restait fidèlement à sa place, à côté de toi, alors que les autres plantes — des roseaux pliés par le vent, rien de plus que des roseaux — étaient secouées par une force, mystérieuse pour ton ignorance d’alors, mais qui avait pour nom l’Amour divin.

Que d’efforts, ma pauvre Maria, pour te diriger vers cette voûte, pour t’élever jusqu’à pouvoir jeter ton premier anneau autour de ce tronc si rugueux, si rugueux pour ta faiblesse, si difficile à enlacer. Les larmes que t’arrachaient la souffrance de cette dureté et ton effort ont dû servir à te laver de toute poussière d’humanité, afin d’être plus habile et plus légère. En effet, la poussière et la boue s'incrustent et pèsent. Mais quelle joie quand tu as vu que ta première fleur à s’épanouir contre ce tronc rêche n’a pas été heurtée par la dureté humaine, ne s’est pas fanée sous la poussière, n’a pas été souillée de boue; au contraire, elle a pu embaumer, en caressant son support, puis se perler de rosée et seulement de rosée, fraîche et purificatrice, ainsi que de joyaux ressemblant à des rubis qui pleuvaient du haut de l’arbre pour rendre ta corolle plus belle et plus forte, ta première corolle à être comblée de ciel.

Tu as voulu connaître de nouveau cette joie, et tu es montée encore. Deux, trois, dix anneaux toujours plus haut sur le tronc rugueux, pour toujours davantage de force et de parfum, toujours davantage de rosée, de ciel et de rubis sur des fleurs sans cesse plus nombreuses. Lorsque tu es arrivée à mi-chemin, tu as connu le nom de cet arbre: c’était ma croix. Et elle t’a parlé de sa voix de Souffrance (*282) et d’ amour.

Sur son bois, tu as lu les vérités, écrites avec le Sang de ton Dieu, qui sont vie, tu les as embrassées et en as goûté la saveur, et tu as désiré monter tout en haut, là où un Visage douloureux te souriait en laissant couler des larmes et des gouttes de sang, c'est-à-dire ta rosée et tes rubis. Dès cet instant, tu n’as plus rien désiré d’autre.

Alors ton Maître et Rédempteur a rendu le tronc de son trône plus lisse, toujours plus lisse et doux pour t’aider à t’élever. Car l’amour obtient en retour de l’amour et le mien, qui t’aimait déjà jusqu’à te vouloir entièrement à lui, t’aima avec prédilection maintenant que tu l’aimais de tout ton être.

Ma petite voix, te voici parvenue à la connaissance de ton Bien. Du haut de notre échafaud de rédempteurs aimants, tu observes, non pas avec désir mais avec miséricorde, la terre lointaine, ces pauvres plantes qui ne savent pas venir à la croix; puis tu tournes les yeux vers le ciel pour prier en leur faveur car, étant unie au Christ, tu partages sa soif divine d’aimer et de sauver les âmes. Du haut de la croix, tu apprends la science la plus élevée et, telle un oiseau au sommet d’un très haut cèdre, tu chantes ses enseignements pour que ces pauvres plantes les entendent et viennent à la Lumière.

Tu as reçu de plus grands dons.

Mais le don des dons, ce fut l’amour. Et je t’apprends à progresser sans cesse sur cette voie sublime: celle de l’amour. Si tu passais de l’amour véritable à l’amour mesquin pour en revenir à t’aimer toi-même dans les créatures — médite cette grande vérité, qui est la clé de toute affection humaine —, tes racines se détacheraient du tronc sublime et tu connaîtrais à nouveau la boue amère qui remplit mais ne rassasie pas.

Aime-moi plus que tout, pour tout le bien que je t’ai fait. Aime ton prochain en moi, sans rien en attendre en retour, sans prétendre à rien. Aime-le précisément parce qu’il est tellement incapable d’aimer, et donc tellement malheureux de ne pas savoir aimer. Aime-le en pensant que chacun d’eux est l’œuvre de Dieu et que je suis mort pour chacun. Aime-le en pensant à mes souffrances de Gethsémani, au moment où chaque sanglot répondait au nom d’une personne pour qui ma mort allait être inutile. Aime-le surnaturellement en pardonnant, en compatissant, en enseignant, en patientant et en souffrant pour lui.

Tu es pauvre? Peu importe. Le moyen d’expansion de l’amour n’est pas l’argent, mais l’amour surnaturel. Tu es malade, impuissante? Peu importe. Il n’utilise pas non plus la santé physique et la force, mais l’amour surnaturel. Tu es recluse et le monde t’ignore? Peu importe. Ce ne sont pas la liberté et la notoriété dans le monde qui lui servent à s’étendre, mais l’amour surnaturel.

Ma Mère était pauvre et ignorée, recluse tout d’abord dans le Temple puis dans sa discrète virginité. Elle vous a néanmoins apporté le Trésor. Elle a apporté la Parole aux hommes. Elle était silencieuse, impuissante en tant que femme, considérée par le judaïsme comme une "moins que rien". Cependant, aucune créature, moi excepté, n’a parlé et agi comme elle.

L’amour surnaturel, parfait chez ma Mère, a accompli ce prodige de parvenir au ciel, d’en ouvrir les portes, d’en retirer le Trésor, d’apporter au milieu des silences du monde coupable et de ses ignorances la Parole qui est connaissance, de distribuer la Vie par le Sang qui, comme un fleuve, prend sa source dans la roche de diamant très pur de son sein virginal. Elle a su vous donner la grâce, le don des dons, ô pauvres hommes que la faute faisait ressembler aux animaux, en offrant son Jésus, dans le silence et l’amour, dès qu’il a pris chair et jusqu’à ce qu’il porte sa chair au ciel...

Oh, séparation! Martyre de ma Mère! Martyre d’attente, l’attente de monter à son trône! "Qu’il me soit fait selon ta parole", a-t-elle dit à l’ange, dans la grotte de Bethléem, au Temple, à Nazareth, sur le Golgotha et sur le mont des Oliviers, chaque fois que le Père lui demandait un sacrifice — toujours plus grand — de sa volonté et de son amour. Elle a été et elle est toujours sublime, moins parce qu’elle est la Mère de Dieu que pour avoir connu la Charité — or la prompte obéissance à la volonté éternelle est l’eau royale qui éprouve l’or de la charité —.

Les dons viennent de Dieu. Mais l’amour est votre mérite. Aux yeux de Dieu, votre mérite réside donc dans l’amour que vous avez.

Moi, le Maître, je t’apprends la Connaissance sublime, sévèrement d’abord tout puis avec douceur maintenant, afin qu’elle te serve à avancer en toute sécurité, pour parvenir très haut. Que l’Amour te fortifie par sa bénédiction afin que tu progresses toujours plus avant sur ses voies.»


(*282) L’allusion à la vision du 22 avril 1943 semble claire. Voir "Les cahiers de 1943 ".


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 15 Déc 2015 - 8:09

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_41

Vision en deux moments: l’une concerne le dialogue entre Gamaliel, qui n’approuve pas la violence contre les chrétiens, et Saul, qui n’est pas d’accord avec lui; l’autre concerne l’accusation menée par le sanhédrin à l’encontre d’Etienne, qui culmine avec la lapidation du jeune homme, à laquelle Saul prend part avec férocité.


Le 7 août

Hier, j’ai eu une vision (*283) des plus étranges qui, au premier abord, m’a abasourdie. Par la suite, j’ai compris qu’elle se référait aux premières persécutions à l’encontre des chrétiens, qui ont eu lieu à Jérusalem. Mais cela, je l’ai compris plus tard, quand la vision s'est animée. Au début, en effet, je ne voyais que l’intérieur du Temple, précisément ce portique dans la cour près de laquelle se trouve l’ouverture du Trésor, bref l’endroit d’où Jésus, appuyé à une colonne, observait la foule dans la vision de la veuve qui donne ses deux piécettes. (*284)

Un important personnage se tient près de cette même colonne —je la reconnais à sa situation près des ouvertures du Trésor et de l’escalier qui mène à l’autre cour —. De toute évidence, c’est un pharisien, comme le montrent ses vêtements et d’après mon conseiller intérieur.

A en juger à son aspect, c’est un homme qui va sur la soixantaine. Il doit avoir de cinquante-cinq à soixante ans. Il est grand, de noble allure et a même de beaux traits fortement sémitiques. n doit avoir le front haut, mais il n’est pas découvert à cause d’un étrange couvre-chef qui le recouvre presque jusqu’aux sourcils; épais et droits, ceux-ci ombrent deux yeux très intelligents, pénétrants, noirs, très longs et enfoncés aux côtés du nez; ce dernier descend tout droit du front, il est long et fin, avec des narines palpitantes, et se courbe légèrement en bas, à la pointe.

Ses joues sont ivoire foncé et plutôt creusées sans que cela soit dû à une quelconque émaciation, mais plutôt à la conformation du visage. Il a une bouche plutôt grande aux lèvres fines, mais belle, ombrée par une moustache qui n’en dépasse pas les angles et se joint à une barbe taillée au carré, qui ne descend pas de plus de trois doigts sous le menton. Sa moustache et sa barbe, bien soignées, sont tellement grisonnantes qu’elles en paraissent plus blanches que noires, comme elles devaient l’être initialement et comme on peut encore le deviner à de rares poils d’un noir si prononcé qu’il tire sur le bleu.

Mais ce qui me frappe, c’est son habillement. Il porte sur la tête un couvre-chef fait d’une toile de lin plutôt rigide qui entoure le front et se ferme sur la nuque comme la coiffe des infirmières de la Croix-Rouge. Le pan libre retombe, au-dessus de la fermeture, sur le cou et descend jusqu’aux épaules. Il s’agit d’une espèce de capuche, en gros, mais à adapter chaque fois. En revanche, son vêtement est fait de la manière suivante: dessous, une longue robe — elle descend jusqu’à terre et couvre les pieds, que je ne vois pas — en lin très pur, très ample, avec des manches longues et larges, maintenue à la taille par une riche ceinture qui est un galon muni de cordons. La robe est garnie d’ourlets brodés très larges. Sur cette robe se trouve une sorte de vêtement très curieux. De derrière, on dirait une chasuble de prêtre: une pièce d’étoffe toute brodée qui pend des épaules jusqu’aux genoux, ouverte sur les côtés. Devant, elle descend en V jusqu’à l’endroit où finit le sternum en faisant des plis: trois de chaque côté, et sur le sternum elle est retenue par une plaque travaillée en métal précieux qui ressemble à la boucle d’une ceinture précieuse; quant à celle-ci, elle s’attache aux côtés arrière de la chasuble (appelons-la comme cela), mais sans être serrée: à peine de quoi maintenir tout en place. Au-delà de cette boucle, la chasuble descend sans plis jusqu’aux genoux.

Ce gribouillage voudrait décrire l’avant de cette partie du vêtement du pharisien. Ne vous moquez pas de moi. Tout autour de ses bords, cette étrange veste a des rubans placés comme ceci,   bleus et très épais. Ces rubans placés en frange se retrouvent aussi sur les bords d’un ample manteau en tissu très délicat. On dirait presque de la soie tant il est souple et léger, ce doit être du lin ou de la laine filée très fin,   mais à sa blancheur, je pencherais pour le lin. Ce manteau est si large qu’il suffirait à couvrir trois personnes. Il est maintenant ouvert et pend des épaules jusqu’à terre, où il s’amoncelle en plis fastueux.

Ce pharisien a les mains et les bras croisés sur la poitrine, et il regarde sévèrement quelque chose, je dirais même avec dégoût. Il n’est pourtant pas méprisant, plutôt affligé.

Voilà la première partie de la vision, que j’ai décrite au présent pour lui donner davantage de vivacité, d’autant qu’elle est actuellement aussi présente à ma vue qu’hier soir. Si vous saviez comme j’ai examiné le vêtement du pharisien! Je pourrais décrire et dessiner, si j’en étais capable, les entrelacs de la boucle précieuse et les grecques des bordures brodées

Dans un second temps, j’ai vu un jeune homme venir devant le pharisien, un Hébreu à coup sûr, aux caractéristiques nettes, et même un Hébreu laid. Il est courtaud, trapu, je dirais presque un peu rachitique, les jambes très courtes et grosses, un peu écartées: je le vois bien parce qu’il a un vêtement court comme quelqu’un qui s’apprête à partir en voyage, aux dires de mon conseiller intérieur... Son vêtement est grisâtre. Il a des bras courts eux aussi et musclés, un cou court et gros qui soutient une tête assez grosse, brune, aux cheveux courts et rêches, aux oreilles plutôt proéminentes; ses lèvres sont charnues, son nez fortement camus, ses pommettes hautes et saillantes, son front bombé et haut, et ses yeux... tout sauf doux! Plutôt bovins, au regard dur, irrité. Et pourtant ces yeux, noirs sous des sourcils broussailleux et ébouriffés, sont des yeux superbes. Ils font réfléchir. Sa barbe n’est pas longue, mais ses joues paraissent noircies à l’ombre d’une barbe épaisse, qui doit être aussi hirsute que les cheveux. Décidément, c’est un homme laid aussi bien de corps que de visage. Il semble même un peu bossu du côté de l’épaule gauche. Il n’empêche qu’il frappe et attire en dépit de son aspect laid et de son air mauvais.

Il s’avance vers le pharisien et lui dit, de ses grosses lèvres, quelque chose que je ne comprends pas.
Le pharisien répond:

« Je n’approuve pas la violence, en aucun cas. Tu ne me feras jamais adhérer à un dessein violent. Je l’ai même dit publiquement.

— Veux-tu donc protéger ces blasphémateurs que sont les disciples du Nazaréen?

— Je protège la justice. Or celle-ci nous enseigne qu’il convient de juger avec prudence. Je l’ai dit: "Si cela vient de Dieu, cela résistera, sinon cela disparaîtra tout seul." Mais je ne veux pas me souiller les mains d’un sang dont je ne sais s’il mérite la mort.

— C’est toi, un pharisien et un docteur, qui parle ainsi? Tu ne crains pas le Très haut?

— Plus que toi! Mais je pense et je me souviens... Alors que tu n’étais qu’un enfant, pas encore un enfant de la Loi, j’enseignais dans ce Temple avec le rabbin le plus sage de l’époque... Or notre sagesse a reçu une leçon qui nous a fait réfléchir tout le reste de notre vie. Les yeux du sage se sont fermés sur le souvenir de ce moment-là, et son esprit sur l’étude de cette vérité qui se révélait aux gens honnêtes. Les miens ont continué à veiller, et mon Intelligence à penser et à coordonner les choses... J’ai entendu le Très-Haut parler par la bouche d’un petit enfant (*285 ), qui est ensuite devenu un homme, un juste, et qui fut mis à mort parce qu’il était juste. Or ces paroles ont été corroborées par les faits... pauvre de moi qui n'avais pas compris plus tôt! Pauvre peuple d’Israël!

— Malédiction! Tu blasphèmes ! Il n’y a plus de salut si les maîtres d’Israël blasphèment le vrai Dieu.

— Ce n’est pas moi qui ai blasphémé, mais tous! Et nous avons continué à blasphémer. C’est à juste titre que tu dis: il n’y a plus de salut!

— Tu me fais horreur.

— Dénonce-moi au Sanhédrin comme celui qui a été lapidé. Ce sera l’heureux début de ta mission et je serai pardonné, grâce à mon sacrifice, de ne pas avoir compris le Dieu qui passait. »

Le jeune homme laid s’en va impoliment et la vision s’arrête là. Ce matin, elle se présente très nettement à ma mémoire, mais précédée par un événement qui me la fait comprendre.

Je vois la salle du sanhédrin, la même que celle qui a accueilli mon Jésus dans la nuit du jeudi-saint au vendredi-saint (*286), disposée à l’identique. Le grand-prêtre et les autres sont sur leur siège. Au centre de la pièce, à l’endroit où se trouvait Jésus, se tient maintenant un jeune homme qui doit avoir vingt-cinq ans. Il est grand et beau. Autour de lui, il y a des hommes d’armes et des élèves du sanhédrin — j’ignore si c’est le terme exact —, mais ils me paraissent être des étudiants au service des rabbins, donc des élèves. Etienne doit avoir déjà parlé, car le tumulte est à son comble et ne diffère en rien du chahut qui a accompagné la sortie de Jésus de la pièce. Coups de poing, malédictions et blasphèmes sont lancés à l’encontre du diacre Etienne, accompagnés de coups brutaux sous lesquels il chancelle, tandis qu’on le tire férocement de ci et de là.

Mais lui garde calme et dignité. Plus que du calme, de la joie. Le visage inspiré et lumineux, sans s’occuper des crachats qui lui coulent sur la figure ni d’un filet de sang qui descend de son nez frappé violemment, il lève les yeux et sourit à une vision qu’il est le seul à remarquer. Il ouvre les bras en croix et les lève comme pour embrasser, et tombe à genoux ainsi, en adoration, tout en s’exclamant: « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme, Jésus de Nazareth, le Christ de Dieu que vous avez tué, debout à la droite de Dieu! »

La horde perd alors le dernier soupçon d’humanité et de légalité qui lui restait et, avec la furie d’une meute de chiens de garde enragés, ils se déchaînent sur le diacre, le mordent, le saisissent, le relèvent à coups de poing, en le tirant par les cheveux, ils le font de nouveau tomber et le traînent encore, la furie s’opposant même à la furie, puisque dans la rixe ceux qui essaient de tirer le martyr contrecarrent ceux qui le foulent aux pieds.

Parmi les plus véhéments et les plus cruels se trouve le jeune homme laid que j'ai vu parler au rabbin pharisien et qu’on appelle Saul. Cela me déplaît pour l’Apôtre... mais j’ai l’impression qu’il était un voyou avant d’appartenir au Christ...

Je vois également le docteur pharisien; c’est l’un des rares à ne pas avoir pris part à la mêlée, tout comme il a gardé le silence durant l’accusation et à la condamnation — avec lui, il me semble voir aussi Nicodème, dans un coin un peu sombre —. Ce docteur pharisien, dégoûté par cette scène illégale et féroce, se drape dans son ample manteau et se dirige vers une sortie opposée à celle vers laquelle la bande des bourreaux est tournée.

Ce mouvement n’échappe pas à Saul, qui crie: « Rabbi, tu t’en vas ? » ; puis, comme l’autre semble ne pas avoir compris que la question s’adresse à lui, Saul précise: « Rabbi Gamaliel, tu te détournes de ce jugement ? »

Gamaliel se retourne tout d’une pièce et, avec un regard froid et hautain, il se contente de répondre: « Oui. » Mais c’est un oui qui vaut tout un discours...

Saul comprend et, abandonnant la meute, il court vers lui. « Tu ne veux pas dire par là, maître, que tu désapprouves notre condamnation? »

Silence.

« Cet homme est doublement coupable pour avoir renié la Loi en suivant un Samaritain possédé par Belzébuth et pour l’avoir fait après avoir été ton élève. »

Silence.

« Serais-tu donc disciple de ce malfaiteur nommé Jésus?

— Je ne le suis pas. Mais s’il était celui qu’il disait être, je prie le Très haut pour que je le devienne.

— Horreur!

— Il n’est pas d’horreur qui tienne. Chacun a une intelligence pour s’en servir et une liberté pour la mettre en pratique.

Que chacun l’utilise selon cette liberté que Dieu nous a donnée et cette lumière qu’il a mise dans le cœur de chacun. Les justes l’emploieront pour le bien, les mauvais pour le mal. Adieu. » Et il s’en va sans autre préoccupation.

Saul rejoint les bourreaux dans la cour et sort avec eux du Temple puis des portes de la ville, tandis que les coups et les railleries continuent.

Hors des murs, à un endroit inculte et rocailleux, les bourreaux se regroupent en cercle. Au centre se trouve le condamné, les vêtements lacérés et déjà plein de blessures sanglantes. Tous retirent leurs vêtements du dessus et restent en tunique courte, comme celle de Saul dans la vision d’hier soir. Ces vêtements sont confiés à Saul, qui ne prend pas part à la lapidation. J’en ignore la raison: est-ce parce qu’il est trop petit et conscient de son incapacité à viser juste, ou bien a-t-il été touché par les paroles de Gamaliel? Le fait est que Saul reste en vêtement long et en manteau et qu’il garde les habits des autres pendant que ceux-ci achèvent le martyr à coups de pierres (les pierres abondent à cet endroit, qu’il s’agisse de cailloux ronds ou de silex pointus).

Etienne reçoit les premiers coups debout, un sourire de pardon sur les lèvres. Auparavant, il avait salué Saul. n lui a dit, pendant que la meute formait le cercle et que Saul était occupé à rassembler les vêtements: « Mon ami, je t’attends sur les voies du Christ. » Ce à quoi Saul avait rétorqué: « Porc! Obsédé! », en accompagnant ces qualificatifs d’un vigoureux coup de pied.

Puis Etienne vacille et, sous les coups qui pleuvent, il tombe à genoux en disant: « Seigneur Jésus, reçois mon esprit! » D’autres coups atteignent sa tête blessée, le font s’abattre et, pendant qu’il tombe et se couche la tête dans son sang, au milieu des pierres, il expire en murmurant: « Seigneur, Père... pardonne-leur... ne leur garde pas rancune de leur péché. Ils ne savent pas ce que... » La mort lui coupe la phrase sur les lèvres.

Les bourreaux jettent une dernière pluie de pierres sur le mort et l’ensevelissent presque sous cette avalanche de pierres. Puis ils se rhabillent et s’en vont. Ils retournent au Temple et les plus exaltés, ivres d’un zèle satanique, se présentent au grand-prêtre afin d'avoir carte blanche pour persécuter.

Saul est le plus ardent. Dès qu’il a obtenu la lettre d’autorisation — un parchemin portant le sceau du Temple en rouge —, il sort. Il ne perd pas de temps. Il se prépare au voyage et à la persécution. Le sang d’Etienne lui a fait l’effet du rouge sur un taureau, ou du vin sur un alcoolique. Il l’a rendu furieux. Il est plus laid que jamais. Que l’Apôtre m’excuse, mais il me faut dire ce que je vois.

Alors qu’il attend je ne sais qui, il voit Gamaliel appuyé à la colonne et se dirige vers lui. J’ai l’impression que Saul était de ceux qui ne laissent jamais tomber une dispute, mais ne cessent de repartir à l’assaut avec l’insistance d’une mouche, dans le mal d’abord, dans le bien plus tard.

Je revois exactement la scène d’hier soir, que je ne vous répète donc pas. Rien d’autre.

Je n’avais pas reconnu Gamaliel, beaucoup plus vieux qu’à l’époque du débat avec l’Enfant-Jésus, surtout avec ce couvre-chef qu’il ne portait pas alors. Mais je dis la vérité. Jusqu’ici, il m’avait plu. Mais, maintenant, il me plaît davantage encore. Il m’impose le respect. Je ne sais s’il est mort chrétien.[287] Mais je le souhaite, car il me semble qu’il l’aurait mérité. Il était juste.

Vous le voyez, il m’était impensable de penser avoir cette vision, surtout pour ce qui concerne Gamaliel. Mais elle était si nette! C’était l’une des plus nettes et des plus insistantes. Je pourrais indiquer le nombre de personnes, de pierres et de coups, tant les détails étaient précis.

Aucun commentaire de Jésus jusqu’ici.


(*283 )Voir la note 65.
(*284)Cet épisode se trouve dans " L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ".
(*285 ) Jésus âgé de douze ans parmi les docteurs du Temple : Luc 2, 41-50. Dans l’épisode analogue écrit par Maria Valtorta pour L’Evangile tel qu’il m’a été révélé", l’on retrouve les personnages de Gamaliel (le pharisien qui parle) et de Hillel (le rabbin sage mentionné ici).
(*286) Vision du 11 février.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Henryk Mar 15 Déc 2015 - 11:11

Superbe description de Gamaliel. Cela ressemble beaucoup à la résistance passive chrétienne sous la révolution, ainsi qu'actuellement.


Maria écrit:
Etienne reçoit les premiers coups debout, un sourire de pardon sur les lèvres. Auparavant, il avait salué Saul. n lui a dit, pendant que la meute formait le cercle et que Saul était occupé à rassembler les vêtements: « Mon ami, je t’attends sur les voies du Christ. » Ce à quoi Saul avait rétorqué: « Porc! Obsédé! », en accompagnant ces qualificatifs d’un vigoureux coup de pied.

Puis Etienne vacille et, sous les coups qui pleuvent, il tombe à genoux en disant: « Seigneur Jésus, reçois mon esprit! » D’autres coups atteignent sa tête blessée, le font s’abattre et, pendant qu’il tombe et se couche la tête dans son sang, au milieu des pierres, il expire en murmurant: « Seigneur, Père... pardonne-leur... ne leur garde pas rancune de leur péché. Ils ne savent pas ce que... » La mort lui coupe la phrase sur les lèvres.

Les bourreaux jettent une dernière pluie de pierres sur le mort et l’ensevelissent presque sous cette avalanche de pierres. Puis ils se rhabillent et s’en vont. Ils retournent au Temple et les plus exaltés, ivres d’un zèle satanique, se présentent au grand-prêtre afin d'avoir carte blanche pour persécuter.
Fin de citation


Voir Saul, plus attiré par sa propre haine, comme nous-même dans le vieil homme dans ce temps de l'Avent, vers l’Avènement, montre les conduites sous l'effet de l'aveuglement. Cette description n'as pas d'âge. Elle peut être actuelle.
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par JackM Mar 15 Déc 2015 - 17:38

Aujourd'hui, c'est LISA, la maman parfaite dont parle le gendarme AMIDLISA, qui subit les violences de l'égrégore de nos pouvoirs maudits
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 15 Déc 2015 - 21:29

Merci   @Henryk  pour ta fidélité  à Maria Valtorta  et pour cette réflexion qui est très vrai  sur nos faiblesses humaines

Nous espérons   @JackM que cette douloureuse affaire arrive à son terme

Amicalement à vous deux
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 16 Déc 2015 - 6:59

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_42


La vie terrestre de Jésus est, devant les hommes, une continuelle manifestation (épiphanie) de la pratique de la vertu, tant au quotidien (amour et respect envers ses parents, honnêteté dans le travail, obéissance à la Loi, charité à l’égard du prochain, etc.) que dans les grandes manifestations (Nativité, Présentation au temple, Baptême dans le Jourdain, Transfiguration, etc.).




Le 8 août


Jésus dit:

« L’on peut dire que ma vie terrestre fut une continuelle épiphanie, puisque épiphanie veut dire manifestation. Or je me suis manifesté aux hommes pendant mes trente-trois ans, sans arrêt.

Même quand — et là où — cette manifestation ne s’accompagnait pas de ce "quelque chose" de miraculeux capable de rappeler vigoureusement l’attention des hommes, toujours déviée vers ce qui est moins bon, il y avait cependant un signe de manifestation surnaturelle : c’était la Vertu pratiquée parfaitement et sous toutes ses formes par le Fils de Joseph et de Marie de Nazareth, par le Fils de Joseph le charpentier et de Marie, cette humble femme, pauvre et silencieuse, qui vivait pratiquement inconnue de ses concitoyens en raison de la réserve de sa vie à la maison.

Par ses humbles vertus quotidiennes d’amour et de respect envers ses parents, d’activité, d’honnêteté dans le travail et l’argent gagné, de respect de lui-même, d’obéissance aux lois et à ses supérieurs, de charité envers le prochain, de justice, de tempérance et, plus encore, dans les sens, le Fils de Joseph le charpentier était sage, et chacun de ses actes manifestait une âme dans laquelle vivaient Dieu et ses perfections.

Mais le monde, et jusqu’au petit monde de Nazareth, ne remarque jamais les manifestations d’une vertu qui, parce qu’elle est quotidienne et liée aux événements de tous les jours, avance humblement sur son chemin fleuri d’épines; ces dernières deviennent des roses à la seule condition qu’elles soient piétinées, blessées et que du sang et des larmes coulent, pour progresser fidèlement en vertu. Laissons donc de côté cette manifestation quotidienne, pendant trente ans, de celui qui croissait et se fortifiait non seulement physiquement, mais dans la partie supérieure [de son être]; comme, par nature, il possédait la plénitude de la Sagesse et de la Grâce, il avait, par amour des hommes, posé des limites à ces perfections incarnées dans votre misère en même temps que son esprit, si bien qu’il leur permettait de croître selon les règles liées à l’âge humain: il progressait donc avec mesure en croissant en sagesse et en grâce, comme Fils de l’homme devant la face de Dieu son Père, et devant les hommes ses fils, et désormais ses frères en raison de son incarnation.

Quels horizons de science divine peuvent s’ouvrir à vous par un seul mot de mon Evangile! Quel mystère d’amour et de justice parfaits renferment ces expressions: "il se fortifiait" et "il croissait"! Vous lisez sans faire attention. Ou bien vous lisez et méditez, mais en donnant à ce qui est transcendant la couleur de l’humain. La force de votre chair est telle qu’elle domine en vous les forces intellectuelles de l’esprit.

Voilà ce qui s’ensuit: des connaissances sont accordées à ceux-là seuls qui ont tué la chair en eux, ses voix et ses violences, et fondé sur ces ruines le trône de l’esprit-roi. Elles leur sont accordées tant par la Parole divine que par l’infusion divine d’une intelligence qui n’est pas loin de la perfection: elle procède en effet du Paraclet qui, par le biais d’une incarnation spirituelle du Verbe en vous, âmes vierges dont le seul désir est celui des noces éternelles, se communique lui-même et engendre en vous la Parole, faisant ainsi de vous des "porteurs du Christ", à l’instar de l’Epouse virginale qui a porté ses ardeurs septiformes.

J’ai dit: "Qui n’est pas loin de la perfection." Elle est parfaite, puisqu’elle vient de Dieu. Mais une créature humaine ne pourrait posséder la perfection telle quelle. Elle se dissoudrait en elle. Elle s’y dissoudrait parce que le cœur et l’intelligence d’un être qui vit sur terre ne peuvent contenir la connaissance totale de ce qu’est Dieu. L’Infini ne tient pas dans le fini.

Connaître Dieu par l’esprit désincarné est source de vie et de joie. Pour la créature en exil, connaître Dieu reviendrait à être frappée par la foudre. Une extase trop sublime détruirait l’intelligence et la vie par l’éclair de son étincelle venant de la Vérité. La Vérité, ~ qui est bonne, se revêt toujours d’un voile de chair pour se rendre ] supportable à votre faiblesse, pour permettre à votre finitude de connaître Dieu et de vivre dans sa connaissance, en portant en vous le ciel sans en mourir avant que votre heure ne soit venue.

Mais revenons à notre sujet initial.

Pour moi, le Maître, qui vous aime, c’est une si grande joie de par1er avec vous — qui, tels des enfants aimants, êtes avides de m’entendre et vous tenez autour de moi, qui vous aime, avec les yeux purs des nouveaux-nés spirituels et le sourire de l’amour —, que je ne saurais réfréner ma joie à vous instruire, vous qui êtes chers à mon cœur, vous les bénis qui me permettez d’être encore le "Maître" au milieu de ses apôtres bien-aimés. Pour moi, l’amour a l’aspect d’une rivière en crue qui rompt ses rives pour se répandre — et ces rives, ce sont les thèmes et les limites que je mets à ma leçon par compassion pour votre faiblesse qui se fatigue à écouter, à retenir ou à écrire —. C’est pourquoi j’insère dans le sujet initial d’autres thèmes destinés à vous porter toujours plus haut avec moi et à vous garder serrés contre moi plus longtemps, en élèves et enfants bien-aimés en qui je me complais, et le Père avec moi.

Laissons donc de côté les manifestations quotidiennes de ma vie et venons-en aux grandes manifestations. La Nativité, la présentation au Temple, l’adoration des mages venus d’Orient, le débat parmi les docteurs, le baptême au Jourdain, la Transfiguration, la Résurrection, l’Ascension au ciel. Cette dernière mise à part, tu as eu la vision de chacune d’elles ainsi que le commentaire de ton Dieu ou de sa Mère. Tu as pu voir, grâce à mon commentaire ou par les lumières de ton intelligence — ce miroir tourné vers la Lumière et qui augmente sa luminosité en concentrant sur soi la Lumière qui réfléchit par soif d’amour et qui, en réponse d’amour, se reflète en lui — que, à chaque manifestation, correspond la sanctification de ceux qui, parmi les présents, ont la "bonne volonté" demandée aux hommes pour leur permettre de posséder la Paix, autrement dit Dieu.

Les bergers, les premiers à qui le Verbe incarné fut manifesté, en  furent sanctifiés. La grâce a travaillé en eux comme la semence dans la terre: les yeux de l’homme ne voient pas son activité hivernale, mais elle fleurit en herbe et monte en épi quand l’heure est venue; alors seulement l’homme la voit et se réjouit à la pensée du pain à venir. Il en fut de même des bergers: la grâce a travaillé en eux pendant les trente années de ma vie cachée, puis a fleuri en un saint épi quand vint le temps où les bons se sont séparés des mauvais pour suivre le Fils de Dieu, qui parcourait les chemins du monde en lançant son cri d’amour pour battre le rappel des brebis du troupeau éternel, dispersées et égarées par Satan.

Tu les aurais vus, si tu avais été présente, au milieu des foules qui me suivaient. Plus encore: tu les aurais vus être mes messagers car, par leurs récits simples et convaincus, ils proclamaient le Christ en disant: "C’est lui. Nous le reconnaissons. Les berceuses des anges sont descendues sur ses premiers vagissements. C’est à nous qu’il a été dit que les hommes de bonne volonté possèderaient la paix. La bonne volonté, c’est le désir du Bien et de la Vérité. Suivons-le, suivez-le, et nous aurons la paix promise par le Seigneur."

Humbles, ignorants et pauvres, mes premiers ambassadeurs parmi les hommes se sont tenus comme des sentinelles tout au long du chemin du Roi d’Israël, du Roi du monde. Ils avaient des yeux fidèles, des bouches honnêtes, des cœurs aimants. C’étaient des encensoirs répandant l’odeur de leurs vertus pour rendre l’air de la terre moins putride autour de la Personne divine qui s’était incarnée pour eux. Je les ai trouvés jusqu’au pied de la croix, après les avoir bénis du regard en parcourant le sanglant chemin du Golgotha; dans la foule déchaînée, ce sont les seuls à ne pas m’avoir maudit, mais à avoir aimé, cru, et espéré encore. Ils portaient sur moi un regard de compassion tout en repensant à la nuit lointaine et en pleurant sur l’Innocent dont le premier sommeil avait eu lieu sur du bois dur, et le dernier sur un bois encore plus douloureux. Et cela parce que mon épiphanie à eux, à ces âmes droites, les avait sanctifiés.

Il en alla de même des trois sages d’Orient, de Syméon et d’Anne d’André et de Jean, à la manifestation du Jourdain; il en fut autant de la plénitude de sainteté devant Pierre, Jacques et Jean au Thabor, et pour Marie de Magdala dans le jardin de Joseph d’Arimathie le dimanche de Pâques; et encore de la perfection de sainteté sur le mont des Oliviers pour les Onze, auxquels leur instant d’égarement avait été pardonné et qui étaient redevenus fidèles grâce à l’amour qui brûlait en eux.

Gamaliel, et Hillel avec lui (*288), n’étaient ni des hommes simples comme les bergers, ni des saints comme Syméon, ni des ascètes comme les trois sages. Il y avait en lui, comme en son maître et parent, tout l’enchevêtrement des lianes pharisaïques qui étouffent la Lumière et la libre expansion de la plante de la foi. Mais, dans leur état de pharisiens, ils faisaient preuve de pureté d’intention. Ils pensaient avoir raison et désiraient être justes. Ils le désiraient d’instinct parce qu’ils étaient justes, et du fait de leurs études, parce que leur âme, mécontente, s’écriait: "Ce pain est mêlé à trop de cendres. Donnez-moi le pain de la Vérité vraie!"

Comme [Gamaliel n’était] pas assez fort pour avoir le courage de briser ces lianes, l’humanité le tenait encore trop esclave, et avec elle les considérations de l’estime humaine, du danger personnel et du bien-être de sa famille. Il n’a pas su "comprendre que Dieu passait" et utiliser "cette intelligence et cette liberté que Dieu a données à l’homme", selon ses propres mots (*289), pour le reconnaître et changer d’avis, ce qui lui aurait permis de passer de l’état de docteur de l’erreur — puisque les hommes ont corrompu la Vérité en erreur, à leur profit — à celui de disciple de la Vérité.

Ce n’était pas le seul. Nicodème aussi et, avec lui, Joseph d’Arimathie n'arrivaient pas à passer pardessus les formules et les habitudes pour embrasser ouvertement la nouvelle Doctrine, de sorte qu’ils y venaient "en secret par peur des Juifs". Ces deux derniers étaient déjà plus avancés dans le bien, à telle enseigne qu’ils osèrent agir avec compassion le vendredi-saint. Rabbi Gamaliel l’était moins. Toutefois — observe la puissance d’une intention droite! — sa justice humaine se teinte de surnaturel, alors que celle de Saul se souille d’influence démoniaque à l’heure où le déchaînement du Mal les place devant ce carrefour qu’est le choix entre le bien et le mal, le juste et l’injuste.

L’arbre du Bien et du Mal se dresse devant tout homme et lui présente les fruits du Mal sous leur aspect le plus appétissant; sous son feuillage, la Tentation siffle en prenant la voix trompeuse d’un rossignol. Il revient à l’homme, qui est une créature douée de raison, de savoir discerner et de ne vouloir que le bon fruit, même si sa cueillette est épineuse, son goût amer et sa vue déplaisante. Sa métamorphose en délicatesse, douceur et beauté advient après avoir choisi cette sainte amertume et s’en être nourri l’âme.

Saul tend des mains avides vers le fruit du mal, de la haine, de la faute. Gamaliel, lui, tend les mains vers le fruit du bien après avoir dominé les lianes tenaces de l’humanité et de l’habitude, pour obtenir la floraison de la lointaine semence de lumière que ma quatrième épiphanie lui avait mise dans le cœur — dans un cœur à l’intention droite —, et qu’il avait accueillie et défendue avec une affection honnête et la noble soif de la voir poindre. Sa volonté et mon Sang brisent la dure écorce de cette semence qu’il a sauvegardée, et les paroles apostoliques ainsi que la foi d’Etienne font naître la plante nouvelle de son christianisme et de sa sainteté à mes yeux. Gamaliel une fois pardonné de ne pas avoir compris plus tôt, son désir de devenir mon disciple est béni par le Très haut, et se change en réalité sans avoir besoin de la fulguration du chemin de Damas qui fut nécessaire à l’arrogant, lui qu’aucun autre moyen n’aurait pu con quérir à la Lumière.

Je ne fais pas d’autre commentaire, car cela n’est pas nécessaire. Petit Jean, petit juste qui aime les justes et désire savoir s’ils sont saints, tu as appris que rabbi Gamaliel est saint à mes yeux, parce qu’il fut juste. Toi aussi, deviens-le toujours davantage.

Le Christ s’est manifesté à toi également, et non pas une fois seulement, mais plusieurs, pas seulement en apparence, mais avec sa sagesse. Que ta justice croisse donc dans la même proportion que sa révélation. Je me manifesterai à toi encore souvent et encore plus longtemps. Si tu le mérites, je serai avec toi par la parole aussi longtemps que je le voudrai, par ma présence toujours, jusqu’au moment où tu seras avec moi. Je suis maintenant ton hôte comme dans une nouvelle Béthanie. Plus tard, tu seras mon hôte, et même plus qu’un hôte: mon épouse.

Une fois montée au trône de ton Roi comme une nouvelle petite Esther, devenue belle et parfumée non plus grâce à des ornements féminins mais tenant ton éclat de l’huile de myrrhe du sacrifice, comme tes parfums et fragrances de l’amour, de la fidélité, de la pureté ainsi que de toute vertu qui est mienne, tu recevras tout de moi. J’ai donné l’ordre à mon ange — qui est aussi le tien — de te parer, de te procurer ce qu’il te faut, et je t’ai attribué sept plus sept servantes : mes dons et mes sacrements, car tout ce qui appartient à l’Esprit-Amour est aussi à moi. Tu seras aimée plus que bien d’autres qui croient être en faveur mais ne diffèrent en rien d’Aman le hargneux: comme ce dernier, leur orgueil les pousse à haïr les sages et les fidèles du Christ. Tu trouveras grâce et faveur auprès de ton Roi, ainsi que paix et bénédictions pour ceux pour qui tu pries, car ta prière sera exaucée par Dieu.

Va maintenant en paix. La main du Seigneur repose sur ta tête. »

Le soir, Jésus ajoute:

« Petit Jean, maintenant que tu t’es reposée, ajoute ceci:

L’Eglise, divinement inspirée, unit sa mémoire de Gamaliel à l’histoire de celui dont le martyre fut la pluie d’avril qui fait éclater les tiges en épis. C’est aussi en ces journées du mois d’août que les annales de l’Eglise rappellent le recouvrement du corps d’Etienne et celui qui a trouvé la voie de Dieu qu’il avait cherchée toute sa vie sous l’effet de la nostalgie de ma voix d’enfant, cette voix que lui indiquait le regard ravi en extase de mon premier martyr.

Cela suffit maintenant. Demain, je viendrai te rendre heureuse. »

(*288) Voir la note 285.
(*289) Dans la vision du 7 août
.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Message par Maud Jeu 17 Déc 2015 - 7:24

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_43


Les paroles de Jésus sont comme des pierres précieuses qu’il dépose entre les mains de son porte-parole afin que, même si elle n’en comprend pas la valeur culturelle, elle les distribue généreusement à ceux qui le désirent.



Le 9 août

Jésus dit:

« Viens, mon petit Jean. Comme le petit Benjamin dont la vision (*291) t’a tellement plu, mets ta main dans la mienne, pour que je te conduise dans mes champs de grâces. Des grâces pour toi et pour les autres, des dons à foison. Car chaque chose que je te révèle ou que je te dis est un grand don.

Tu n’en connais même pas la valeur. Il ne s’agit pas là de la valeur spirituelle qui, pour toi, est infinie. Je parle de la valeur culturelle, historique, si tu préfères. Ce sont des joyaux. Toi, comme un enfant, tu les trouves déposées dans ta main et tu en aimes la couleur variée, mais tu ne sais pas leur donner d’autre prix que celui d’un don, de la beauté et d’une preuve de mon amour. D’autres au contraire, plus savants que toi mais aimés avec moins de prédilection que toi, les regardent avec envie et avec envie te demandent ces joyaux que ton Jésus t’offre, ils les observent, les étudient, les évaluent avec une science plus grande que la tienne et, si leur volonté le désire, avec ta manière d’aimer. Mais c’est plus difficile pour eux, car ils sont compliqués. Seuls les petits enfants savent aimer simplement, sincèrement, purement.

Toi, tu ne sais qu’aimer. Mais reste toujours comme cela. Fais ton délice des joyaux multicolores que je t’offre, puis donne-les, avec générosité et joie, à ceux qui les attendent. Je remplirai toujours ta petite main de nouveaux trésors. N’aie pas peur. Donne, donne! Ton Roi possède des coffres inépuisables pour la joie de ses petits. »

La première partie de ce qui porte la date d’aujourd’hui a été provoquée par le fait que, au long des heures pendant lesquelles je ne dormais pas, cette nuit, j’avais pensé aux belles choses que Jésus me révèle, et je lui disais: « Que tu es bon pour la pauvre Maria! Que de choses tu m’apprends! Comme elles sont belles! » Je ne disais certes pas des mots sublimes. Je parlais comme une enfant parce que, ignorante comme je le suis, je n’arrive justement pas à comprendre la valeur historique de ce que je vois et écris, mais j’en fais ma joie parce que ces choses sont surnaturellement belles et qu’elles me font vivre avec Jésus ou avec les amis de Jésus. Il n’y a pas d’autre raison. Et Jésus a raison de me faire vivre ainsi.

Il peut sembler que je suis plus paisible, plus sereine que lorsque vous étiez ici291, voici un mois. Mais non. J’ai obéi à votre conseil et j’ai cherché à détourner mon regard de ma condition d’exilée dans un village que je n’aime pas et que je ne peux pas aimer, et à ne plus dire le moindre mot à ce sujet, ni à moi-même ni aux autres. J’ai essayé de me distraire de la douleur qui me broie.

Si je m’examine avec acuité et sincérité, je crois y avoir manqué en parole trois fois seulement, et moins encore en pensée, car chaque fois que mon cœur ou mon esprit retournent à la maison, au besoin que j’ai de vous, mon Père, à mes souvenirs de ces mois-là (la mort de Papa, la fête de Maman, l’anniversaire de Papa, la maladie de Maman, et je peux dire que je l’ai perdue le 24 août puisque je ne l’ai plus revue à partir de cette date), je fuis aussitôt.

Voyez:  ce n’est que dimanche, le 6 août, que j’ai osé corriger le fascicule que vous m’avez apporté (*292): du 30 mars au 26 mai, fascicule qui relate donc la chronique désespérée de ces tristes journées. Et j’en ai souffert de façon indescriptible. Je savais que j'allais souffrir. Cet effort pour ne pas irriter les plaies de mon cœur semble les avoir recouvertes d’un fin voile d’épiderme qui donne l’impression qu’elles sont guéries. Mais ce n’est pas le cas. Au contraire, sous le voile qui ne laisse aucun exutoire aux âcres humeurs de la blessure, celle-ci travaille toujours plus dans les profondeurs et me consume. Je suis seule à savoir combien mon cœur se brise. Réagir était un exutoire. Ne pas réagir revient à se briser. J’obéis néanmoins, et je me brise.

Par obéissance, je ne veux pas penser ni me rappeler que Dieu a permis que je connaisse l’enfer. Ce souvenir est néanmoins en moi, même à mon insu. En outre, si l’âme ne veut pas s’en souvenir, l’esprit s’en charge. Si celui-ci s’impose de ne pas s’en souvenir, le cœur le crie. Si enfin ce dernier est broyé sous l’effort de le faire taire, c’est la chair qui hurle. Lorsqu’on a vécu l’enfer, on ne l’oublie plus, même si l’on est au paradis. Je crois que ceux qui, pour quelque mystérieuse raison, ont connu cette torture sur la terre, verront en pleine lumière paradisiaque un petit point noir: leur enfer, au sein même de la douceur du paradis, ils sentiront toujours une goutte d’amertume: leur enfer, au milieu de la joie paradisiaque, ils seront parfois secoués par un sursaut d’horreur au souvenir de leur enfer.

Je dis alors à Jésus: « Ne me fais pas penser, mon Maître et mon Amour. Tiens ma pauvre tête entre tes mains si chères afin que je ne voie pas, ne sente pas, ne me rappelle pas le passé, les voix du passé, les souvenirs du passé, et que je ne vois pas même les ombres de l’avenir... Ne me fais pas penser... ne me fais pas penser, mon Jésus. Penser signifie avoir de nouveau dans la bouche l’amertume du désespoir, de la folie. Aie pitié de moi, mon bon Jésus! » Et je m’appuie sur le cœur de la Mère qui m’est toujours restée proche depuis le 2 août, cette Mère aimante qui ne s’impose pas, mais que je retrouve immédiatement dès que je la cherche pour m’y réfugier.

Toutefois, si la lecture de la chronique de ces jours-là m’a fait mal, les autres pages m’ont fait beaucoup de bien.

Dans la première page -la vision de la mort de Marie-Madeleine-, il est dit: « Marie n’a pas à attendre », et Jésus m’a murmuré avec une caresse: « La petite Maria, elle non plus, n’a pas à attendre »,
Puis il est écrit : « Je te bénis, ma bénie. » Et Jésus m’a dit : « Je te bénis, ma bénie. »

Et encore: « Je suis seul à avoir bu le calice jusqu’à la lie sans l’adoucir par du miel et, ce que j'ai souffert, je ne veux pas que vous le subissiez », et Jésus me dit: « Crois-le pour toi-même. »

Ailleurs: « Notre souffrance doit être la tienne. » Alors Jésus: « Vois-tu combien je t’aime? Je t’associe à ma souffrance et à celle de ma Mère. »

Plus loin, Marie dit à Jean: « Il (Jésus) n’a pas tenu compte de ton égarement »; et Jésus: « C’est vrai. Je n’ai pas tenu compte de ton égarement d’avril. Sois en paix. »

Et le 9 avril: « Je te demande la charité (de souffrir encore plus dans le temps pascal) pour les âmes. » Alors Jésus dit: « Tu me l’as donnée. En souffrant. Mais tu es restée fidèle. Merci. »

Je ne commente pas les tristes vingt journées. Je dis seulement que si je relis, après tout ce temps et dans les bras de Jésus et de Marie, aussi bien ces pages-ci que les autres, non continues mais éparpillées avec leurs agonies entre les oasis de pitié divine, elles me paraissent encore trop douces et modérées par rapport à ce que je subissais réellement. Je ne pense pas que je serais encore capable de rester fidèle sous la pression de Satan.

En outre, comme les dictées de Jésus sont justes, les premières après la tempête! Toujours justes, c’est naturel, mais celles-ci étaient justes pour exprimer mon tourment, que lui seul pouvait évaluer justement.

Je n’ai pas continué au-delà du 12 mai, car je corrige le dimanche quand je ne fais pas de travaux d’aiguille. Mais, en conclusion, j’en ai éprouvé du réconfort mêlé de souffrance. Davantage de réconfort que de souffrance. Maintenant, cela suffit, car j’ai le dos rompu.


(*291) Elle fait référence à la visite que le Père Migliorini lui avait rendue à S. Andrea di Còmpito, le lieu de l’évacuation, le 10-11 juillet.
(*292) Voir la note 57.


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Message par Maud Ven 18 Déc 2015 - 7:12

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_44


Etre totalement fille de Dieu signifie posséder un amour qui dépasse tous les mauvais souvenirs ou les utilise comme élan vers une charité plus grande.

Jésus guide personnellement l’écrivain dans la tempête, tout comme un bon timonier le fait avec sa barque, et il ne la laissera jamais seule.

«Aime pour aimer.»



Le 10 août


Jésus dit (*[293)

« Tu t’es approchée très près de la vérité, mais tu ne l’as pas atteinte parfaitement. (*294)

Ceux qui sont avec moi au paradis et qui, pour quelque mystérieuse raison, ont vécu sur terre un moment d’enfer, comme tu l’appelles, s’en souviennent, c’est vrai. Mais ils n’en sentent pas l’amertume, n'en voient pas la noirceur, n’en reçoivent plus les sursauts d’horreur lorsqu’ils s’en souviennent. Ici, tout est lumière, douceur et paix. Certes, rien ne peut effacer le souvenir des atroces tortures qu’ils ont subies. Mais le souvenir demeure. Il ne blesse plus, mais il reste vivant. C’est une incitation à faire preuve de charité active.

Ne dis jamais plus, ma petite fille, ne dis jamais plus: "Si je peux être ailleurs, je ne voudrai plus me souvenir d’avoir vécu. Je n’aurai même plus un regard pour cette terre de souffrances où il y a tant de douleur et tant de mal." Si tu raisonnes ainsi, tu raisonnes humainement. Tu ne dois pas le faire. Je t’ai placée en dehors du petit cercle mesquin de ce qui est humain. Je t’ai placée dans la liberté infinie et heureuse du surnaturel. Dépouille-toi avec une sainte hâte et une volonté joyeuse de tout résidu humain. Sois "fille de Dieu ", totalement.

Etre fille de Dieu totalement, cela signifie l’être comme on l’est au ciel, autrement dit avoir un amour qui dépasse tout obstacle de mauvais souvenir et même qui s’en sert comme d’un aiguillon pour atteindre un plus grand amour.
Vois, ma fille: quand on est ici, dans mon paradis, on possède l’Amour, car le paradis, c’est posséder éternellement Dieu, qui est Amour. Par cette possession de l’Amour parfait, l’âme subit une métamorphose de perfection qui renverse jusqu’à l’ultime résidu de justice humaine.

Une âme a-t*elle souffert sur la terre,? Précisément parce qu’elle est consciente qu’on souffre sur terre, elle en a pitié et se livre à une charité active par pitié pour elle.

A-t-elle souffert sur la terre à cause des hommes ? En effet, la terre, en elle-même, est bonne: elle procure du pain et de la laine, des fruits et du feu, elle n’est pas un ennemi cruel comme l’est l’homme. Mais précisément parce qu’elle sait que ce sont les hommes qui, sur la terre, font souffrir et souffrent, cette âme divinisée éprouve une sainte volonté d’agir en faveur de ces pauvres frères d’exil. Tous sont pauvres : ceux qui souffrent et, plus encore, ceux qui font souffrir, car ils sont pour eux-mêmes la cause d’une pauvreté et d’une désolation éternelles.

Du sein de la vision béatifique, mes saints ne cessent pas une seconde d’agir pour vous, qui errez encore en exil, et c’est pour eux une grande joie quand je leur ordonne par un sourire de venir vous aider et vous ramener vers le bien.
Les paradis des saints a deux faces: l’une regarde Dieu et en fait ses délices. L’autre est tournée vers leurs pauvres frères, et cette charité vigilante et aimante ne cessera pas avant que le dernier homme ait fini de lutter sur terre. Les saints prient ma Majesté de leur accorder de venir à vous pour vous aider.

Tu vois, ma fille? Aujourd’hui, mon martyr Laurent (*295) regarde avec plus d’amour que jamais la pauvre terre et les pauvres hommes car, plongé comme il l’est dans l’Amour et la sagesse, il voit dans cette terre et dans ces hommes l’une des principales raisons de sa béatitude éternelle, et il désire leur faire du bien en reconnaissance d’avoir été la raison de sa gloire. Même si tu te trouvais dans le lieu de l’expiation provisoire, tu ferais preuve de cette charité active. En effet, si les âmes du purgatoire ne voient pas encore Dieu, elles l’aiment déjà comme au ciel, et ont déjà les élans d’amour des bienheureux.

Ne répète donc plus jamais que tu veux oublier la terre. L’amour de mes enfants n’est jamais égocentrique mais, à l’instar de leur Seigneur, ils irradient comme des soleils leurs rayons sur les bons comme sur les mauvais pour les appeler tous à la Lumière.

C’est moi, ton Père, qui ai voulu te donner cette leçon, moi qui ai tant aimé la terre, — dont je connaissais tous les méfaits passés et futurs commis par les hommes — que j’ai arraché de mon sein le Verbe pour l’envoyer sanctifier la terre. Ma Pensée savait déjà qu’aux méfaits à venir viendrait s’ajouter le déicide. Cela n’a pourtant pas mis de frein à mon amour, tout comme je n’en ai pas mis à la hâte pleine d’amour du Verbe ni à l’activité aimante du Paraclet.

Pense en fille de Dieu, et la bénédiction du Père, du Fils et de l’Esprit Saint sera toujours avec toi. »

Avec quelle douceur le Père très-saint m’a-t-il parlé! Cette leçon fut d’un bout à l’autre une caresse, dite avec une telle paisible majesté que, comme vous pouvez le remarquer, je n’ai pas eu à faire de correction ou d’ajout dû à quelque retard pendant que la Voix dictait — sauf le mot "divinisé" que j'ai réécrit parce que j'avais fait une tâche d’encre due à un écart subit de la main —.

Je ne dirai donc plus jamais une telle chose et, dorénavant, je penserai — et je le dis à contrecœur — m’occuper de la terre quand je l’aurai quittée. A force d'efforts, j’espère parvenir à le penser sans peine, si Dieu me vient en aide...

Que de choses la pauvre Maria doit-elle "ne plus jamais faire" depuis qu’elle est "porte-parole"! Je puis dire que j’ai dû peu à peu renoncer à toute pensée personnelle. Je pourrais affirmer que la base des dialogues d’amour divins est: « Par amour pour moi, ne fais pas ceci. » Mais qu’il en soit ainsi, toujours. il me suffit qu’il me tienne dans ces bras pour empêcher Satan de me torturer par des souvenirs...

Plus tard, Jésus dit (c’est vraiment lui, car je sens sa caresse):

« En cas de péril et dans les tempêtes, le capitaine d’un navire veille toujours à son poste. Il ne se fie plus à ses marins, ni au timonier, pas même au marin d’élite préposé à la manœuvre des voiles. Il prend la barre en main, ordonne et dirige les manœuvres des voiles. Il sait bien, en effet, que personne ne peut aimer ce bateau autant que lui, qui en est le capitaine, ce bateau en qui il a mis toutes ses économies pour en obtenir du pain pour ses enfants et dont chaque planche, chaque clou, chaque cordage porte le nom d’un souvenir.

Untel a été obtenu grâce au sacrifice de son épouse qui a accepté de se refuser un vêtement et un collier pour embellir le navire; tel autre est dû à de rudes labeurs sur le bateau d’autrui, parti bien longtemps de chez lui, un effort accompli pour gagner un bon salaire et réaliser son rêve de posséder le plus beau bateau du village; c’est sur telle planche que son fils aîné a fait ses premiers pas, sur telle autre son vieux père a pleuré de joie à la vue de son fils devenu patron, et ses larmes furent l’eau lustrale du navire... Que de souvenirs!

Il refuse que son bateau soit en danger, car il lui est trop cher, il l’aime comme si c'était sa femme ou son enfant, comme une partie de sa maison... Il veille donc sur lui d’un amour vigilant et, à l’heure du danger, il ne s’accorde pas le moindre instant sans en prendre soin, parce qu’il ne veut pas le voir périr. Il n’accepte pas davantage de le voir abîmé en heurtant quelque récif ou des bas-fonds, ou démâté, perdant l’aile des voiles à la suite d’une manœuvre soudaine qui permet aux griffes d’un caprice du vent de les arracher. Il ne veut pas non plus qu’il ralentisse, voiles flasques dans ce calme plat qui précède la tempête, car il sait que la mer est traîtresse et qu’un trop grand calme annonce une tempête dès que l’on sort de la zone où il règne.

Voilà comment agit un bon capitaine. Ne devrais-je donc pas en faire autant à ton égard? Reviens sur ton passé et vois si, chaque fois qu’une tempête se préparait pour toi, ou même lorsqu’elle était sur toi et te secouait, je n’ai pas pris la barre.
Maintenant que ton regard spirituel est lucide et fort, tu peux observer ta vie tout entière dans sa vérité, dans ses vérités: humaine et surnaturelle. Tu y vois la providence et l’amour de ton Jésus briller comme une étoile au sommet de ton mât.

Je ne t’ai pas laissée chercher l’Etoile polaire de l’homme. Mais je suis descendu. Je me suis mis à la tête de ton être et, par le magnétisme de ma divinité, bien plus fort que celui qui provient des astres, j’ai libéré des fluides pour maîtriser les événements et t’appeler à moi.

Quant à toi... bien longtemps, dans le brouillard de ton humanité, tu as pris cette lumière d’Etoile pour une lueur quelconque dont les constants frémissements te faisaient mal aux yeux. Toi... dans le vacarme de tes tempêtes personnelles, tu n’as pas su comprendre la Voix de ces frémissements. Mais, là aussi, c’était moi.

Qu’elle t’assoupisse en douceur ou t’abatte violemment, quand je voyais que tu allais tout droit vers quelque danger, je t’arrachais de la main la barre et les voiles pour les redresser en direction du large sur l’océan de mon amour qui te voulait à lui. Lorsque tu as su me reconnaître, tu t’étais déjà éloignée des bas-fonds et des récifs. Il te suffisait de voguer avec confiance vers le Soleil.

Regarde encore. Il est bon parfois de se retourner pour voir les œuvres de celui qui nous aime, qui sont autant de signes d’amour laissés sur notre chemin. Regarde encore. Une tempête peut aussi survenir sur ceux qui naviguent au large, et pas seulement auprès des récifs. Tu en as rencontré beaucoup, et cela va continuer. Or as-tu jamais péri? Jamais. Pourquoi donc? Parce que je suis avec toi.

Je te permets de les sentir approcher, ces tempêtes. Je veux même que tu saches qu’elles sont sur le point d’arriver, afin que tu puisses te fortifier d’avance pour les affronter, ce faisant, tu en retires un double mérite, en en souffrant aussi d’avance. Ma sœur et mon épouse, même en cela je te fais ressembler à Marie et à moi. Nous avons connu notre Passion avec beaucoup d’avance... Pour quelle raison est-ce que je permets qu’elles surviennent?

Une créature séraphique a écrit: "De nombreuses pages de ma vie ne seront pas lues sur la terre." Thérèse de Lisieux n’est pas la seule à pouvoir parler ainsi. C’est de toutes les âmes — en particulier des âmes privilégiées — que l’on peut dire sans mentir que "de nombreuses pages de leur vie ne seront pas lues sur terre ". Ce sont les pages des secrets du Roi, des mystérieuses raisons de sa conduite à l’égard des âmes. Lorsque, une fois plongée dans la Lumière, tu pourras lire les pages immortelles des livres éternels, tu connaîtras le pourquoi de certaines heures que tu vis.

Je permets que ces tempêtes surviennent. Elles sont atroces. Oui, atroces, et même plus que cela. Je le reconnais, ma pauvre Maria, toi qui es victime de notre amour: le mien et le tien. Mais quand elles arrivent, je ne me borne pas à rester au sommet de l’arbre majestueux, en Etoile descendue émettre des influences astrales sur ta route. Je descends encore plus bas. Je viens à côté de toi. Je prends — oui, Maria, c’est bien ce que tu veux (*296)— je prends ta pauvre tête et ton pauvre cœur entre mes mains, je verse sur les plaies de ton cœur le baume de mes caresses et du sang qui coule de mes mains transpercées, je te ferme les yeux et les oreilles de ces mains qui t’aiment pour t’empêcher de voir et d’entendre l’aspect et le vacarme terrifiants de la tempête.

Ne dis pas: "Mais, en avril, tu m’as laissée seule. (*29)" Ne prétends pas cela. Lorsqu’un enfant malade délire, c’est en vain que son père le caresse, l’embrasse et le serre dans ses bras pour lui éviter de se faire mal et pour qu’il ne se sente pas tout seul. L’enfant malade ne le voit pas, il ne le comprend pas, et il pleure: "Papa, Papa! Pourquoi ne viens-tu pas? Pourquoi ne m’aides-tu pas?" Tant que dure la fièvre, il pleure et le père s’inquiète, l’un parce qu’il se sent seul, l’autre parce qu’il ne peut se faire reconnaître.

C’est ce qui est arrivé en avril dernier entre toi et moi. La raison en constitue l’un de ces mystères qui seront lus dans les livres éternels. Mais pense bien, crois bien — et avec toi ceux qui ont assisté à tes tourments —, croyez tous fermement que cette raison tient à mon "grand" amour. Mais tu étais dans mes bras. Tu te débattais et m’appelais. Tu t’imaginais te battre contre Satan et la méchanceté humaine. Non. Certes, ils étaient près de toi.

Mais c’est contre moi que tu luttais, contre moi seul. Tu étais en effet enlacée par mes bras et serrée contre ma poitrine. Non pas étreinte par Satan, mais par moi. Tu croyais être seule. Tu n’entendais pas ma voix. Pourtant, je te parlais entre tes cheveux. J’ai tellement parlé à ton subconscient qu’il s’est calmé comme un enfant sous la chansonnette qui le berce. C’est moi, Jésus, qui ai apaisé les tempêtes sur le lac de Galilée. Je les ai apaisées sans toucher à la barre ni à la voilure, par la seule autorité de ma volonté.

Je peux aussi bien apaiser la tempête qui rugit autour de l’un de mes enfants en le prenant dans les bras et en ordonnant aux vents et aux vagues de se tenir tranquilles.

N’aie pas peur, ma fille. Ne sors pas de l’étreinte de mes bras, et ne crains rien. Le monde aurait beau s’écrouler autour de toi, je ne te ferais pas connaître la  désolation. Je déverserai sur toi ces "torrents de paix et de joie" dont parle Isaïe.

Même si tu restais seule dans un monde vide, tu trouverais toujours "un sein pour t’accueillir: le mien, qui te bercerait sur ses genoux comme sur ceux d’une mère".

L’année dernière, ces jours-ci précisément, je t’ai dit: "Je serai pour toi un père et une mère, un frère et un époux.(*298)"  Jésus ne ment jamais. Je l’ai été, je le suis et je le serai. "Car je t’ai aimée d’un amour éternel et, pour cette raison, ma bienveillance à ton égard est permanente."

Marche avec assurance sous les rayons de l’Etoile de ton amour: moi, Jésus. »

Deux heures après cette dictée, je suis prise par une très forte crise cardiaque, et je crois mourir. Prostrée là et pour mourir en regardant la Mère et Jésus, je me pose sur la poitrine l’image de Notre-Dame des Douleurs et celle de mon Jésus crucifié, celle derrière laquelle j’ai écrit, pendant ces jours maudits où je ne pouvais plus prier, trois versets du "Dies iræ" et quatre du "Stabat Mater ". Je les lis, je les regarde, je lis aussi la carte sur laquelle j’ai écrit mes litanies à la bonté de Dieu, retranscrites elles aussi à cette époque de mes livres manuscrits de prière, pour les avoir toujours devant moi et arriver à dire ne serait-ce qu’un seul mot à Dieu.

Tout en souffrant et en m’affaiblissant, je pense à Jésus et je lui dis: « Jésus, tu as raison. Mais moi, ces jours-là, je n’étais plus capable de te dire un mot. Pas un seul ! ... Tant de jours sans pouvoir te dire que je t’aimais... ! »

Jésus répond alors, et je l’écris bien que je me sente mourir, parce que cette fleur est trop belle pour qu’elle se perde:

« Cela n’a pas d’importance. La prière est l’élévation de l’âme vers Dieu. C’est donc la pensée de l’âme qui se tourne vers celui qu’elle aime. Quand on aime, on aime même si l’on ne peut dire à l’être aimé: "Je t’aime." Les lèvres se taisent à cause de la distance qui sépare les deux personnes et parce que la voix ne porte pas jusque là, mais le cœur, lui, ne se tait pas.

As-tu cessé de m’aimer à cette époque? Non. Au contraire, tu m'as aimé plus que jamais, car tu as continué à m’aimer sans entendre de réponse de ton Amour. Folle d’amour, tu délirais moins à cause de ce qui t’affligeait que parce que tu ne m’entendais plus. C’est à cela que tu ne pouvais te résigner... Alors quel nom veux-tu donner à ce délire qui t’empêchait de me dire les mots connus, mais pas d’aspirer à moi? Lequel, sinon celui d’amour? C’est d’ailleurs l’amour le plus parfait qu’une créature puisse avoir: l’amour de moi, et non de ce qui peut provenir de moi. De moi, de moi seul. C’est l’amour de ton père séraphique saint François: "Bienheureux celui qui aime et ne demande pas à être aimé." Aime pour aimer.

Tu priais donc, non pas des lèvres, mais de la partie supérieure de ton être, la plus parfaite. Sois en paix. Depuis que tu m’aimes, tu n’as pas cessé un seul instant de prier, parce que tu n’as pas cessé un seul instant d’aimer. »

Quelle belle absolution! Que Jésus en soit béni.

(*293) Comme on le verra plus loin, ce sont en fait des paroles du Père éternel.
(*294) Voir le texte de la veille.
(*295) Le 10 août était sa fête liturgique.
 (*296)Voir le texte de la veille
(*297) La période d’abandon avait commencé le 9 avril.
(*298) Dictée du 12 août, dans "Les cahiers de 1943".



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 19 Déc 2015 - 6:59

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_45


L’écrivain reçoit de Marie une leçon sur la "perfection du détachement ", qui consiste à savoir se détacher de sa façon humaine de penser, ainsi que l’invitation à remettre entre ses mains tous ses ressentiments afin qu’elle les jette dans le bûcher de l’amour.

La vision de l’agonie à Gethsémani se présente à nouveau, accompagnée du procès au sanhédrin, du Calvaire et de la mort en croix. Les visions sont toujours étrangères à la volonté de l’écrivain.



Le 11 août

11 h.

Je reste pensive à la suite d’une conversation avec une connaissance. Tous voient la situation comme bien noire et devant encore durer longuement... et j’ai hâte d’aller voir mon directeur spirituel. (*299)
Jésus me dit: « Prends patience, prenez tous patience. Désormais, c’est une question de jours, pour tous. » Il n’a rien dit d’autre. Je n’écris rien de plus parce que je suis en train de "voir ", et Jésus veut que je voie.

A 12 h.

Pendant une pause de ma vision, qui m’est certainement accordée par pitié, je pense à la manière de pratiquer les vertus de ce deuxième vendredi de Notre-Dame des Douleurs.

En ce qui concerne l’orgueil et la vanité, j’espère progresser assez bien après toutes les leçons que j’ai reçues. Mon obéissance aux inspirations progresse encore mieux, car il est rarissime de ne pas adhérer promptement et complètement à l’inspiration que je sens provenir de Dieu. Quant au détachement de tout... j’en suis loin! Il est vrai que Jésus y a pensé lui-même, à telle enseigne que je ne saurais plus quoi lui donner, puisqu’il m’a tout enlevé. Mais il me manque la sérénité d’avoir perdu certaines choses. Je ne regrette pas la santé, ma vie sans affections... mais je pleure ma maison...

Voilà les pensées que je rumine; et la douce voix de la Mère me dit:

« Ma fille, avant de monter avec moi au Calvaire, pendant que ta faiblesse te force à prendre du repos, écoute la leçon de ta Mère. Je veux t’enseigner la perfection du détachement.

Il te faut donner à mon Jésus ce qui est le plus précieux. Tu dois encore le donner. Ce qui est plus précieux que la vie, plus cher que les affections, plus aimé que ta maison. On ne peut tuer la mémoire... et l’on ne peut empêcher la nostalgie. Il convient cependant que la mémoire et la nostalgie soient empreintes de résignation. Dans ce cas, il ne s’agit plus d’imperfections. Elles se changent en mérites aux yeux de Dieu. Ce sont des épines que nous serrons sur notre cœur afin qu’elles s’ornent de larmes et de sang et deviennent des joyaux à offrir au trône divin. Je les ai connues moi aussi, et je sais.

Mais je veux t’enseigner la perfection du détachement. Une perfection qui n’est pas un événement unique qui, une fois dominé, ne se représente plus. C’est au contraire une perfection qui se représente des centaines de fois tout au long de la vie. Que dis-je? Tout au long d’une année, d’un mois de vie. Imagine la somme de grâces éternelles qui en proviennent. C’est savoir se détacher de sa propre façon de penser humainement

De quoi cela se compose-t-il? Pour moitié de ressentiments, pour un quart de sensibilité excessive, et pour l’autre quart d’égoïsme. Quelqu’un vous frôle-t-il d’une fleur ou d’une plume? Pour votre amour-propre humain si sensible, cet effleurement est plus blessant qu’un coup de fouet, plus que le pointe d’un glaive qui pénètre et sonde le corps! L’égoïsme se déchaîne alors: "Je suis roi et je n’accepte aucune offense. Je domine et je ne veux aucune résistance à ma volonté."

C’est là qu’apparaissent ensuite, entre cette sensibilité excessive et cet égoïsme impitoyable, les ressentiments qui ne meurent jamais, les attachements à ses idées personnelles. "Si tu veux être parfait, vends tout ce que tu as", a dit mon Fils. Et moi je te dis: si tu veux être parfaite, viens, mets dans ma main ta façon de pensée, ton attachement à elle et surtout tes ressentiments. Je les jetterai dans le brasier de la Charité. Te paraissent-ils fabriqués dans une bonne matière? Tu verras que ce ne sera pas de l’or qui brûlera, mais du foin qui s’embrase et ne laisse que cendres. Pense en fille de Dieu.

Vois-tu mon Fils? Il est sous la croix, la couronne [d’épines] sur la tête. Pourtant, il ne pense pas à lui-même. Il dit: "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais sur vos péchés."

Mais cela suffit. Continue à le suivre jusqu’au sommet.»

Et voilà encore quelque chose que "la pauvre Maria ne doit pas faire"  (*300)…

Je peux maintenant décrire ce que j’ai vu. Ou du moins je vais dire ce que j'ai revu sans en faire une description détaillée, puisque je l’ai déjà faite en son temps(*[301)

Hier soir, je voulais faire l’Heure de l’agonie à Gethsémani, puisqu’on était jeudi. J’avais préparé, près de moi, le cahier où se trouve celle que Jésus m’a dictée le 6 juillet. Je l’aurais lue à minuit, à la lumière d’une bougie, puisqu’on ne peut pas utiliser la lumière électrique. Or, à 21 heures, alors que j'étais restée seule pendant que les autres dînaient au rez-de-chaussée, Jésus est apparu à ma vue spirituelle, qui s’efforçait en vain de voir quelque chose du martyr Laurent — je l’avais désiré et j’y pensais depuis le 9 au matin —. Jésus marchait au milieu de ses disciples, sur ce chemin qui m’est désormais bien connu et qui mène du Cénacle à Gethsémani en traversant le Cédron par un petit pont.

Le début est identique en toutes choses à la première vision que j’ai eue, en février. Elle continue comme cela. Comme à l’époque, je souffre de voir la tristesse de Jésus, d’abord solennelle, puis agitée, puis angoissée, selon les trois phases de la prière. Je l’observe attentivement. Comme je connais la suite de la vision, je suis plus à même de remarquer les moindres détails des gestes, des vêtements, des souffrances.

Jésus se tient debout, les bras ouverts, et est plutôt calme pendant la première partie de la prière. Mais quand il revient, après avoir trouvé les trois [apôtres] assoupis, il l’est déjà moins. Son visage a déjà changé. On dirait que des rides se sont déjà creusées de chaque côté du nez, et sa bouche tombe en faisant un pli triste, tandis que son regard est découragé. Il prie, d’abord à genoux puis debout, enfin en étant très agité pendant la seconde partie: il va et vient, comme quelqu’un d’énervé. A son retour, après avoir trouvé les trois [apôtres] rendormis, il est si découragé qu’il marche même en étant courbé, sous le poids d’une croix morale qui l’écrase... l’indifférence.

J’observe bien, ensuite, comme il tombe face contre terre et comme, lorsqu’il relève la tête, ce visage est devenu un masque de sang. Je remarque que l’ange est précisément une simple clarté posée sur lui et je comprends, par un avertissement intérieur, que l’ange lui est apparu comme Jésus à moi: à l’esprit. Cette lumière est là pour me faire comprendre à quel moment Jésus reçoit le réconfort de l’ange, immatériel.

L’agonie de Jésus est toujours tragique. Le fait de l’avoir vue plusieurs fois n’enlève rien à cet aspect tragique, mais l’augmente plutôt parce que, plus on la connaît, plus on est en mesure de la suivre aisément.

Lorsque, après avoir réveillé les trois [apôtres], Jésus se dirige vers la sortie de Gethsémani pour retrouver les huit autres et rencontre Judas et les gardes, je revois le regard de Jésus et j’entends ses paroles comme en février. Mais je peux aussi remarquer l’attitude des apôtres. Pierre est devant tout le groupe, qui se trouve à la gauche de Jésus, mais disposé de la manière suivante:  

Le visage de Pierre est angoissé, apeuré et irrité tout à la fois. Les autres apôtres se pressent derrière lui comme un petit troupeau de brebis apeurées. Ce sont vingt-deux yeux écarquillés et onze bouches bées sur onze visages que la surprise, la douleur et un rayon de lune rendent pâles.

J’observe également que Pierre et Matthieu sont les deux plus petits, que l’honnêteté de Pierre se lit avec limpidité sur son rude visage d’homme du peuple. Je vois encore quand son sang s’échauffe et le porte à faire un bond de panthère et à donner un coup de tranchant à Malcus.

Je vois que le geste tout de bonté de Jésus, trop doux selon le désir de ses disciples et l’idée qu’ils avaient de lui, est ce qui provoque la fuite générale. Ils doivent avoir pensé qu’il est inutile de combattre pour un lâche qui, alors qu’il a pouvoir sur tout et même sur~ les éléments, se laisse prendre comme une brebis par une poignée de mercenaires, des plébéiens déguisés en soldats. C’est une grande déception...

Puis, en route, tout est identique.

Dans la salle du sanhédrin, j’ai l’occasion d’encore mieux observer la figure simiesque et furieuse de Caïphe, ainsi que le calme de Jésus. Puis le regard douloureux qu’il pose sur Pierre, qui se réchauffe près du feu. Le visage de Pierre, déjà rouge sous l’effort de mentir à la servante qui le questionne, vire au pourpre lorsque Jésus, passant sur le haut trottoir du portique, le regarde. Les flammes du feu me permettent de bien voir.

Je suis ensuite Jésus dans ses allées et venues du prétoire au palais d'Hérode et vice-versa, et je distingue son regard quand il rencontre Judas. Un tel regard m’apprend à pardonner... Après cela, je suis les interrogations de Pilate, assis sur son siège placé sur l’estrade surélevée. Et ces hommes méprisables d’Hérode, puis la flagellation, atroce... Pour moi, c’est toujours l’un des moments les plus difficiles à regarder. Je vois la manière dont il tombe, en s’affalant sur le sol, tel un sac sanglant et vivant... Je vois son regard posé sur les soldats quand ils le tournent en dérision après l’avoir déguisé en roi. Il semble leur dire: « Aimez-moi! Pourquoi me faites-vous du mal, à moi qui vous aime?»

Ensuite, je vois l’Homme présenté au-dehors, suries trois marches de la demeure de Pilate. Jésus est calme et solennel face à la foule ivre, droit bien qu’il doive avoir les membres brisés sous les coups T de fouets, très majestueux. Enfin, Pilate qui se lève de son siège et, debout sur l’estrade, étend le bras droit, paume en avant et tournée vers le bas, comme quelqu’un qui jure, puis ordonne: « Qu’il aille à la croix », puis: « Allez, soldats. Je l’envoie à la croix. » Il dit cela en latin et je crois l’avoir compris.

J’observe ensuite la marche de Jésus, précédé par les soldats à cheval et entouré par les autres, à pied. Toute une centurie pour escorter un innocent! A moins que ce ne soit pour le protéger de sévices, qui ont paru excessifs même aux soldats de Rome !

Enfin, enfin, ce dont l’on ne peut parler sans en avoir le cœur encore brisé: la Mère, la mise en croix et l’agonie. Sa mort est enfin un soulagement. Ce qui est insupportable, c’est sa souffrance...

Voilà. J’ai écrit sur l’ordre de Jésus, qui a voulu que je décrive lafin pendant que je la voyais, à l’heure exacte: il est 15 h 15 à l’heure solaire, ce vendredi. Cette contemplation, tellement nette, dure depuis hier soir avec des intervalles non voulus et des reprises non recherchées.

Je vous fais observer ce qui suit, parce que cela me paraît important. Ce sont des choses si extérieures à ma volonté que je ne peux ni les provoquer ni les éloigner, ni les rendre plus claires en me concentrant, ni en souffrir moins en m’en écartant par l’imagination. Si c’est quelque chose que j’aime voir et que je ferme les yeux et les oreilles du corps pour être plus concentrée, je peux la perdre de vue, ou bien elle se brouille, alors qu’elle est nette, si Dieu le veut, même si, en apparence, je fais ou regarde des choses ordinaires. Seule l’expression de mon visage change et Paola s’en aperçoit parfois. Le 2 de ce mois, par exemple, même mon cousin Joseph(*302) m’a dit: « Qu’est-ce que tu as ? Tu as le visage ensommeillé et tu es toute pâle. »

Pendant les pauses, j’ai reçu deux courtes dictées de Jésus et de Marie. C’est fini maintenant, du moins pour l’instant. J’ignore si je verrai plus tard, comme tous les vendredis soir, la Mère pleurer sur Jésus au Sépulcre.

La dictée de Marie fut provoquée par une pensée de ce matin. Je pensais que, puisque je dois me montrer sereine pour ne pas causer de souci aux autres, il serait juste que les autres en fassent autant à mon égard, alors que tous viennent déposer ici leur petit paquet ou leur gros fardeau de plaintes; ils s’en vont ensuite plus joyeux, eux qui sont en bonne santé, tandis que moi, qui suis malade et si triste, je reste avec mon poids de douleur augmenté du leur. J’avais donc une forte envie de dire: « Eh, les amis! Tous et chacun, gardons un peu nos malheurs pour nous-même. Tellement...» et, à cet instant, le petit diable du ressentiment et du souvenir a bondi au dehors de moi, quoique silencieusement.

Seconde tentation: celle de river son clou à Marta en lui disant:

« Jusqu’ici, j’ai fait ce qui arrangeait les autres, sans en retirer d’avantages, mais de nombreux inconvénients. En voilà assez. J’agis pour moi. Tellement... », et autre apparition du diablotin.

La Mère m’apaise cependant et me dit que « je ne dois pas le faire ». C’est le saint refrain de mes Maîtres! A force de ne pas faire, Maria n’existera plus. Mais pourvu qu’ils m’aident et m’aiment….


(*299) Le Père Migliorini, resté à Viareggio durant la période d’évacuation de l’écrivain. Voir la note 139.
(*300) Elle fait référence à ce qu’elle écrivit en guise de commentaire de la première dictée du 10 août.
(*301)Le 11 février.
(*302) Il s’agit de Giuseppe Belfanti, cousin de la mère de l’écrivain et père de Paola, citée plus haut.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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A Gethsémani , Jésus trouve les Apôtres endormis...
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 20 Déc 2015 - 6:54

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_46


Dans une note réservée au Père Migliorini, l’écrivain rappelle lui avoir confié qu’elle voit les personnes dans leur intimité; c'est ainsi qu’elle voit son cousin être la proie à Satan

.
Le 14 août


Bien que je sois exténuée — car, ces sept derniers jours, mon Seigneur a utilisé mes forces avec... exubérance, à telle enseigne qu’il ne m'en reste plus — j’éprouve le besoin d’ajouter, à la fin de ce carnet, une note qui vous sera peut-être utile. Je la place ici délibérément car, maintenant que Paola a lu la dernière vision, ce cahier ne sera plus lu par personne d’autre que vous.

Je vous ai parlé et écrit, sur le feuillet que je vous ai remis le 11 juillet  (*303) , de ce qu’il m’arrive de voir les personnes, non pas selon leur aspect extérieur, mais pour ce qu’elles sont réellement à l’intérieur. Ce phénomène me fait énormément souffrir, car il m’enlève mes illusions et me fait éprouver une répugnance que je dois dominer par une surabondance de charité. Il est si triste de dire: "Pour celui-ci, tout est inutile. C’est une gangrène incurable" et de devoir l’avoir à côté de soi, de sentir la puanteur de son maître, Satan, qui le saisit et ne le lâche pas...

Devant ma confidence du 11 juillet, vous aurez peut-être pensé — comme moi, d’ailleurs — que le fait de voir une personne avec le visage du démon, laid jusqu’à en être repoussant, provient aussi de mon état d’âme particulier, irrité contre lui. J’ai voulu le croire, moi aussi. J’aurais préféré penser que c’était moi qui manquais de charité plutôt qu’il ne soit, lui, tel que je le vois.

Voici maintenant trente-quatre jours que je vous obéis, mon Père, et, comme je l’ai écrit au bas de la vision et dictée du 9 août, non seulement je n’ai pas un mot de reproche, mais pas même une pensée. Je m’efforce de ne jamais penser à ce qui s’est passé ni à la manière dent mes hôtes se sont comportés à mon égard, bien que leurs manques de tact et d’affection ne fassent pas défaut encore maintenant. Je mets Paola à part.

Or ce phénomène persiste, tel quel. Je ne vois presque jamais mon cousin, et si je le vois, ce ne sont que quelques minutes dans la journée. Mais sous son visage de chair l’autre m’apparaît toujours... et je fais tout mon possible pour ne pas montrer de la peur ou du mépris.

En outre, je vais vous dire que Paola et moi avons eu beau mentionner la beauté des dictées depuis un mois, l’Heure de Gethsémani dictée le 6 juillet et tout le reste, il n’a plus demandé à les lire.

Voici deux mois maintenant (du 18 juin au 14 août) qu’il s’en désintéresse complètement. Au début, lorsque nous sommes arrivés ici (*304), c’était quelque chose de fastidieux, d’irrégulier. Puis ce fut l’abandon total. Non que je prétende qu’on les lise... mais cela me fait mal que même la beauté littéraire des dictées ne le séduise plus. J’espérais que, grâce à la beauté, quelque chose passerait, et que la beauté servirait à faire pénétrer ce qui est saint. Mais au contraire...

Voilà pour lui. C’est une sensation très vive, très nette, la plus nette et la plus difficile à dépasser. En ce qui concerne les autres, qu’ils soient de la maison ou non, cela persiste. Mais, heureusement, personne ne se trouve dans un état aussi pitoyable, si bien que mon âme souffre moins de sa connaissance. Cette souffrance est double: il y a d’un côté celle de l’affection humaine, car je l’aime en tant que cousin; de l’autre, celle de l’affection surnaturelle car, comme chrétienne, je voudrais son bien.

Cette connaissance douloureuse m’aide néanmoins à expliquer tous ses actes qui, au début et étant donné le changement advenu en quelques jours, me rendaient perplexe et que je n’arrivais pas à comprendre. Ma répulsion n’est pas celle de Maria Valtorta, mais celle de la "petite voix de Jésus ". L’odeur du Maître — qui me pénètre et suinte de moi, car j’en suis littéralement saturée, à telle enseigne que je peux prétendre ne vivre que dans le cadre de son enseignement — est insupportable à qui est ennemi du Maître, à qui est dans l’erreur.

Malheureuse créature! Et combien y en aura-t-il comme lui! S’il est ainsi après une année de contact permanent et de lecture des dictées — d’avril 43 à avril 44, ensuite irrégulièrement — qu’en sera-t-il quand il sera retourné dans les spirales du satanisme, qui est largement pratiqué dans son cercle? Voilà des pensées qui font souffrir, savez-vous?

Quant à Paola, non. Ce sont des pensées de joie, car je vois que la graine est tombée en elle, y a plongé de profondes racines, et a produit de solides vertus.

C’est fait. Et en avant! Jésus a dit qu’on ne doit pas prétendre sauver tous les gens. (*305)Je ne le prétends pas et j'avance.


(*303) A l’occasion de la visite que le Père Migliorini lui a rendue
(*304) A S. Andrea di Còmpito. Voir la note 139.
(*305) Le 13 juillet.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Père Migliorini
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 21 Déc 2015 - 7:07

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_47


La vision de l’Assomption de Marie se présente à elle avec de nouveaux détails



.
Le 15 août


Lors de la si pénible soirée d’hier, suivie d’une nuit encore plus pénible durant laquelle mes souffrances cardiaques ne m’ont pas laissé le moindre répit, j’ai été réconfortée par la contemplation de l’Assomption de la Vierge que je vous ai déjà décrite. (*306)

[Je vois] une maisonnette sur un sol plat, un rez-de-chaussée, surmontée d’une terrasse comme les maisons d’Orient. C’est un cube éclatant de blancheur et très simple en mortier, seulement interrompu par les portes, qui donnent sûrement de la lumière aux petites pièces. Je parle de petites pièces car, comme il s’agit d’un cube d’environ six mètres de côté, il ne peut certainement pas renfermer de grandes salles. La maisonnette se trouve au beau milieu d’oliviers, de gros oliviers touffus. Leurs troncs paraissent encore plus sombres par contraste avec la blancheur de la maison, qui s’élève dans une petite clairière entre les arbres, distants de deux mètres au plus.

La première fois que j’ai eu cette vision, j’étais si absorbée par ma contemplation des anges sur la terrasse que je n’en avais pas bien observé les détails. Je regardais la petite maison, ceux qui étaient au-dessus et ceux qui en sortaient, voilà tout.

Je peux dire que la Mère n’avait pas été portée à l’extérieur de la maison où elle s’était endormie. Peut-être était-ce la propriété de Jean? Ou d’un parent à lui? J’ai l’impression que le disciple bien aimé a mis comme lieu de dormition une pièce de la maison pour ne pas se séparer de la Mère du Sauveur, et ce également de par sa conviction de l’incorruptibilité de Marie. C’est la raison pour laquelle elle se trouve dans cette maisonnette qui, vu sa situation dans une oliveraie, pourrait avoir été un pressoir attenant à l’habitation du propriétaire. J’ignore d’où me vient cette idée. Mais ma conviction est si nette que je pense qu’elle provient de mon conseiller intérieur. Si j’étais dans l’erreur, Jésus me la rectifierait.

Le reste de la vision est en tout point identique à la première. En gros, mis à part le détail des oliviers, il n’y a ni différence ni ajout. Je me délecte de la lumière si éclatante de la foule des anges comme de la beauté de la Mère, qui dort entre leurs bras et s’éveille dans la lumière qui tombe du paradis, pour sourire à son Fils qui descend l’accueillir... Cette douceur, sans engourdir ma souffrance physique, me la rend supportable parce que l’âme, tout heureuse, la domine par sa joie, et passe même au-dessus des souffrances physiques.

Puis vient l’aube, et un semblant de sommeil... Le "Je vous salue, Marie" me réveille. Tout en récitant, dans un demi-sommeil, le premier des trois Angélus, je souris au souvenir de cette vision glorieuse. Je répète ensuite l’Angélus à chaque tintement de cloche pour la première messe. Cela m’est venu spontanément...

Plus tard, dans le silence de la maison qui dort encore, je repense aux visions de ces derniers jours, aux paroles de Jésus... et j’ai l’impression d’en avoir le miel sur les lèvres et de le sentir descendre dans mon cœur. Quel réconfort, quelle paix pour nous, pauvres pécheurs, ces mots ne donnent-ils pas! Je voudrais que le monde entier les entende. Mais qu’il les entende comme moi, qui peux les retranscrire mais pas faire sentir l’amour, la miséricorde, la majesté de la voix de mon Seigneur. Si le pécheur le plus endurci, le désespéré le plus découragé, l’homme le plus vicieux entendait Jésus parler, il se convertirait, espèrerait, se sauverait.

Moi, j’ai ce trésor en moi... Je n’ai qu’à vouloir choisir pour trouver le joyau que je cherche à tel instant précis. Il m’en a donné de toutes les qualités, pour toutes les occasions et pour tous les états et besoins de mon cœur selon les différents moments de la journée. Je ne puis me rappeler mot pour mot ce qu’il m’a dit depuis seize mois, c’est naturel! Mais il en va comme d’une personne qui a mangé un fruit vraiment très juteux et qui, des heures après, sent encore sur la langue et dans son palais la fraîcheur et la saveur de ce fruit; pareillement, je porte en moi le suc de ces paroles et je le retrouve immédiatement, pour ma joie, quand je le désire. De même, je ne peux me rappeler tous les gestes vus dans mes visions.

Mais je retrouve dans chaque vision ces gestes précis qui me touchent davantage: les gestes fondamentaux, pour ainsi dire, ceux qui ont en eux-mêmes valeur de parole; ceux là, je les retrouve immédiatement au moment où j’en ai besoin pour mon réconfort, pour ma joie, ou encore pour m’encourager, m’aider à prier, à espérer, à avoir une confiance illimitée en mon Seigneur.

Comment oublier certains regards, certains gestes, certains sourires? Je pourrais vous en citer quelques-uns... mais j’ai peu de forces, aujourd’hui, moins que d’habitude, et Jésus m’ouvre justement une vision maintenant

(*306) Le 8 juillet.

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Message par Maud Mar 22 Déc 2015 - 6:55

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_48


L’écrivain relate qu’elle a confronté les deux visions de la Passion (du 11février et du 11 août) et qu’elle les a trouvées identiques, ce qui l’a rassurée contre les insinuations du Malin.



Le 16 août


Note concernant la Passion.

Avant de ranger ce cahier (16 août), j'ai voulu le comparer à la première vision de la Passion, que j’ai eue le 11 février. Je n’ai pas pu le faire plus tôt parce que les cahiers sont... dans la cave pour leur éviter tout danger, et il me faut attendre la bonne grâce des autres pour les obtenir.

Pour les obtenir, je dépends donc entièrement de ce qui les arrange. Je me rends compte ce matin que les deux visions sont identiques... ce qui me fait toujours plaisir, étant donné ma peur constante d’être l’attrape-nigaud du Malin.

Je pense que Satan est fourbe jusqu’à un certain point, mais que, après six mois durant lesquels je n’ai plus jamais relu la Passion parce qu’elle m’angoisse au point de me trouver mal, si j’étais dans l’erreur ou si j’étais la proie de la Tromperie, il se serait contredit.

Car il n’est jamais capable de faire les choses réellement bien et il laisse toujours quelque trace indubitable de son passage, lui qui est Mensonge.

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Satan , fourbe et menteur
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Message par Maud Mer 23 Déc 2015 - 7:08

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 21 Maria_49


Jésus répond aux tristesses de l’écrivain par l’image de la brebis bien-aimée du pasteur (Ps 23).

Jésus dicte à l’écrivain un acte d’action de grâces pour toutes sortes de souffrances qu’elle a reçues de lui, afin que toute peine soit offerte par un infini amour.



Le 19 août


C’était hier le troisième vendredi de Notre-Dame des Douleurs et Jésus a pris soin de me faire l’observer. Devant la grande tristesse des souvenirs de ces jours, j’ai eu beau chercher désespérément Jésus, l’unique médecin de mes tristesses, il ne s’est pas laissé trouver. Je me suis sentie accablée par cette solitude. Et je le suis encore, car il ne se fait pas sentir par quelque réconfort, même muet. A peine suis-je seule que je sens de nouveau le goût atroce de mon calice d’avril dernier.(*307)

Jésus répond à mes tristesses par le Ps 22 (23) du premier Livre des Psaumes. Il me le fait lire, puis me dit: « Reconnais-toi sous les traits de la petite brebis aimée du berger. J’ai fait pour toi tout ce qui est dit dans le psaume. »

Oui, c’est vrai, et je peux dire moi aussi: « Qu’elle est belle, ma coupe enivrante! » Malgré son amertume, elle est belle, et elle enivre parce que je retrouve sur elle le goût des lèvres de mon Jésus, qui y abu avant moi. La souffrance enivre plus que la joie, quand il s’agit de celle du Christ. Et je puis dire que je suis vraiment ivre de douleur, car elle est si aiguë que, sans la miséricorde de Dieu, elle me ferait perdre la raison. L’effort de continuer à espérer contre toute espérance est un effort épuisant. Je veux pourtant dire, en le croyant fermement: « Ta miséricorde me suivra tous les jours de ma vie » et espérer encore que j’habiterai avec toi, Jésus, non pas pour de longues années, mais pour l’éternité. Mais dépêche-toi de venir me prendre... car cette passion est trop longue pour mes pauvres forces.

Jésus dit:

« Ecris:

"Je sais, Seigneur, que les jours où tu me fais le plus pleurer sont ceux qui m’apportent le plus de profit. Merci donc de me faire pleurer.
Je sais, Seigneur, que les jours où tu me fais le plus souffrir sont ceux où tu me donnes d’alléger le plus les souffrances des autres. Merci donc de me faire souffrir.
Je sais, Seigneur, que les jours où tu me mets le plus au supplice en te cachant sont ceux où tu vas vers l’un de mes pauvres frères qui s’est perdu. Merci donc de cette agonie.
Je sais, Seigneur, que les jours où tu laisses [passer] sur moi la vague amère de la désolation, qui a déjà le goût du désespoir, sont ceux où je te rends à un frère désespéré. Merci donc de cette vague amère.

Je sais, Seigneur, que les ténèbres qui me rendent aveugle, que la faim qui m’affaiblit, que la soif qui me fait mourir, pour toi, de toi, servent à te donner — toi qui es Lumière, Source et Nourriture — à ceux qui meurent de toutes les morts. Merci donc de mes ténèbres, de ma faim, de ma soif.
Je sais, Seigneur, que mes morts spirituelles sur ta croix sont autant de résurrections à des morts à ta croix. Merci donc de me faire mourir.
Car je crois, Seigneur, que tout ce que tu me fais est pour mon bien, dans un but de bien, pour la gloire de Dieu, le Bien suprême;
car je crois que je retrouverai tout cela quand le simple fait de te voir me fera oublier toutes les souffrances endurées;
car je crois que chaque souffrance fera grandir ma joie;

car je crois que celle-ci s’ornera des noms de ceux que j’aurai sauvés par ma souffrance :
car je crois que, pour les ‘ victimes’, il n’est pas de Justice, mais seulement de l’Amour;
car je crois que notre rencontre ne sera qu’un sourire, un baiser, ton baiser, mon Jésus-Amour, qui essuiera toute trace de larmes.
Parce que je crois tout cela, je te remercie de mes épines innombrables et je t’aime d’un amour encore plus grand. Tu ne m’as pas attribué la part de Marie, la meilleure, mais la tienne même, la part parfaite: la Souffrance.

Merci, Jésus.”



Tu ne dois pas prononcer cela du bout des lèvres, mais le dire d’une âme convaincue de cette vérité, qui te dit qui est la Vérité.

Si, pour te faire une éternité plus belle, j’avais connu quelque chose de moins pénible, je l’aurais choisi pour toi, car je t’aime; mais cela n’existe pas. Je te l’ai donc donné, en raison de mon amour infini.

Toute larme versée en adhérant constamment à la volonté de Dieu, toute larme versée par amour pour celui qui te la demande, toute larme que l’on aura su offrir s’orne du nom d’un acte ou d’une créature que celui qui pleure accomplit ou mène au salut.

Pleurer n’est pas un péché. C’est le tribut payé à notre condition. Je dis bien “notre “, car ton Dieu a été homme et a pleuré, tout comme Marie, qui était exempte de toute misères de par son immaculée conception, a pleuré: en tant que corédemptrice, elle devait vivre la Souffrance, qu’elle n’aurait pourtant pas dû connaître. L’Homme et la Femme ont pleuré.

Tu peux bien pleurer toi aussi, qui es certes une âme étroitement unie à Dieu, mais non pas divine ni immaculée.

L’essentiel est de savoir pleurer sans que ces larmes ne deviennent péché, autrement dit sans acrimonie, et faire de ces larmes une monnaie qui puisse servir à racheter les esclaves que Satan tient enchaînés dans sa galère.
Sauve, sauve! Et n’aie pas peur. Dieu est avec toi. »

(*307) A partir du 9 avril.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Maria Valtorta dans son lit de visions et de souffrances
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