Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
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Marie Rose
Emmanuel
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Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Lors de son premier Angélus, le pape François a recommandé un ouvrage de théologie du cardinal Kasper, un livre qui «m'a fait beaucoup de bien» ajoutait-il, parce qu'il dit que «la miséricorde change tout; elle change le monde en le rendant moins froid et plus juste». A propos de cet ouvrage, le site « Benoît et moi » a traduit une interview du Cardinal Kasper parue ici https://www.commonwealmagazine.org/kasper-interview-popef...(extraits):
Commonweal: Dans votre livre, «Miséricorde», vous soutenez que la miséricorde est la base de la nature de Dieu. Comment la miséricorde est-elle la clé pour comprendre Dieu?
Cardinal Walter Kasper: (…). La relation de Dieu à Moïse dans le buisson ardent n'est pas «je suis», mais «je suis avec toi». Je suis pour toi. Je vais avec toi». Dans ce contexte, la miséricorde est déjà très fondamentale dans l'Ancien Testament. Le Dieu de l'Ancien Testament n'est pas un Dieu en colère, mais un Dieu miséricordieux (…). C'est une question de liberté. Pardonner, c'est ma liberté, et l'autre est libre de l'accepter ou non.
CWL: Dans votre livre, vous parlez de la seconde encyclique de Jean-Paul II, dans laquelle il écrit que la justice seule ne suffit pas, et que, parfois, la plus haute justice peut finir par devenir la plus haute injustice. Cela a-t-il été le cas à l'intérieur de l'Église elle-même, en particulier en ce qui concerne la façon dont la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a traité certains théologiens?
Kasper: (…) La miséricorde est également un point critique pour l'Église. Elle doit la prêcher. Nous avons un sacrement de la miséricorde - le sacrement de pénitence, mais nous devons le réévaluer, je pense … Le Pape François a dit que nous devons devenir une Église pauvre pour les pauvres - c'est son programme. À cet égard, il commence une nouvelle phase de la réception du Concile.
CWL: Vous notez également que la miséricorde et la justice ne peuvent pas être établies ici sur la terre, et que ceux qui ont essayé de créer le paradis sur terre ont plutôt créé l'enfer sur terre. Vous dites que cela est vrai aussi pour les perfectionnistes ecclésiastiques - ceux qui conçoivent l'église comme un club pour les purs. Quel est l'impact de ce point de vue au sommet de l'Église aujourd'hui ?
Kasper: (…) J'ai l'impression que cela est très important pour le pape François. Il n'aime pas les gens dans l'Église qui condamnent les autres….
CWL: Dans votre discours en préambule au consistoire, vous avez noté que, pour le bien de leurs enfants, beaucoup de partenaires qui ont déserté dépendent d'un nouveau partenariat, un mariage civil, qu'ils ne peuvent quitter sans une culpabilité supplémentaire. Plus loin, dans votre discours, vous parlez de la possibilité qu'un catholique divorcé et remarié puisse, après une période de pénitence, recevoir à nouveau la communion. Vous dites que ce serait un petit nombre de personnes, ceux qui veulent vraiment le sacrement et qui comprennent la réalité de leur situation et répondent aux préoccupations qu'aurait leur pasteur. Envisagez-vous une situation dans laquelle un divorcé-remarié catholique - un catholique avec un nouveau partenariat et un mariage civil - pourrait vivre avec son nouveau partenaire «comme frère et sœur» sans détruire ce partenariat (…) ?
Kasper: L'échec d'un premier mariage n'est pas seulement lié à un comportement sexuel erroné (…).Il a échoué; il y avait un problème. Cela doit être confessé. Mais je ne peux pas penser à une situation dans laquelle un être humain est tombé dans un fossé et qu'il n'y a pas moyen de sortir. Souvent, il ne peut pas revenir à son premier mariage. (…). Mais la pénitence est la chose la plus importante - se repentir de ce qui s'est passé, et une nouvelle orientation. La nouvelle quasi-famille ou le nouveau partenariat doit être solide, vécu d'une manière chrétienne. Est-ce que l'absolution n'est pas possible dans ce cas? Et si l'absolution, alors aussi la sainte la communion? Il y a beaucoup de thèmes, de nombreux arguments dans notre tradition catholique qui pourraient permettre cette avancée.
Vivre ensemble comme frère et sœur? Bien sûr, j'ai beaucoup de respect pour ceux qui font cela. Mais c'est un acte héroïque, et l'héroïsme n'est pas pour le chrétien moyen. Cela pourrait également créer de nouvelles tensions (…) .
CWL: Un défenseur de l'enseignement actuel de l'Église et de la pratique pastorale dirait que l'absolution nécessite la pénitence, et que cela implique une ferme intention d'amendement - c'est-à-dire que vous n'avez pas l'intention de revenir à la situation de péché, comme si rien n'a changé. Vous avez l'intention non seulement de ne plus pécher, mais d'éviter «la prochaine occasion de péché». Les détracteurs de votre proposition diront, oui, nous sommes d'accord avec l'absolution pour ces gens, mais cela pourrait exiger ce que vous décrivez comme un ajustement héroïque de leur vie pour être en mesure de recevoir la communion.
Kasper: (…) Je dirais que les gens doivent faire ce qui est possible dans leur situation. Nous ne pouvons pas, en tant qu'êtres humains, faire toujours l'idéal, le mieux. Nous devons faire le mieux possible dans une situation donnée. Une position entre rigorisme et laxisme - le laxisme n'est pas possible, bien sûr, parce que ce serait contre l'appel à la sainteté de Jésus. Mais le rigorisme non plus n'est pas dans la tradition de l'Eglise (…).
CWL: Donc, pour être clair, quand vous parlez à un divorcé et remarié catholique qui n'est pas en mesure de satisfaire aux exigences de rigoristes sans encourir une nouvelle culpabilité, qu'est-ce qui le rendrait coupable?
Kasper: L'éclatement de la deuxième famille. S'il y a des enfants, vous ne pouvez pas le faire. Si vous êtes engagé avec un nouveau partenaire, vous avez donné votre parole, donc ce n'est donc pas possible (…).
CWL: Dans votre allocution au consistoire, vous demandez si nous pouvons «dans la situation actuelle, présupposer sans balancer que les fiancés partagent la croyance dans le mystère qui est signifié par le sacrement, et qu'ils comprennent vraiment et affirment les conditions canoniques pour la validité du mariage» (…).
Kasper: C'est un vrai problème. J'ai parlé au pape lui-même à ce sujet, et il a dit qu'il croit que 50 pour cent des mariages ne sont pas valides (…).Beaucoup de canonistes me disent qu'aujourd'hui dans notre situation pluraliste nous ne pouvons pas supposer que les couples donnent vraiment leur accord à ce que l'Eglise requiert…
CWL: Vous parlez aussi de la différence entre le principe orthodoxe oriental de l'oikonomia et le principe occidental de l'epikeia . Pourriez-vous nous expliquer la différence entre ces choses (…) ?
Kasper: Les orthodoxes ont le principe de oikonomia, qui leur permet dans des cas concrets de "dispenser", comme diraient les catholiques, le premier mariage pour en permettre une second dans l'église. Mais ils ne considèrent pas le second mariage comme un sacrement (…).Epikeia dit qu'une règle générale doit être appliquée à une situation particulière - souvent très complexe - prenant en considération toutes les circonstances particulières (…).Nous pouvons commencer par là. Nous avons nos propres ressources pour trouver une solution.
CWL: (…). S'il y avait un changement dans la manière dont l'Eglise catholique romaine traite les catholiques remariés, cela rendrait-il les choses beaucoup plus faciles, ou même un peu plus faciles, pour le rapprochement entre l'Orient et l'Occident? Ou pas faciles du tout?
Kasper: Ce serait plus facile. Ils ont cette tradition, et leur tradition n'a jamais été condamnée par un concile œcuménique (…).
CWL: Quand il s'agit de la question de la communion pour les catholiques divorcés et remariés, vous avez vos détracteurs, dont certains ont trouvé à s'exprimer dans la presse italienne. Le Cardinal Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, a eu droit à un large espace dans Il Foglio pour critiquer votre proposition. Il a une question pour vous: «Qu'est-ce qui se passe avec le premier mariage?»
Kasper: (…) Si nous regardons à l'action de Dieu dans l'histoire du salut, nous voyons que Dieu donne à son peuple une nouvelle chance. C'est la miséricorde. L'amour de Dieu ne s'arrête pas parce qu'un être humain a échoué - s'il se repent. Dieu donne une nouvelle chance -pas en annulant les exigences de la justice: Dieu ne justifie pas le péché. Mais il justifie le pécheur. Beaucoup de mes détracteurs ne comprennent pas cette distinction. Je ne nie pas que le lien du mariage reste. (…). Le second mariage, bien sûr, n'est pas un mariage dans notre sens chrétien. Et je serais contre le célébrer dans l'église. Mais il y a des éléments d'un mariage. Je comparerais cela à la façon dont l'Eglise catholique considère d'autres églises. L'Eglise catholique est la véritable Eglise du Christ, mais il ya d'autres églises qui ont des éléments de la véritable Eglise, et nous reconnaissons ces éléments. De la même manière, pouvons-nous dire, le vrai mariage est le mariage sacramentel. Et la deuxième n'est pas un mariage dans le même sens, mais il y a des éléments en lui - les partenaires prennent soin les uns des autres, ils sont exclusivement liés les uns aux autres, il y a une intention de permanence. C'est la meilleure situation possible. De façon réaliste, nous devons respecter de telles situations, comme nous le faisons avec les protestants. Nous les reconnaissons comme chrétiens. Nous prions avec eux.
CWL: Est-il juste de dire que vos détracteurs pensent que c'est un désaccord sur l'indissolubilité du mariage, mais que vous dites que le désaccord, tel qu'il est, concerne les sacrements de la réconciliation et de l'Eucharistie?
Kasper: En aucun cas, je ne nie l'indissolubilité du mariage sacramentel. Ce serait stupide (…). Mais nous devons reconnaître que les chrétiens peuvent échouer, et alors nous devons les aider. A ceux qui diraient: «Ils sont dans une situation de péché», je dirais: le pape Benoît XVI a déjà dit que ces catholiques peuvent recevoir la communion spirituelle. La communion spirituelle est d'être un avec le Christ. Mais si je suis un avec le Christ, je ne peux pas être dans une situation de péché grave. Donc, s'ils peuvent recevoir la communion spirituelle, pourquoi pas aussi la communion sacramentelle ?...
CWL: Comment décririez-vous l'atmosphère au Vatican en ce moment (…) ?
Kasper: (…) Au Vatican, il y a beaucoup d'entre nous qui sont très en faveur du pape François parce que nous avons vu à la fin du dernier pontificat des événements comme Vatileaks, donc quelque chose n'allait pas. (…) J'ai l'impression que le pape François est déterminé à faire quelques changements. Il en a déjà fait de très importants. Je pense qu'il y a déjà un point de non-retour (…). Le pape, très déterminé, va de l'avant. Si quelques années lui sont données, il va faire quelque chose.
CWL: Le pape a soixante-dix-sept ans. Compte tenu du fait que d'autres seront responsables de la réalisation de ses réformes (...) quelles sont les perspectives de succès?
Kasper: Le Pape Jean XXIII a eu seulement cinq ans, et il a changé beaucoup de choses. Il y avait aussi un point de non-retour avec Paul VI. Le Pape François ne peut pas tout faire par lui-même; il pense en catégories de processus. Il veut lancer un processus qui se poursuit après lui. Il aura la possibilité de nommer, je crois, 40 pour cent des cardinaux, et ce sont eux qui éliront un nouveau pape. De cette façon, il est capable de conditionner un nouveau conclave. Bien sûr, le Saint-Esprit est également présent (…) »
Réf. Une longue interviewe-provocation du cardinal Kasper au magazine américain Commonweal . Bref, au nom de la miséricorde, un boulevard s'ouvre entre l'annulation possible des cinquante pourcents de mariages présumés illégitimes et exclure du champ de la faute l'état de concubinage, sous certaines conditions: aujourd'hui pour les divorcés-remariés; pourquoi pas demain la cohabitation juvénile, et après-demain d'autres types de "partenariats"... ? Il est douteux que ce genre de "pastorale" résolve vraiment le fond du problème. JPSC
Commonweal: Dans votre livre, «Miséricorde», vous soutenez que la miséricorde est la base de la nature de Dieu. Comment la miséricorde est-elle la clé pour comprendre Dieu?
Cardinal Walter Kasper: (…). La relation de Dieu à Moïse dans le buisson ardent n'est pas «je suis», mais «je suis avec toi». Je suis pour toi. Je vais avec toi». Dans ce contexte, la miséricorde est déjà très fondamentale dans l'Ancien Testament. Le Dieu de l'Ancien Testament n'est pas un Dieu en colère, mais un Dieu miséricordieux (…). C'est une question de liberté. Pardonner, c'est ma liberté, et l'autre est libre de l'accepter ou non.
CWL: Dans votre livre, vous parlez de la seconde encyclique de Jean-Paul II, dans laquelle il écrit que la justice seule ne suffit pas, et que, parfois, la plus haute justice peut finir par devenir la plus haute injustice. Cela a-t-il été le cas à l'intérieur de l'Église elle-même, en particulier en ce qui concerne la façon dont la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a traité certains théologiens?
Kasper: (…) La miséricorde est également un point critique pour l'Église. Elle doit la prêcher. Nous avons un sacrement de la miséricorde - le sacrement de pénitence, mais nous devons le réévaluer, je pense … Le Pape François a dit que nous devons devenir une Église pauvre pour les pauvres - c'est son programme. À cet égard, il commence une nouvelle phase de la réception du Concile.
CWL: Vous notez également que la miséricorde et la justice ne peuvent pas être établies ici sur la terre, et que ceux qui ont essayé de créer le paradis sur terre ont plutôt créé l'enfer sur terre. Vous dites que cela est vrai aussi pour les perfectionnistes ecclésiastiques - ceux qui conçoivent l'église comme un club pour les purs. Quel est l'impact de ce point de vue au sommet de l'Église aujourd'hui ?
Kasper: (…) J'ai l'impression que cela est très important pour le pape François. Il n'aime pas les gens dans l'Église qui condamnent les autres….
CWL: Dans votre discours en préambule au consistoire, vous avez noté que, pour le bien de leurs enfants, beaucoup de partenaires qui ont déserté dépendent d'un nouveau partenariat, un mariage civil, qu'ils ne peuvent quitter sans une culpabilité supplémentaire. Plus loin, dans votre discours, vous parlez de la possibilité qu'un catholique divorcé et remarié puisse, après une période de pénitence, recevoir à nouveau la communion. Vous dites que ce serait un petit nombre de personnes, ceux qui veulent vraiment le sacrement et qui comprennent la réalité de leur situation et répondent aux préoccupations qu'aurait leur pasteur. Envisagez-vous une situation dans laquelle un divorcé-remarié catholique - un catholique avec un nouveau partenariat et un mariage civil - pourrait vivre avec son nouveau partenaire «comme frère et sœur» sans détruire ce partenariat (…) ?
Kasper: L'échec d'un premier mariage n'est pas seulement lié à un comportement sexuel erroné (…).Il a échoué; il y avait un problème. Cela doit être confessé. Mais je ne peux pas penser à une situation dans laquelle un être humain est tombé dans un fossé et qu'il n'y a pas moyen de sortir. Souvent, il ne peut pas revenir à son premier mariage. (…). Mais la pénitence est la chose la plus importante - se repentir de ce qui s'est passé, et une nouvelle orientation. La nouvelle quasi-famille ou le nouveau partenariat doit être solide, vécu d'une manière chrétienne. Est-ce que l'absolution n'est pas possible dans ce cas? Et si l'absolution, alors aussi la sainte la communion? Il y a beaucoup de thèmes, de nombreux arguments dans notre tradition catholique qui pourraient permettre cette avancée.
Vivre ensemble comme frère et sœur? Bien sûr, j'ai beaucoup de respect pour ceux qui font cela. Mais c'est un acte héroïque, et l'héroïsme n'est pas pour le chrétien moyen. Cela pourrait également créer de nouvelles tensions (…) .
CWL: Un défenseur de l'enseignement actuel de l'Église et de la pratique pastorale dirait que l'absolution nécessite la pénitence, et que cela implique une ferme intention d'amendement - c'est-à-dire que vous n'avez pas l'intention de revenir à la situation de péché, comme si rien n'a changé. Vous avez l'intention non seulement de ne plus pécher, mais d'éviter «la prochaine occasion de péché». Les détracteurs de votre proposition diront, oui, nous sommes d'accord avec l'absolution pour ces gens, mais cela pourrait exiger ce que vous décrivez comme un ajustement héroïque de leur vie pour être en mesure de recevoir la communion.
Kasper: (…) Je dirais que les gens doivent faire ce qui est possible dans leur situation. Nous ne pouvons pas, en tant qu'êtres humains, faire toujours l'idéal, le mieux. Nous devons faire le mieux possible dans une situation donnée. Une position entre rigorisme et laxisme - le laxisme n'est pas possible, bien sûr, parce que ce serait contre l'appel à la sainteté de Jésus. Mais le rigorisme non plus n'est pas dans la tradition de l'Eglise (…).
CWL: Donc, pour être clair, quand vous parlez à un divorcé et remarié catholique qui n'est pas en mesure de satisfaire aux exigences de rigoristes sans encourir une nouvelle culpabilité, qu'est-ce qui le rendrait coupable?
Kasper: L'éclatement de la deuxième famille. S'il y a des enfants, vous ne pouvez pas le faire. Si vous êtes engagé avec un nouveau partenaire, vous avez donné votre parole, donc ce n'est donc pas possible (…).
CWL: Dans votre allocution au consistoire, vous demandez si nous pouvons «dans la situation actuelle, présupposer sans balancer que les fiancés partagent la croyance dans le mystère qui est signifié par le sacrement, et qu'ils comprennent vraiment et affirment les conditions canoniques pour la validité du mariage» (…).
Kasper: C'est un vrai problème. J'ai parlé au pape lui-même à ce sujet, et il a dit qu'il croit que 50 pour cent des mariages ne sont pas valides (…).Beaucoup de canonistes me disent qu'aujourd'hui dans notre situation pluraliste nous ne pouvons pas supposer que les couples donnent vraiment leur accord à ce que l'Eglise requiert…
CWL: Vous parlez aussi de la différence entre le principe orthodoxe oriental de l'oikonomia et le principe occidental de l'epikeia . Pourriez-vous nous expliquer la différence entre ces choses (…) ?
Kasper: Les orthodoxes ont le principe de oikonomia, qui leur permet dans des cas concrets de "dispenser", comme diraient les catholiques, le premier mariage pour en permettre une second dans l'église. Mais ils ne considèrent pas le second mariage comme un sacrement (…).Epikeia dit qu'une règle générale doit être appliquée à une situation particulière - souvent très complexe - prenant en considération toutes les circonstances particulières (…).Nous pouvons commencer par là. Nous avons nos propres ressources pour trouver une solution.
CWL: (…). S'il y avait un changement dans la manière dont l'Eglise catholique romaine traite les catholiques remariés, cela rendrait-il les choses beaucoup plus faciles, ou même un peu plus faciles, pour le rapprochement entre l'Orient et l'Occident? Ou pas faciles du tout?
Kasper: Ce serait plus facile. Ils ont cette tradition, et leur tradition n'a jamais été condamnée par un concile œcuménique (…).
CWL: Quand il s'agit de la question de la communion pour les catholiques divorcés et remariés, vous avez vos détracteurs, dont certains ont trouvé à s'exprimer dans la presse italienne. Le Cardinal Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, a eu droit à un large espace dans Il Foglio pour critiquer votre proposition. Il a une question pour vous: «Qu'est-ce qui se passe avec le premier mariage?»
Kasper: (…) Si nous regardons à l'action de Dieu dans l'histoire du salut, nous voyons que Dieu donne à son peuple une nouvelle chance. C'est la miséricorde. L'amour de Dieu ne s'arrête pas parce qu'un être humain a échoué - s'il se repent. Dieu donne une nouvelle chance -pas en annulant les exigences de la justice: Dieu ne justifie pas le péché. Mais il justifie le pécheur. Beaucoup de mes détracteurs ne comprennent pas cette distinction. Je ne nie pas que le lien du mariage reste. (…). Le second mariage, bien sûr, n'est pas un mariage dans notre sens chrétien. Et je serais contre le célébrer dans l'église. Mais il y a des éléments d'un mariage. Je comparerais cela à la façon dont l'Eglise catholique considère d'autres églises. L'Eglise catholique est la véritable Eglise du Christ, mais il ya d'autres églises qui ont des éléments de la véritable Eglise, et nous reconnaissons ces éléments. De la même manière, pouvons-nous dire, le vrai mariage est le mariage sacramentel. Et la deuxième n'est pas un mariage dans le même sens, mais il y a des éléments en lui - les partenaires prennent soin les uns des autres, ils sont exclusivement liés les uns aux autres, il y a une intention de permanence. C'est la meilleure situation possible. De façon réaliste, nous devons respecter de telles situations, comme nous le faisons avec les protestants. Nous les reconnaissons comme chrétiens. Nous prions avec eux.
CWL: Est-il juste de dire que vos détracteurs pensent que c'est un désaccord sur l'indissolubilité du mariage, mais que vous dites que le désaccord, tel qu'il est, concerne les sacrements de la réconciliation et de l'Eucharistie?
Kasper: En aucun cas, je ne nie l'indissolubilité du mariage sacramentel. Ce serait stupide (…). Mais nous devons reconnaître que les chrétiens peuvent échouer, et alors nous devons les aider. A ceux qui diraient: «Ils sont dans une situation de péché», je dirais: le pape Benoît XVI a déjà dit que ces catholiques peuvent recevoir la communion spirituelle. La communion spirituelle est d'être un avec le Christ. Mais si je suis un avec le Christ, je ne peux pas être dans une situation de péché grave. Donc, s'ils peuvent recevoir la communion spirituelle, pourquoi pas aussi la communion sacramentelle ?...
CWL: Comment décririez-vous l'atmosphère au Vatican en ce moment (…) ?
Kasper: (…) Au Vatican, il y a beaucoup d'entre nous qui sont très en faveur du pape François parce que nous avons vu à la fin du dernier pontificat des événements comme Vatileaks, donc quelque chose n'allait pas. (…) J'ai l'impression que le pape François est déterminé à faire quelques changements. Il en a déjà fait de très importants. Je pense qu'il y a déjà un point de non-retour (…). Le pape, très déterminé, va de l'avant. Si quelques années lui sont données, il va faire quelque chose.
CWL: Le pape a soixante-dix-sept ans. Compte tenu du fait que d'autres seront responsables de la réalisation de ses réformes (...) quelles sont les perspectives de succès?
Kasper: Le Pape Jean XXIII a eu seulement cinq ans, et il a changé beaucoup de choses. Il y avait aussi un point de non-retour avec Paul VI. Le Pape François ne peut pas tout faire par lui-même; il pense en catégories de processus. Il veut lancer un processus qui se poursuit après lui. Il aura la possibilité de nommer, je crois, 40 pour cent des cardinaux, et ce sont eux qui éliront un nouveau pape. De cette façon, il est capable de conditionner un nouveau conclave. Bien sûr, le Saint-Esprit est également présent (…) »
Réf. Une longue interviewe-provocation du cardinal Kasper au magazine américain Commonweal . Bref, au nom de la miséricorde, un boulevard s'ouvre entre l'annulation possible des cinquante pourcents de mariages présumés illégitimes et exclure du champ de la faute l'état de concubinage, sous certaines conditions: aujourd'hui pour les divorcés-remariés; pourquoi pas demain la cohabitation juvénile, et après-demain d'autres types de "partenariats"... ? Il est douteux que ce genre de "pastorale" résolve vraiment le fond du problème. JPSC
Dernière édition par panetier le Dim 11 Mai 2014 - 19:11, édité 1 fois
P4572- Dans la prière
- Messages : 5078
Inscription : 01/08/2007
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Cette information provient du blog Belgicatho.
Je souhaite que ce fil puisse susciter de l'intérêt et donc aussi vos commentaires.
Il y a de quoi lancer un vrai débat, non ?
Bien à vous
Michel
Je souhaite que ce fil puisse susciter de l'intérêt et donc aussi vos commentaires.
Il y a de quoi lancer un vrai débat, non ?
Bien à vous
Michel
Dernière édition par panetier le Dim 11 Mai 2014 - 10:19, édité 1 fois
P4572- Dans la prière
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Inscription : 01/08/2007
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Retour sur le premier angélus du pape ( en lien avec le texte ci dessus ) :
P4572- Dans la prière
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Inscription : 01/08/2007
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Document complémentaire :
La "théologie sereine" du card. Kasper a le soutien du pape François
Intervention lors de la seconde journée du consistoire
Rome, 21 février 2014 (Zenit.org) Anita Bourdin
Le pape François fait un éloge appuyé de l'intervention du cardinal Walter Kasper, rapporteur du consistoire sur la famille (20-21 février), comme un exemple de "théologie sereine".
Le cardinal Kasper est en effet intervenu hier, jeudi matin, sur le thème de la famille et dans la ligne de la "miséricorde", selon le titre du livre dont le pape a déjà fait l'éloge lors de son premier angélus, en mars dernier.
Le pape a confié avoir relu la communication du cardinal Kasper, "hier, avant de dormir - mais pas pour m’endormir -".
Le texte ne sera pas publié par le Vatican, étant destiné seulement au pape et aux cardinaux, a expliqué le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, qui en a indiqué quelques aspect, dans sa rencontre avec la presse du 20 février.
Le pape a salué ce qu'il appelle une "théologie sereine": "Et je voudrais remercier [le cardinal Kasper], parce que j’ai trouvé une théologie profonde, et une pensée sereine dans la théologie. Cela fait plaisir de lire une théologie sereine. J’ai aussi trouvé ce que disait saint Ignace, ce sensus Ecclesiae, l’amour de la Mère Eglise… Cela m’a fait du bien et il m’est venu une idée – excusez-moi Eminence si je vous fais rougir – mais l’idée est que cela s’appelle « faire la théologie à genoux ». Merci. Merci."
Déjà, lors de son introduction, jeudi matin, le pape avait soutenu à l'avance le président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens en disant: "Nous remercions, au nom de tous, le Cardinal Walter Kasper pour la précieuse contribution qu’il nous offre avec son introduction."
Le pape avait invité à tenir les débats loin de la casuistique et à mettre en évidence la "beauté" de la famille, comme "cellule fondamentale" de la société, "indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité". Il a demandé une pastorale familiale "intelligente, courageuse et pleine d'amour".
La "théologie sereine" du card. Kasper a le soutien du pape François
Intervention lors de la seconde journée du consistoire
Rome, 21 février 2014 (Zenit.org) Anita Bourdin
Le pape François fait un éloge appuyé de l'intervention du cardinal Walter Kasper, rapporteur du consistoire sur la famille (20-21 février), comme un exemple de "théologie sereine".
Le cardinal Kasper est en effet intervenu hier, jeudi matin, sur le thème de la famille et dans la ligne de la "miséricorde", selon le titre du livre dont le pape a déjà fait l'éloge lors de son premier angélus, en mars dernier.
Le pape a confié avoir relu la communication du cardinal Kasper, "hier, avant de dormir - mais pas pour m’endormir -".
Le texte ne sera pas publié par le Vatican, étant destiné seulement au pape et aux cardinaux, a expliqué le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, qui en a indiqué quelques aspect, dans sa rencontre avec la presse du 20 février.
Le pape a salué ce qu'il appelle une "théologie sereine": "Et je voudrais remercier [le cardinal Kasper], parce que j’ai trouvé une théologie profonde, et une pensée sereine dans la théologie. Cela fait plaisir de lire une théologie sereine. J’ai aussi trouvé ce que disait saint Ignace, ce sensus Ecclesiae, l’amour de la Mère Eglise… Cela m’a fait du bien et il m’est venu une idée – excusez-moi Eminence si je vous fais rougir – mais l’idée est que cela s’appelle « faire la théologie à genoux ». Merci. Merci."
Déjà, lors de son introduction, jeudi matin, le pape avait soutenu à l'avance le président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens en disant: "Nous remercions, au nom de tous, le Cardinal Walter Kasper pour la précieuse contribution qu’il nous offre avec son introduction."
Le pape avait invité à tenir les débats loin de la casuistique et à mettre en évidence la "beauté" de la famille, comme "cellule fondamentale" de la société, "indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité". Il a demandé une pastorale familiale "intelligente, courageuse et pleine d'amour".
P4572- Dans la prière
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Inscription : 01/08/2007
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Traduit par Bernadette
Une révolution sur le mariage - à Rome ?
par Robert Royal
lundi 3 mars 2014
Samedi, Il Foglio, le plus important journal conservateur d’Italie, a publié le texte complet d’un long discours d’ouverture prononcé au Vatican par le cardinal Walter Kasper devant le Consistoire sur la Famille, une réunion préparatoire au Synode Extraordinaire sur la Famille qui se déroulera du 5 au 19 octobre à Rome. Le texte n’est toujours disponible qu’en italien (bien que plusieurs des passages les plus significatifs aient été traduits en anglais). Mais cela ne durera guère parce que le bon cardinal, comme il le dit lui-même, a "posé des questions", des questions extrêmement controversées, à propos du traitement pastoral des divorcés-remariés catholiques, et plus particulièrement de leur réadmission ou non à la communion.
La conférence n’était pas destinée à rester secrète - de fait, elle sera publiée sous forme de livre, probablement avec d’autres documents. Mais apparaissant soudainement comme elle l’a fait, et avec des suggestions apparemment révolutionnaires tirées de pratiques antiques, elle est sûre de devenir un dossier brûlant dans les mois à venir. Des commentateurs ont déjà déclaré que si l’Eglise n’autorisait pas maintenant les divorcés remariés à recevoir la communion, nous aurions une nouvelle période de colère et incompréhension généralisées, semblable à celle qui avait suivi la publication de l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI en 1968, laquelle réaffirmait l’enseignement de l’Eglise sur la contraception.
Cela met plusieurs charrues devant les boeufs. Le texte de Kasper est timide et circonspect - bien qu’il semble orienter dans une direction révolutionnaire. Il affirme l’interdiction du divorce par Jésus tout en recherchant comment agir avec ce qui est devenu un problème moderne difficile.
A peu près tous les catholiques connaissent actuellement quelqu’un vivant dans une situation matrimoniale irrégulière. Le divorce est devenu monnaie courante, même parmi les catholiques pratiquants et - étant données la folie sexuelle, les pressions économiques et culturelles de nos sociétés modernes - ce n’est pas toujours la faute de l’un des conjoints. C’est une raison pour laquelle plusieurs papes - Jean-Paul II, Benoît XVI et maintenant François - ont suggéré d’explorer des solutions pastorales. Le porte-parole du Vatican, le père Frédérico Lombardi a dit que la pensée de Kasper était en accord avec celle du pape.
Cela dit, pourtant, le discours donne l’impression, du moins en apparence, d’essayer de faire quelque chose d’auto-contradictoire. Kasper parle du besoin d’un "changement de paradigme" par lequel l’Eglise deviendrait un Bon Samaritain pour ceux qui crient au secours. Mais dans le même passage, il affirme l’indissolubilité du mariage " qui ne peut être abandonnée ou supprimée dans l’émotion superficielle d’une miséricorde au rabais."
Il assimile notre situation à celle de Vatican II, quand des principes dogmatiques semblaient interdire certaines actions. Poutant le Concile a "ouvert des portes". Malgré la sonnette d’alarme que cette comparaison peut déclencher chez certains, il offre timidement deux "ouvertures" possibles.
La première est ce qui pourrait être considéré comme une rationalisation et une personnalisation de l’annulation. Au lieu de la gérer au cours d’un procès canonique officiel "l’évêque pourrait déléguer cette tâche à un prêtre ayant une expérience spirituelle et pastorale, comme un vicaire épiscopal. Il connaitrait probablement mieux la personne et la situation et cela éviterait la maladresse d’un processus plus impersonnel." Des spécialistes du droit canon ont déjà demandé comment cela fonctionnerait en pratique, mais au moins en théorie, ce n’est rien d’autre qu’un ajustement de la procédure existante, étant entendu qu’un mariage peut être jugé nul dans certaines conditions.
La seconde "ouverture", la plus révolutionnaire, offrirait, après une période de pénitence, "non un second mariage, mais une autorisation à communier".
Ici, la controverse s’assombrit et demande des clarifications approfondies. Roberto de Mattei, un historien qui a écrit pour The Catholic Thing, a répondu dans Il Foglio le même jour où a paru le texte de Kasper, que le cardinal ne pouvait pas annuler l’histoire et la doctrine "par une révolution flagrante dans la culture et les pratiques".
Il est difficile de dire si c’est ce que proposait Kasper - bien que Mattei soit un esprit affuté et qu’il semble avoir flairé quelque chose. Le cardinal ajoute à juste titre que le repentir d’une certaine situation devrait conduire à la confession. Jusqu’ici c’est parfait. Mais ensuite il liste cinq conditions et ajoute comme point culminant le retour à la communion pour la personne concernée :
1. si elle se repent de l’échec de son premier mariage,
2. si elle a clarifié les obligations du premier mariage et qu’il est impossible pour elle de revenir en arrière,
3. si elle ne peut sans causer de tort abandonner les responsabilités prises lors du nouveau mariage civil,
4. si toutefois elle fait de son mieux pour vivre les possibilités de son second mariage sur la base de la foi et si elle élève ses enfants dans la foi,
5. si elle désire les sacrements comme source de force dans sa situation, pouvons-nous ou devons-nous lui refuser après une période de temps de mise à l’épreuve, une "metanoia", le sacrement de la Réconciliation et ensuite la Communion ?
Le cardinal Kasper déclare que cela ne serait jamais une solution de masse, mais qu’elle serait seulement appliquée à quelques-uns dans de mauvaises situations qui désirent réellement les sacrements. Et il appuie sa timide proposition, qu’il faudrait appliquer avec précaution, sur des exemples tirés de l’histoire de l’Eglise primitive - les orthodoxes permettent toujours le divorce et le remariage. Certains érudits nient qu’il y ait eu de tels cas dans l’Eglise primitive, avant que les moeurs ne se relâchent dans l’empire byzantin des siècles plus tard.
J’ai interrogé un prêtre de confiance à propos de toute cette controverse. Il a une perspective pastorale différente :
Comme prêtre de paroisse, je plains beaucoup les braves gens qui sont ou étaient engagés dans de mauvais mariages. Il y a des gens héroïques et même des saints parmi eux - même parmi ceux qui ont contracté un second mariage -civil. J’aimerai vraiment trouver un moyen de les aider à recevoir l’Eucharistie et à régulariser leur situation, mais je ne vois pas la "solution" de Kasper comme pouvant fonctionner. Je sais comment l’Eglise primitive traitait les remariages, et qu’il y avait une période de pénitence, et que même le second mariage avait un caractère pénitentiel, mais quelqu’un envisage-t-il rellement que nous mettions à exécution ces pratiques pénitentielles ? Quelqu’un peut-il imaginer qu’elles soient acceptées ? Moi pas. Et avec tout le respect, ce serait une autre balle tirée contre un sacrement déjà vacillant sous l’assaut de la culture moderne.
Restons que le qui-vive. Nous en entendrons davantage sur ce sujet dans un avenir très proche.
Source : http://www.thecatholicthing.org/col...
Robert Royal est rédacteur en chef de The Catholic Thing et président de l’institut Foi & Raison de Washington.
Une révolution sur le mariage - à Rome ?
par Robert Royal
lundi 3 mars 2014
Samedi, Il Foglio, le plus important journal conservateur d’Italie, a publié le texte complet d’un long discours d’ouverture prononcé au Vatican par le cardinal Walter Kasper devant le Consistoire sur la Famille, une réunion préparatoire au Synode Extraordinaire sur la Famille qui se déroulera du 5 au 19 octobre à Rome. Le texte n’est toujours disponible qu’en italien (bien que plusieurs des passages les plus significatifs aient été traduits en anglais). Mais cela ne durera guère parce que le bon cardinal, comme il le dit lui-même, a "posé des questions", des questions extrêmement controversées, à propos du traitement pastoral des divorcés-remariés catholiques, et plus particulièrement de leur réadmission ou non à la communion.
La conférence n’était pas destinée à rester secrète - de fait, elle sera publiée sous forme de livre, probablement avec d’autres documents. Mais apparaissant soudainement comme elle l’a fait, et avec des suggestions apparemment révolutionnaires tirées de pratiques antiques, elle est sûre de devenir un dossier brûlant dans les mois à venir. Des commentateurs ont déjà déclaré que si l’Eglise n’autorisait pas maintenant les divorcés remariés à recevoir la communion, nous aurions une nouvelle période de colère et incompréhension généralisées, semblable à celle qui avait suivi la publication de l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI en 1968, laquelle réaffirmait l’enseignement de l’Eglise sur la contraception.
Cela met plusieurs charrues devant les boeufs. Le texte de Kasper est timide et circonspect - bien qu’il semble orienter dans une direction révolutionnaire. Il affirme l’interdiction du divorce par Jésus tout en recherchant comment agir avec ce qui est devenu un problème moderne difficile.
A peu près tous les catholiques connaissent actuellement quelqu’un vivant dans une situation matrimoniale irrégulière. Le divorce est devenu monnaie courante, même parmi les catholiques pratiquants et - étant données la folie sexuelle, les pressions économiques et culturelles de nos sociétés modernes - ce n’est pas toujours la faute de l’un des conjoints. C’est une raison pour laquelle plusieurs papes - Jean-Paul II, Benoît XVI et maintenant François - ont suggéré d’explorer des solutions pastorales. Le porte-parole du Vatican, le père Frédérico Lombardi a dit que la pensée de Kasper était en accord avec celle du pape.
Cela dit, pourtant, le discours donne l’impression, du moins en apparence, d’essayer de faire quelque chose d’auto-contradictoire. Kasper parle du besoin d’un "changement de paradigme" par lequel l’Eglise deviendrait un Bon Samaritain pour ceux qui crient au secours. Mais dans le même passage, il affirme l’indissolubilité du mariage " qui ne peut être abandonnée ou supprimée dans l’émotion superficielle d’une miséricorde au rabais."
Il assimile notre situation à celle de Vatican II, quand des principes dogmatiques semblaient interdire certaines actions. Poutant le Concile a "ouvert des portes". Malgré la sonnette d’alarme que cette comparaison peut déclencher chez certains, il offre timidement deux "ouvertures" possibles.
La première est ce qui pourrait être considéré comme une rationalisation et une personnalisation de l’annulation. Au lieu de la gérer au cours d’un procès canonique officiel "l’évêque pourrait déléguer cette tâche à un prêtre ayant une expérience spirituelle et pastorale, comme un vicaire épiscopal. Il connaitrait probablement mieux la personne et la situation et cela éviterait la maladresse d’un processus plus impersonnel." Des spécialistes du droit canon ont déjà demandé comment cela fonctionnerait en pratique, mais au moins en théorie, ce n’est rien d’autre qu’un ajustement de la procédure existante, étant entendu qu’un mariage peut être jugé nul dans certaines conditions.
La seconde "ouverture", la plus révolutionnaire, offrirait, après une période de pénitence, "non un second mariage, mais une autorisation à communier".
Ici, la controverse s’assombrit et demande des clarifications approfondies. Roberto de Mattei, un historien qui a écrit pour The Catholic Thing, a répondu dans Il Foglio le même jour où a paru le texte de Kasper, que le cardinal ne pouvait pas annuler l’histoire et la doctrine "par une révolution flagrante dans la culture et les pratiques".
Il est difficile de dire si c’est ce que proposait Kasper - bien que Mattei soit un esprit affuté et qu’il semble avoir flairé quelque chose. Le cardinal ajoute à juste titre que le repentir d’une certaine situation devrait conduire à la confession. Jusqu’ici c’est parfait. Mais ensuite il liste cinq conditions et ajoute comme point culminant le retour à la communion pour la personne concernée :
1. si elle se repent de l’échec de son premier mariage,
2. si elle a clarifié les obligations du premier mariage et qu’il est impossible pour elle de revenir en arrière,
3. si elle ne peut sans causer de tort abandonner les responsabilités prises lors du nouveau mariage civil,
4. si toutefois elle fait de son mieux pour vivre les possibilités de son second mariage sur la base de la foi et si elle élève ses enfants dans la foi,
5. si elle désire les sacrements comme source de force dans sa situation, pouvons-nous ou devons-nous lui refuser après une période de temps de mise à l’épreuve, une "metanoia", le sacrement de la Réconciliation et ensuite la Communion ?
Le cardinal Kasper déclare que cela ne serait jamais une solution de masse, mais qu’elle serait seulement appliquée à quelques-uns dans de mauvaises situations qui désirent réellement les sacrements. Et il appuie sa timide proposition, qu’il faudrait appliquer avec précaution, sur des exemples tirés de l’histoire de l’Eglise primitive - les orthodoxes permettent toujours le divorce et le remariage. Certains érudits nient qu’il y ait eu de tels cas dans l’Eglise primitive, avant que les moeurs ne se relâchent dans l’empire byzantin des siècles plus tard.
J’ai interrogé un prêtre de confiance à propos de toute cette controverse. Il a une perspective pastorale différente :
Comme prêtre de paroisse, je plains beaucoup les braves gens qui sont ou étaient engagés dans de mauvais mariages. Il y a des gens héroïques et même des saints parmi eux - même parmi ceux qui ont contracté un second mariage -civil. J’aimerai vraiment trouver un moyen de les aider à recevoir l’Eucharistie et à régulariser leur situation, mais je ne vois pas la "solution" de Kasper comme pouvant fonctionner. Je sais comment l’Eglise primitive traitait les remariages, et qu’il y avait une période de pénitence, et que même le second mariage avait un caractère pénitentiel, mais quelqu’un envisage-t-il rellement que nous mettions à exécution ces pratiques pénitentielles ? Quelqu’un peut-il imaginer qu’elles soient acceptées ? Moi pas. Et avec tout le respect, ce serait une autre balle tirée contre un sacrement déjà vacillant sous l’assaut de la culture moderne.
Restons que le qui-vive. Nous en entendrons davantage sur ce sujet dans un avenir très proche.
Source : http://www.thecatholicthing.org/col...
Robert Royal est rédacteur en chef de The Catholic Thing et président de l’institut Foi & Raison de Washington.
P4572- Dans la prière
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
panetier a écrit:Cette information provient du blog Belgicatho.
Je souhaite que ce fil puisse susciter de l'intérêt et donc aussi vos commentaires.
Il y a de quoi lancer un vrai débat, non ?
Bien à vous
Michel
Bonsoir Panetier,
Merci pour cet avis.
J'ai lu et cru comprendre le sens de cet article.
Cependant, je ne sais pas trop comment en parler....C'est un peu compliqué comme textes.
As-tu une structure plus simple afin d'ouvrir le débat stp ? Merci.
Stef54- Aime la Divine Volonté
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Si l'Église entre dans la compromission, elle trahira le Christ.Le cardinal ajoute à juste titre que le repentir d’une certaine situation devrait conduire à la confession. Jusqu’ici c’est parfait. Mais ensuite il liste cinq conditions et ajoute comme point culminant le retour à la communion pour la personne concernée :
1. si elle se repent de l’échec de son premier mariage,
2. si elle a clarifié les obligations du premier mariage et qu’il est impossible pour elle de revenir en arrière,
3. si elle ne peut sans causer de tort abandonner les responsabilités prises lors du nouveau mariage civil,
4. si toutefois elle fait de son mieux pour vivre les possibilités de son second mariage sur la base de la foi et si elle élève ses enfants dans la foi,
5. si elle désire les sacrements comme source de force dans sa situation, pouvons-nous ou devons-nous lui refuser après une période de temps de mise à l’épreuve, une "metanoia", le sacrement de la Réconciliation et ensuite la Communion ?
Pour qu'on puisse recevoir l'absolution par le Sacrement de confession, il est toujours nécessaire d'avoir un désir de changer de vie. Dans le cas ici présent, de sortir de l'adultère qu'est le mariage civil.
Il ne faut pas mélanger notre désir d'être compatissants envers des amis et des proches qui sont dans une situation difficile avec le respect de l'enseignement immuable de l'Évangile. Cela ne nous est pas permis.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Si j'ai bien compris le sens, donc, il s'agit de savoir s'il est permis à une personne qui s'est mariée puis a divorcée, de connaître à nouveau un sacrement de mariage par l'église, au bout d'un certain temps ? est-ce bien cela ?
Stef54- Aime la Divine Volonté
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Je viens de relire plus haut.
Sans la Grâce de Dieu, non, parce qu'effectivement, comme l'affirme celui qui pose la question au Cardinal, il s'agit de gestes héroïques pour conformer notre vie au Christ.
Mais avec la Grâce de Dieu, tout est toujours possible. C'est cela que l'Église doit enseigner.
L'Église a pour mission de ne pas faire de compromis avec les Commandements de Dieu.
Si certaines situations particulières nous touchent et attirent notre compassion, il ne s'agit pas de changer les enseignements de l'Église, mais d'avoir confiance en la Miséricorde de Dieu, qui Lui seul, voit les coeurs.
Mais l'Église n'a pas le droit de changer l'Évangile.
"Une position entre rigorisme et laxisme", dit le Cardinal Kasper. Veut-il dire par-là que le Christ, avec ses commandements sans équivoque, est rigoriste?
"Nous ne pouvons pas, en tant qu'êtres humains, faire toujours l'idéal, le mieux."?CWL: Un défenseur de l'enseignement actuel de l'Église et de la pratique pastorale dirait que l'absolution nécessite la pénitence, et que cela implique une ferme intention d'amendement - c'est-à-dire que vous n'avez pas l'intention de revenir à la situation de péché, comme si rien n'a changé. Vous avez l'intention non seulement de ne plus pécher, mais d'éviter «la prochaine occasion de péché». Les détracteurs de votre proposition diront, oui, nous sommes d'accord avec l'absolution pour ces gens, mais cela pourrait exiger ce que vous décrivez comme un ajustement héroïque de leur vie pour être en mesure de recevoir la communion.
Kasper: (…) Je dirais que les gens doivent faire ce qui est possible dans leur situation. Nous ne pouvons pas, en tant qu'êtres humains, faire toujours l'idéal, le mieux. Nous devons faire le mieux possible dans une situation donnée. Une position entre rigorisme et laxisme - le laxisme n'est pas possible, bien sûr, parce que ce serait contre l'appel à la sainteté de Jésus. Mais le rigorisme non plus n'est pas dans la tradition de l'Eglise (…).
Sans la Grâce de Dieu, non, parce qu'effectivement, comme l'affirme celui qui pose la question au Cardinal, il s'agit de gestes héroïques pour conformer notre vie au Christ.
Mais avec la Grâce de Dieu, tout est toujours possible. C'est cela que l'Église doit enseigner.
L'Église a pour mission de ne pas faire de compromis avec les Commandements de Dieu.
Si certaines situations particulières nous touchent et attirent notre compassion, il ne s'agit pas de changer les enseignements de l'Église, mais d'avoir confiance en la Miséricorde de Dieu, qui Lui seul, voit les coeurs.
Mais l'Église n'a pas le droit de changer l'Évangile.
« Les pharisiens l'abordèrent et pour l'éprouver, ils lui demandèrent s'il est permis à un homme de répudier sa femme. Il répondit : Que vous a prescrit Moïse ? Moïse, dirent-ils, a permis d'écrire une lettre de divorce et de répudier. Et Jésus leur dit : C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte. Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint. Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit : Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre commet un adultère à son égard ». (Mc 10:2-13)
« Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari, commet un adultère ». (Lc 16:18)
"Une position entre rigorisme et laxisme", dit le Cardinal Kasper. Veut-il dire par-là que le Christ, avec ses commandements sans équivoque, est rigoriste?
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Non, de leur donner accès à la confession puis à la communion après un certain temps.Stef54 a écrit:Si j'ai bien compris le sens, donc, il s'agit de savoir s'il est permis à une personne qui s'est mariée puis a divorcée, de connaître à nouveau un sacrement de mariage par l'église, au bout d'un certain temps ? est-ce bien cela ?
Le problème avec cela, c'est que pour recevoir le pardon de Dieu, lors de la Confession, il faut toujours la ferme résolution de ne pas retomber dans le péché que l'on confesse.
Dans le cas présent, il s'agit de l'adultère. Et une personne qui voudrait continuer à vivre en situation d'adultère n'a pas ce désir de changer de vie, et ne peut ainsi recevoir le pardon.
Pour prendre un exemple encore plus flagrant pour faciliter la compréhension, un tueur en série qui irait se confesser d'avoir commis un meurtre, et, attendant l'absolution du prêtre, le prêtre lui demandait s'il allait cesser ses meurtres. Le tueur de lui répondre: "il faut bien que je gagne ma vie!". Eh bien cette personne ne pourrait pas recevoir le pardon, car il n'y a pas de sincère repentir et de désir de quitter son péché.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Cardinal Kasper a écrit:Kasper: (…) La miséricorde est également un point critique pour l'Église. Elle doit la prêcher. Nous avons un sacrement de la miséricorde - le sacrement de pénitence, mais nous devons le réévaluer, je pense … Le Pape François a dit que nous devons devenir une Église pauvre pour les pauvres - c'est son programme. À cet égard, il commence une nouvelle phase de la réception du Concile.
Cardinal Kasper a écrit:Vivre ensemble comme frère et sœur? Bien sûr, j'ai beaucoup de respect pour ceux qui font cela. Mais c'est un acte héroïque, et l'héroïsme n'est pas pour le chrétien moyen. Cela pourrait également créer de nouvelles tensions (…) .
Mais qui est ce Cardinal Kasper?
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Exortation apostolique Familiaris consortio, Sa Sainteté Jean-Paul II.Saint Jean-Paul II a écrit:Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!
L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.
La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
La plupart des cardinaux sont hostiles au rapport du cardinal Kasper
Dans un article paru dans La Stampa, Marco Tosatti révèle que le plaidoyer du cardinal Kasper en faveur de l'accès à la communion des divorcés-remariés a provoqué une levée de boucliers au sein du Sacré-Collège. Traduction du Salon Beige :
Le cardinal Re, un des grands électeurs de Bergoglio, a fait une très brève intervention, qui peut se résumer ainsi : « Je prends la parole un instant, parce qu'ici se trouvent les futurs nouveaux cardinaux, et peut-être que certains d'entre eux n'ont pas le courage de le dire – alors je le dis, moi : je suis totalement contre ce rapport ». Même le Préfet de la Penitenzieria, le cardinalPiacenza, s'est déclaré contre, disant à peu près : « Nous sommes ici maintenant, et nous serons ici en octobre pour un Synode sur la Famille, et si nous voulons faire un Synode positif, je ne vois pas pourquoi nous devrions aborder seulement le thème de la communion pour les divorcés. Et il a ajouté : Pour tenir un discours pastoral, il me semble que nous devrions prendre acte d'un pansexualisme très largement diffusé et d'une agression de l'idéologie du gender qui tend à détruire [littéralement : sortir de ses gonds] la famille telle que nous l’avons toujours connue. Il serait providentiel que nous soyons la Lumen gentium pour expliquer dans quelle situation nous nous trouvons et ce qui peut détruire la famille. » Il a conclu en exhortant à reprendre en main les catéchèses de Jean-Paul II sur la corporéité parce qu'elles contiennent de nombreux éléments positifs sur la sexualité, sur l'être homme, l'être femme, la procréation et l'amour."Dans le Consistoire Secret où l’on a discuté des divorcés remariés et de l'eucharistie, le « théorème Kasper » a reçu très peu d’approbations et beaucoup de critiques. Voici une reconstitution de quelques-unes des interventions les plus significatives et les plus importantes. « Ce serait une erreur fatale » a dit un intervenant, de vouloir parcourir le chemin de la pastorale sans faire référence à la doctrine.Il devait être secret, ce Consistoire du 22 février réuni pour discuter de la famille. Mais au contraire, il a été décidé en haut lieu qu'il était opportun de rendre public le long rapport du cardinal Walter Kasper sur le thème de l’eucharistie à des divorcés-remariés – probablement pour ouvrir la voie, en vue du Synode d'octobre sur la famille. Mais une moitié du Consistoire est restée secrète : celle qui concernait les interventions des cardinaux. Ce n’est peut-être pas fortuit, car après que le cardinal Kasper ait présenté sa longue (et apparemment pas très légère, tel que prononcé) intervention, plusieurs voix se sont levées pour la critiquer. Au point que, l'après-midi, lorsque le Pape lui a demandé de répondre, beaucoup ont trouvé au prélat allemand un ton vexé, voire irrité.L'opinion courante est que le « théorème Kasper » tend à faire en sorte que de manière générale les divorcés remariés puissent communier sans que le précédent mariage soit reconnu nul. Actuellement ceci n’est pas le cas, sur la base des mots de Jésus, très sévères et explicites sur le divorce. Celui qui a une vie matrimoniale complète sans que le premier lien soit considéré non valable par l'Église se trouve, selon la doctrine actuelle, en situation permanente de péché.C’est en ce sens qu’ont parlé clairement le cardinal de Bologne, Mgr Caffarra [voir notre traduction, NDMJ], ainsi que le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal allemand Müller. Tout aussi explicite a été le cardinal Walter Brandmüller (« Ni la nature humaine, ni les Commandements, ni l'Évangile n’ont une date d'expiration… Il est bon d’avoir le courage d'énoncer la vérité, même contre les usages du moment. Un courage que toute personne qui parle au nom de l'Église doit posséder, si elle ne veut pas manquer à sa vocation… le désir d'obtenir l’approbation et l’adhésion est une tentation toujours présente dans la diffusion de l'enseignement religieux… » – des paroles qu’il a ensuite rendues publiques). Même le président des évêques italiens, le cardinal Bagnasco, s’est exprimé de manière critique sur le « théorème Kasper » ; ainsi que le cardinal africain Robert Sarah, responsable de « Cor unum », qui a rappelé, en conclusion de son intervention, qu’au cours des siècles, même sur des questions dramatiques, il y a eu des divergences et des controverses au sein de l'Église, mais que le rôle de la Papauté a toujours été de défendre la doctrine.
Le cardinal Tauran, du Dialogue Interreligieux, a repris le thème de l'agression contre la famille, y compris sous l’angle des rapports avec l’islam. Et le cardinal de Milan lui-même, Mgr Scola, a formulé des doutes théologiques et doctrinaux.
Une forte critique est venue du cardinal Camillo Ruini: « Je ne sais pas si j'ai bien noté, mais jusqu'ici 85 pour cent environ des cardinaux qui se sont exprimés semblent contre à la position du rapport », ajoutant que parmi ceux qui n'avaient rien dit et ne pouvaient pas être classifiés, il avait observé des silences « qui [lui] semblaient embarrassés ».
Le cardinal Ruini a ensuite cité le Bon Pape, disant en substance : « Lorsque Jean XXIII a prononcé le discours d'ouverture du Concile Vatican II, il a dit qu'on pouvait tenir un Concile pastoral parce que, heureusement, la doctrine était pacifiquement acceptée par tous et qu’il n’y avait pas de controverses ; donc on pouvait prendre une approche pastorale sans crainte d'être mal compris, puisque la doctrine restait très claire. Si Jean XXIII a eu raison à cet instant, a noté le prélat, Dieu seul le sait, mais apparemment cela était peut-être vrai en grande partie. Aujourd'hui, cela ne pourrait plus être dit de manière aussi absolue, parce que la doctrine non seulement n'est pas partagée, mais elle est combattue. Ce serait une erreur fatale de vouloir parcourir le chemin de la pastorale sans faire référence à la doctrine. »
Il est donc compréhensible que le cardinal Kasper ait paru être un peu vexé dans l'après-midi lorsque le pape Bergoglio lui a permis de répondre, sans cependant permettre de susciter une vraie contradiction : seul Kasper a parlé. Aux critiques formulées en Consistoire envers le « théorème Kasper », il s’en ajoute d’autres, formulés en privé au Pape, ou publiques, de la part de cardinaux de chaque partie du monde. Des cardinaux allemands, qui connaissent bien Kasper, disent qu'il se passionne pour ce thème depuis les années 70. Le problème soulevé par beaucoup de voix critiques est que sur ce point l'Évangile est très explicite. Et ne pas en tenir compte (c’est cela que l’on craint) rendrait très instable, et modifiable à loisir, n’importe quel autre point de doctrine basé sur les Évangiles."Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Bonjour Emmanuel,
Ton dernier billet est carrément rassurant, tellement j'étais inquiet hier en découvrant ce fameux théorème Kasper.
J'ai découvert ceci un peu tardivement via le blog Belgicatho.Par l'introduction qui en est faite, j'étais d'autant plus inquiet que le pape, lui même, a cité un livre du card Kasper lors de son premier angélus en manifestant une vraie sympathie pour ses écrits; ce qui laissait présager le pire pour octobre prochain.
Fort heureusement le consistoire est composé de plusieurs cardinaux et la majorité semble opposé au théorème.
Tout de même, cela fait peine à voir que la doctrine peut parfois être contestée par les prélats d'aujourdhui comme si l'esprit du monde avait pénétré le sommet de la hiérarchie catholique.
Je note et je remercie aussi l'intervention de Stef sur ce fil.
Hier, je désespérais un peu de ne pas réussir à passionner quiconque sur notre forum sur un sujet tellement important.
Je le redis : " le mariage chrétien " est une vocation ; défendons la et promouvons la !
Bien à vous tous, lecteurs de ce jour,
Michel
Ton dernier billet est carrément rassurant, tellement j'étais inquiet hier en découvrant ce fameux théorème Kasper.
J'ai découvert ceci un peu tardivement via le blog Belgicatho.Par l'introduction qui en est faite, j'étais d'autant plus inquiet que le pape, lui même, a cité un livre du card Kasper lors de son premier angélus en manifestant une vraie sympathie pour ses écrits; ce qui laissait présager le pire pour octobre prochain.
Fort heureusement le consistoire est composé de plusieurs cardinaux et la majorité semble opposé au théorème.
Tout de même, cela fait peine à voir que la doctrine peut parfois être contestée par les prélats d'aujourdhui comme si l'esprit du monde avait pénétré le sommet de la hiérarchie catholique.
Je note et je remercie aussi l'intervention de Stef sur ce fil.
Hier, je désespérais un peu de ne pas réussir à passionner quiconque sur notre forum sur un sujet tellement important.
Je le redis : " le mariage chrétien " est une vocation ; défendons la et promouvons la !
Bien à vous tous, lecteurs de ce jour,
Michel
P4572- Dans la prière
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Bravo Emmanuel,
Je suis totalement en phase avec toi sur tous les relevés les plus dérangeants que tu as repris et pour les réponses que tu y apportes.
Oui, comme tu dis, mais qui donc est ce cardinal Kasper ?
Encore merci pour tes interventions,
Michel
ps : la bienveillance de notre saint père sur de tels écrits ( du card Kasper ) a tout de même de quoi inquiéter les catholiques les plus veilleurs d'aujourd'hui, je suis désolé de le dire...
Je suis totalement en phase avec toi sur tous les relevés les plus dérangeants que tu as repris et pour les réponses que tu y apportes.
Oui, comme tu dis, mais qui donc est ce cardinal Kasper ?
Encore merci pour tes interventions,
Michel
ps : la bienveillance de notre saint père sur de tels écrits ( du card Kasper ) a tout de même de quoi inquiéter les catholiques les plus veilleurs d'aujourd'hui, je suis désolé de le dire...
P4572- Dans la prière
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Vraiment! Et à lire les arguments du Cardinal Kasper, c'est d'une pauvreté et tellement décalé du catholicisme.Panetier a écrit:Tout de même, cela fait peine à voir que la doctrine peut parfois être contestée par les prélats d'aujourdhui comme si l'esprit du monde avait pénétré le sommet de la hiérarchie catholique.
C'est à se demander comment il a pu non seulement être ordonné, mais parvenir au rang de Cardinal dans l'Église. Ce n'est pas d'hier que le Cardinal Kasper a ce sujet pour cheval de bataille.
J'ai partagé cela avec ma famille hier et ils étaient tous déconcertés par ces paroles si peu éclairées du Cardinal.
En effet, la réaction des cardinaux est rassurante.
En ce qui regarde le pape, je ne sais que penser. Était-il au courant? Je sais qu'il souhaitait encourager les "débats sans tabous", donc cela signifiait-il qu'il partageait cette position? Je ne crois pas.
Mais à une époque où l'Église et ses valeurs morales sont prises d'assaut, cela peut être grandement troublant pour les fidèles de voir les cardinaux ne pas être fermes eux-mêmes et se "disputer" sur des points aussi fondamentaux de la foi catholique, qui tirent leurs origines de l'Évangile.
Jésus-Christ était-il donc un "rigoriste", pour reprendre le terme du Cardinal Kasper?
Le Pape François a accentué ses efforts sur la pastorale depuis son arrivée, et je crois que cela a porté beaucoup de fruits. Mais je crois qu'il devrait se faire également soucieux de montrer plus clairement où il se situe au niveau de la doctrine, ne serait-ce que pour rassurer les fidèles. C'est également le rôle de "Pierre" de protéger la foi catholique.
Cette situation ne s'est pas présentée pour Benoît XVI lors de son élection car sa réputation était déjà faite. Et l'élection du Pape Jean-Paul II s'est faite il y a une éternité, où les assauts contre la foi de l'Église n'avaient pas encore atteint ce niveau.
Je crains que pour le futur proche, les nouveaux papes seront souvent source d'inquiétudes, du moins dans les débuts, pour les fidèles, particulièrement à cause de cet esprit de rébellion dans l'Église et de cet esprit du monde qui semble y avoir pénétré du moins partiellement.
Fraternellement,
Emmanuel
Dernière édition par Emmanuel le Lun 12 Mai 2014 - 9:49, édité 3 fois
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Je n'ai pas tout lu, et j'avoue que tous ces discours me fatiguent(pas les vôtres chers amis) tout ce que j'entend autour de moi, car la seule question que je me pose est:
"Jésus,que nous dit il à propos du mariage?"
Et là dessus c'est clair,il est clair!!!
Essayer d'arranger les choses parce que le monde est de plus en plus pourri et le mariage foulé,souillé,c'est une insulte grave en la parole du Christ
Au risque de paraître rigide, comme je l'ai dit plusieurs fois, beaucoup de divorces de remariage ? et alors? la parole de Dieu est clair là dessus, à la fin des temps beaucoup seront allergiques à la Sainte Doctrine,tant le monde sera enfoncé dans la boue
Etre miséricordieux,oui, ne pas rejeter ces personnes, oui, ne pas les juger oui,mais si elles sont repentantes, elles accepterons avec la grâce de vivre comme frères et sœurs ou de ne pas communier, et j'en connais de ces personnes,et elles sont merveilleuses et remplies de l'amour de Jésus,ces personnes là devraient crier et dire ce que Jésus fait dans leur coeur
"Jésus,que nous dit il à propos du mariage?"
Et là dessus c'est clair,il est clair!!!
Essayer d'arranger les choses parce que le monde est de plus en plus pourri et le mariage foulé,souillé,c'est une insulte grave en la parole du Christ
Au risque de paraître rigide, comme je l'ai dit plusieurs fois, beaucoup de divorces de remariage ? et alors? la parole de Dieu est clair là dessus, à la fin des temps beaucoup seront allergiques à la Sainte Doctrine,tant le monde sera enfoncé dans la boue
Etre miséricordieux,oui, ne pas rejeter ces personnes, oui, ne pas les juger oui,mais si elles sont repentantes, elles accepterons avec la grâce de vivre comme frères et sœurs ou de ne pas communier, et j'en connais de ces personnes,et elles sont merveilleuses et remplies de l'amour de Jésus,ces personnes là devraient crier et dire ce que Jésus fait dans leur coeur
Marie Rose- En adoration
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Emmanuel a écrit:
Mais à une époque où l'Église et ses valeurs morales sont prises d'assaut, cela peut être grandement troublant pour les fidèles de voir les cardinaux ne pas être fermes eux-mêmes et se "disputer" sur des points aussi fondamentaux de la foi catholiques, qui tirent leurs origines de l'Évangile.
Merci Emmanuel, ça fait du bien de te lire, mon mari est parfois découragé et me dit souvent si on laisse faire à ce point, ça ne veut plus rien dire, c'est que la bible et l'Eglise sont opposées,il n' y a plus qu'à se barrer!Pourquoi se lever le matin pour aller à la messe, si Jésus n'y est pas!
Marie Rose- En adoration
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Extrait du troisième message de la Vierge d'Akita (apparition reconnue) du 13 octobre 1973:
(...)
Si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n'aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, n'épargnant ni les prêtres ni fidèles. Le survivants se trouveront si désolés qu'ils envieront les morts.
Les seules armes qui vous resteront, seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres. Le travail du diable s'infiltrera même dans l'Église de manière que l'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, et des évêques contre d'autres évêques.
Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs Confrères. L'Église et les autels seront saccagées. L'Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. « Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux. »
Si les hommes ne se repentent pas et ne s’amendent pas par eux-mêmes, le Père infligera un châtiment terrible à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, comme on n'aura jamais vu avant. Un feu tombera du ciel et va faire disparaître une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, n'épargnant ni les prêtres ni fidèles. Le survivants se trouveront si désolés qu'ils envieront les morts.
Les seules armes qui vous resteront, seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres. Le travail du diable s'infiltrera même dans l'Église de manière que l'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux, et des évêques contre d'autres évêques.
Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs Confrères. L'Église et les autels seront saccagées. L'Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. « Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux. »
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Ce message Emmanuel me rappelle que la Vierge à Medjugorge ne cesse de demander de prier pour les pasteurs
Oui on le voit bien dans nos paroisses
L'Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions
Oui on le voit bien dans nos paroisses
Marie Rose- En adoration
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
En ce qui regarde le pape, je ne sais que penser. Était-il au courant? Je sais qu'il souhaitait encourager les "débats sans tabous", donc cela signifiait-il qu'il partageait cette position? Je ne crois pas.
Emmanuel,
Relis bien le début du premier article, écoute la vidéo du 1er angélus, relis aussi l'article de Zénit du 21 février...
Mais pourquoi le pape pense-t-il ainsi ?
Emmanuel,
Relis bien le début du premier article, écoute la vidéo du 1er angélus, relis aussi l'article de Zénit du 21 février...
Mais pourquoi le pape pense-t-il ainsi ?
P4572- Dans la prière
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Il faut dire que l'intervention du Cardinal Kasper était beaucoup plus longue que cet extrait qui arrivait en dernier sur la communion pour les divorcés-remariés.panetier a écrit:En ce qui regarde le pape, je ne sais que penser. Était-il au courant? Je sais qu'il souhaitait encourager les "débats sans tabous", donc cela signifiait-il qu'il partageait cette position? Je ne crois pas.
Emmanuel,
Relis bien le début du premier article, écoute la vidéo du 1er angélus, relis aussi l'article de Zénit du 21 février...
Mais pourquoi le pape pense-t-il ainsi ?
Il a également été question de modifier la façon de gérer la question des nullités de mariage, et cela est conforme à la doctrine, et c'est particulièrement ce point qui a été mentionné par le Pape François par le passé.
Je pense au mariage dans les églises aujourd'hui par des jeunes qui ne savent pertinemment pas ce qu'ils font mais qui se marient à l'église pour la "belle cérémonie".
C'est en ce sens que je peux voir ces appréciations du pape.
J'ai aussi une grande confiance dans la promesse divine. À travers l'histoire, il y eût de grands papes, très saints, de bons papes, puis des papes ordinaires, mauvais et parfois même pire.
Mais en toutes circonstances, le Seigneur a protégé la ministère de Pierre afin que celui qui possède pour un temps ce rôle protège la doctrine (que ce soit intentionnel ou non!)
Cela nous est rappelé par le "Songe des Trois blancheurs". Pour moi, j'ai confiance, parce que celui qui dirige l'Église n'est pas le pape, mais le Christ.
Et le Pape François parle régulièrement des péchés et du diable, chose que les derniers papes n'ont pas fait souvent. C'est un signe d'une orthodoxie morale et du fait que le Pape François n'a pas peur des jugements, et qu'il est bien ancré dans l'enseignement moral de l'Église.
Je crois qu'il faut offrir cette souffrance de l'incertitude causée par ces débats pour la purification de l'Église...
Amicalement,
Emmanuel
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Sur ce débat important, nous marchons sur une ligne de crête.
La prière nous y maintient, les mots maladroits peuvent nous faire basculer d'un côté ou de l'autre...
Prions encore et toujours, lisons, méditons et veillons comme nous le faisons déjà.
L'inquiétude habite un coin de notre coeur, elle est humaine...
Dieu peut diviniser notre coeur dés cette terre, accueillons le.
Du temps de Jean-Paul II et Benoît XVI, lorsque je m'endormais, j'étais serein.
Avec François, je le suis moins, je le deviens en m'unissant à Jésus, lui redisant avec amour cette prière qui nous vient de sainte Faustine " Jésus, j'ai confiance en toi ".
La prière nous y maintient, les mots maladroits peuvent nous faire basculer d'un côté ou de l'autre...
Prions encore et toujours, lisons, méditons et veillons comme nous le faisons déjà.
L'inquiétude habite un coin de notre coeur, elle est humaine...
Dieu peut diviniser notre coeur dés cette terre, accueillons le.
Du temps de Jean-Paul II et Benoît XVI, lorsque je m'endormais, j'étais serein.
Avec François, je le suis moins, je le deviens en m'unissant à Jésus, lui redisant avec amour cette prière qui nous vient de sainte Faustine " Jésus, j'ai confiance en toi ".
P4572- Dans la prière
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
D'une certaine façon, cher Panetier, cet inconfort que tu ressens maintenant et que tu ne ressentais pas avant est une bénédiction. Cela te force à ne plus t'appuyer sur les hommes, sur les certitudes, mais seulement sur Dieu.
Dieu est en train de travailler ton âme et de te sanctifier.
Et puis il y a aussi les merveilleux écrits de Maria Valtorta pour retrouver la Paix.
Dieu est en train de travailler ton âme et de te sanctifier.
Et puis il y a aussi les merveilleux écrits de Maria Valtorta pour retrouver la Paix.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Par rapport au Cardinal Kasper, c'est vraiment un signe des temps que je puisse, moi, simple laïc, identifier immédiatement à la lecture de ses écrits ses graves incompréhensions théologiques et apporter les corrections sur ces erreurs.
Les rôles devraient être inversés. C'est grave.
Les rôles devraient être inversés. C'est grave.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
La situation des divorcés-remariés est une situation très douloueuse, certes.
Mais quand je lis tout cela, il me semble que l'on oublie que notre vie sur cette terre n'est qu'un passage et n'est pas la vraie finalité.
On ne peut pas chercher son confort , plaisir, "bonheur" au risque de perdre son éternité.
Je suis désolée et je comprends bien qu'il m'est facile de dire cela sans connaitre les douleurs et souffrances de certains.
Mais peut-être devons-nous plus comprendre pourquoi nous vivons sur cette terre, quels en sont les vrais enjeux et pourquoi la souffrance, et pourquoi il nous faudrait partager, nous aussi la croix des autres, pour la leur alléger. .
Mais quand je lis tout cela, il me semble que l'on oublie que notre vie sur cette terre n'est qu'un passage et n'est pas la vraie finalité.
On ne peut pas chercher son confort , plaisir, "bonheur" au risque de perdre son éternité.
Je suis désolée et je comprends bien qu'il m'est facile de dire cela sans connaitre les douleurs et souffrances de certains.
Mais peut-être devons-nous plus comprendre pourquoi nous vivons sur cette terre, quels en sont les vrais enjeux et pourquoi la souffrance, et pourquoi il nous faudrait partager, nous aussi la croix des autres, pour la leur alléger. .
Valou- Avec l'Archange Saint Michel
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Inscription : 17/06/2013
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Je précise mon précedent mail, vivre un échec dans un mariage est une croix, renoncer à refaire sa vie est une autre croix à prendre.
La vraie aide ne consisterait pas à leur premettre de se remarier mais à les aider à porter leur croix.
La vraie aide ne consisterait pas à leur premettre de se remarier mais à les aider à porter leur croix.
Valou- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
C'est l'enseignement bimillénaire de l'Église. Étrangement, c'est un cardinal qui semble avoir de la difficulté à le comprendre.Valou a écrit:Je précise mon précedent mail, vivre un échec dans un mariage est une croix, renoncer à refaire sa vie est une autre croix à prendre.
La vraie aide ne consisterait pas à leur premettre de se remarier mais à les aider à porter leur croix.
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Où est donc passé mon message de 10h30 environ?
Aurais-je été censuré ?
Si tel est le cas, alors je n'apprécie pas du tout.
J'ai pourtant eu l'impression qu'il avait été pris en compte techniquement.
Aurais-je été censuré ?
Si tel est le cas, alors je n'apprécie pas du tout.
J'ai pourtant eu l'impression qu'il avait été pris en compte techniquement.
Delsanto- En adoration
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Inscription : 05/02/2013
Re: Cardinal Kasper : au nom de la miséricorde ( divorcés-remariés )
Pas de censure non, Delsanto. Un bogue? C'est la seule possibilité, malheureusement. C'est frustrant lorsque cela se produit. (Ça m'arrive parfois également)
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