De la compréhension du Québécois en France
De la compréhension du Québécois en France
De la compréhension du Québécois en France
Stéphane Laporte, collaboration spéciale
La Presse
Il y a des policiers à tous les coins de rue. Des dizaines et des dizaines de policiers français, bien propres et bien mis, en chemise bleue et en képi, qui barricadent le secteur. Manque de pot, notre hôtel est proche de l'Élysée, où ce soir a lieu la grande rencontre d'une soixantaine de pays visant à établir un plan d'action pour l'ère post-Kadhafi en Libye.
Ma blonde et moi, on veut juste un plan pour aller se coucher. On est arrivés ce matin, très tôt, de Montréal, on s'est promenés dans Paris toute la journée, il est 18h et on est crevés.
«Pardon, monsieur l'agent, comment fait-on pour rejoindre notre hôtel qui est situé sur la rue Saint-Honoré?
- Qu'est-ce que vous dites?»
Il me regarde comme si j'étais l'enfant sauvage dans le film de François Truffaut. De toute évidence, il n'a pas pigé un mot de ce que je lui ai demandé. Pourtant ma phrase se tenait. Elle était en bon français. Pas en joual. Je ne lui ai pas dit: «Aïe, la police, qu'essé qu'on fait pour aller à l'hôtel su' a rue Saint-Honoré, t*****!». J'ai formulé une phrase digne de l'Académie française. Alors pourquoi cette incompréhension? Ça doit être l'accent. Je me reprends avec un ton plus pointu.
«Comment fait-oooon pour rejoindre notre hôôôôôôtel qui est situé sur la rue Saint-Hoooonooooré?
- Plaît-il?»
Y comprend pas plus. Singer l'accent parisien ne donne rien. Alors que faire? La solution la plus efficace serait de lui demander mon chemin en anglais: «Sorry, mister the policeman, but what can I do to go back to my hotel located on the Saint-Honoré street?»
Il me répondrait sûrement sur-le-champ, mais j'aurais l'impression de trahir ma nation. Si mes aïeux ont quitté la France pour s'installer au Québec en 1534, ce n'est pas pour que je revienne chez eux en parlant une autre langue que la leur. Après tout, 477 ans de résistance ne peuvent pas nous mener là.
Ma blonde s'interpose: «Veux-tu que je le lui demande?»
Mon orgueil de mâle est atteint. C'est pas vrai que je ne parviendrai pas à me faire comprendre par un flic français en France. Je me sens comme Jimmy dans Occupation double. Est-ce qu'il va falloir que je me promène avec des sous-titres dans les culottes?
Je prends une grande respiration. Et soudain, la lumière jaillit en moi. Je pense à la balade que l'on vient de faire dans le parc Monceau. Entre le chant des oiseaux, le son des pas des joggeurs et le bruit de la scie mécanique d'un sculpteur sur bois, il y avait un petit enfant de 4 ans qui demandait à son père: «Papa, crois-tu que nous avons la permission de marcher sur le gazon?» Et cette phrase est entrée dans mes oreilles directement, supplantant tous les autres bruits tellement elle était claire, tellement elle était audible.
Parce que les Français articulent. Qu'ils aient 4 ans ou 400 ans, ils articulent. C'est l'une de leurs plus grandes qualités.
Le Québécois n'articule pas. Le Québécois ne bouge pas les lèvres, le Québécois est un ventriloque. Ça doit être le grand froid qui a figé notre mâchoire. On parle comme si on avait une poutine chaude dans la bouche. Le problème, ce n'est pas notre accent. Toutes les communautés ont un accent. Les Haïtiens ont un gros accent, mais ils articulent, alors on les comprend. À nous de faire la même chose, de nous servir de notre bouche. De mettre un peu de vigueur dans nos propos. Articulons nos idées et notre façon de les énoncer, peut-être deviendrons-nous moins mêlés. Je ne m'adresse pas juste aux péquistes, mais à toute notre société. Il est temps d'articuler. Pas juste à l'étranger, chez nous aussi. À Montréal comme à Paris. Et sur ce, je m'apprête à le faire...
Cette fois, ça va être la bonne: «Mons-ieur l'a-gent, com-ment fait-on pour re-join-dre notre hô-tel si-tué sur la rue Saint-Ho-no-ré?»
Alléluia! Je vois dans son oeil qu'il m'a finalement compris! Vive la diction! Vive la France! On va enfin pouvoir aller se reposer.
«Vous me demandez comment faire pour retourner à votre hôtel sur la rue Saint-Honoré?
- Exac-te-ment, mon-sieur l'a-gent!
- J'sais pas...
- Par-don?
- Je sais vraiment pas...»
Moralité: ce n'est pas parce qu'on est compris dans la vie qu'on est plus avancé.
Source: www.cyberpresse.ca
Re: De la compréhension du Québécois en France
Ça va aider nos cousins de France à nous comprendre.
y a des bidoux c'te gars-là = avoir beaucoup d'argent
des motons dans l'estomac = être angoissé
j'ai la chienne = j'ai peur
coudon, as-tu la danse de St-Guy = il bouge tout le temps
y a de la mine dans le crayon = un gros appétit sexuel
j'ai eu de la flouxe = j'ai eu de la chance
la guédille au nez = le nez qui coule
t'es mieux de te tenir le corps raide et les oreilles molles = tiens-toi tranquille
j'ai le feu au cul = je suis enragé
il a la gueule fendue jusqu'au oreilles = il sourit largement
j'ai le feu au passage = être en colère
j'ai le flu = la diarrhée
j'ai le moton = être ému
les garcettes en l'air = gesticuler beaucoup
avoir les yeux crasse = des yeux enjôleurs
elle veut son biscuit = elle désire une relation sexuelle
j'ai tu une poignée dans le dos ? = tu me prends pour un imbécile ?
avoir un rapport = faire un rot
j'ai déjà vu neiger avant toi = j'ai de l'expérience
un beau smatte = un gars qui n'agit pas intelligemment
beurrer épais = exagérer une situation
branler dans le manche = difficulté à faire un choix
broche à foin = quelque chose de mal organisé
je suis lodé = j'ai plein de travaux à faire
y é guerlot ce soir = il a trop bu
être chicken = avoir peur
partir sur un go = faire le party
passer dans le beurre = manquer son coup
y va manger ses bas = y va avoir de graves problèmes
je suis rendu au boutte = je suis épuisé
courir la galipotte = avoir de nombreuses aventures
ça prend tout mon petit change = faire de gros efforts
y a tu vu la binne ? = as-tu vu son expression en parlant de quelqu'un
té viré su'le top = t'as perdu la tête
la vieille sacoche = en parlant d'un femme âgée peu aimable
c'est un beau tireux de pipes = en parlant d'un blagueur
tu me tapes sur le gros nerf = incapable d'endurer quelqu'un d'insupportable
là... je tire la plogue = j'en ai fini avec cette situation
tire-toi une bûche = viens t'asseoir
il se pète les bretelles = il est très fier
se poigner le moine = être là à ne rien faire
tu t'es mis sur ton 36 = tu as mis des beaux vêtements
t'énerves pas le poil des jambes = panique pas
s'enfarger dans les fleurs du tapis = s'arrêter à des détails insignifiants
il sent le ouistiti = il pue
je me fens le cul... = je fais de gros efforts
je lui ai passé un petit Québec = je lui ai joué dans le dos
on n'est pas sorti du bois = on est pas à bout de nos misères
dégraye la table = desservir la table
je vais la domper = je vais terminer notre relation
as-tu vérifier les fiouses ? = as=tu vérifié les fusibles ?
ça c'est une grosse menterie = un gros mensonge
elle a toute une paire de jos = elle a de gros seins
quessé = qu'est=ce que ?
questa ? = qu'est=ce que tu as ?
une vraie réguine = un truc qui fonctionne mal
asteure = maintenant
aller au batte = affronter une situation difficile
ousse que j'ai mis barniques ? = chercher ses lunettes
Bobépines = pinces à cheveux
Mon chandail bâré = chandail à rayures
Y a tu vu le bazou ? = vieille voiture
Une bébitte à patates = une coccinelle
Une bécosse qui pue = WC, des toilettes à l'extérieur
Les beus = les policiers
Une bière tablette = une bière à la température de la pièce
Il est bizouneux = quelqu'un qui ne fait pas grand chose
C'est un bon jack = quelqu'un de bien, gentil
La boss de bécosses = quelqu'un qui donne des ordres
Un botch de cigarette = un mégot de cigarette
Un boc de bière = un verre de bierre pression
Mets ta bougrine = manteau
Une braoule = une grosse cuillère
Un petit coup de fort = prendre de la boisson alcoolisée
Elle a été bumpée = elle a été supplantée à son travail
Je l'ai câlé au travail = téléphoné au travail
Un beau camail = beau chapeau
Capot de chat = manteau en fourrure de chat sauvage
Capoter = perdre les nerfs
As-tu fini de chigner ? = arrête de pleurnicher
Les chnolles = les testicules
Une bonne chotte de cognac= un petit coup
Champlures = les robinets
avoir la falle basse = être fatigué
ja vais aller gazer = aller mettre de l'essence
* Baquer (donner son appui, son accord)
* Bosser (se comporter comme si on était le patron)
* Canceller (annuler)
* Une cédule (un horaire)
* Être djammé (coincé),
raqué (fatigué, endolori),
dérenché (en piteux état),
fucké (brisé),
badloqué (malchanceux).
* Kiquer (donner un coup de pied)
* ouatcher (garder à l'oeil)
* Ploguer (brancher)
* Puncher (donner un coup de poing)
* Slaquer (congédier)
* Spotter (apercevoir)
* Rusher (se dépêcher, faire à la hâte)
* Toffer (endurer une situation désagréable)
* tripper, bozer (avoir énormément de plaisir, être en extase)
* Vedger (paresser, perdre son temps)
* La sloche (gadoue),
* la scrappe (déchets), la poque (rondelle de hockey),
* l'élévateur (ascenseur),
*le flat (crevaison),
*le beurre de pinottes (d'arachides).
* S'accorder comme chien et chat (se chicaner tout le temps)
* Se prendre pour un autre (se croire plus important qu'on ne l'est réellement)
* Achaler, gosser, tomber sur les nerfs (déranger quelqu'un)
* Être sur son 36, se mettre beau ou belle (être chic)
* Ambitionner su' l'pain béni (abuser d'une situation avantageuse)
* Attacher son manteau (boutonner)
* Avoir le coeur gros (être triste, mélancolique)
* Avoir les yeux dans la graisse de binnes (regard amoureux, rêveur)
* Baragouiner l'anglais, parler anglais comme une vache espagnole (avec beaucoup de difficulté)
* Barrer la porte (fermer à clé)
* Bavasser (bavarder, se comporter en délateur)
* Bêcher (tomber tête première)
* Becotter (embrasser)
* Brailler (pleurer)
* Brosser (se saouler la gueule)
* Capoter, perdre le nord (paniquer, devenir fou)
* Chauffer (conduire un véhicule)
* Chiâler (se plaindre)
* Chicaner (engueuler, réprimander)
* Crouser (faire la cour, conter fleurette)
* Écrapoutir (écraser)
* Au Québec on embarque et on débarque d'une voiture (d'un char)
* Enfirouaper (jouer quelqu'un)
* Être fou comme un balai ou comme d'la marde (dingue, en état de panique ou fou de joie)
* S'évacher (s'affaler, paresser)
* Faire la baboune, faire du boudin (bouder)
* Faire dur (avoir mauvaise mine, mauvaise apparence)
* Faire ses commissions (ses emplettes)
* Magasiner (faire des achats)
* Manger une volée (se faire tabasser)
* Minoucher (caresser)
* Paqueter, paqueter ses p'tits (empaqueter ses choses, faire ses valises)
* Partir le char (démarrer la voiture)
* Placotter, jaser, potiner (bavarder, discuter)
* Pogner (agripper, empoigner ou encore avoir du succès en amour)
* Se faire passer un sapin (se faire rouler)
* Se pogner l'cul (ne rien faire, paresser)
* Sacrer son camp (partir, quitter)
* Se sauter dans la face (s'engueuler)
* Taponner (perdre son temps)
* Tirer la pipe à quelqu'un (agacer, taquiner)
Avoir du front tout le tour de la tête : être effronté, avoir de l'aplomb, de l'audace, du toupet... | ||
Accrocher ses patins : démissionner | ||
Aller au batte : affronter une situation difficile | ||
Aller gazer : faire le plein, mettre de l'essence dans la voiture | ||
À (la) mitaine : écrire à mitaine, faire à mitaine... Faire à la main, sans aide mécanique ou technologique. | ||
Ambitionner su'l'pain béni : abuser d'une situation avantageuse | ||
Arrangé avec le gars des vues : les décisions ont été prises à l'avance | ||
Arrête de chigner : arrête de pleurnicher | ||
Astheure : maintenant | ||
Attache ta tuque ! : Tiens-toi prêt ! | ||
Attacher sa tuque avec de la broche : se préparer à affronter des difficultés. | ||
Avoir d'autres chats à fouetter : Être occupé par toutes sortes de choses. | ||
Avoir de l'allure : être correct, sensé... | ||
Avoir de la mine dans le crayon : avoir un gros appétit sexuel | ||
Avoir de l'eau dans sa cave : Avoir des pantalons trop courts | ||
Avoir des bidoux : être riche | ||
Avoir des motons dans l'estomac : être angoissé | ||
Avoir des vers : bouger beaucoup | ||
Avoir la chair de poule : avoir froid ou avoir peur | ||
Avoir la chienne : avoir peur | ||
Avoir la danse de St-Guy : Bouger tout le temps | ||
Avoir la falle basse : Avoir l'air triste ou très fatigué | ||
Avoir la "fale" ou "phalle" à l'air : Avoir le cou ou le haut de la poitrine non protégés par un vêtement : foulard, manteau, chandail... OU : Mets ta "crémone", t'as la fale à l'air: une crémone est un foulard | ||
Avoir la guédille au nez : avoir le rhume, avoir le nez qui coule | ||
Avoir le corps en signe de piastre ($) : se tenir mal, ne pas se tenir le corps droit, comme lorsqu'on est resté trop longtemps assis en s'écrasant sur sa chaise. | ||
Avoir le feu au cul : être très en colère | ||
Avoir le flu : avoir la diarrhée | ||
Avoir le moton : être ému | ||
Avoir les garcetttes en l'air : gesticuler beaucoup | ||
Avoir les quatre fers en l'air : Gesticuler | ||
Avoir les yeux dans la graisse de binnes : Regard amoureux, rêveur ...
| ||
Avoir une patate chaude dans la bouche : Ne pas articuler ou ne rien comprendre quand on parle | ||
Avoir une poignée dans le dos : Prendre pour un imbécile (réf. à valise) | ||
Barniques : lunettes | ||
Bat'Feu : briquet | ||
Bazou : une vieille voiture | ||
Bébitte à patates : un doryphore | ||
Bécosse : Une toilette extérieur, WC | ||
Beurrer épais : exagérer en racontant une situation | ||
Bière tablette : une bière à la température de la pièce | ||
Bizounner : S'activer, s'occuper, peaufiner, ciseler... | ||
Bobépines : Pinces à cheveux | ||
Boc de bière : un verre de bière pression | ||
Boss de bécosse : qqn qui donne des ordres à propos de tout et de rien | ||
Botch de cigarette : un mégot | ||
Branler dans le manche : hésiter, ne pas se décider à choisir | ||
Ça a pas de bons sens : C'est insensé | ||
Ça coûte un bras : c'est hors de prix | ||
Ça me bouillonne dans le fond de la flûte : avoir un besoin urgent d'aller aux WC | ||
Ça ne me " borde " pas ou ça ne me " badre " pas : Ça ne me dérange pas ! | ||
Capot de chat : un manteau de chat sauvage | ||
Capoter : perdre la tête | ||
Ça prend à la gorge : affecter désagréablement les voies respiratoires, en parlant d'une odeur forte et âcre | ||
Ça prend tout mon petit change : Je fais de gros efforts | ||
C'est le fun : c'est plaisant | ||
C'est pas lisable : illisible | ||
C'est quétaine : c'est ringard | ||
C'est quoi la " combine " ? Ce qui semble être un moyen astucieux et plus ou moins honnête de parvenir à ses fins. | ||
C'est rare comme de la marde de pape : Très, très rare) | ||
C'est une vraie pimbêche ! C'est une snob ! | ||
Champlures : robinets | ||
Chnolles (les): les testicules | ||
Cogner des clous : somnoler, la tête qui tombe parce qu'on est sur le point de s'endormir. | ||
Comporte-toi comme du monde : Aie de bonnes manières, sois poli... | ||
Couler à pic : S'enfoncer dans l'eau, se noyer (aller vers une dépression) | ||
Courir la galipotte : avoir de nombreuses aventures galantes | ||
Dégrayer la table : desservir la table | ||
Dégrayez-vous ou donnez-moi votre bougrine : Enlever votre manteau | ||
Déguédine : Hâte-toi ! | ||
Descendre tous les saints du ciel : blasphèmer | ||
Devenir fou furieux : Se mettre en colère | ||
Elle a mangé de la gornotte : Femme encore jeune mais très ridée, qui a fait le trottoir... | ||
En arracher : avoir des problèmes, éprouver des difficultés | ||
En avoir ras le pompon : Être à bout de patience | ||
En masse : beaucoup Y en a mis en masse : juste assez, presque trop selon le contexte | ||
Énervé de Beaupré : Très très excité, agité | ||
Entreprise de broches à foin : bien mal organisée | ||
Envoye donc : lorsqu'on veut convaincre qqun de faire qque chose | ||
Est-ce que ton père vend des vitres ? Tu me caches la vue | ||
Être assis sur son steak : rester assis à ne rien faire | ||
Être bumpé : être rétrogradé au travail | ||
Être chicken : avoir peur | ||
Être comme une queue de veau : Être nerveux, faire plusieurs tâches en même temps | ||
Être en beau joal vert : Être très en colère | ||
Être gratteux : être avare | ||
Être gros Jean comme devant : Ne pas être plus avancé. Avoir un espoir (réussite, gain...) et se retrouver devant rien. | ||
Être guerlot : avoir trop bu | ||
Être lodé : Avoir plein de choses à faire | ||
Être "paqueté" : être ivre | ||
Être rendu au boutte : être épuisée | ||
Être un Roger Bontemps : Personne de belle humeur et qui vit sans aucune espèce de souci. | ||
Être saoul comme une botte : Être en état d'ébriété avancé | ||
Être sur le piton : Être en pleine forme | ||
Être un Roger Bontemps : Personne de belle humeur et qui vit sans aucune espèce de souci. | ||
Être un "pissou" (de l'angl. pea soup) : Avoir peur de tout | ||
Être tanné : en avoir marre | ||
Faire chauffer le " canard " ou la " bombe " : Mettre la bouilloire au feu ou brancher la bouilloire | ||
Faire faire un rapport au bébé : un rot | ||
Faire la baboune, faire du boudin : bouder | ||
Faire l'ordinaire : cuisiner, préparer les repas | ||
Faire son bardas : Faire son ménage | ||
Faire son petit Jean Lévesque : celui qui sait tout | ||
Faut pas pleurer sur du lait renversé : l'incident est clos, il faut passer à autre chose. | ||
Fête : anniversaire | ||
Fiouses : des fusibles | ||
Grimper dans les rideaux : se fâcher violemment | ||
Habillé comme la chienne à Jacques : Très mal habillé | ||
Habillé en queue de chemise : S'habiller très légèrement | ||
Il a déjà vu neiger : il a de l'expérience | ||
Il a des croutes à manger : Il doit acquérir de l'expérience | ||
Il en a de " collé " : Il est riche, il a de l'argent | ||
Il est viré su' le top : Il a perdu la tête | ||
Il fait "frette" : froid | ||
Il n'a pas inventé les boutons à quatre trous ou il n'a pas mis le "spring" aux sauterelles : N'agit pas de façon très intelligente | ||
Il patine : Il essaie de se tirer d'embarras en tentant d'expliquer son comportement par un flot de paroles inutiles. | ||
Il pleume (après un coup de soleil) : La peau pèle | ||
Il tombe des peaux de lièvre : expression entendue au Saguenay quand la neige tombe à gros flocons nous faisant penser à la blancheur d'une peau de lièvre en hiver. | ||
J'en ai en masse ou j'en ai un char puis une barge : j'en ai beaucoup, en grande quantité. | ||
Je suis mal pris : en détresse, j'ai besoin d'aide | ||
Je suis tanné, c'est plate : J'en ai mare, c'est ennuyant / ennuyeux | ||
L'affaire est ketchup: la situation est au mieux | ||
La gueule fendue jusqu'aux oreilles : sourire à pleines dents | ||
Le diable est aux vaches : Le désordre règne | ||
Les boeufs (ou les beus) : les policiers | ||
Les chiens n'ont pas de chats (Nous héritons de nos parents. Nous nous retrouvons avec certaines ressemblances avec l'un ou l'autre. ) | ||
Les érables coulent : avoir le rhume, le nez qui coule | ||
Mangeux de balustre : qqun qui est toujours à l'église | ||
Manger ses bas : avoir des problèmes graves | ||
Menterie : mensonge | ||
Mettre la charrue devant les boeufs : aller trop vite | ||
Mettre sa bougrine : son manteau | ||
Mets-en (pour signifier son approbation) | ||
On est pas sorti de l'auberge oules crêpes ne sont pas cuites : on en a pas fini avec le dossier ou ça va encore être très long | ||
On n'est pas sorti du bois : on est pas au bout de nos peines, on en a pas encore fini | ||
On s'essuie puis on recommence : on vient de faire une gaffe, on s'en rend compte et on veut réparer si possible. | ||
Pantoute : pas du tout ! | ||
Partir sur le go : faire la fête | ||
Passer comme du beurre dans la poêle : avoir réussi facilement | ||
Passer la gogosse : Passer le coupe-bordure | ||
Passer sur les fesses (ex: j'ai passé mon examen sur les fesses): Réussir de justesse | ||
Passer une petit Québec : jouer dans le dos de qqn | ||
Pelleter des nuages : rêver, faire des projets de trop grande envergure... | ||
Péter de la broue : parler beaucoup mais ne pas dire grand chose de valable | ||
Péter plus haut que le trou : Être snob ou se prendre pour un autre | ||
Prendre une brosse : s'enivrer | ||
Prendre une chance : un risque | ||
Prendre une fouille : tomber, glisser | ||
Raboudiner: Essayer de rafistoler qque chose | ||
Retontir : Arriver à l'improviste | ||
Sacrer son camp : Partir | ||
Sauter sur le "crink" : S'énerver pour une pécadille | ||
Se bourrer la fraise : Manger à satiété | ||
Se calmer le pompon : Rester calme, prendre une grande respiration ... | ||
Se décrêter (expression entendue dans la Beauce) : Se dévêtir à l'arrivée, enlever son manteau...) | ||
Se faire enfirouapper : se faire avoir par un beau parleur, être trompé | ||
Se faire fourrer : être trompé | ||
Se faire passer au batte : Se faire semoncer | ||
Se faire une colle : Se faire un câlin | ||
Se faire passer un sapin : on lui a fait croire des choses | ||
Se fendre le cul : faire de gros efforts | ||
S'effoirer : Se laisser choir dans un fauteuil | ||
Se la couler douce : se reposer | ||
Se mettre sur son 36 : s'habiller de beaux vêtements | ||
S'énerver le poil des jambes : paniquer | ||
S'enfarger dans les fleurs du tapis : voir de trop près les détails d'une entreprise ou d'un projet bien souvent au détriment de l'ensemble, s'arrêter à des détails insignifiants. On dit aussi : enculer des mouches en plein vol (Même signification) | ||
Sentir le swing : sentir la trannspiration | ||
Se péter les bretelles : être fier, satisfait | ||
Se pogner le cul : Ne rien faire | ||
Se poigner le moine : ne rien faire, perdre son temps | ||
Se revirer de bord : Changer d'idée | ||
Se tenir le corps raide et les oreilles molles : se tenir tranquille | ||
S'exciter le poil des jambes : s'énerver, s'impatienter | ||
Son portrait tout craché : Lui ressemble comme deux gouttes d'eau | ||
Taper sur les nerfs : être insuportable | ||
Tiguidou : c'est d'accord ! | ||
Tirer la plog : en finir avec une situation qui perdure | ||
Tirer le diable par la queue : avoir des problèmes d'argent | ||
Tire-toi une bûche : Viens t'asseoir | ||
Tireux de pipe : un blagueur | ||
Tirer les vers du nez : Faire parler quelq'un pour obtenir des renseignements | ||
Torcher les petits : Les laver, les nourrir, en prendre soin... | ||
Tordre un bras : insister | ||
Trâlée d'enfants : Les enfants d'une famille nombreuse | ||
Tu fais simple : Ne pas être correct (Utilisé au Lac-St-Jean) | ||
Un beau smatte : qqn qui n'agit pas de façon intelligente | ||
Un bon jack : gentil, aimable | ||
Une famille tricotée serrée : Une famille très unie, qui se respecte et s'entraide à la moindre occasion. | ||
Un gars, une fille pas barré : qui a de l'audace | ||
Une petite chotte : un petit coup | ||
Une ponce : Une boisson composée d'alcool, de sucre ou de miel et d'eau | ||
Un vêtement bâré : avec des rayures | ||
Vas péter dans les fleurs : Je me moque de ce que tu dis. | ||
Vente de garage : Vide grenier | ||
Vieille sacoche : une femme âgée peu aimable | ||
Vouloir domper qqn : terminer une relation | ||
Vouloir son biscuit : désirer une relation sexuelle | ||
Y va avoir du monde à la messe : Une foule | ||
Y mouille comme vache qui pisse (pleuvoir beaucoup) |
* Un abreuvoir (fontaine pour boire) * Une agace (aguicheuse) * Un aiguisoir (taille-crayon) * La balloune (ballon) * Un barbier (coiffeur) * Des barniques (lunettes) * Une broue (une bière) * Un bazou (une vieille auto) * Des bébelles (jouets ou babioles) * Un bec (un bécot, un baiser) * Une bécosse (toilette sèche) * Un bécyque (une bicyclette) * Une bédaine (gros ventre) * Une bibitte (insecte ou animal inconnu) * Des bidoux (de l'argent) * Ma blonde (mon amoureuse) * Des bobettes (caleçon, sous-vêtement) * Une calotte (casquette) * La cassonade (sucre brun) * Un cégep (collège) * Un char (voiture) * Une chicane (conflit) * Mon chum (ami, copain ou amoureux) * Un citron (auto en mauvais état) * Des claques ou chouclaques (couvre-chaussures) * Une craque (remarque désobligeante) * Une débarbouillette (une savonnette) * Un dépanneur (petit magasin général) * Des flots (des enfants) | | * Du foin (de l'argent) * Des foufounes (fesses) * Un frigidaire (réfrigérateur) * Galarneau (le soleil) * Un Gino (un macho, un phallocrate) * Une lampe de poche (lampe-torche) * De la liqueur (boisson gazeuse) * Un minou (un chat) * Mes mitaines (moufles) * Une passe (un laissez-passer) * Une patate frite (des frites) * Des patates pilées (pommes de terre en purée) * La pâte à dents (dentifrice) * Une patente, un cossin (truc, chose, objet inconnu) * Une peignure (coiffure) * Un perron (petite véranda) * Une piastre ou piasse (un dollar) * Un piton (bouton qu'on appuie) * Un pitou (un chien) * Un plasteur (pansement) * Une pogne (piège, ruse) * Une polyvalente (école secondaire) * Quétaine (moche, passé mode) * Un siffleux (marmotte) * Des sparages (grands gestes) * Une tabagie (vend cigarettes et journaux) * Une tuque (bonnet d'hiver en laine) * Des vidanges (ordures) * Une vue (un film) |
Source: www.frizou.org/divers
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: De la compréhension du Québécois en France
@ Anne Onime 1
c'est ben compliqué tout ca ! mais si on vous mettait du patois je ne sais si vous pigeriez quelquechose
Violaine
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Re: De la compréhension du Québécois en France
Dailymotion - L'accent québecois - une vidéo Cinéma | |
www.dailymotion.com/video/xjero_l-accent-quebecois_shortfilms4 mn - 23 oct. 2006 Vive l'accent marseillais, vive l'accent lilois, vive l'accent américain, vive l'accent du Bled et encore mieux, vive l'accent québécois ! *0* ... |
P4572- Dans la prière
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Re: De la compréhension du Québécois en France
assunta- Aime la prière
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Re: De la compréhension du Québécois en France
Merci pour cette très bonne vidéo "panetier" !
Gilles.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: De la compréhension du Québécois en France
Quant-à l'image que j'ai mise, c'était de "l'humour" pour rester dans le ton du sujet bien sympathique d'Emmanuel ... l'argot parisien : " j'entrave que t'chi à ce qu'il jaspine" ( pour ceux qui ne connaissent pas, qui signifie " je ne comprends rien à ce qu'il dit".)
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Re: De la compréhension du Québécois en France
merci de la traduction, car je n'avais rien compris.
violaine
violaine- Avec les anges
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Re: De la compréhension du Québécois en France
violaine a écrit:@ Anne Onime 1
merci de la traduction, car je n'avais rien compris.
violaine
Bonsoir Violaine, je suis désolée, j'aurais dû traduire de suite ---- je ne connaissais pas cette expression que j'ai trouvée sur google image et que je trouvais bien amusante ... dans les années 70 nous étions tant versés dans l'argot que j'eus à un moment donné une réelle trouille de ne plus pouvoir parler notre langue. C'était affreux ..
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Re: De la compréhension du Québécois en France
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Re: De la compréhension du Québécois en France
Avec nos chers amis français, ns ns amusons souvent à se taquiner sur notre accent et nos expressions respectifs. Ce que c'est bon les échanges...Au bout du compte, ns ns aimons et ça c'est important!
Mamouchouo
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